Les dirigeants israéliens sont comme ces êtres inférieurs qui
doivent toujours avoir l'impression de sortir vainqueurs de quelque jute essentielle
ou superflue. Malgré leurs haut parleurs criant la satisfaction d'avoir assassiné
plus de 2.000 êtres humains, détruit leur habitat, les écoles, [...] fêté, l'armée
dans leurs cockpits, les citoyens assis au premier rang de la butte. Ayant du concéder
quelques avantages, obtenus par les négociateurs palestiniens (avantages promis
-comme d'habitude- mais seront-ils tenus?) ces criminels pour faire preuve de
leur "bonne foi" prennent possession (volent) 400 hectares des terres
palestiniennes.
dimanche 31 août 2014, par La Rédaction
Moins d’une semaine après avoir accepté un cessez-le-feu à
Gaza, Israël a annoncé dimanche sa décision de s’approprier 400 hectares de
terres en Cisjordanie, en représailles à l’un des évènements déclencheurs de la
guerre.
Israël a décidé de déclarer propriété de l’Etat israélien
ces 400 hectares proches de la colonie de Gva’ot, dans les environs de
Bethléem, en réaction au meurtre de trois jeunes Israéliens (colons appelés,
ndlr) en juin dans le secteur, a indiqué l’armée dans un communiqué.
Les parties concernées ont 45 jours pour faire appel,
a-t-elle précisé.
Il s’agit d’une décision qui revient à une confiscation
"sans précédent" par son ampleur depuis les années 1980, s’est
alarmée l’organisation anticoloniale "La Paix maintenant", les
responsables palestiniens décriant pour leur part un nouvel affront israélien.
C’est la première annonce du genre rendue publique depuis
le début de la guerre dans la bande de Gaza, le 8 juillet.
La guerre a parachevé un cycle de violences
israélo-palestiniennes provoquées par l’enlèvement, le 12 juin, de trois
adolescents près de Gush Etzion, un bloc de colonies situé en zone entièrement
sous contrôle israélien à une dizaine de kilomètres au sud de Bethléem. Gva’ot
fait partie de Gush Etzion.
Les trois étudiants d’écoles religieuses ont été retrouvés
morts le 30 juin. Israël a attribué leur meurtre au Hamas, l’organisation
islamiste qui contrôle la bande de Gaza et qui est aussi présente en
Cisjordanie. Le Hamas nie et dit que, si des membres du Hamas sont impliqués,
lui-même n’a jamais été informé de leur projet.
La poursuite de la colonisation (la construction
d’habitations civiles dans les territoires occupés ou annexés par Israël depuis
1967) est largement considérée comme une entrave majeure aux efforts déployés
depuis des décennies pour résoudre le conflit israélo-palestinien.
Sous le Premier ministre Benjamin Netanyahu depuis 2009,
le nombre d’unités (logements ou maisons) construites est passé de 1.500 ou
1.800 les années précédentes à 2.000 ou 2.500, dit "la Paix
maintenant". Le mouvement s’est par ailleurs propagé vers l’est et
l’intérieur de la Cisjordanie, selon Hagit Ofran, une responsable de
l’association israélienne qui milite pour la fin du conflit
israélo-palestinien.
La décision annoncée dimanche "ne fera que détériorer
encore davantage la situation", a déploré Nabil Abou Roudeina,
porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas, rappelant que la
communauté internationale considérait comme illégales les colonies en
territoire occupé.
Le négociateur palestinien Saëb Erakat a fustigé d’un même
trait la guerre dans la bande de Gaza et la poursuite de la colonisation comme
"des crimes (qui) anéantissent toute perspective de solution à deux Etats
(israélien et palestinien coexistant côte-à-côte) en même temps que le
processus de paix".
La décision d’accaparer ces 400 hectares est une
"punition collective infligée aux Israéliens que l’on éloigne encore
davantage d’une perspective de paix avec deux Etats pour deux peuples", a
réagi Hagit Ofran.
Selon elle, l’appropriation est fondée sur une loi
ottomane de 1858 en vertu de laquelle l’Etat peut récupérer des terres non
occupées et non cultivées.
Pour Mme Ofran, le timing, quelques jours après le
cessez-le-feu accepté avec le Hamas dans la bande de Gaza, n’est pas anodin. Il
donne l’impression que "le langage qu’Israël comprend est celui de la
violence, c’est à mes yeux un dangereux message adressé aux Palestiniens".
Elle redoute que la colonisation ne s’intensifie encore
avec un Premier ministre soumis selon elle à la pression de sa droite et des
maigres gains de la guerre à Gaza.
Le conseil des colonies de Gush Etzion a, lui, salué dans
un communiqué l’annonce faite dimanche comme le prélude à l’expansion de Gva’ot
et à la naissance d’une "nouvelle ville".
Gush Etzion fait partie de ces blocs de colonies que les
Israéliens entendent bien conserver dans toute éventualité de règlement avec
les Palestiniens.
Environ 60.000 personnes y vivent, selon "la Paix
maintenant", mais seulement 10 à 15 familles à Gva’ot.
Au total 350.000 colons vivent en Cisjordanie et environ
200.000 à Jérusalem-est, selon l’ONG.
(www.Assawra.Info du
31-08-2014 - Avec les agences de presse)
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