vendredi 22 octobre 2010

Hicham Issa (Enfant prisonnier)

Le captif adolescent Hicham Issa : 
Je continue à rêver d’une enfance libre

Ramallah – CPI   [ 18/10/2010 - 22:50 ]

Tous les Palestiniens, toute la société palestinienne dans toutes ses tranches ont goûté aux souffrances causées par l’occupation israélienne. Mêmes les enfants n’y échappent. Tout au contraire, les occupants israéliens font tout pour les perturber, les étouffer, les déraciner et déraciner leurs rêves d’une patrie libre et à eux.
L’adolescent Hicham Ahmed Ismaël Issa en fait partie. Il est enfermé dans les prisons israéliennes. Les occupants israéliens l’ont privé de son enfance, de son école, de sa famille. Cet adolescent de seize ans, les soldats israéliens ont attaqué sa maison familiale pour le prendre en captivité et le condamner à une prison ferme de deux ans. Ainsi, il rejoint ses deux frères Qassam et Hossam, enfermés derrière les barreaux de l’occupation israélienne.
L’arrestation
Hicham affirme que le moment de l’arrestation est un des plus difficiles de sa vie : « C’est à deux heures et demie du matin, le 31 décembre 2008, que les forces israéliennes d'occupation ont investi notre maison, au moment où notre village d’Abou Chakhim, sous préfecture de Ramallah, souffrait d’un froid très dur ».
« A cette heure-là, ajoute-t-il, les soldats israéliens ont commencé à frapper la porte de la maison et à crier à tue-tête. Faute de toute réponse, ils ont frappé les fenêtres et fait des bruits qui ont choqué les enfants. Et dès qu’on a ouvert la porte, les soldats sont entrés et ont dévasté la maison, avant de me bander les yeux, de m’enchaîner et de m’emmener vers une direction inconnue. »
« En arrivant, continue-t-il, je me retrouve devant un officier de renseignements. Ils m’ont mis dans une position impossible (Al-Chabah) pour m’interroger, sous une pluie d’insultes et de gros mots. Ils ont réussi à me mettre dans un état psychologique très difficile. »
Trois frères captifs
Hicham parle du chef d’accusation que les occupants israéliens lui ont adressé. « J’ai découvert qu’ils m’accusent de "Tentative d’écraser un soldat sioniste avec la voiture". Une accusation étonnante, j’étais petit et ne conduisais pas. Je ne sais d’où les occupations tiraient une telle accusation ».
L’état psychique de Hicham s’est empiré encore plus, après son transfert dans la prison des adolescents. Cette prison est dirigée par des hommes inhumains ne faisant usage que de la force et de l’insulte.
Le captif adolescent souffre beaucoup quand il se rappelle de ses deux frères qui sont aussi en captivité. Il pense à sa famille, à sa mère et surtout à son père malade. Ce n’est pas facile pour un père malade et sans travail de voir ses garçons emprisonnés.
« La famille, dit-il avec un grand soupir, n’a plus de ressource. »
Volonté de l’homme
Hicham ne pensait pas qu’un jeune de son âge pouvait être enfermé dans les prisons construites normalement pour les criminels.
Il n’aime pas cette situation : « J’aime l’école, j’aime mes études, mes copains. J’aime jouer avec eux, partir dans des voyages collectifs. J’aimais la vie, mon enfance, avant le jour maudit où les occupation israélienne m’ont interdit mon enfance et mon éducation ».
A son étonnement, Hicham découvre un grand nombre d’adolescents enfermés dans les prisons israéliennes : « Certains d’entre eux sont beaucoup moins âgés que moi ».
Et avec la volonté d’un homme, Hicham dit que l’ennemi sioniste veut faire de nous des esclaves : « Ils veulent nous priver de notre liberté et de notre terre. Rien, rien, ils n’auront rien. Moi et mes frères, malgré ce qui se passe, nous ne baisserons jamais les bras ». « Nous serons le pont qui mènera à la liberté et à la dignité. »
Enfin, Hicham conclut ses propos en disant : « Notre patrie a besoin d’hommes. Et nous sommes les hommes qui se redressent contre les agressions de l’ennemi. Nous ne laisserons tomber pas même tomber une graine de la terre de notre bien-aimée Palestine ».

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