vendredi 17 octobre 2014

Message aux investisseurs en Palestine





"Ne planifiez pas notre expulsion!"
Stop the wall
13-10-2014

La politique israélienne de nettoyage ethnique des communautés bédouines palestiniennes dans la vallée du Jourdain et de la zone de Jérusalem-Est comprennent la construction de trois municipalités de type apartheid, où vont y être placés des communautés après avoir été 'expulsées de leurs lieu d'origine. Toutefois, au cours des dernières semaines les Palestiniens font campagne et les communautés bédouines ont fait de grands progrès pour contrecarrer ce plan: et ont ciblé directement les entreprises impliquées dans la construction des municipalités qui se développent actuellement.

Une des municipalités sera construite près d'Al Aizariya. Ce lieu devrait accueillir environ 2.300 Palestiniens qui vivent aujourd'hui dans 20 communautés bédouines dans les collines à l'est de Jérusalem sur une tronçon d'environ 14 km qui va  de Jérusalem-Est à Jéricho, et comprend 4.800 hectares. Israël considère maintenant que cette zone se trouve dans les limites municipales de la colonie illégale de Maale Adumim. Cette situation particulière nourrit de sérieuses préoccupation sanitaires en raison de son emplacement à proximité d'une décharge à ciel ouvert.*(1)

Le second est planifié à Inweimeh dans la vallée du Jourdain, près de Jéricho. Ce serait le lieu de 12.500 personnes de 28 communautés bédouines, qui seraient expulsés du reste de la zone est de Maale Adumim jusqu'à Jéricho et Bethléem jusqu'à Al-Ouja, au nord de Jéricho. Le terrain sur lequel cette municipalité sera construite est considéré comme «terres d'Etat», c'est à dire, pour les autorités israéliennes, terre sans maître. De fait, c'est une terre qui historiquement a toujours été utilisé par les communautés bédouines que le gouvernements israélien est maintenant en train de voler pour permettre l'expulsion des Bédouins du reste de leurs terres.
Jamal Juma ', coordinateur de la campagne Stop the Wall, explique comment les gens ont réalisé des actions efficaces contre ce programme, contre l'impacts sur les communautés bédouines si le programme de réinstallation est appliquée, soulignant aussi les antécedents politiques et historiques des plans relocalisation et l'aide de la lutte populaire pour résister à ces plans.

Le pouvoir du peuple contre les intérêts corporatistes
"Il y a environ deux semaines les communautés bédouines, les comités populaires de Stop The Wall et le Comité de Coordination Populaire ont appris que trois sociétés palestiniennes étaient impliqués dans le programme de réinstallation *(2) et dans la construction des municipalités. Pour Inweimeh, une entreprise a été contacté pour faire la planification urbaine, la seconde pour la planification de l'infrastructure et l'autre pour la reconnaissance de terrain.

"Quand nous avons réalisé le fait que les entreprises palestiniennes ont été impliqués dans ce plan de nettoyage ethnique, on a organisé immédiatement la première manifestation devant la société qui a planifié l'urbanisme. Il y avait environ 50 militants et des représentants des communautés bédouines. Nous avons organisé une conférence de presse juste là, sur la rue et les militants ont peint des graffitis sur les murs de l'entreprise dénonçant son implication dans la politique israélienne de nettoyage ethnique. Nous avons attirée l'attention de la presse locale.
"Cette action a été organisée la veille d'une visite annoncée des autorités d'occupation israéliennes à al Aizariya pour montrer aux soumissionnaires potentiels l'emplacement de la deuxième ville a construire. Nous étions aussi là le deuxième jour.

"Les militants et les représentants des communautés bédouines se sont affrontés aux autorités israéliennes et les sociétés présentes. Cette fois, aucun employeur de Cisjordanie n'a osé se montrer. Il y avait seulement trois entreprises israéliennes et une palestinienne de Naqab/Néguev. Les trois compagnies israéliennes ont quitté la zone immédiatement en voyant la protestation. Après les Bédouins leur ont expliqué la société palestinienne que toute construction serait confrontée à de nouvelles manifestations et de la résistance populaire, la compagnie a expliqué qu'ils n'avaient pas été "prévenus" de la signification du projet et qu'il ne participeraient pas à aucune appel d'offres.

"Cette protestation, le soutien de toutes les parties de la Palestine à notre appel pour arrêter toute participation à ces projets et boycotter ces entreprises ainsi que l'attention de la presse pour quelle maintienne la situation présente. Dans une interview en direct du directeur de la société d'urbanisme a admis avoir 28 autres contrats avec l'Administration civile israélienne, démontrant que, en fait, nous n'avons touché que la pointe de l'iceberg. Au cours des débats il a été clair qu'Israël planifie ces municipalités depuis 2011. Ce qui explique pourquoi l'Autorité nationale palestinienne, qui a toujours voulu construire sur cette terre, il n'a jamais obtenu de permis de construire de la part d'Israël. En fin de compte, les entreprises palestiniennes ont déclaré qu'ils avaient été trompés par l'administration civile israélienne et ne savaient pas que ces sites ont été conçus pour concentrer les Bédouins victimes d'un nettoyage ethnique dans leur propre pays.

"Nous allons continuer de construire un consensus général pourque les entreprises s'abstiennent de toute implication dans ces projets ou dans la coopération avec l'occupation israélienne de notre terre. Enfin, la semaine dernière, la société a renoncé et ont demandé une réunion avec toutes les parties concernées. Au cours de ces débats, ils ont promis de répondre à nos demandes. Nous attendons maintenant leur position officielle avec soin et nous surveillerons toute action future".

Le plan de déconnexion: les bantoustans du 21e siècle
Environ 28 000 Bédouins vivent dans la zone C, qui constitue 60% de la Cisjordanie, sur la rive ouest du Jourdain. Selon les accords d'Oslo, la Cisjordanie a été divisée en trois types de contrôle administratif différents. La zone C est censé être sous contrôle israélien complet jusqu'à la fin de la «période de transition» vers un Etat palestinien et devait se terminer en 1999, 15 ans plus tard, nous sommes encore plus loin de notre autodétermination ou d'un Etat Palestinien. Le résultat réel de cette classification est qu'Israël a depuis négocie avec la zone C comme si elle était annexée. L'occupation a étouffe systématiquement les communautés palestiniennes pour les forcer à quitter la région et placer la population palestinienne  dans de véritables bantoustans, superposés aux accords définis a Oslo par les zones B et A.

En 2002, Israël a commencé à institutionnaliser et littéralement cimenté ces politiques sur le terrain en construisant le Mur de l'Apartheid dans les zones A et B pour libérer la zone C afin d'étendre les colonies. Trois ans plus tard, en 2005, Israël a présenté et a commencé la mise en œuvre du «plan de déconnexion», ce qui affecte pas seulement la bande de Gaza, mais aussi tous les territoires palestiniens occupés depuis 1967. Gaza a été transformée en une prison a Ciel ouvert  et en premier des bantoustans, la Cisjordanie en laboratoire. Dans le même temps, la construction d'infrastructures pour édifier les bantoustans en Cisjordanie s'est accéléré, et l'expulsion de la population palestinienne de la zone A et l'expansion des colonies dans ces zones.

"En 2007, Israël a déplacé 300 familles bédouines et détruit leurs campements à l'est de Maale Adumim et les a déplacé de force sur des terres confisquées au village d'Abou Dis dans la zone B. Après des pression de l'UE sur Israël pour qu'il cesse les démolitions des communautés bédouines, Israël a autorisé l'Autorité palestinienne a commencer une planification urbaine pour les communautés bédouines dans la zone C. Cela n'aurait pas altéré beacoup les plans israéliens ou le sort des communautés bédouines. Pourtant Israël a rejeté tous les plans de l'Autorité Palestiniènne et a commencé au travers de l'appel d'oofres lancé par l'administration civile israélienne la planification des municipalités palestiniennes dans ces zones.

Cette évacuation massive de la zone A sera suivie par la fermeture de l'ancienne route de Jéricho à Jérusalem. Cette mesure isolera les différents villages palestiniens d'avantage et coupera complètement le Sud de la Cisjordanie du Centre.
Finalement, tandis que ces politiques sont une nouvelle Nakba, un désastre à grande échelle pour l'autodétermination de la Palestine et pour les communautés bédouines la fin de leur style de vie. Ce plan pour concentrer les communautés bédouines dans les dites municipalités sape la culture traditionnelle et le mode de vie des communautés affectées. Les empêche l'accès aux pâturages, ce qui signifie qu'ils devront vendre leur bétail et de perdre leur mode de subsistance. Dans la région de Jérusalem, 85% des 200 familles bédouines délocalisées en 1997 à Abou Dis a dû abandonner leur mode de vie traditionnel ".

Porter atteinte à la durabilité de l'apartheid israélien
"Une des réactions les plus fortes, après la dernière attaque militaire israélienne sur Gaza, a renforcée la détermination du peuple palestinien pour mettre fin à la durabilité de la politique israélienne et de ne plus permettre à Israël de profiter de l'occupation. Ce qui veut dire, prendre comme cible les produits israéliens, les contrats avec Israël et la reconstruction de Gaza, où des plans sont échafaudés pour s'assurer aux entreprises israéliennes les bénéfices des cette reconstruction.
Depuis Oslo, il ya eu un intérêt particulier d'Israël pour s'assurer que l'occupation de notre terre leur soit bénéficiaire, plutôt que dépenses. Cela inclut de maintenir le peuple palestinien comme un marché captif pour une consommation exclusive des produits israéliens et encourager la coopération avec les hommes d'affaires palestiniens comme «constructeurs de paix» et «créateurs du futur l'Etat».
Maintenant que les campagnes réussissent à vider les magasins palestiniens, de tout ce qui est possible, de produits israéliens (en raison de restrictions à l'importation de certains produits qui ne peuvent pas être remplacés ou fabriqués en Palestine), les entreprises palestiniennes s'efforcent à un plus grand contrôle. Le cas des trois entreprises de construction aura certainement créé un précédent important. En outre, il est un message à toutes les entreprises -palestinienne ou internationale - que des responsabilités seront exigées.

.*(1) Comment ne pas qualifier les autorités israéliennes et les colons juifs de vulgaires maraudeurs, pilleurs de tombes. Oh!, pardon pilleurs de terres.

*(2) Evidemment pour les autorités israéliennes, impliquer des entreprises palestiniennes, [je suppose favorables a l'Autorité palestinienne de Abbas, soumise au pouvoir israélien] est la garantie de leur "bonne foi", elles n'ont pas de mauvaises intentions puisque les palestiniens ils y son associés... Et les Hypocrites occidentaux acquiesceront. Et personne ne fera remarquer que les voleurs israéliens s'emparent, en passant, de terres qui ne leurs appartiennent pas, par un tour de passe-passe cautionné par les manipulations exercées.




  

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