Les nonnes de Beit Yala déclarent
la guerre au mur israélien.
Les Chrétiens
palestiniens s'adressent aux tribunaux pour tenter d'empêcher que le mur sépare
un monastère en deux.
Photo :
personnes tentant escalader le mur au tour de Jérusalem.
Vêtue de sa robe verte et blanche, le
père Ibrahim, installe imperturbablement une table pliante, met
une nappe fine et y dépose le calice. Cela
pourrait être les préparatifs à une messe, mais là symbole est
spécial. C'est une messe de protestation célébrée au milieu
d'une oliveraie et devant un mur. Tous les vendredis les chrétiens de Beit
Yala, un village palestinien collé à Bethléem, se donnent
rendez-vous pour exiger du Ministère de la Défense israélien qu'il change le
tracé de la barrière de fil-barbelé et de béton qui serpente à travers le
territoire palestinien.
Si la
justice ne l'interdit, la structure partagera en deux les terrains du monastère
de Crémisan. Les nonnes et l'école maternelle resteront de part et d'autre du
"mur". Les nonnes et l'édifice principal d'un coté et l'école de
l'autre.
Quelques
unes des terres des 57 familles chrétiennes "tomberont" du coté israélien
de la barrière et leurs propriétaires perdront l'accès à leur terres de
culture.
Bien sur ces êtres
qui se consacrent à faire le bien ne peuvent pas le dire, mais je le dis, les
dirigeants israéliens sont des salauds, toutes ces arguties, tous ces arguments
qu'ils invoquent, n'ont pas d'autre but qu'à s'emparer des terres
palestiniennes sans le sou débourser. C'est parce qu'ils sont face à des
personnes ayant vouée leur vie à faire le bien, qu'elles s'en remettent à leurs
bourreau. Mais il serait légitime et c'est le cas de la plupart des citoyens palestiniens,
face à tant d'ignominie et depuis si longtemps, n'ont pas d'autre choix que de
résister y compris par la violence contre ces êtres sans état d'âme, criminels agissant
au nom d'un Dieu, qui ne peut pas être le notre..., c'est un Dieu voleur,
arrogant, qui croit que parce qu'il le veut, parce qu'il le peut, qu'il en a le
droit.
Ce sont les
êtres indignes d'être nés qui agissent de la sorte...
Dans
prochaines semaines, un tribunal israélien décidera s'il y a lieu de changer le
tracé du "mur", qu'Israël considère nécessaire pour se protéger des
attaques palestiniennes.
"C'est une
évidence le "mur" doit passer au milieu de la propriété."
Ces juifs là, venus
d'Europe, sont partis en Palestine parce qu'en Europe agir de la sorte ou
pratiquer des taux usuraires devenait trop dangereux. Taux à l'origine de la
plupart des persécutions à leur encontre. L'inacceptable s'est que toute la
communauté fut victime des larcins de quelques-uns...
Nonnes et
voisins disent être disposés à aller jusqu'au bout, pour préserver le poumon
vert autour de Bethlehem. Cette vallée est un oasis d'amandiers, oliviers, pêchers
couvrant les terrasses de pierre qui jalonnent le terrain. Les voisins de Beit
Yala viennent ici les week-ends pour un pique-nique ou se promener.
L'apparente
paix qui se respire à cet endroit dure, néanmoins, le temps de tourner la tête
Sur un
coté de la vallée, apparait Giló, une des colonies israéliennes qui encerclent Jérusalem.
De l'autre coté, Har Golo, une autre colonie. Et un peu plus loin le mur, que vous pouvez voir avancer mois après
mois, au rythme dicté par les dépenses budgétaires.
Ici comme
dans n'importe quel point de Cisjordanie, il en résulte l'impossibilité
d'ignorer le conflit qui oppose les palestiniens et les israéliens depuis des décennies,
même s'ils ont disparu de la une des journaux.
Les
difficultés que rencontrent les chrétiens de l'appelée "Terre Sainte"
du aux restrictions imposées par
l'occupation israélienne, provoque depuis des années un lent et continuel
exode. Dans les villages comme Bethlehem ou Beit Yala, une grande partie des
familles chrétiennes diminuent d'année en année les marches forcées de
contestation. Un oncle émigre au Canada,
une tante en Jordanie, un frère tente sa chance aux USA...
Au père Ibrahim,
l'argument de la sécurité ne le convainc. "Ce n'est pas une question de
sécurité. Avec le mur, ce qu'ils font c'est s'approprier des terres. S'ils veulent
construire un mur, qu'ils le fassent, mais à l'intérieur de leur territoire",
explique le prêtre dans son église juste
avants d'aller célébrer la messe dans l'oliveraie. Quand le mur sera terminé, il se trouvera à
85% sur des terres palestiniennes, selon l'Officine de Nations Unies pour les affaires Humanitaires.
Les
moines et nonnes sont les protagonistes de ce complexe, et du long procès judiciaire,
qui a déjà provoqué un léger changement de tracé et qui a mobilisée les églises
du Moyen-Orient.
Maintenant
tous vont à une, comme confirme le porte parole du Ministre de la Défense
israélien, qui prévient que le "changement de trajet que demandent les
familles et religieux est inadmissible pour des raisons de sécurité, mais si,
la justice dicte le contraire, évidemment sera changé". Le porte-parole
rappelle que "en 2011 il a déjà été changé pour s'accommoder aux demandes
des religieuses". Et Précise en outre que, dans cette section une clôture sera construite au lieu d'un
mur de béton. Mais il ne dit pas qu'il mesurera huit mètres de
haut, plus du double que celui de Berlin, la barrière qui encerclera Bethlehem
et Beit Yala.
Les
nonnes refusent de parler. Quelques-unes sont originaires de la zone et
craignent que les israéliens les expulsent du pays. Ainsi parle, Manal Hassan, leur
avocate, qui nie catégoriquement que les religieuse aient, à aucun moment, changé
d'avis.
"Toujours
elles ont été du coté palestinien. Elles restent ici pour servir la communauté
de Beit Yala et de Bethleem". Cela n'aurait aucun sens de rester du côté israélien.
Hassan
est consciente de la difficulté qu'il y a à lutter contre l'armée, mais informe
que "les nones ont la foi et sont convaincues qu'elles mettront fin çà
cette injustice". Selon les calculs d'Hassan, le nouveau tracé qui permet
aux religieuses de rester du coté palestinien et les moines coté israélien,
laisse 75% des terres du couvent de, l'autre coté du mur. Pour accéder à leurs terres, les religieuses
devraient demander un permis spécial et traverser une check-point contrôlé par
l'armé, comme pour le reste de la Cisjordanie.
Les
Chrétiens de Beit Yale, comme les nonnes, luttent pour que tout Crémisan reste dans
en territoire palestinien. "Ce lieu est une terre Sacré de notre
terre", soutien Nabil Shaat, vétéran politique palestinien qui a décidé de se joindre à la protestation.
"Ici les gens résistent. Ferons tout notre possible pour préserver la
terre que nous avons reçu de nos ancêtres. Cela n'est pas une guerre
religieuse, c'est une guerre coloniale", prévient-il.
Le tribunal de Tel-Aviv a prévu d'émettre le verdict de l'affaire en
novembre, même si les religieux auront la possibilité de saisir la Cour suprême.
Père d'Ibrahim ne donne pas trop de détails
de la procédure judiciaire. Son affaire est plutôt
la prière. "Cela fait une année qui nous prions pour que Dieu protège nos
oliviers comme le fit Jésus au jardin de Gethsémani. Si Dieu ne convainc Israël,
personne ne le pourra le faire, même pas le président des Etats-Unis, pense le prêtre.
C'est du pain
béni pour les criminels israéliens, et ses soubrettes, tant que leurs victimes s'en remettront à
Dieu pour contester leurs rapines, vu que nos dirigeants et nos principaux médias, s'en remettent à leur bourse.
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