lundi 18 février 2013

Le Néguev et ses Bédouins



Israël en 2010/11 fait place-nette dans le désert du Néguev, espace ancestral des Bédouins, sous le prétexte de l'utiliser comme terrain militaire, or, tous ceux qui observent les criminels israélien constatent que c'est une argutie additionnelle à leur politique de voyous que pratique cet État, servie et innocentée par les dirigeants occidentaux..., non moins voyous, par leur manipulation exercée sur les populations qui les ont élus.   
C'est le nettoyage ethnique permanent.

Villages arabes non reconnus : entretiens avec Faisal Sawalha

– par Caysha Cay de l’International Medle East Media Center (IMEMC).
-IMEMC : Pourriez-vous nous parler de la loi adoptée l’an dernier (2007) qui assimile les Bédouins à des envahisseurs d’Israël ? Pourriez-vous nous en dire un peu plus ?
-Faisal Sawalha : Il y a eu un amendement à la loi foncière israélienne qui date des années 60. Cet amendement est intitulé « Expulsion des envahisseurs », les Bédouins sont considérés comme les envahisseurs de leurs propres terres. En fait, cette loi donne à l’autorité foncière israélienne le mandat, a la juridiction d’appliquer cette loi foncière à la terre dont la propriété est encore contestée, et il n’y a pas d’autre terre contestée en Israël que celle qui appartient aux citoyens arabes du Néguev.
- IMEMC : Pouvez-vous m’en dire d’avantage sur le triangle de terre sur lequel les Bédouins ont été confinés ?
- Faisal Sawalha : Dès 1948, approximativement 90% des Arabes du Néguev ont été contraints de quitter le pays. Le gouvernement israélien a regroupé tous ceux qui restaient dans le triangle entre Dimona, Beersheba et Arad, ils sont restés sous commandement militaire de 1948 à 1966,      ce qui implique qu’ils n’étaient pas autorisés à quitter la zone.
Les Arabes ont alors perdu les terres qu’ils possédaient en dehors de cette zone puisqu’ils ne pouvaient en faire usage. Différentes lois établissent que si un propriétaire était absent de sa terre entre 1948 et 1950, il en perdrait la propriété. Aussi, nombre de gens se sont retrouvés spoliés. C’est ainsi que s’est crée le problème des déplacés de l’intérieur. Des gens réfugiés à l’intérieur de leur pays et qui ont tout perdu.

 

-  IMEMC : Comment relier ces faits avec le plan de développement du Néguev et quel est le plan alternatif du Conseil régional des villages arabes du Néguev ?
- Faisal Sawalha : Le plan de développement du Néguev est une autre tentative du gouvernement israélien  pour « résoudre » le problème des villages non-reconnus et pour les évacuer. Le plan de développement aborde principalement la question du peuplement du Néguev par un plus grand nombre de juif. Nous n’y sommes pas opposés, nous considérons qu’il y a suffisamment de place dans le Néguev pour tous. Mais le problème est que le gouvernement israélien planifie l’implantation de nouvelles colonies juives à l’emplacement même des villages non-reconnus. Plutôt que de planifier de nouvelles colonies, nous préconisons la reconnaissance de nos villages et de laisser leurs habitants vivre dignement en tant que citoyens dont l’égalité des droits, est reconnue. La question des Arabes dans le plan de développement a été confiée au Conseil national de la Sécurité, il est plutôt curieux de voir le destin de citoyens de ce pays confié à une institution qui s’occupe de la sécurité. Le conseil national de la Sécurité a publié son rapport début 2006, il compare les Bédouins du Néguev aux colons israélien de Gaza et réclame du gouvernement, s’il parvient à évacuer Gaza, l’évacuation des Arabes du Néguev. Bien entendu, nous sommes contre une telle comparaison. Pour plusieurs raisons. Il est clair que les colonies de Gaza étaient illégales, étant situées sur la terre indigène d’un autre peuple. Les Bédouins sont le peuple indigène du Néguev, ils vivent sur leur terre ancestrale et il n’y a pas matière a comparaison. Les recommandations du Conseil national de Sécurité sont que le gouvernement doit discuter avec les Bédouins pour trouver une solution au problème des villages non reconnus mais que si un accord n’est pas trouvé dans un délai de deux ans, une solution sera imposée par la force. Ainsi, notre communauté n’a rien à dire ni à décider concernant cette question. […]


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire