An zéro
en Palestine
La place
Yasser Arafat de Ramallah se remplit et jubile à la reconnaissance de la
Palestine comme Etat observateur à l'ONU. Néanmoins, Netanyahu ne va pas
arrêter les constructions illégales dans les territoires occupés.
EUGENIO GARCÍA GASCÓN
Ramallah (Cisjordanie) 30/11/2012 07:19
La place
Yasser Arafat est bondée de gens contents, parfaitement conscients qu'ils ont
sorti dans la rue, célébrer une journée historique.
Des
cordons ornés de drapeaux palestiniens survolent, d'une coté à l'autre, de la
place tandis qu'au milieu se lève une estrade bruyante d'où la musique jaillit vers une foule qui
applaudit. La majorité sont des jeunes des deux sexes, beaucoup d'étudiants,
venus jusqu'à ce symbolique emplacement de toute la région de Ramallah, mais
simultanément il y a des manifestations similaires dans les principales villes
de la Cisjordanie occupée.
Sur
l'estrade, légèrement sur la gauche, il y a un écran géant qui diffuse les discours en direct et autres
cérémonies qui ont lieu à New-York.
A travers
les fenêtres du Café Ramallah, situé au premier étage d'un immeuble de la
place, des clients fument le narguilé en sirotant le café ou le thé. Quelques-uns sont équipés d'appareils et
prennent des photographies de ce qui se passe sur l'estrade et du reste de leur
champ visuel. Sur les vitres de la cafétéria arborent les portraits de Yasser
Arafat et de Mahmoud Abbas.
Les
commerces de la région, comme ceux du reste des territoires palestiniens,
restèrent ouverts durant toute la journée et, en ce sens, la journée d'hier fut
une journée normale. Les gens sourient, immédiatement après le vote à l'ONU,
autour de minuit, l'assistance çà explosé de joie, sautant, dansant, chantant
et s'embrassant au milieu d'un grand enthousiasme. La place Yasser Arafat comptait sur une
forte présence policière, qui ne put éviter quelques rafales en l'air.
"Nous n'allons pas à l'ONU avec l'esprit de
revanche sinon de paix, sommes conscients qu'a partir de maintenant nous auront certains droits que nous
utiliserons, et parmi eux le Tribunal Pénal International. Nous espérons
qu'Israël ne nous obligera à le saisir,
mais si c'est nécessaire nous le saisirons", a déclaré avec résolution
Xavier Abu Eid, qui fait partie du groupe de négociation palestinien.
Et cela
pourrait se produire parfaitement dans un futur proche, étant donné que
personne ne doute que le premier ministre Benjamin Netanyahu, à tout moment
approuvera les constructions dans les colonies en territoire occupé.
Je regrette que cette
lucidité fasse défaut à Mme Clinton, mais aussi à la plus part de nos
dirigeants qui se disent démocratiques, et qui n'ont de démocratique que le
bénéfice qu'ils en tirent...
Dans
cette situation, les palestiniens auront dans leurs main les outils du Tribunal
Pénal International et la Convention de Genève. "Se fut un jour d'une
grande félicité et surtout pour, l'espoir qui s'ouvre en direction du futur. Notre ambition est de mettre fin à 65 années
d'impunité. Le vote de New York est contre la colonisation, no contre Israël,
et le résultat devra se traduire sur le terrain d'une manière ou d'une
autre", signale Abu Eid.
De la même manière que les États démocratique pendant la Seconde guerre mondiale luttèrent contre le nazisme
et non contre les Allemands (même si Mme Merckel, semble
l'avoir oublié), il nous faut combattre le
sionisme et non les Juifs. Il y en assurément qui méritent de rester au
Proche-Orient, pas les dirigeants criminels d'un peuple.
Israël et
les territoires occupés
La
réaction d'Israël a été finalement modérée. Après plusieurs mois de menaces et
pression en tous genres, principalement de la part des USA, le Gouvernement
hébreu a adopté profil bas et s'assurer que le vote de New York n'aura aucune
conséquence.
"Il
n'y a pas dans le monde aucune force capable de me faire oublier la sécurité
d'Israël, déclara dans l'après midi, Netanyahu, dans un défi à la communauté
internationale.
Je le répète : Israël se sert
de l'arme nucléaire pour menacer tous ceux qui ne permettront au sionisme de
parvenir à ses fins. L'argument sécuritaire est l'argutie pour y arriver. Les
Juifs ont beaucoup souffert en Europe, mais les sionistes ne sont pas ces Juifs
qui ont souffert, ils se sont servi d'eux, les dénigrant, leur faisant croire
que l'antisémitisme est inéluctable, alors même qu'ils en sont à l'origine.
Seuls les nains intellectuels peuvent encore aujourd'hui croire à l'angélisme
des dirigeants israéliens.
Ce se
passe aujourd'hui a New York est de tenter de rétablir la légalité
internationale.
Avant de
partir pour les États Unis, le président Abbas a déclaré
que si Israël ne consent à faire preuve de flexibilité dans les
négociations, lui même invitera Netanyahu à Ramallah où il lui remettra
"les clés de Cisjordanie" et s'en ira a sa maison.
Si cela se
produit, il se créera une situation chaotique dans les territoires occupés,
puisque Israël devra en assumer l'administration, c'est à dire retourner à la
situation qui exista pendant la guerre de 1967 et le déclenchement de la première Intifada de 1987.
" En
ce moment, nous les palestiniens, nous trouvons acculés contre le mur. Nous
avons intenté par tous les moyens d'arriver jusqu'aux israéliens, premier moyen
la lutte armée durant 22 années, et après les négociations durant 20 ans, et
rien n'a donné de résultat. Il y a eu une première Intifada, puis la seconde,
et nous continuons à perdre du terrain jour après jour avec les confiscations
des terres, déportation des population a Jérusalem, la judaïsation de Jérusalem
et de Cisjordanie, et avec le mur.
Mur qui ne se limité pas à la
frontière légale 1967, mais qui sert d'argutie à la rapine des terres
palestiniennes. Il n'y a que les sots pour ne pas le remarquer.
"Ce
qui se fait aujourd'hui à New York est tenter de rétablir la légalité internationale",
explique le docteur Mohammed Odeh, responsable du Fatah pour l'Espagne et l'Amérique
latine. Le vote de New York coïncide avec la journée annuelle de solidarité
avec la Palestine, qui a célèbre le 65e anniversaire de la partition de la Palestine. Alors les juifs célébrèrent en grand la
décision de l'ONU et aujourd'hui c'est autour des palestiniens, même si on
n'est pas encore surs si le vote aidera à faire avancer notre cause.
Le professeur
israélien Abraham Sela, expert des questions palestiniennes de l'Université Hébreu
de Jérusalem, croit que le futur du conflit est incertain, mais ne donne pas à
Netanyahu le bénéfice du doute. "En 1996, lorsque furent célébrés les
premières élections que gagna Netanyahu, un journal Américain me demanda ce que
je pensais du processus de paix. Je leur ais dit qu'avec Netanyahu se serait la
fin des négociations.
Apres 16
ans, je pense toujours la même chose. Je ne crois pas que le vote de New York
change les choses. Qui plus est Barak Obama n'a pas la force nécessaire pour modifier
le cours et le problème restera le même,
a-t-il déclaré avec pessimisme.
CQFD...
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