Un jeune Palestinien sur le toit des décombres de son immeuble,
le 19 septembre
à Gaza.
Le nouveau gouvernement palestinien d’union
nationale, est entré solennellement dans la bande de Gaza, le jeudi
9 octobre. Revenant sur ses positions antérieures, Israël a accepté de laisser
passer le gouvernement dirigée par Rami Hamdallah.
L’événement est considérable. Annoncé en avril, le
gouvernement de réconciliation devait commencer à travailler en juin. L'agression
israélienne de cet été, a retardé l’initiative. Mais, une fois le cessez-le feu
conclu fin août, le Hamas et le Fatah, ont jugé que l’union était la seule
option, après sept ans de rivalité. « Les années de conflit entre factions
sont derrière nous », a assuré Rami Hamdallah. Dimanche, les donateurs
internationaux se réunissent au Caire. L’Autorité palestinienne espère
4 milliards de dollars – 3,15 milliards d’euros.
Contrairement à 2009, où une conférence similaire s’était
tenue à Charm El-Cheikh (Egypte) après l'agression israélienne « Plomb
durci », la réconciliation Fatah-Hamas a été cette fois exigée en
préalable par les donateurs.
Première réunion du
gouvernement d’union nationale à Gaza
C'est du jamais vu depuis 2007. Le Premier ministre Rami
Hamdallah s'est rendu hier dans l'enclave dirigée par le Hamas.
[Le
Hamas qui contrairement au mensonges et articles orientées du journal le "Monde"
a été, ne leur en déplaise, élu démocratiquement. Ce journal est une poubelle
où seul des sionistes (juifs ou non) peuvent trouver ses manipulations acceptables.
Des journalistes de brocante qui se complaisent dans les malheurs que sèment leurs
commanditaires.]
Le premier ministre Rami Hamdallah,
le 9
octobre dans la bande de Gaza.
AFP / Khalil Hamra
Des Palestiniens préparent l'arrivée du premier
ministre Rami Hamdallah,
le 9 octobre dans le bande de Gaza.
AFP / SAID
KHATIB
Des Palestiniens attendent le premier ministre
Rami Hamdallah,
le 9 octobre.
AFP / MOHAMMED ABED
LE CAIRE -
Le Caire accueille dimanche une Conférence internationale
sur la reconstruction de la bande de Gaza au cours de laquelle le secrétaire
d'État américain John Kerry veut plaider pour une relance du processus de paix
israélo-palestinien.
Les délégués d'une cinquantaine de pays, une trentaine de
ministres des Affaires étrangères, le secrétaire général des Nations unies
ainsi que les représentants de multiples organisations humanitaires,
financières ou politiques comme le Fonds monétaire ou la Ligue arabe sont
attendus dans la capitale égyptienne.
Co-organisée par l'Égypte et la Norvège, cette conférence
des donateurs dira si la communauté internationale est vraiment prête à
financer la reconstruction d'un territoire dévasté cet été par sa troisième guerre
en six ans car si le besoin d'argent est énorme, les motifs de réticence sont
considérables.
Après 50 jours de guerre entre Israël et des groupes armés
palestiniens, dont le Hamas, qui ont fait plus de 2100 morts palestiniens et 73
israéliens, la bande de Gaza est à genoux.
Quelque 100 000 Palestiniens se retrouvent sans abri dans
cette enclave exiguë et surpeuplée, où 45 % de la population active et 63 % des
jeunes étaient au chômage avant même la guerre.
Infrastructures et entreprises ont été endommagées alors
que l'électricité et l'eau manquent dans ce territoire qui reste sous blocus
israélien et égyptien.
L'Autorité palestinienne a présenté un projet de reconstruction
de Gaza de 76 pages, pour un montant de 4 milliards de dollars US dont la plus
grande partie est affectée à la construction de logements.
D'autres chiffres encore plus importants ont été avancés,
la reconstruction devant durer de longues années.
La conférence pourrait produire un chiffre de promesses
élevé, mais «un certain pessimisme est de rigueur, les gens en ont assez de
payer sans horizon politique», affirme un diplomate sous couvert d'anonymat.
Les États-Unis sont les seuls pour le moment à avoir pris
un engagement pour verser 118 millions de dollars mais l'Europe et les pays
arabes devraient aussi promettre des sommes importantes.
«Casser le cycle»
Une grande partie de la communauté internationale espère
pouvoir miser à terme sur plus de stabilité politique à Gaza avec la
réconciliation récente entre l'Autorité palestinienne, dominée par le parti
nationaliste Fatah de Mahmoud Abbas, et le Hamas islamiste, qui contrôle la
petite enclave coincée entre l'Égypte et Israël.
Il s'agit d'envoyer aux donateurs un message clair:
l'argent destiné à la reconstruction sera bien utilisé par une autorité
composée de personnalités indépendantes et non pas acquises à tel ou tel bord.
Car le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon l'a dit
lui-même: pas de solution durable aux problèmes de Gaza sans règlement global
entre Palestiniens et Israéliens.
Et c'est d'ailleurs pour une relance du dialogue que va
plaider John Kerry durant la conférence, en marge de laquelle il devrait
rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas, selon des diplomates
américains.
«Plus largement, nous avons un intérêt à casser le cycle
de guerres et de reconstructions que nous voyons à l’œuvre depuis six ans», a
souligné l'un de ces diplomates, qui a indiqué que M. Kerry exprimera la
volonté des États-Unis «de ré-engager des négociations et de contribuer à
faciliter leur succès».
Le secrétaire d'État «parlera de la nécessité de régler
les questions sous-jacentes au conflit israélo-palestinien afin d'avoir
vraiment une solution durable au problème de Gaza», a-t-il ajouté.
Ce
matin les informations radiophoniques discourent de la reconstruction de Gaza. Que
les voyous israéliens vont desserrer un peu l'étau. Cependant les responsables
des association pour la reconstruction de Gaza assurent que les quelques
camions supplémentaires de matériaux seront très insuffisants et qu'a ce rythme
il faudra 10 ans pour une hypothétique reconstruction, si Israël ne bombarde à
nouveau les civils palestiniens, leur habitat ou leurs infrastructures.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire