Ce qui signifie se battre pour sa maison ?
Gideon
Levy est un journaliste israélien, que nous pourrions classer dans les
journalistes respectant la déontologie. C'est un homme qui s'est rendu compte
de la réalité politique de son pays et raconte une expérience vécue qui lui fait
comprendre que des dizaines de milliers de ses voisins palestiniens l'on vécu
et la vivent tous les jours. Il faut reconnaitre cependant que le récit d'un israélien,
y compris honnête et conscient des tourments infligés aux palestiniens, est
toujours un peu ambigu -il dénonce les exactions commises et présente
les faits avec des circonstances atténuantes-.
Et on ne peut pas utiliser la sémantique pour simplifier la responsabilité des
Juifs à l'origine du malheur des Palestiniens.
Haaretz-
19-11-2013
Les ruines de Biram, abandonnés
avec Ikrit en 1948.
Photo par Oren Ziv
Il était tard dans la nuit et on pouvait entendre le bruit
des gens se dirigeant vers le jardin. Dans l'obscurité, je pouvais distinguer un groupe d'inconnus qui étaient arrivés jusqu'aux
bords. Apparemment, ces gens étaient venus dans l'obscurité afin de faire des
préparatifs pour débuter la démolition et la construction dans le bâtiment d'en face. Son aspect
et ses paroles étaient très menaçantes. Demain nous commencerons à démolir la
maison et pour se faire, ils devraient envahir mon jardin. Après avoir mesuré l'espace,
m'informent résolument: "Désolé,
nous n'avons pas le choix."
Mes voisins effrayés logements adjacents ajoutèrent de
l'huile sur le feu de mes craintes. L'un d'eux m'a dit qu'il croyait que les
bulldozers finiraient par détruire mon jardin. Un autre voisin m'a fait
observer que l'accès à mon jardin serait bloqué pour toujours et que les bulldozers
allaient causer des dommages aux murs de ma maison. L'obscurité de la nuit, la surprise,
les voisins avaient peur comme moi et les clients qui sans être invités "ont
résolu le problème": je suis resté réveillé toute la nuit, et n'ai pu me
réconcilier avec le sommeil.
Avec un sentiment de totale impuissance, je pouvais déjà
prévoir les monstres de fer mécanisées envahir ma maison et de la détruire,
j'avais perdu l'espoir que mon jardin survive. Je n'avais jamais ressenti un
tel attachement primordial à mon domicile, mon château, qui avait été érigée
sur les ruines du village palestinien de Sheikh Munis, maintenant Ramat Aviv,
une banlieue de Tel-Aviv, et était sur le point d'être démolie.
A l'aube, l'image est devenue plus claire. Les travailleurs
arabes [*] se sont contentés de simplement
couper les branches des arbustes de ma clôture pour ériger un mur de fer de
l'autre côté. Personne n'a envahi ma maison, mon jardin a été sauvé y compris
mon intimité et ma propriété est restée intacte, du moins jusque-là. Il y avait
aussi une pelle qui démolissait la maison de mes voisins convertissant une
structure ancienne, pleine de souvenirs, dans un tas de gravats.
Au cours de ces heures où j'ai expérimenté des si grandes
et - comme il s'est avéré - des craintes infondées, j'ai me suis senti
profondément identifié à ceux dont les maisons ont été démolies. D'innombrables
articles sur les maisons de palestiniens détruites - Maisons terroristes [**] dont les familles étaient complètement innocentes;
maisons qui avaient été construites sans permis de construire (permis que de
toute façon n'ont pas été formulés [***]). Sont également démolis les logements temporaires des pasteurs et agriculteurs.
Des villages bédouins «non reconnus».
J'ai pu voir dans mon esprit les centaines de personnes que
j'avais connues au cours des dernières
années et qu'en seul un jour, ils ont vu leur maison et leur monde prendre fin. Parfois, ils ne sont même pas
autorisés à récupérer quelques effets leurs maisons. La démolition est toujours
brutale et subissant le sentiment arrogant de ceux qui ont le pouvoir de le
faire, tandis que le propriétaire ne peut pas faire autre chose que rester les
bras croisés, totalement impuissant. C'est
ça ou prendre une balle perdue. L'assassinat d'un palestinien n'est condamnée
par aucun tribunal.
Une fois de plus, j'ai réalisé que personne ne peut
vraiment comprendre ce qu'ils ressentent ces dizaines de milliers de Palestiniens
qui ont subi la même expérience - l'expérience de la perte et de la destruction
de leurs foyers. Oui, je me suis souvenu aussi un moment pour les colons juifs
qui ont été expulsés de "leurs maisons", cependant, ayant envahi la
terre qui avait été volé et dépouillé de leurs propriétaires légitimes, savaient
à l'avance qu'ils pourraient être déloges d'un jour. Là est toute l'histoire de la Palestine. Des
criminels qui ont trompé l'ONU et les populations mondiales en affirmant :
"qu'ils voulaient un Foyer juifs en
Palestine". Et sans confondre les Juifs rescapés des camps de la mort avec
les Juifs sionistes immigrés en Palestine illégalement et faisant référence aux
Mythes de la religion pour s'emparer des terres dont ils n'étaient pas propriétaires,
appelées Kibboutz au départ, enclos clôturées et sécurisées, mettant les
palestiniens et le monde devant un fait accompli. C'est a cause de la Shoah que
le monde, l'ONU à permis à ces criminels de mener à bien une politique en tous points symétrique au
nazisme. L'éradication d'un peuple et la mise en place d'une politique raciste
et esclavagiste. Je suis en colère c'est vrai, mais à part le fait que nos
dirigeants sont des voyous il faut être totalement stupide pour accorder un
quelconque crédit à ces criminels sionistes qui s'appuyant sur la Shoah, ils
ont même érigé son mémorial, alors qu'ils exécutent la même idéologie que els
nazis.
Il
faut être totalement ignare de l'histoire et totalement stupide pour
"tomber" dans leur panneau...
Pourtant
le sionisme porte une grande responsabilité dans ce qui fut le génocide des
Juifs par les nazis. Des déclarations de ce style et des attentats contre des
Juifs furent l'œuvre de sionistes.
Chaïm Weizmann, futur
président du Congrès Mondial puis premier Président de l’Etat d’Israel. (Cité
par Lenni Brenner “Zionist in the Age of the Dictaors”) Ainsi : Nous avons dit à un public Berlinois en mars 1912
que « chaque pays ne peut absorber qu’un nombre limité de Juifs, s’il
ne veut pas de maux d’estomac. L’Allemagne à déjà trop de juifs. »
Le sionisme à toujours
instrumentalisé l'antisémitisme en se servant des Juifs, comme d'un
laissez-passer transformé depuis plus de 100 ans en laisser-faire.
Le jour suivant, j'ai vu le film de la belle Ami Livni,
"Sharqiya" qui diffuse cette expérience du point de vue d'un garde de
sécurité bédouin israélien qui apprend que les autorités israéliennes
envisagent de démolir sa maison et le peuple bédouin "non reconnu ".
Quelques jours plus tard, j'ai rejoint les habitants déracinés d'Ikrit, puisque
a été réalisée, une visite des ruines du village palestinien, où était sa
maison avant la guerre d'indépendance d'Israël. En 1948, les autorités
israéliennes ont ordonné aux habitants des villages de Biram et Ikrit de quitter
leurs villages, en disant qu'ils seraient en mesure de revenir une fois la
situation sécuritaire stabilisée. Il ne leur a pas été autorisé à revenir
depuis. Soixante-cinq ans ont passé et les âmes des habitants, leurs fils et
petits-enfants continueront blessées.
En une nuit, pour quelques heures étranges, j'ai pu
commencer à comprendre le traumatisme profond qu'expérimentent les personnes
lorsque qu'elles perdent leurs foyers. Dans mon cas, la maison que je craignais
de perdre n'était pas la maison que mes ancêtres avaient construit, avec le
citronnier que mon grand-père avait planté, ce n'était pas tout mon monde ni
l'unique possession que j'avais sur la terre. Cependant, c'est ma maison. Je me suis
souvenu de Burhan Basharat, un résident de Halat Makhoul, une ville palestinienne dans la vallée du Jourdain
occupée par Israël, que, dans les deux derniers mois a errait sans but dans les
décombres de son village détruit, refusant de la quitter et décidé de la reconstruire
sur les ruines.
J'ai pensé que des habitants d'Umm Al- Hiran dans le
Néguev, dans le sud du pays. Une unité israélienne de démolition était en
chemin vers le village bédouin dans le but de le détruire et de construire sur
ses ruines une communauté juive. Je me suis souvenu de centaines de milliers de Palestiniens,
de leurs villages et camps de réfugiés, en diaspora bédouine (communautés
bédouines non reconnus par le gouvernement israélien et ayant une population
comprise entre 70 000 et 80 000 âmes [****]), ainsi que les Bédouins et Arabes israéliens (palestiniens devenus israéliens en 1948) dont l'Etat d'Israël a
démoli brutalement leurs maisons à partir de 1948 à nos jours, convertissant beaucoup
de cette terre en un tas de gravats et des souvenirs douloureux.
Avec la vue du bulldozer qui détruit la maison de mes
voisins, au moment où j'écris ces lignes, afin qu'ils puissent construire une
maison plus grande et plus belle, tous mes sentiments, bien entendu, sont
réduites à rien de plus qu'un cauchemar, inspiré par des craintes non fondées
et maintenant évaporé avec la première lumière du matin.
[*] Travailleurs
Arabes, Israël maintien les palestiniens dans une si grande misère qu'ils sont
obligés d'accepter n'importe quel travail. Cela aussi il faut le dire.
[**]
Là est la différence d'un article de
quelqu'un de neutre, d'objectif et d'un juif qui même se disant honnête, fait
un récit orienté et tout état de cause incomplet, et naturellement
manipulateur.
En
effet; Les maisons de terroristes. Mais qui, sont ces terroristes ? Des
palestiniens qui pour défendre leurs terres et dans l'absence de logistique et
d'une armée -digne de ce nom- n'ont pas d'autre solution, qui comme els
kamikazes japonais, se font sauter donnant leur vie pour que d'autres en aient
une meilleure. (Car Israël
et les dirigeants fourbes et cupides occidentaux qui les soutiennent, y compris
contre l'avis les populations qui les ont élus, veillent à ce que les
palestiniens ne puissent pas se défendre.)
Il précise que els familles étaient innocentes, les familles sont toujours
innocentes et leurs enfants de patriotes. Etre qualifié de terroristes par des
criminels serait plutôt une fierté pour ces familles.
[***] Israël accorde sans difficulté des permis de
construire au premier juif venu, qu'il vienne d'Amérique, de Tchécoslovaquie ou
de Moldavie, mais le refuse systématiquement aux propriétaires de ces terres.
Cette façon incomplète de raconter l'histoire me parait malsaine et
polluée.
[****] Populations Bédouines,
citoyens israéliens de fait, par la décision de la résolution 181 du 16 novembre
1947 voté par l'ONU, accordant un territoire aux juifs venus d'Europe. Dans les
faits les juifs originaires d'Europe en acceptant le territoire ancestral des
Bédouins avait accepté sa population et son mode de vie. Les sionistes
apportent la preuve aujourd'hui des intentions criminelles qu'ils ont toujours
eues. Mise à part le fait de savoir si la résolution 181 voté en 1947, était ou
non légale en droit.
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