Ajouté, suite à l'annonce dans les média
- le samedi
6/09/2014
Obama veut lutter contre l’État islamique ! Il en
appelle à une coalition (Bush aussi en avait appelé à une coalition) Hollande,
contrairement à Jacques Chirac, à promis d’en faire partie. La France à des
difficultés économiques et n'a pas les moyens de faire partie de la troupe
théâtrale américano/sioniste. De qui se moque-t-il ?
Ce que les français veulent c'est une France indépendante, maitre de son destin et non un "toutou", à la botte des va-t-en-guerre américano/sionistes.
Ce que les français veulent c'est une France indépendante, maitre de son destin et non un "toutou", à la botte des va-t-en-guerre américano/sionistes.
Les dessous du Printemps Arabe en Libye et en Syrie:
L'Occident est une mafia qui fomente
la guerre et déstabilise les dirigeants et les États qui peuvent (donc procès
d'intention) porter atteinte a ses intérêts. Parmi ces
intérêts il y a, bien entendu, Israël et le sionisme qui est une des pierres
angulaires de cette mafia, la clé de voute étant le groupe
"Bilderberg", à sa tête les chantres de la mondialisation : Rothschild
et Rockefeller.
Cet article est par moments un peu
compliqué à suivre, mais très intéressant pour tous ceux qui refusent la
manipulation de nos dirigeants et les mensonges de nos grands média.
Thierry
Meyssan né le 18
mai 1957 à Talence (Gironde), est un écrivain français,
président-fondateur du Réseau
Voltaire.
Al-Watan/Resau Voltaire
20-08-2014
Barack Obama et John McCain sont-ils, comme ils semblent, des opposants politiques ou des partenaires
qui travaillent ensemble à la stratégie
impérialiste des États-Unis?
Tout le monde connait John McCain
comme le leader républicain d'Américains qui ont perdu l'élection présidentielle en 2008. Mais,
comme nous allons le voir, ce n'est qu'une partie de sa véritable biographie, la partie qui
sert de couverture pour des actions clandestines dirigées au
nom du gouvernement des États-Unis.
Quand j'étais en Libye lors de l'agression "occidentale", (initié par la France, Nicolas Sarkozy) j'ai eu l'occasion
de voir un rapport du renseignement étranger. Le rapport dit que le Février 4,
2011 l'OTAN a
organisé une réunion au Caire pour
lancer le «printemps arabe» en
Libye et en Syrie. Selon le
rapport, John McCain avait
présidé la réunion. Ce document contient une liste détaillée des participants
libyens, dirigé par le deuxième personnage le plus important du gouvernement libyen à
l'époque, Mahmoud Jibril, qui avait brusquement changé
de camp pour entrer dans cette
rencontre pour devenir le chef de
l'opposition libyenne exil. Je me souviens, entre les délégués français
présents, le rapport citait
le nom de Bernard-Henri Lévy, un
personnage qui n'a jamais exercé aucun
rôle officiel dans le
gouvernement français. Beaucoup d'autres personnalités ont participé à cette réunion, y compris une importante délégation
de résidents syriens à l'étranger.
A la fin de cette réunion,
le mystérieux commentaire sur le Facebook
Syrien: Revolution 2011 appelle réalisation, le 11 Février, d'une manifestation devant le siège du Conseil du peuple (l'Assemblée
nationale syrienne) à Damas. Bien que ce commentaire affirmait disposer de plus de 40.000 fidèles, seulement une douzaine de personnes ont répondu à son appel... devant les caméras des photographes et des centaines de policiers. La manifestation
s'est dispersée pacifiquement et affrontements en Syrie n'ont commencé qu'un mois plus tard dans la ville de Deraa [1].
16 Février 2011, une manifestation organisée à Benghazi en mémoire des
membres du Groupe Islamique Combattant en Libye [2]
massacrés en 1996 dans la prison d'Abou
Salim dans une fusillade. Le
lendemain, une deuxième
manifestation, organisée à la
mémoire des personnes tuées dans l'attaque
contre le consulat du Danemark,
au cours des incidents provoqués par
la publication des caricatures de
Mahomet, s'est également soldée par des coups de feu. Dans le même temps,
les membres du Groupe islamique combattant en Libye en provenance d'Egypte et sous les ordres d'individus
masqués, non identifiés, ont attaqué
simultanément quatre bases militaires
dans quatre villes
libyennes. Après 3 jours de
combats et des atrocités, les
dirigeants ont commencé la révolte de la région
libyenne de Cyrénaïque [3]
et contre la région Tripolitaine [4].
La presse occidentale a présenté l'attaque terroriste initiale comme une «révolution
démocratique» contre le «régime» de Mouammar el-Kadhafi.
Le 22 Février, John McCain était
au Liban. Il a
rencontré des membres du Courant Futur -le parti de Saad
Hariri- chargé de la supervision de l'introduction d'armes en Syrie organisées autourdu député Okab
Sakr [5].
Et puis il a quitté
Beyrouth pour inspecter la
frontière syrienne et choisir les
localités, principalement Ersal,
qui serviraient de base arrière aux mercenaires qui postérieurement participeraient dans la
guerre qui se préparait.
Les réunions qu'a
présidé John McCain
ont marquée clairement le début d'un plan que Washington avait établi de longue date, le plan qui prévoyait que le Royaume-Uni et la France attaquent simultanément la Libye et la Syrie en
même temps, en vertu de la doctrine
de «diriger de l'arrière"
et l'annexe du Traité
de Lancaster House signé entre Londres et Paris en
Novembre 2010 [6].
[Les USA ne
pouvant intervenir tout le temps à conclu ce traité avec l'Angleterre et la
France. Hollande dans son intervention au Mali et Centre-Afrique, respectait
cet engagement. C'est dire si les accusations de notre ministre des Affaires
extérieures, contre la Syrie... étaient crédibles, dignes du plus grand manipulateur.]
Mai 2013, McCain séjour illégal en Syrie :
En mai 2013, le sénateur John McCain a été illégalement près de Idlib,
en territoire syrien, où il est arrivé
par la Turquie pour rencontrer les
dirigeants de la soi-disant «opposition
armée». Le voyage a été rendu public
à son retour à Washington [7].
Le séjour de McCain sur le territoire syrien a été organisé par
Syrian Task Force. Qui contrairement à
ce que son nom suggère, est
une organisation sioniste dirigée par
un employé palestinien
de l'AIPAC [8].
John McCain lors de son séjour illégal en Syrie. Au premier plan à droite, le directeur de Syrian Task Force.
Au centre de l'image, debout dans l'embrasure, Mohammad Nur apparaît.
Dans les photos
publiées on pouvait voir avec le sénateur à Mohammad Nur, aboyeur de
la Brigade du Nord -membre du Front al-Nusra,
(c'est à dire d'al-Qaïda en Syrie), qui avait enlevé et encore retenait
11 pèlerins chiites libanais en Azaz [9].
Interrogé sur sa relation avec les ravisseurs des membres d'Al-Qaïda,
le sénateur McCain déclarait qu'il
ne connaissait pas Nur Mohammad et
affirma que l'individu s'était placé dans l'image.
Cela a provoqué un scandale et
les familles des pèlerins
libanais enlevés ont
présenté devant la justice libanaise une plainte contre le sénateur McCain, comme un complice des ravisseurs. Finalement y eut un accord et les otages ont été libérés.
Supposons maintenant que le sénateur
McCain a dit la vérité et que Mohammad Nur l'ait vraiment trompé.
Le but de son séjour illégal en territoire syrien était une réunion avec l'état-major de l'Armée syrienne libre [ESL]. Selon McCain,
l'ESL était composé « exclusivement de syriens» qui
luttent pour leur «liberté» contre la
«dictature alaouite» (sic). Comme
preuve de la réunion, les
organisateurs du voyage ont publié l'image suivante.
John McCain et l'état-major de l'Armée
syrienne libre. A gauche, au
premier plan, l'homme avec qui converse
sénateur est Ibrahim al-Badri. L'homme aux lunettes est le général Salim Idriss.
Sur la photo apparait le général
Salem Idriss, chef de l'Armée syrienne libre, mais
est aussi présent (au
premier plan, à gauche) Ibrahim al-Badri, qui est précisément la personne avec qui le
sénateur converse. A son retour de
ce voyage surprise, John McCain a déclaré que
tous les responsables de l'Armée
syrienne libre sont «modérés a qui on peut faire confiance" (sic).
Cependant, Ibrahim al-Badri (alias Abou
Du'a) est apparu à
partir de 4 Octobre 2011 dans la liste des 5
terroristes les plus recherchés de la
justice américaine (Rewards
for Justice), avec une récompense de
10 millions de dollars pour ceux qui
contribuerait à sa capture. [10].
Et à partir du 5 Octobre
2011, le nom d'Ibrahim
al-Badri avait été classée par le Comité des sanctions
de l'ONU en tant que membre d'Al-Qaïda. [11].
Mais ce n'est pas tout.
Un mois avant sa rencontre avec le sénateur américain John McCain, Ibrahim al-Badri,
sous le nom de guerre d'Abou Bakr al-Baghdadi,
avait créé l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), alors qu'il était encore membre du personnel «modérée» de l'Armée syrienne libre. Sous ce nom, il a revendiqué la responsabilité
de l'attaque contre les prisons Taj et d'Abou Ghraib,
en Irak, attaque qui a redu possible
la fuite de 500 a 1.000 jihadistes qui ont rejoint son organisation. Cette attaque a été coordonnée avec d'autres opérations
presque simultanément dans huit autres pays. Et les
djihadistes libérés ont rejoint des groupes armés opérant en Syrie. C'était si étrange qu'Interpol a émis une note sollicitant la coopération de ses 190
pays membres [12].
Pour ma part, j'ai toujours
dit que sur le terrain il n'y
avait pas de différence entre l'Armée
syrienne libre, le Front al-Nusra
avant, l'Émirat islamique, etc. Toutes ces organisations sont composées des mêmes individus et ils changent constamment
drapeau. Quand ils affirment être membres de l'Armée syrienne libre agitent le drapeau de la
colonisation française et ne parlent que de renverser le "chien Bachar." Quand ils prétendent être membres d'Al-Nusra, brandissant
le drapeau d'Al-Qaïda et disent vouloir imposer l'islam -le leur- dans le monde entier. Et lorsqu'ils se déclarent membres de l'Émirat islamique, agitent le drapeau du Califat et
annoncent qu'ils vont expulser tous les
infidèles. Mais, quel que soit l'étiquette,
commettent les mêmes crimes: viol, torture, décapitations, crucifixions.
Toutefois, ni le sénateur
McCain ni les
tours-opérateurs de la Syrian Emergency Task ont livrés au Département d’État les informations qu'ils ont sur Ibrahim al-Badri...
ni ont demandé à
récupérer la récompense. Ils
n'ont pas informé non plus le Comité antiterroriste
de l'ONU.
Dans aucun pays au monde, indépendamment du système politique, n'accepterait
que le leader de l'opposition entre en contact direct, convivial et publique
avec un dangereux terroriste recherché par les juridictions nationales.
Qui est le sénateur McCain?
Masi John McCain n'est pas simplement le chef de l'opposition
politique au président Obama. Il est également l'un de ses hauts fonctionnaires!
McCain est, en effet, le président de
l'International Republican Institute (IRI),
la branche républicaine de la NED/CIA [13],
depuis Janvier 1993. Cetté supposée
«ONG» a été officiellement créée par le président Ronald Reagan pour étendre certaines
activitésde la CIA, en coordination
avec les services secrets britanniques, canadiens et australiens. [Et les français! Mis de coté comme
d'habitude. Les sots!] Contrairement aux affirmations, de l'IRI est en fait un organisme
intergouvernemental dont le budget est approuvé par le Congrès US dans le cadre d'une
ligne budgétaire qui dépend du département d’État.
Et précisément parce
c'est une agence conjointe aux services secrets anglo-saxons différents États du monde interdisent toute activité de l'IRI sur leur territoire.
Accusés d'avoir monté le renversement du président égyptien Hosni
Moubarak au nom des Frères
musulmans, John Tomlaszewski
(deuxième à
partir de la droite) et Sam LaHood (deuxième dépuis la gauche, Sam LaHood
est le fils de Ray LaHood, républicain américain-libanais et le secrétaire des Transports dans l'administration
démocrate de Barack Obama),
employés tous deux de l'Institut Républicain
International (IRI) au Caire, se sont réfugiés à l'ambassade américaine. Ici apparaissent
avec les sénateurs John McCain
et Lindsey Graham
lors de la réunion préparatoire du
«printemps arabe» contre la Libye
et la Syrie. Ils ont
finalement été libérés par le membre des Frères Musulmans, Mohamed Morsi, lorsque celui-ci est devenu président de l’Égypte.
C'est la liste des interventions John McCain
pour le compte du Département d’État
est impressionnante. Le sénateur a
participé à toutes les révolutions de couleur organisées ces 20 dernières années.
Nous ne citerons que quelques exemples. Au nom de la «démocratie», le sénateur McCain a préparé le coup d'Etat manqué contre le président Hugo
Chavez au Venezuela [14];
le renversement du Président
constitutionnel Jean-Bertrand Aristide
en Haïti [15];
la tentative de renversement du président constitutionnel
Mwai
Kibaki au Kenya [16];
et, plus récemment, le renversement du président constitutionnel
de l'Ukraine, Viktor Ianoukovitch.
Dans n'importe quel état du monde, quand un citoyen
fait quelque chose pour renverser le
régime d'un autre État, il est possible qu'il soit
félicité... en cas de succès et si le nouveau régime
devient un allié. Mais il sera sévèrement
condamné si ses initiatives
ont des conséquences néfastes pour
leur propre pays. Toutefois, le sénateur
McCain n'a jamais eu problème lorsque ses
actions antidémocratiques ce sont
soldées par un résultat négatifs pour Washington, comme
dans le cas du Venezuela. Cela
signifie que, pour les États-Unis,
le sénateur McCain n'est pas un traître mais un
agent.
Mais il est aussi un agent qui
dispose de la meilleure façade imaginable étant l'adversaire officiel du président Barack Obama. Ainsi, il peut voyager
n'importe où dans le monde (McCain est le sénateur étasunien qui voyage le plus) et sans crainte
et rencontrer qui bon lui semble. Si ses interlocuteurs
approuvent la politique de Washington,
McCain promet de la continuer; s'ils sont contre McCain accuse de tout le président Obama.
John McCain est connu comme ancien combattant et prisonnier de guerre pendant
5 ans au Vietnam, où il y avait en
place un programme visant à ne
pas arracher d'informations aux
prisonniers mais leur inculquer
un discours. Il était question de transformer la personnalité du détenu, pour qu'il fasse des déclarations contre son propre pays. Après avoir été étudié par la Rand
Corporation par le professeur Albert
D. Biderman à partir de l'exemple nord-coréen, ce programme a servi de base à la recherche que le Dr Martin Seligman à conduit à Guantanamo
et d'autres installations [17].
Sous l'administration de George W. Bush, l'application
de ce programme à plus de 80.000 prisonniers a permis d'en convertir quelques-uns en vrais combattants au service de Washington.
Pour avoir succombé lui-même
au Vietnam, John McCain
sait parfaitement comment le programme
fonctionne et comment manipuler
les djihadistes sans aucun scrupule.
Quelle est la stratégie des
États-Unis avec les djihadistes
au Moyen-Orient?
En 1990, les États-Unis ont décidé d’en finir
avec son ancien allié irakien.
Après avoir laissé sous-entendre à Saddam
Hussein que l'invasion
du Koweït serait considérée comme une
affaire interne de
l'Irak, Washington l'à utilisé
comme un prétexte pour mobiliser une coalition internationale contre l'Irak. Mais, compte tenu de l'opposition de l'URSS, Washington n'a pas renversé le régime et s'est limié imposer et contrôler une
zone d'exclusion aérienne.
En 2003, l'opposition
de la France (Jacques Chirac) n'a pas été suffisante pour
contrer l'influence du Comité pour la libération de
l'Irak. Les États-Unis ont attaqué à nouveau le pays, et cette fois renversé le président Saddam Hussein. Bien sûr, l'un
des principaux responsables du Comité était John McCain. Après
avoir imposé durant un an le pillage de l'Irak entre les mains d'une entreprise privée [18], les États-Unis ont cherché à diviser le pays en trois
états différents, mais a dû renoncer
face à la résistance des Irakiens. En 2007, il a
encore essayé de le faire, s'appuyant sur la résolution Biden-Brownback,
mais la tentative a été un nouvel échec
[19].
C'est ce qui explique la stratégie
actuelle, visant à parvenir à la
partition de l'Irak, cette fois par
un acteur non étatique: l’Émirat islamique.
Ce document, publié en Septembre 2013,
l'ambassadeur du Qatar à Tripoli a informé son
ministère que un groupe de
1.800 Africains ont
terminé la formation en Libye pour participer au jihad et propose de les envoyer en Turquie, en 3 groupes pour se joindre à l’Émirat
islamique sur le territoire syrien.
L'opération était en
préparation depuis longtemps, avant
même la réunion entre John McCain
et Ibrahim al-Badri. Plusieurs communications internes du ministère des Affaires étrangères du Qatar - publiées par mes amis James
et Joanne Moriarty
[20]
– montrent que 5.000 djihadistes ont été formés et financés par le Qatar, dans la Libye sous contrôle de l'OTAN en 2012, alors que le futur Califat recevait 2,5 millions
de dollars.
En Janvier 2014, le Congrès US a tenu une session secrète
dans laquelle il a approuvé, en violation du droit international, le
financement - jusqu'en septembre 2014 pour le Front al-Nusra
(membres d'Al-Qaïda), et pour
le nommé Émirat islamique en Irak et le Levant [Moyen-Orient] (EIIL) [21].
Bien que l'on ne sache pas précisément ce qui a été décidé réellement lors de cette réunion
secrète du Congrès étasunien,
révélée par l'agence britannique Reuters
[22]
sans qu'aucun média aux États-Unis ose violer
la censure, il est probable que la loi approuvé là, inclue quelque proposition sur l'armement et de formation de djihadistes.
Fière
de ce financement
américain, l'Arabie saoudite a proclamé
au travers de sa télévision publique
Al-Arabiya, que l'Emirat islamique était sous l'autorité du prince saoudien Abdul
Rahman al-Faisal, frère du prince Saud
al-Faisal -Ministre saoudien des Affaires étrangères - et du prince Turki al-Faisal-
embassadeur d'Arabie Saoudite Ambassadeur,
aux États-Unis et le Royaume-Uni [23].
L’Émirat islamique représente une nouvelle étape en matière de mercenarisme.
Contrairement aux groupes djihadistes
qui ont combattu en Afghanistan, Bosnie-Herzégovine et en Tchétchénie, formés autour d'Oussama ben
Laden, l'Emirat islamique
n'est pas une force d'appui, mais
une armée en soi. À l'inverse des groupes qui l'ont précédé en Irak, la Libye et la Syrie, formés autour prince Bandar bin Sultan, également saoudite, l'émirat
islamique dispose de services intégrés et sophistiqués de propagande qui appellent d'autres membres à se joindre à leurs forces.
Et dispode également d'administrateurs
civils formés dans les grandes
écoles occidentales et en mesure d'assurer rapidement l'administration d'un territoire.
L'Arabie Saoudite a acheté des armes ukrainiennes, récemment fabriqués, et
les services secrets turcs se sont chargés du transport et de la livraison à l'Émirat Islamique. Les derniers détails
ont été coordonnés avec la famille
Barzani lors d'une réunion des groupes djihadistes à Amman, le 1 Juin
2014 [24].
L'attaque commune contre l'Irak par l'Émirat Islamique et le gouvernement régional du Kurdistan a commencé 4 jours après cette réunion. L’Émirat islamique a
saisi la partie sunnite du pays tandis que le gouvernement régional du Kurdistan a étendu son territoire de plus de 40%. Fuyant les atrocités des djihadistes, les minorités religieuses ont
quitté la zone sunnite, ouvrant
la voie à la division du pays en
trois parties.
En violation de l'accord
de défense en vigueur entre l'Irak et
les États-Unis, le Pentagone n'est pas intervenu et a permis à l'Émirat islamique de continuer
sa campagne de conquête et de massacres. Ce n'est qu'après un mois, lorsque les peshmergas
du gouvernement régional kurde se sont rétirés sans livrer
bataille et lorsque la pression de
l'opinion publique est devenue trop intense, que le président Obama a donné
l'ordre de bombarder des positions de l’Émirat islamique.
Mais, selon le général William Mayville, directeur des
opérations d'état-major:
"Ces bombardements
ne sont pas susceptibles d'affecter les
capacités globales de l’Émirat islamique ou ses activités dans d'autres
régions de l'Irak ou la Syrie."
[25].
Il est évident que l'objectif
des bombardements américains n'est pas de détruire l'armée djihadiste mais seulement de s'assurer que les différents acteurs
ne quittent pas le territoire qui leur est assigné. En tout cas, les bombardements sont, pur le moment,
purement symbolique et ont seulement détruit quelques
véhicules. En définitive, c'est l'intervention des Kurdes du PKK turc et les combattants syriens qui ont réellement arrêté la
progression de l'Émirat Islamique
et ouvert un
couloir pour permettre aux civils de s'échapper au massacre.
Sont entrain de circuler de
nombreux mensonges sur l’Émirat islamique et
son calife. Le
journal Gulf Daily News a affirmé qu'Edward Snowden avait fait des révélations à leur sujet [26].
Après vérification, nous avons constaté
que l'ancien espion américain
n'a publié absolument rien sur l’Émirat islamique et
son calife. Le
Gulf Daily News est un quotidien
du Bahreïn, un émirat occupé par
les troupes de l'Arabie saoudite, et l'article ne vise qu'à occulter les responsabilités du royaume des Saud et du prince Abdul Rahman al-Faisal.
L’Émirat islamique est comparable aux armées
de mercenaires qui existaient en
Europe au XVIe siècle. Ces armées
étaient impliquées dans les guerres de
religion au nom de ces seigneurs
qui les payait le mieux, de manière qu'ils
pouvaient être parfois d'un côté puis de
l'autre. Le calife Ibrahim
est en fait, un condottiere moderne. Bien qu'il soit aujourd’hui sous les ordres du prince saoudien Abdul Rahman
-membre du clan de
Sudairis- rien d'étonnant qu'il continue son épopée en
Arabie Saoudite, après un transit à travers le Liban et le Koweït, et de
mettre un terme à la ligne de succession saudite favorisant le clan Sudairis au détriment du prince Mithab, qui n'est pas un frère, mais un fils de l'actuel roi
Abdallah.
John McCain et le
Calife
Ibrahim al-Badri,
Alias Abou Dua, alias Abou Bakr Al-Baghdadi, alias Ibrahim
Khalifa, est un mercenaire de prince saoudien Abdul
Rahman al-Faisal, financée par l'Arabie Saoudite, le Qatar
et les Etats-Unis pour perpetrer tranquillement toutes les
horreurs que les Etats ne peuvent pas commettre car cela violerait
les conventions de Genève.
Dans la dernière édition de sa publication, l’Émirat islamique a consacré deux pages
à dénoncer le
sénateur John McCain comme "l'ennemi" et "la croix", rappelant son
soutien à l'invasion américaine de
l'Irak. Pour s'assurer que l'opinion puiblique
américaine se rende compte de ces
allégations, le sénateur a immédiatement publié une déclaration qualifiant l'Émirat islamique
comme «le groupe terroriste islamiste
le plus dangereux» [27].
Mais toute cette polémique est juste pour détourner l'attention du public. On aimerait y croire
... s'il n'y avait pas la photo prise mai 2013.
Thierry
Meyssan est connu pour avoir ouvert la polémique sur les attentats du 11 septembre 2001 avec
son livre L'Effroyable Imposture, dans lequel il
développe ce que ses détracteurs qualifient de théorie
du complot. Il y attribue la responsabilité de ces attentats à « une
faction du complexe militaro-industriel ».
Absent des médias occidentaux depuis 2002, il est par contre très présent dans les médias russes,
latino-américains et moyen-orientaux, où il est présenté comme
« dissident » ou « révolutionnaire note 1 ».
Thierry Meyssan a également défendu le gouvernement de Mouammar
Kadhafi et celui de Bachar el-Assad au cours du Printemps
arabe.
Notes:
[1] A ce moment nous avons mentionné les informations
de presse qui affirmaient que la manifestation de Deraa était une protestation contre l'arrestation
et la torture de plusieurs élèves du secondaire qui avaient peint des slogans hostiles à la République. Mais de
nombreux collègues ont tenté de vérifier
l'identité des étudiants et
de rencontrer leurs familles. Aucun d'entre eux n'a réussi. Les seules déclarations ont été publiées dans la presse britannique et tous les témoignages étaient anonymes et, par conséquent, impossible à vérifier. Aujourd'hui, nous
sommes convaincus que l'incident ne s'est jamais produit. L'étude des documents syriens montre que les manifestants réclamaient l'augmentation des
pensions et des salaires pour les fonctionnairers,
augmentations que le gouvernement
syriens a concédé. A cette époque, aucun journal n'a parlé de jeunes étudiants
de l'enseignement secondaire, histoire inventé deux mois plus tard par Al-Jazzera.
[2] Les membres du Groupe
islamique combattant en Libye, c'est à dire al-Qaïda en Libye, avaient
tenté d'assassiner Mouammar el-Kadhafi pour le compte du MI6 britannique. C'est un officier de contre-espionnage britannique, David Shayler, qui a
révélé cette tentative d'assassinat.
Cf 'David Shayler: "J'ai
quitté les services secrets britániques quand le MI6 a decidé de financer a les
associés de Osama ben Laden", Reseau Voltaire, 23 de novembre de
2005.
[3] Benghazi est la
principale ville de la région de la
Cyrénaïque alors que la capitale
libyenne -Trípoli- est à la fois
la principale ville de Tripolitanie.
[4] Rapport de la Mission d'Enquête
sur la crise actuelle
en Libye [En
espagnol, "Informe de la Comisión Investigadora
sobre la crisis actual en Libia”], Juin de
2011.
[5] «Député libanais dirigeant le tráfic d'armes versz la Siria»,
Red Voltaire, 5 de décembre 2012.
[6] Sur ce plan, voir ma série TV en 6 parties
10 ans de Résistance, sur la guerre des États-Unis contra la
Syrie.
[7] «John McCain est entré en Syrie ilegalment», Red Voltaire,
30 de mai 2013.
[8] «Syrian Emergency Task Force, l'autre másque du sionisme»,
Red Voltaire, 7 de juin 2013.
[9] «John McCain fotographié avec des ravisseurs en Syrie», Red
Voltaire, 1er juin 2013.
[11] Comité du Conseil de Securité de l'ONU créée au moyen
de la résolution 1267 (1999) le15 octobre 1999 connue aussi sous la dénomination
de «Comité de Sanctions contre al-Qaeda». Fiche d'inscripción d'Ibrahim al-Badri (apparait sous le nom
de guerre
[12] «Evasions
simultánées de djihadistes dans 9 pays», Red Voltaire, 6 août 2013.
[13] «La NED,
vitriné légal de la CIA», par Thierry Meyssan, Оdnako (Rusia), Red
Voltaire, 11 octobre 2010.
[14] «Implicatión
des reseaux secrets de la CIA pour renverser Chávez», par Thierry Meyssan,
Red Voltaire, 18 mai 2002.
[15] «La CIA déstabilise Haïti», «Golpe de Estado
en Haití», par Thierry Meyssan, Red Voltaire, 14 janvier y 3 mars 2004.
[16] «L'experience
polítique africaine de Barack Obama», par Thierry Meyssan, Red Voltaire, 10
mars 2013.
[17] «Le secret
de Guantánamo», par Thierry Meyssan, Оdnako (Rusia), Red Voltaire, 6
novembre 2009.
[18] «¿Qui gouverne
en Irak?», par Thierry Meyssan, Red Voltaire, 31 mai de 2004.
[19] «La balcanisatión
de Irak», par Manlio Dinucci, Il Manifesto (Italia), Red Voltaire, 18 juin
2014.
[20] «Official
Document Qatar Embassy Tripoli Confirms Sending 1800 Islamic Extremists Trained
in Libya to Fight in Syria», Libyan War The Truth, 20
septembre 2013.
[21] «Etats-Unis,
premier financier mondial du terrorismo», par Thierry Meyssan, Al-Watan
(Siria), Red Voltaire, 3 février 2014.
[22] “Congress
secretly approves U.S. weapons flow to ’moderate’ Syrian rebels”,
par Mark Hosenball, Reuters, 27 janvier 2014.
[23] «Un prínce
saudi aux commandes de l'Emirat Islámique en Irak y le Levant», Red
Voltaire, 3 février 2014.
[24] «Revelacions
du PKK sur l'offensive de l'EIIL et la creatión du "Kurdistán"»,
Red Voltaire, 8 juillet 2014.
[25] “U.S. Air
Strikes Are Having a Limited Effect on ISIL”, par Ben
Watson, Defense One, 11 août 2014.
[27] “Statement by
senator John McCain on being targeted by terrorist group ISIL as "the
ennemy" and "the crusader"”, Oficine
de John McCain, 28 juillet 2014.
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