Analyse :
L’enlèvement de députés sert à saboter le Conseil Législatif Palestinien
[
07/02/2012 - 22:50 ]
Gaza –
CPI
L'armée
israélienne continue a enlever et a emprisonner les représentants du peuple
palestinien, en Cisjordanie et dans la sainte ville d’Al-Quds (Jérusalem-Est). Des analystes politiques
confirment que ces agissements ont pour objectif d’asservir le peuple
palestinien, d’abolir le rôle du Conseil Législatif Palestinien et d’affirmer
le contrôle juif sur la Cisjordanie et sur Jérusalem-Est.
Pour sa
part, Dr. Abdou As-Sattar Qassem, professeur en sciences politiques à
l’Université Nationale d’Al-Najah, croit que l’enlèvement des deux députés
Tottah et Abou Arafa vise à briser le moral des Palestiniens et à semer
l’anarchie dans la société palestinienne ; et cela fait partie de la
politique générale des occupants sionistes menée contre les Palestiniens.
Ces
déclarations ont été faites après la "descente" des forces spéciales
de l’armée de israélienne au siège de la Croix-Rouge de la ville d'Al-Quds et
l’enlèvement du député Mohammed Tottah et du ministre Khaled Abou Arafa.
Dans des
déclarations fournies au Centre Palestinien d’Information (CPI), Qassem s’est
indigné de ces kidnappings :
« Les enlèvements continuent depuis la
victoire du mouvement du Hamas aux élections. Les occupants israéliens ne
veulent pas que la vie politique continue normalement. Ils veulent qu’un groupe
particulier prenne la Cisjordanie et la ville d'Al-Quds en main ».
Ainsi, ajoute-t-il :
« Les occupants sionistes veulent façonner la
Cisjordanie selon leurs désirs ».
Et la
Croix-Rouge est une institution qui fait partie du paysage politique
international, note-t-il :
« La Croix-Rouge ne peut rien faire. Et nous
ne nous attendons pas à une action de leur part. Et si nous leur demandons
quelque chose, nous ne faisons que perdre notre temps et nos efforts pour rien ».
Il ne
faut pas rester à ce point passif face aux enlèvements des députés, dit
Qassem :
« Il
faut mettre les bouchées doubles et changer la donne ; notre vie et nos
actions ne nous permettent pas la résistance, mais la soumission ».
L’occupation
sioniste ne veut pas la paix
Dans le
même contexte, l’analyste politique Mustapha As-Sawwaf note que la politique de
l’occupation sioniste n’est pas nouvelle. Elle vise à asservir le peuple
palestinien et à dire que l’intérêt juif passe avant tout.
Les
occupants israéliens ne veulent aucunement faire la paix avec les
Palestiniens, « y compris avec
le Fatah de Mahmoud Abbas », dit-il.
Et pour
la descente effectuée par les occupants sionistes au siège de la Croix-Rouge,
il la considère comme une agression de toutes les lois et d’une institution
internationale.
Et pour
lui, cette descente n’est ni la première, ni la dernière ; le problème,
c’est que la Croix-Rouge ne travaille pas de façon neutre et ne montre aucune
réaction à ce qui s’est passé.
Le
deuxième problème, ajoute-t-il, c’est que « l’autorité palestinienne cède à l’occupant et reste à ses côtés. La
preuve, ce sont les négociations d’Amman et leur continuité ».
Cette
descente exige de l’autorité de Ramallah et de son président Mahmoud Abbas,
souligne As-Sawwaf, qu’ils laissent tomber ces négociations, qu’ils
reviennent aux côtés du peuple palestiniens et qu’ils bâtissent une nouvelle
stratégie basée sur ses principes.
Frapper le
Conseil Législatif Palestinien
De son
côté, l’analyste politique Naji Charabe dit que l’enlèvement des députés
palestiniens, surtout ceux du mouvement du Hamas, vise à frapper la vie
politique palestinienne, détruire le Conseil Législatif Palestinien, et créer
des difficultés dans les discutions de la réconciliation.
De plus,
ajoute-t-il, les occupants sionistes veulent confirmer leur mainmise sur la
ville d'Al-Quds, sans aucun égard pour toutes les institutions politiques et
juridiques.
Il
appelle la Croix-Rouge à réagir, en dénonçant au grand-jour les mesures
inhumaines, antidémocratiques pratiquées à l’encontre des Palestiniens.
Notons
enfin que le 4 juin 2010, les occupants sionistes ont retiré les cartes
d’identité de députés du Conseil Législatif Palestinien. Les députés Khaled
Abou Arfa, Ahmed Attoun et Mohammed Tottah s’étaient réfugiés, depuis le 1er
juillet 2010, au siège de la Croix-Rouge, où ils vivaient dans des conditions
aussi difficiles que celles d’une prison.
Là, est le vrai visage de ces voyous, qui, parce que protèges par les juifs disséminées de par le monde a
qui nous avons fait confiance et élus aux postes de responsabilités politique, utilisent le pouvoir que nous leur avons conféré pour pérenniser cet Etat voyou, aujourd'hui, clairement immérité. Ces juifs que nous avons élus, qui utilisant nos institutions démocratiques s'immiscent au sein des centres de décision et se révèlent à nous, comme les souteneurs de criminels.
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