samedi 23 novembre 2013

Israël utilise l'archeologie pour s'approprier les terres palestiniennes.



L'appropriation des terres par Israël: archéologie et idéologie

L'archéologie du Bassin Sacré est exploitée pour promouvoir les prétentions d'Israël sur la «Ville Éternelle»

Al Jazeera -18-11-2013

Le Bassin Sacré, qui contient la Vieille Ville de Jérusalem et ses alentours, peut être la propriété la plus contestée du monde. Sacré pour les religions juive, chrétienne et musulmane, Jérusalem est le centre et le cœur du conflit israélo-palestinien.
Jérusalem est-il l'unique centre et le cœur de ce conflit ?  
Honnêtement, je ne le crois pas. Peut-être un symbole pour le sionisme.
Depuis la "réunification" [*] de la ville en 1967, lorsque Israël a conquis Jérusalem-Est et a commencé son occupation militaire de la Cisjordanie, ce Bassin a été soumis à un ambitieux projet du gouvernement israélien pour réintroduire l'histoire juive dans et autour de la Cité Antique (Vieille Ville), cherchant à créer un lien entre le passé antique juif et l'État moderne. Au centre du projet il y a eu la fouille archéologique qui, en tandem avec le tourisme biblique, agit pour faire avancer les prétentions israéliennes sur la «capitale» souvent, disent certains, au détriment du passé et du présent palestinien, c'est à dire: des êtres humains qui ont toujours habité là, même s'ils ne s'appelaient pas encore Palestiniens.
Comme l'a expliqué à Al Jazeera archéologue israélien Yonathan Mizrachi: «Quand ils [les Israéliens] pensent que leur appartenance à Israël à avoir avec Jérusalem. Il n'est pas question de Haïfa, il n'est pas question de Tel Aviv, même pas de Jérusalem-Ouest. C'est le bassin [sacré], la Vieille Ville, Jérusalem-Est, le coté, depuis toujours, Arabe de Jérusalem. Et la fouille archéologique a été le principal instrument pour tenter de légitimer la présence juive dans la Vielle Ville aujourd'hui". [**]
Mais les critiques disent que les projets archéologiques financés par les colons [***] altèrent fondamentalement le paysage de la future capitale de la Palestine.
"Israël a utilisé l'archéologie comme l'une des armes dans cette guerre sur le terrain pour étendre la présence juive à Jérusalem, en particulier dans Silwan", a déclaré Rafi Greenberg, un professeur d'archéologie à l'Université de Tel Aviv.
«C'est ce qui s'est passé depuis environ 15 ans. Une combinaison d'excavation et de déclaration des superficies, comme étant des parcs nationaux, qui entourent aujourd'hui la Vieille Ville ".
L'exemple le plus extrême est en rapport avec la Citée du parc de David où se trouve le site archéologique de l'ancienne Jérusalem - située à la périphérie de la Vieille Ville.
Depuis 1997, le parc a été exploité par la fondation de colons d'extrême droite Ir David (ELAD). Cet organisme a financé de nombreuses fouilles "archéologiques" dirigées par l'Etat et  amène des centaines de milliers de voyageurs chaque année visiter le Bassin Sacré. Au début des années quatre-vingt-dix, la Fondation a mené une campagne très agressive de colonisation à Silwan.
"Au début, l'archéologie ne faisait pas, dans l'absolu,  partie du programme. D'une certaine manière, ils ont vu là, un moyen d'avoir, avec cet argument, la main mise sur tous les espaces ouverts - une sorte de colonisation silencieuse ", a déclaré Greenberg.
Ce qui a donné lieu dès lors c'est la transformation d'un village palestinien en parc archéologique, un processus qui implique l'expulsion physique des Palestiniens.

Visite de la Cité de David
Le Parc de la Cité de David se trouve à l'entrée du village palestinien de Silwan, près de l'angle sud-est de la Vieille Ville de Jérusalem. Près de 400.000 personnes traversent le parc archéologique chaque année, participant souvent à l'une des visites proposées par Ir David.
Chaque visite commence par une vidéo de 15 minutes, projetée en 3D dans le théâtre du parc. La vidéo porte sur l'établissement de l'ancien Jérusalem par le roi David, une période qui a conduit à la destruction du Second Temple qui eut comme conséquence  l'exil juif. Tout au long du film, le récit est présenté comme le droit biblique juif, établissant un lien historique entre la conquête initiale de la ville et les projets de colons actuels:
"Jérusalem a été relancé à l'époque de la Deuxième Temple a été détruit plus tard par les Romains. Durant 2000 ans la ville est passée de main en main. Mais le peuple juif n'a jamais oublié leur capitale éternelle... Au début des années quatre-vingt-dix, la fondation  IR David a établi un quartier résidentiel juif dans la ville de David, dans les parcs nationaux environnants Jérusalem ".
Ce passage reconnait implicitement les activités colonisatrices de Ir David, tandis qu'il ignore 2.000 ans d'histoire non juive.
"Trois mille ans après le Roi David, nous sommes retournés au mont où tout a commencé" dit le narrateur. "Quartier après quartier Jérusalem est rénove, avec le but d'expulser les palestiniens, et visant à rendre la "capitale éternelle" ethniquement pure.
Les enfants jouent à nouveau dans les rues de Jérusalem, les édifices de toutes les époques les ornent. Et dans son cœur un petit mont y est situé pour toujours. Le mont de la Cité de David. L'endroit où tout a commencé. [****] "
Au cours de la tournée, il n'est pas fait mention des Palestiniens ou la ville sur laquelle a été construit le complexe. Question de Silwan, le guide l'à décrit comme un " village arabe... mais pas très vieux "par" de nombreux vestiges importants du peuple juif maintenue en dessous ". Il a déclaré que les enfants palestiniens de Silwan que notre groupe a rencontré jouant dans une piscine à la fin du tunnel provenaient d'un " village voisin. "
La visite elle-même porte les participants à travers le parc, des tunnels, et a nouveau vers le centre. Le parcours de la visite occulte  en grande partie le village et les habitants de Silwan, remplacés par une narrative puissante du retour juste et de la propriété juive.
Mizrachi, chef de l'organisation d'archéologie Amek Schavé qui organise également des visites du parc, en a parlé.
«Le tour, la vidéo - tout a été conçu de cette façon. Les fouilles créées lentement, très lentement, de nouveaux paysages. Au lieu de voir un village palestinien, de certains endroits ont peut voir des sites archéologiques. Il est donc très facile de créer une identité. Soulignant le site à la place de tout le village, l'ensemble donne beaucoup de crédibilité à l'ensemble ", a déclaré Mizrachi.

Hamed Salem, archéologue palestinien et professeur à l'Université de Birzeit, a parlé à Al Jazeera sur les dangers du tourisme archéologique menée par les colons.
"Pour un Palestinien et un universitaire, c'est scandaleux, et relie clairement l'archéologie avec la politique", a déclaré Salem. «Le parc de la ville de David a des centaines de milliers de visiteurs chaque année et ceux-ci sont exposés à l'ordre du jour des colons. C'est une évidence qu'ils voulent justifier les colonies à Jérusalem et ailleurs. Cet important site historique n'est plus un parc archéologique, il est un parc idéologique. "
- Le commun des mortels ne peut pas croire que des êtres humains s'adonnent à des mensonges qu'eux-mêmes ne peuvent pas croire. He, bien oui. Pour un juif, surtout fanatisé par l'idéologie sioniste ou par les mythes de la religion, le bien et le mal est quelque chose d'abstrait, un homme honnête peut agir pour un principe humain y compris contre ses propres intérêts, pour un juif fanatisé seul compte le profit qu'il peut tirer de son action. Les mensonges, manipulations ou le tord qu'il peut occasionner aux autres ne compte pas.


Affrontements a Silwan
À Silwan a été le théâtre de fréquents affrontements violents, des arrestations, et les démolitions de maisons, tandis que plus de 350 colons israéliens, protégés par des centaines de policiers et l'armée israélienne, se sont établis dans le village palestinien. Pour les résidents de Silwan, les effets du parc sont réels. Au-delà des activités de la colonisation de Ir David, les tunnels et les fouilles sont la conséquence des dommages structurels généralisée des rues, des maisons et d'une  mosquée.

Sion Ibrahim, natif de Silwan, est propriétaire du seul commerce situé à la sortie des tunnels. Ses murs sont couverts de fissures causées par les fouilles. Il a parlé à Al Jazeera sur la pression à laquelle il doit faire face depuis Ir David a repris la gestion du parc.
" Mon grand-père a commencé cette boutique dans les années 40 ", a déclaré Sion. " Depuis son arrivée [les Ir David ] les guides ne permettent pas les clients de se rendre à la boutique. Tous les touristes - avaient l'habitude de venir et nous pouvions gagnér notre vie. Maintenant, rien.
"Pourquoi ? Parce qu'ils veulent que je m'expatrie. Notre vie est à Silwan, est horrible, nous perdons le plus important, notre liberté ", a-t-il dit.
A mesure que les luttes continuent à Silwan, d'avantage d'd'attention est prêté à l'effet que l'archéologie a à Jérusalem et dans tout Israël et dans les territoires palestiniens occupés.
"L'archéologie ici est toujours politique", a déclaré Mizrachi. " Et n'a rien à voir dans le privilège de notre histoire. L'archéologie est ici utilisé pour s'emparer de nos terres, et trouer le sol, c'est n'importe quoi la colonisation. Et à Silwan la vie de ces gens est considérablement affectée ".
Comme le dit Sion Ibrahim: " Parfois, la vie est terrible, mais les gens ici demeurent très fermes. Ils veulent nous avaler, mais jamais nous ne partirons".

- Rien dans ce dernier chapitre de La Citée de David n'est historiquement entièrement vrai. Pas plus d'ailleurs que la plupart des déclarations de Français de confession israélite favorables au sionisme, ces philosophes et intellectuels, qui nous disent ce qu'il faut faire au lieu de nous monter l'exemple. Et si les fouilles visaient à apporter une preuve historiquement fiable de l'exclusivité juive, elles se sont soldées par un échec. En ce qui concerne la création de Jérusalem par le roi David, là non plus aucune preuve tangible n'a été apportée, quand a la destruction du Second temple, on ne peut même pas affirmer qu'il ait existé.
Des intellectuels juifs affirment  que les Juifs ont été chassés par les Romains. Or dans toute l'historiographie de l'Empire Romain il n'y a pas un seul exemple où ces derniers auraient expulsé un peuple.
Le sionisme, lui-même, est en soi un mensonge. Les colons se veulent le lien entre la conquête initiale - conquête ou établissement il faudrait choisir? - et les projets colonisateurs actuels. C'est à dire plus de 2 000 ans après ! Jérusalem a été disputé, mais de là a affirmer qu'elle est passé de main en main durant 2.000 ans il y a un fossé que seul un être sournois pouvait franchir. C'est un mensonge que de prétendre que Jérusalem est passé de main-en-main pendant 2.000ans.
Nous sommes tous d'accord pour dire que la religion israélite est à l'origine des religions: chrétienne et musulmane. Il est donc logique que l'histoire issue de ces trois religions aie comme origine la première d'entre-elles. La question que tout être intelligent doit se poser est de tenter de connaitre le pourquoi de la scission de la religion originelle.
Jésus-Christ en expulsant les Marchants du Temple - par exemple - nous à démontré que l'être religieux doit se détacher  de l'être matériel. Le Prophète en interdisant aux musulmans de faire de l'argent avec l'argent, n'est pas très loin, non plus de ce que le "prophète" chrétien voulait nous dire.
Ho! Des âmes malveillantes diront, "oui mais à Lourdes - par exemple - les marchants du Temple sont aussi présents". Mais tout le monde sait qu'il ne s'agit pas exactement de cela.
Manger pour vivre et non vivre pour manger, est, ou devrait être, le chaînon qui manque à la religion israélite, pour un parcours apaisé...       




[*] Employer le mot "réunification" pour constater une occupation, ou employer le mot "conquis" pour expliquer une annexion, ne me parait pas très honnête. On pourrait, en effet, parler de ville conquise lorsqu'elle a livré bataille, au sens loyal du terme.
[**] C'est tout de même formidable, on pourrait croire que quand Abraham ou Moïse, peu importe, est arrivé sur une terre vide de toute présence humaine. Or il y avait sur ces terres des êtres humains qui n'étaient, ni de passage, ni en vacances.
[***] Le financement des fouilles archéologiques comme celui des colonies, n'est pas l'œuvre exclusive des colons, mais aussi, des riches juifs américains ou européens, ayant lève des fond, comme il disent si bien, à cet effet.
[****] Nous sommes là, dans l'idéologie nazie la plus pure. Là où tout a commencé pour les Juifs arrivées en Terre promise, d'après la Bible. Mais il faut reconnaitre, en toute intelligence, que la vie se poursuivait pour ces êtres qui n'avaient pas, eux, quitté leurs terres. C'est une malhonnêteté intellectuelle que de prétendre, comme le font les juifs fanatiques, que cette terre appelée aujourd'hui Palestine était dépeuplée. Seul des êtres ignares de la Condition Humaine et escrocs de l'histoire peuvent le prétendre.     









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