vendredi 10 décembre 2010

Une cartographie de la Palestine, carte du monde


Un peu d'Art dans ce monde de brutes, qui serve a autre chose qu'a spéculer sur la valeur artistique des autres, parce que l'on a de l'argent.


Une cartographie de la Palestine, carte du monde
[ 07/12/2010 - 10:46 ]
Stefan Christoff - Art Threat

La création d’Hamdi Attia revoit et corrige la géographie.

"L’Archipel" décrit la Palestine comme un symbole du monde.




Dominant les collines d’Amman d’un balcon de la galerie Darat al Funun, l’œuvre de l’artiste Hamdi Attia, L’Archipel, carte du monde revoit et corrige le globe. Attia y présente un monde composé de territoires insulaires encodés de noms de régions et villes palestiniennes.
L’Archipel, explique Attia, nous montre que « l’occupation militaire est devenue une géographie élaborée » en Palestine, et que « la politique d’occupation s’est systématisée et a complètement réorganisé l’environnement physique pour les Palestiniens ».
Présentée dans le cadre de Condamnations des banques et autres activités, un groupe d’expositions à Amman, Jordanie, l’œuvre d’Attia découpe en morceaux la Palestine historique, et projette la réalité géographique de la Palestine contemporaine, nation éclatée par des clôtures de séparation et des check-points militaires israéliens en îlots de territoires occupés.
L’Archipel reflète « les différentes formes de l’isolement géographique qu’Israël a façonné pour les Palestiniens » explique Attia.
Dans sa création, Attia présente une carte du monde au moyen de silhouettes imprimées sur du métal et disposées sur une large grille métallique, carte de la Palestine revue et corrigée qui surplombe Amman, ville peuplée en grande partie par des réfugiés déplacés de la Palestine historique et qui vivent là, à une heure de route seulement à l’ouest de la Palestine.
Qalqilya, cité palestinienne dans le nord de la Cisjordanie, devient un îlot physique dans cette création. Aujourd’hui, Qalqilya est en grande partie encerclée par le mur d’apartheid d’Israël, une géographie politique qui a fait de la ville une île coupée de ses terres agricoles ancestrales et des autres communautés palestiniennes.

L’Archipel met les principaux points de réflexion sur la Palestine en relation avec le monde d’aujourd’hui dans cette cartographie artistique.
Alors que les voix qui rejoignent le mouvement de solidarité internationale avec la lutte palestinienne sont toujours plus nombreuses, inspirées par la campagne populaire mondiale qui mit fin à l’apartheid en Afrique du Sud, beaucoup montrent la Palestine comme un exemple test de la moralité des grandes institutions mondiales au sein des centres traditionnels de la puissance mondiale.
« Les Nations-Unies seront jugées, aujourd’hui et dans l’avenir, sur leur capacité à contribuer, enfin, à la réalisation si longtemps différée du droit palestinien à l’autodétermination » a déclaré aux Nations-Unies, Richard Falk, rapporteur spécial de l’Organisation sur la situation des droits humains dans les Territoires occupés, en octobre 2010.
L’Archipel décrit la Palestine comme un symbole du monde, éclairant à la fois la géographie territoriale contemporaine de l’occupation israélienne et la conscience collective émergente du monde de la lutte anticolonialiste de la Palestine pour la liberté.

Stefan Christoff est journaliste, organisateur communautaire et musicien à Montréal ; il peut être joint sur Twitter.
29 novembre 2010 - Art Threat - traduction : JPP

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