dimanche 21 novembre 2010

LE COMPLOT

LE COMPLOT
(Ou, l'illégalité de l'Etat Juif de Palestine)

En 1896 Théodore Herzl, dignitaire de l'empire Austro-hongrois, d'origine juive, publie le pamphlet "L'Etat des Juifs, essai d'une solution moderne de la question Juive". la question juive dont parlait Herzl  fait référence au regain des persécutions et violences anti-juives en Europe, notamment en Europe de l'Est. il en résultait un afflux de Juifs de petite condition dans les autres pays, et en particulier l'Autriche, d'où l'idée de trouver une solution à cet exode qui maintienne la séparation des classes à laquelle Herzl était bien attaché.
La thèse de Théodore Herzl est simple : l'antisémitisme est inévitable (*) hors d'un centre autonome qui serait l'Etat des Juifs (et non l'Etat Juif, la nuance est importante). Herzl s'inspire de la politiques coloniale occidentale (capitaliste), en particulier de Léopold au Congo, Cecil Rhodes en Rhodésie. Il sait déjà, que son projet de créer un espace où les Juifs de petite condition pourraient résider, ne pourra se réaliser sans une épuration ethnique... 
"Inciter la population démunie à traverser la frontière en la privant d'emploi... Le processus d'expropriation et de retrait des pauvres doivent être menés discrètement et avec circonspection." Théodore Herzl, parlant des Arabes de Palestine, Notes complètes, 12 juin 1885.
(*) En déclarant l'antisémitisme inévitable, Herzl, poursuit deux objectifs :
a.       ne pas remettre en cause les atavismes qui l'engendrent.
b.       rallier à ses idées le maximum de Juifs, qui jusque-là n'étaient pas favorables à son projet.  Ce ralliement deviendra effectif après  l'Assemblée ordinaire des Rabbins de France de 1936 à Strasbourg.

LE 29 août 1897 est réuni à Bâle, le premier congrès sioniste mondial. Il fonde le sionisme comme courant politique et nationaliste. Il définit son objectif : (après les hésitations de Herzl, quant à son implantion, cède aux exigences des juifs russes) "La création en Palestine, pour le peuple juif, d'un Foyer garanti par le droit public."
Il est à noter, qu'il est simplement demandé, ici, qu'un Foyer garanti par le droit public, il n'est pas question de Etat des Juifs ni de Foyer national juif. Qui auraient, bien entendu, éclairé "Le droit public" sur les réelles intentions du sionisme.

Le dictionnaire définit un complot comme étant un arrangement entre deux personnes ou deux entités en vue de nuire à un tiers.  Quelque soit l'angle sous lequel cette définition peut être comprise, elle définit en tous points le contenu des rencontres, compromissions, que les dirigeants sionistes ont conclu afin d'obtenir ce "Droit public"   :
  1. 1898, Kaiser Guillaume II (Empereur d'Allemagne) *
  2. 1901, Le Sultan Abdoul Hamid (Sultan de Constantinople)*
  3. 1903, Von Plehve (ministre de l'intérieur russe,)*
  4. 1917, Lord Balfour (Ministre du Foreing office)*
  5. 1919, Rapport King-Crane demandée par Woodrow Wilson*
  6. 1947, Plan de partition de la Palestine*
En 1901 est crée un outil essentiel du sionisme, Le Fond National Juif (FNJ/KKL) destiné à l'achat des terres et à la  colonisation qui stipule que toute acquisition est une propriété inaliénable du peuple juif.  Ce principe érige la colonisation en un processus irréversible. Jusque-là aucune puissance coloniale n'avait osée le déclarer...
Si cela a été les cas dans un premier temps, par la suite le règle qui a prévalu fut celle de la spoliation pure et simple. Qui de bien entendu persiste jusqu'a aujourd'hui... 

A.     1898, Herzl rencontre l'empereur d'Allemagne Guillaume II et cherche, sans succès, son soutient pour la création d'une colonie juive  en argumentant de l'admiration pour l'Allemagne et sa culture... 
a.                [... Notre mouvement  doit se battre amèrement avec les partis révolutionnaires qui voient en lui à juste titre un adversaire. Nous avons besoin d'un encouragement, même si celui-ci doit être gardé secret. Je place tous mes espoirs dans le Kaiser, qui regarde au-delà des mers, dans une vision aussi vaste que le monde...] Lettre de Herzl à Guillaume II du 22 octobre 1897 (Manor, Yohanan. Naissance du sionisme politique, p. 137.)
B.      1901, Théodore Herzl arrive à Constantinople (Istanbul) et demande au Sultan Abdoul Hamid l'établissement d'une Association Judéo-Ottomane. L'article 3 du projet de charte aurait accordé aux Juifs le droit de déporter la population native (déjà...). Le Sultan accepte une installation en Mésopotamie, mais refuse tout nouveau problème national en Palestine.
a.      1901, la Palestine fait partie de l'Empire Ottoman.
b.      La communauté juive la plus ancienne est originaire du Croissant Fertile, dont la Mésopotamie fait partie (Irak...).  
C.     1903, Herzl, toujours à la recherche de soutiens, rencontre, le 8 et 13 août, le ministre de l'intérieur russe von Plehve, qui a organisé les pogroms antisémites de Kishinev trois mois auparavant. Il discutent d'un accord : les sionistes influenceraient contre les socialistes révolutionnaires russes (largement influencés par des intellectuels Juifs), en échange la Russie des Tzars feraient pression sur les Turcs pour autoriser la colonisation en Palestine. Cette extravagance échoue...
a.       Herzl n'est pas gêné aux entournures pour pactiser ou tenter de le faire avec l'organisateur de pogroms d'il y a tout juste trois mois...  
D.     Le lobbying (complot) mené par le président du Congrès Juif Mondial (sioniste), Chaïm Weizmann, finit par payer. Lord Balfour, secrétaire du Foreign Office fait parvenir une lettre annonçant que le Gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l'établissement en Palestine d'un Foyer national pour le, peuple juif".  Ainsi en l'espace de deux ans une terre que l'Angleterre n'avait pas encore occupée, à savoir la Palestine, a été promise à trois destinataires différents : le chérif Hussein, le mouvement sioniste, et pour finir à l'Empire britannique.
a.       [ Déclaration Balfour : "Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l'établissement en Palestine d'un foyer national pour le peuple juif, et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif, étant clairement entendu, que rien ne sera fait qui puisse porter atteinte ni aux droits civils et religieux des collectivités non juives existant en Palestine, ni aux droit et au statut politique dont les juifs jouissent dans tout autre pays."]
b.       On note la différence : "foyer national", un euphémisme pour "Etat" juif rien pour les" collectivités non juives" soit 90% de la population palestinienne de l'époque.
c.       On notera aussi, que si le statut des juifs dans tout autre pays est resté inchangé, le statut des droits civils et religieux des communautés non-juives n'ont cessé de se dégrader au point aujourd'hui d'exiger d'eux, la reconnaissance exclusive de la judaïté de leur pays.  
d.       Apparemment le Kaiser Guillaume II et le Sultan Abdoul Hamid étaient mois cupides que ne l'a été le gouvernement Anglais, plus exactement, lord Balfour.
e.       Les Palestiniens, Juifs, Musulmans, Chrétiens n'ont apparemment pas compté...   
E.      1919, Le Président américain Woodrow Wilson  met en place la commission "King-Crane" pour mener une enquête sur le souhait de la population  palestinienne  qui conclue contre la colonisation juive de la Palestine. Mais à peine ses conclusions publiées, les Etats s'entendent pour n'en tenir aucun compte : Rapport King-Crane,
a.      [ "... Si le principe doit commander, et si les souhaits de la population palestinienne doivent décider de ce qui doit être fait en Palestine, alors il faut se souvenir que la population non-juive, les 90% de la population totale, est absolument contre tout programme sioniste. Les tableaux montrent que c'est le point sur lequel la population de Palestine est la plus unanime. Soumettre un peuple qui pense ainsi à une immigration illimitée et à, une pression continue, financière et sociale, pour abandonner ses terres, serait une violation grossière des principes cités plus haut, et des droits des peuples, même si c'est présente sous une forme légale" (...) "Aucun officier Britannique consulté par les commissaires ne croyait en général qu'il faudrait au moins 50.000 soldats rien que pour commencer le programme."]
b.       C'est dire, si déjà à cette époque l'influence au plan mondial de l'organisation sioniste, était en mesure de phagocyter tout projet allant à l'encontre de ses intérêts...  
F.      1920 Les aspirations arabes sont systématiquement bafouée. La Conférence de San Remo instaure dans différentes régions du Proche-Orient des "mandats" censés préparer les peuples à l'autodétermination. Contre toute logique, la "déclaration Balfour" est incluse dans le mandat attribué à la Société des Nations, au mépris de l'article 22 de la SDN qui l'oblige à avoir l'accord de la population palestinienne...   La SDN attribue la Palestine à l'Angleterre. L'article 4 du mandat stipule "qu'une Agence juive appropriée serait reconnue comme organisme officiel et apporterait à l'administration de la Palestine ses conseils et son aide sur toutes les questions économiques, sociales ou autres ayant rapport à l'établissement du Foyer National Juif et aux intérêts de la population... L'organisation sioniste sera reconnue comme étant cette Agence"  Les dispositions de cet article ont permis à l'Agence Juive d'être un Etat dans l'Etat. De plus d'après A. Koestler "tous les fonctionnaires juifs du gouvernements servaient d'indicateurs bénévoles, l'Agence juive dirigea&t une organisation militaire indépendante, la Haganah, noyau de la future armé israélienne." Le premier Haut commissaire du Mandat, Herbert Samuel, ancien ministre de l'intérieur du gouvernement britannique, est juif. Il est donc aisé d'imaginer que l'Agence Juive se nourrissait quotidiennement de la complicité de l'(administration mandataire.
a.       Le fonctionnement népotique de la communauté juive, tel que l'on vient de le décrire, a de tous temps existé et existe toujours de nos jours  et s'il engendre, aussi, l'antisémitisme il est surtout un danger pour les communautés non-juives. Nous le constatons au Proche-Orient, mais aussi dans nos sociétés.
G.     1947,  Au terme de pressions scandaleuses des USA sur les pays du Tiers Monde, les USA "sous le chantage de l'organisation sioniste" font adopter  par l'ONU un plan de partition de la Palestine (29 novembre 1947) où les Juifs, qui possèdent 6.5%   du sol et constituent 35% de la population , recevront les 56% des terres les plus fertiles.  Alors que l'Etat juif prévu (où les Juifs sont minoritaires) ne présente aucune discontinuité, l'Etat arabe était partagé en trois morceaux reliés par des corridors passant obligatoirement dans l'Etat juif. Dès le début la population palestinienne a refusé ce partage et il y a eu des escarmouches entre patriotes palestiniens et bandes armées juives à l'occasion des quelles on a découvert combien ces bandes (L'Irgoun de Menahem Begin,  la Haganah,  le Lehi d'Itzhak Shamir...) ont eu le loisir de s'équiper militairement, soi-disant au nez et la barbe du mandataire britannique alors qu'en réalité l'occupant anglais n'a fait que favoriser et l'émigration et l'équipement militaire des colons qui arrivaient. Mais quinze jours avant le vote de l'ONU, le roi Abdallah de Jordanie et Golda Meir s'étaient entendu en secret (comme toujours avec les juifs) pour partager la Palestine... Pendant la guerre de 1948, la Jordanie respectera cet accord en se contentant de maintenir ses troupes dans la future Cisjordanie qui devait lui revenir...  
a.      " La terre promise s'étend du Nil à l'Euphrate. Elle comprend des parties de la Syrie et du Liban." Rabbin Fischmann, membre de l'Agence Juive pour la Palestine, dans son témoignage devant la Commission d'enquête de l'ONU en 1947.
b.      Dès novembre 1947 commençait l'épuration ethnique de la Palestine. 351 villages détruits par explosifs au premier temps au bulldozer ensuite, c'est dire si la Haganah eut le temps de mener sa guerre. Des massacres, exécutions sommaires, spoliations, expatriation par la violence de plus de 750.000 Palestiniens...

Mais aujourd'hui encore  il se trouve des soi-disant êtres humains pour soutenir, avaliser, cautionner les crimes que commet Israël. Sur ce point les Juifs n'ont pas d'excuse possible, et les hommes remarquables surtout par leur cupidité acceptant les avantages que leur accorde l'organisation sioniste,  ne sont d'avantage excusables.  Ce sont des criminels en puissance  manquant simplement de courage.  

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