"Ne planifiez pas notre expulsion!"
Stop the wall
13-10-2014
La politique israélienne de nettoyage
ethnique des communautés bédouines
palestiniennes dans la vallée du Jourdain et de la zone de Jérusalem-Est comprennent la construction de trois municipalités de type apartheid, où vont y être placés des
communautés après avoir été 'expulsées de leurs lieu d'origine. Toutefois, au cours des dernières semaines les Palestiniens font campagne
et les communautés bédouines ont fait de grands progrès pour contrecarrer ce plan: et ont ciblé directement les entreprises
impliquées dans la construction des municipalités qui se développent actuellement.
Une des municipalités sera construite près d'Al Aizariya.
Ce lieu devrait accueillir environ 2.300 Palestiniens qui vivent aujourd'hui
dans 20 communautés bédouines dans les collines à l'est de Jérusalem sur une tronçon
d'environ 14 km qui va de Jérusalem-Est
à Jéricho, et comprend 4.800 hectares. Israël considère maintenant que cette
zone se trouve dans les limites municipales de la colonie illégale de Maale
Adumim. Cette situation particulière nourrit de sérieuses préoccupation sanitaires
en raison de son emplacement à proximité d'une décharge à ciel ouvert.*(1)
Le second est planifié à Inweimeh
dans la vallée du Jourdain, près
de Jéricho. Ce serait le lieu de 12.500 personnes de 28
communautés bédouines, qui seraient
expulsés du reste de la zone est de Maale Adumim jusqu'à Jéricho et Bethléem jusqu'à Al-Ouja, au nord de Jéricho.
Le terrain sur lequel cette municipalité
sera construite est considéré comme «terres
d'Etat», c'est à dire, pour les autorités
israéliennes, terre sans maître. De
fait, c'est une terre qui
historiquement a toujours été utilisé par les communautés bédouines que le gouvernements
israélien est maintenant en train de voler pour permettre l'expulsion des Bédouins du reste
de leurs terres.
Jamal Juma ',
coordinateur de la
campagne Stop the Wall, explique
comment les gens ont réalisé des actions
efficaces contre ce programme, contre l'impacts sur les communautés bédouines si le programme de réinstallation est appliquée,
soulignant aussi les antécedents politiques et historiques
des plans relocalisation
et l'aide de la lutte
populaire pour résister à ces plans.
Le pouvoir du peuple contre
les intérêts corporatistes
"Il y a environ deux semaines les communautés bédouines, les comités populaires
de Stop The Wall et le Comité de Coordination Populaire ont
appris que trois sociétés palestiniennes étaient impliqués dans le
programme de réinstallation *(2) et dans la construction des municipalités. Pour Inweimeh, une
entreprise a été contacté pour faire
la planification urbaine, la
seconde pour la planification
de l'infrastructure et l'autre pour
la reconnaissance de terrain.
"Quand nous avons réalisé le fait que les entreprises palestiniennes ont été impliqués dans ce plan de nettoyage ethnique, on a organisé immédiatement la première manifestation devant la société qui a planifié l'urbanisme. Il y avait environ 50 militants et des représentants des communautés bédouines. Nous avons organisé une conférence de presse juste là, sur la rue et les militants ont peint des graffitis sur les murs de l'entreprise dénonçant son implication dans la politique israélienne de nettoyage ethnique. Nous avons attirée l'attention de la presse locale.
"Cette action a été
organisée la veille d'une visite
annoncée des autorités
d'occupation israéliennes à al Aizariya
pour montrer aux soumissionnaires
potentiels l'emplacement de la
deuxième ville a construire. Nous étions aussi là le deuxième jour.
"Les militants et les représentants des communautés bédouines
se sont affrontés aux autorités
israéliennes et les sociétés présentes.
Cette fois, aucun employeur de Cisjordanie n'a osé se montrer. Il y avait seulement
trois entreprises israéliennes et une palestinienne de Naqab/Néguev.
Les trois compagnies israéliennes
ont quitté la zone immédiatement en voyant la protestation. Après les Bédouins leur ont expliqué la société palestinienne que toute construction serait confrontée à
de nouvelles manifestations et de la
résistance populaire, la compagnie a expliqué qu'ils n'avaient pas été "prévenus"
de la signification du projet et qu'il
ne participeraient pas à aucune appel d'offres.
"Cette protestation, le soutien de toutes les parties de la Palestine à notre appel pour
arrêter toute participation à ces projets et boycotter ces
entreprises ainsi que l'attention de la presse pour quelle maintienne
la situation présente. Dans une interview en direct du directeur de la société d'urbanisme a admis avoir 28 autres contrats avec l'Administration civile israélienne, démontrant
que, en fait, nous n'avons touché
que la pointe de l'iceberg. Au cours
des débats il a été clair qu'Israël planifie ces municipalités
depuis 2011. Ce qui explique pourquoi l'Autorité
nationale palestinienne, qui a toujours voulu construire sur cette terre, il n'a jamais obtenu de permis de construire de la part d'Israël.
En fin de compte, les entreprises palestiniennes
ont déclaré qu'ils avaient été trompés
par l'administration civile israélienne et ne savaient pas que ces
sites ont été conçus pour concentrer
les Bédouins victimes d'un nettoyage
ethnique dans leur propre pays.
"Nous allons continuer de construire
un consensus général pourque les
entreprises s'abstiennent de toute
implication dans ces projets
ou dans la coopération avec l'occupation israélienne de notre terre.
Enfin, la semaine dernière, la société a renoncé et ont demandé une
réunion avec toutes les parties concernées. Au cours de ces débats, ils ont promis de répondre à nos demandes. Nous attendons maintenant leur position officielle avec soin et nous surveillerons toute action future".
Le plan de déconnexion: les bantoustans du 21e siècle
Environ 28 000 Bédouins vivent dans la
zone C, qui constitue 60% de la Cisjordanie, sur la rive ouest du Jourdain. Selon les accords d'Oslo, la Cisjordanie a été
divisée en trois types de contrôle administratif différents. La zone C est censé
être sous contrôle israélien complet
jusqu'à la fin de la «période
de transition» vers un Etat palestinien et
devait se terminer en 1999, 15 ans plus tard,
nous sommes encore plus loin de notre autodétermination ou d'un Etat Palestinien. Le résultat réel de
cette classification est qu'Israël a depuis négocie avec la zone C comme si elle était annexée. L'occupation a étouffe systématiquement
les communautés palestiniennes pour les forcer à quitter la région et placer la population palestinienne
dans de véritables bantoustans, superposés aux accords définis a Oslo par les zones B et A.
En 2002, Israël a commencé
à institutionnaliser et
littéralement cimenté ces
politiques sur le terrain en construisant le Mur de l'Apartheid dans les zones A et B
pour libérer la zone C afin d'étendre les colonies. Trois ans plus
tard, en 2005, Israël a présenté
et a commencé la
mise en œuvre du «plan de déconnexion»,
ce qui affecte pas seulement la bande de
Gaza, mais aussi tous les territoires palestiniens occupés depuis 1967. Gaza a été transformée en une prison a Ciel ouvert et en premier des bantoustans, la Cisjordanie
en laboratoire. Dans le même temps, la construction d'infrastructures pour édifier
les bantoustans en
Cisjordanie s'est accéléré, et
l'expulsion de la population
palestinienne de la zone A et
l'expansion des colonies dans ces zones.
"En 2007, Israël a déplacé 300 familles bédouines et détruit leurs campements à l'est de Maale Adumim et les a déplacé de force sur des terres confisquées au village d'Abou Dis dans la zone B. Après des pression de l'UE sur Israël pour qu'il cesse les démolitions des communautés bédouines, Israël a autorisé l'Autorité palestinienne a commencer une planification urbaine pour les communautés bédouines dans la zone C. Cela n'aurait pas altéré beacoup les plans israéliens ou le sort des communautés bédouines. Pourtant Israël a rejeté tous les plans de l'Autorité Palestiniènne et a commencé au travers de l'appel d'oofres lancé par l'administration civile israélienne la planification des municipalités palestiniennes dans ces zones.
Cette évacuation massive de la zone A sera suivie par la fermeture de l'ancienne route de Jéricho à Jérusalem. Cette mesure isolera les différents villages palestiniens d'avantage et coupera complètement le Sud de la Cisjordanie du Centre.
Finalement, tandis que ces
politiques sont une nouvelle Nakba, un désastre à grande échelle pour l'autodétermination de la Palestine et pour
les communautés bédouines la fin de leur style de vie. Ce plan pour concentrer les communautés bédouines dans les dites municipalités
sape la culture traditionnelle et le mode de vie des
communautés affectées. Les empêche l'accès aux
pâturages, ce qui signifie qu'ils devront vendre leur bétail et de perdre leur mode de subsistance. Dans la région de Jérusalem, 85% des 200 familles bédouines délocalisées en 1997 à
Abou Dis a dû abandonner leur
mode de vie traditionnel ".
Porter atteinte à la durabilité
de l'apartheid israélien
"Une des réactions les
plus fortes, après la dernière attaque
militaire israélienne sur Gaza, a
renforcée la détermination du
peuple palestinien pour mettre fin à la durabilité de la politique israélienne
et de ne plus permettre à Israël de
profiter de l'occupation. Ce qui veut dire, prendre comme cible les
produits israéliens, les contrats avec
Israël et la reconstruction de
Gaza, où des plans sont échafaudés
pour s'assurer aux entreprises israéliennes
les bénéfices des cette reconstruction.
Depuis Oslo, il ya eu un
intérêt particulier d'Israël pour
s'assurer que l'occupation de notre terre leur soit bénéficiaire, plutôt que dépenses.
Cela inclut de maintenir le peuple palestinien comme un marché captif pour une consommation exclusive des produits israéliens et encourager la coopération avec les hommes d'affaires palestiniens
comme «constructeurs de paix» et «créateurs
du futur l'Etat».
Maintenant que les campagnes réussissent à
vider les magasins palestiniens, de tout ce qui est possible, de produits israéliens (en raison de restrictions à l'importation de certains
produits qui ne peuvent pas être remplacés
ou fabriqués en Palestine),
les entreprises palestiniennes s'efforcent
à un plus grand contrôle. Le cas des trois entreprises
de construction aura certainement créé un précédent important. En outre, il est un message à
toutes les entreprises -palestinienne ou internationale - que
des responsabilités seront exigées.
Source originale: http://www.stopthewall.org/es/2014/10/11/un-mensaje-los-empresarios-no-planifiquen-nuestra-expulsi-n
.*(1) Comment ne
pas qualifier les autorités israéliennes et les colons juifs de vulgaires
maraudeurs, pilleurs de tombes. Oh!, pardon pilleurs de terres.
*(2) Evidemment pour les autorités israéliennes,
impliquer des entreprises palestiniennes, [je suppose favorables a l'Autorité
palestinienne de Abbas, soumise au pouvoir israélien] est la garantie de leur
"bonne foi", elles n'ont pas de mauvaises intentions puisque les
palestiniens ils y son associés... Et les Hypocrites occidentaux acquiesceront.
Et personne ne fera remarquer que les voleurs israéliens s'emparent, en
passant, de terres qui ne leurs appartiennent pas, par un tour de passe-passe
cautionné par les manipulations exercées.
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