Pour
ceux qui l'ignorent encore: la commission est l'organe (le cœur) principal de
la déconstruction européenne où battent ceux de l'Amérique (CIA) au bénéfice des criminels israéliens. Faire
semblant de l'ignorer est apporter de l' "eau" au moulin des escrocs
que nous avons élus.
David Cronin – The Electronic Intifada – 15 octobre 2014
Des Palestiniens chassés de leurs maisons dans le
quartier Silwan à Jérusalem-Est occupée. (Oren Ziv/ActiveStills)
Les crimes de guerre d’Israël, parfois, doivent être
laissés de côté, selon une haute représentante de l’Union européenne.
Durant 2013, Israël a réagi avec colère à la publication
par les dirigeants de Bruxelles d’un document politique déclarant que l’UE
n’accorderait aucun financement aux entreprises et institutions basées dans les
colonies réservées aux juifs en Cisjordanie occupée. Plutôt que de tenir tête à
Benjamin Netanyahu et à son gouvernement, des personnalités de premier plan de
l’UE ont tenté de minimiser l’importance des « lignes directrices » contenues
dans ce document politique.
Une lettre – non publiée à ce jour – nous montre que
certaines de ces tentatives relevaient de l’obséquiosité.
Signée par Máire Geoghegan-Quinn, commissaire en charge de
la recherche scientifique à l’UE, en novembre de l’année dernière, cette lettre
stipule que l’Union et Israël « sont conscients de la nécessité de trouver une
façon souple d’appliquer les lignes directrices ». Une telle souplesse
s’imposait, argue-t-elle, pour « assurer un total respect de la politique de
l’Union relative aux territoires occupés par Israël, sans pour autant
contrecarrer l’association d’Israël aux programmes communautaires ».
Ne pas se laisser abuser
Sa tentative pour paraître équilibrée et nuancée ne doit
tromper personne.
La seule interprétation possible de sa lettre (publiée
ci-dessous) est que, alors que l’UE considère la colonisation par Israël de la
Cisjordanie comme illégale, elle est prête à faire des compromis sur cette
position pour des raisons d’opportunité politique.
La construction des colonies israéliennes contrevient à la
Quatrième Convention de Genève. Ces colonies impliquent le renforcement d’un
contrôle d’Israël sur une terre qu’il a acquise par la force.
En d’autres termes, ce sont des crimes de guerre.
Máire Geoghegan-Quinn préconise une approche souple de ces
crimes de guerre.
Sa lettre a été écrite en réponse à une plainte,
concernant ces lignes directrices, de Jim Nicholson, membre pro-Israël du
Parlement européen et un fidèle du Parti unioniste d’Ulster. Nicholson a
prétendu que d’exclure les institutions israéliennes présentes en Cisjordanie
de la recherche de l’UE « n’apporterait rien » aux « négociations sensibles »
entre Israël et l’Autorité palestinienne, alors présidées par John Kerry,
secrétaire d’État US.
Je me suis procuré ces lettres, en vertu des règles de la
liberté de l’information, alors que je rédigeais un article sur la façon dont
le lobby sioniste interagit avec l’Union européenne (mon article sera publié
par l’organisation Spinwatch dans un proche avenir).
Le souci de plaire
Le souci de plaire
Torpiller les lignes directrices de l’UE a relevé parfois
de l’obsession pour Israël et ses alliés les plus inconditionnels.
La bureaucratie de Bruxelles s’est avérée soucieuse de
plaire à Israël.
Geoghegan-Quinn s’est affichée elle-même pour une
souplesse à l’égard des colonies israéliennes deux semaines juste avant que les
« lignes directrices » soient publiées durant l’été 2013. La politicienne
irlandaise a approuvé une subvention de 800 000 €, au titre de la recherche, à
Ahava, fabricant israélien de cosmétique dont la principale usine se trouvait
en Cisjordanie.
Les notes d’informations que lui avaient préparées des
responsables de l’UE reconnaissaient qu’Ahava était localisée dans une colonie
illégale, mais ces notes lui recommandaient de passer outre et d’accepter la
subvention sans discuter.
Un document interne séparé, de l’organe exécutif de l’UE,
la Commission européenne, suggère que ces responsables avaient été quelque peu
impressionnés par les prouesses technologiques d’Israël. Israël et la Suisse,
tous deux impliqués dans le programme scientifique pluriannuel de l’UE,
comptaient « parmi les pays les plus actifs et les plus innovateurs en matière
de recherche dans le monde », indique le document. « Les chercheurs et
innovateurs européens ont beaucoup à gagner en coopérant (et en rivalisant)
avec les meilleures équipes de ces pays ». Pour Israël, l’UE est l’une des
principales sources de subventions en matière de recherche.
Entre 2007 et la fin de l’année dernière, les entreprises
et institutions israéliennes ont signé près de 1500 accords de subventions avec
l’Union européenne. La valeur totale de tous les projets de recherche de l’UE
dans lesquels Israël est impliqué pour cette période est de 8,7 milliards €.
Une malhonnêteté
De nombreux bénéficiaires de ces subventions peuvent être
liés à des activités en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
Chaque fois qu’elle a été contestée sur de telles
questions, Geoghegan-Quinn a tenté de défendre l’attribution des subventions
européennes aux fabricants d’armes israéliens, Elbit et Israel Aerospace
Industries.
De façon malhonnête, elle a insisté sur le fait que la
recherche qui était financée est « civile par nature en tout temps ». N’empêche
que ces entreprises ont fourni des équipements de surveillance pour le mur
d’apartheid en Cisjordanie, et qu’elles ont équipé l’armée israélienne avec des
avions de guerre qui ont été utilisés pour bombarder les enfants de Gaza.
Loin d’être « civils par nature en tout temps », certains
des projets financés par l’UE impliquant des partenaires israéliens se
rapportent au développement de drones, aéronefs qui sont de nature militaire.
Une tromperie
Plus tôt ce mois-ci, le service Politique étrangère de
l’UE a publié une déclaration critiquant les récentes activités coloniales
d’Israël, en des termes apparemment énergiques. Tout renforcement ultérieur des
relations de l’UE avec Israël dépendra de « l’engagement d’Israël pour une paix
durable », selon cette déclaration.
Pour partie, la déclaration venait en réaction à la façon
dont le groupe de colons Elad avait volé 26 maisons aux Palestiniens dans le
quartier Silwan à Jérusalem-Est occupée.
Ce vol d’Elad a été commis avec l’aide des soldats
israéliens. Si les dirigeants de Bruxelles sont vraiment en colère à propos de
ce crime, alors, ils doivent demander que des sanctions soient rapidement
imposées à Israël. Or, non seulement l’Union a refusé d’envisager de punir
Israël, mais elle a apporté un soutien important à ces responsables du
nettoyage ethnique dans Jérusalem.
L’Autorité des antiquités d’Israël (IAA) a oeuvré en
tandem avec Elad pour arracher les Palestiniens de Silwan sous le prétexte de
construire un parc archéologique du nom de Cité de David.
L’IAA a son siège à Jérusalem-Est. Bien que l’UE n’ait
jamais reconnu l’annexion de Jérusalem-Est par Israël, elle a pourtant subventionné
l’IAA.
Cette Autorité a participé à un projet de recherche
financé par l’UE visant à protéger le patrimoine contre les tremblements de
terre. Le projet a bénéficié d’un budget total de 3,5 millions € entre janvier
2010 et décembre 2012.
Un autre document interne de l’UE indique que l’IAA a
donné une adresse de boîte postale à l’intérieur de ce qui est aujourd’hui
Israël pour sa demande de participation à ce projet. C’est une question très
grave : cela implique un organe auquel l’État israélien a recours pour obtenir
par la tromperie un financement européen.
Parce que cette tromperie frise la fraude, elle donne à
l’UE toutes les raisons nécessaires pour cesser de subventionner Israël. Mais
au lieu d’agir en ce sens, l’UE a signé un accord permettant à Israël de
participer à Horizon 2020, le dernier programme de recherche de l’Union.
Un déshonneur
Geoghegan-Quinn va quitter sa fonction de commissaire de
l’UE au cours des semaines à venir. Comme cadeau d’adieu, elle a été décorée de
la Légion d’Honneur.
C’est la plus haute distinction en France, a appris The
Irish Times à ses lecteurs. Geoghegan-Quinn a empoché la médaille pour son
travail qui consistait à maintenir à un haut niveau le financement de la
recherche dans une période économique difficile.
Sans aucun doute, quelques Irlandais ont dû ressentir un
sentiment de fierté quand ils ont appris cet honneur. Je ne suis pas de
ceux-là. En affichant une souplesse à l’égard des crimes de guerre d’Israël,
Geoghegan-Quinn a déshonoré sa nation.
Négociations
on thé International Agreemment Associating Israel to Horizon 2020 are an-going
and sides are conscious of the need to find flesible wsays of implementing the
Guidelines to ensure full respect of the Union's policy in relation to the
Territoires Occupied by Israël, while not deterring Israel's qassociation to EU
programmes.
Source: The
Electronic Intifada
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