mardi 19 octobre 2010

Benjamin Netanyahu bétonne Jérusalem-Est

L'Humanité -monde
Benjamin Netanyahu bétonne Jérusalem-Est

Le premier ministre israélien a prévenu cette semaine qu’il n’y aurait pas d’arrêt de la colonisation tant que les Palestiniens ne reconnaîtront pas Israël comme « l’État-nation du peuple juif ».

S’il fallait une preuve supplémentaire de leur refus de renouer les fils d’un authentique dialogue de paix, les autorités israéliennes l’ont apportée vendredi dernier, en donnant leur feu vert à de nouveaux projets immobiliers à Jérusalem-Est. Selon des appels d’offres lancés par le ministère israélien du Logement, il s’agit de construire de 238 nouveaux logements dans la partie orientale de la ville annexée en 1967, dont les Palestiniens veulent faire la capitale de leur futur État. Mais, d’après le ministre israélien du Logement, Ariel Attias, un ultrareligieux du parti Shas, ces projets s’inscrivent dans une opération bien plus vaste, prévoyant la construction de 1700 logements à Jérusalem-Est.  Le fait accompli
Après le refus du gouvernement de Benyamin Netanyahou de prolonger le moratoire partiel de dix mois sur la colonisation, ces nouveaux projets traduisent une inacceptable politique du fait accompli, qui vide par avance de sa substance toute discussion sur les contours d’un futur État palestinien. «Non seulement ces constructions contreviennent au droit international, mais elles s’inscrivent dans la liste des violations des droits de l’homme des Palestiniens vivant dans les territoires occupés!» s’indigne Amnesty International.
Après la décision de l’OLP de suspendre les pourparlers de paix directs initiés début septembre par Washington, faute d’arrêt de la colonisation, ce nouvel épisode attise la colère palestinienne. «Nous condamnons fermement cette décision et nous appelons l’administration américaine à tenir le gouvernement israélien responsable de l’effondrement du processus de paix en raison de son obstination à tuer toute chance de reprise des négociations», a déclaré à l’AFP le négociateur palestinien Saëb Erakat. Problème: si l’on en croit les informations du quotidien israélien Yediot Aharonot, l’administration Obama, qui se dit «déçue» de cette décision, aurait en fait été informée de ce projet de nouvelles constructions avant son officialisation. «C’est contraire à nos efforts visant à relancer les négociations directes entre les parties», a réagi le porte-parole de la diplomatie américaine, P. J. Crowley, en promettant de continuer «à travailler (…) pour créer les conditions de reprise des négociations directes».
Ces belles intentions ne pèsent pourtant pas grand-chose face à l’intransigeance affichée par la direction israélienne. Laquelle tente de justifier ces nouveaux projets politico-immobiliers en rappelant que Jérusalem n’a jamais été concernée par son gel partiel et temporaire de la colonisation. Plus grave encore: Benyamin Netanyahou a prévenu cette semaine qu’il n’y aurait pas d’arrêt de la colonisation tant que les Palestiniens ne reconnaîtront pas Israël comme «l’État-nation du peuple juif». Condition rejetée par le président palestinien Mahmoud Abbas, qui rappelle que la direction palestinienne reconnaît déjà l’État d’Israël... depuis 1993.

Une legislation « raciste »
Les progressistes israéliens, eux aussi, s’élèvent contre cette condition, qu’ils rapprochent, de la nouvelle loi exigeant des candidats à la citoyenneté israélienne qu’ils prêtent allégeance à «Israël, État juif et démocratique». Samedi soir, à l’appel du Parti communiste israélien et de ses partenaires du Hadash, plusieurs milliers de manifestants, juifs et arabes, ont défilé à Tel-Aviv pour dénoncer une législation «raciste».
Rosa Moussaoui

Qui pouvait croire une seule seconde que les israéliens étaient loyaux ?
C’est naturellement qu’il faille tempérer ces propos et préciser : « les israéliens favorables au sionisme tel que nous le présentent les gouvernements quelque soit leur tendance politique. Leur fait majeur est d’utiliser leur puissance militaire pour transgresser le Droit international.
Mais il est nécessaire aussi, alors, de préciser que tous ceux qui soutiennent le sionisme (juifs ou non) ont comme caractéristique principale : cette déloyauté.
Militant un temps dans un collectif où  Juifs, Musulmans et citoyens militaient (soi-disant pour la paix) j’en ait rencontré des déloyaux et il n’étaient obligatoirement juifs mais effectivement, la loyauté n’est pas une question de race, mais d’éducation.  


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