mardi 23 février 2016

L'avocat du journaliste palestinien en prison dit...



L'avocat du journaliste palestinien en prison dit que les interrogateurs israéliens l'ont menacé de violer, lui et sa famille,  parce qu'il a entamé une grève de la faim
Mondoweiss
22-02-2016
 
Le journaliste en grève de la faim Muhammad al-Qiq, avant son arrestation 

Les agents israéliens ont menacé de violer le prisonnier palestinien en grève de la faim, sa femme et leurs enfants, selon son avocat, Ashraf Abu Sneineh.
"Au début de l'enquête Mohammed dit qu'il serait maintenu en détention administrative pendant sept ans s'il n'avoué pas", a déclaré Abu Sneineh à Mondoweiss par téléphone mercredi matin. Il a répondu, «Je n'ai rien à confesser et ne veux pas poursuivre cette enquête de cette façon."Puis ils l'ont menacé lui, sa femme et leurs enfants de viol".

Après ces menaces al-Qiq a commencé sa grève de la faim, selon Abu Sneineh.
Le tribunal israélien a refusé de transférer le journaliste su Centre Médical HaEmek à Afula pour recevoir le traitement dans la ville de Ramallah en Cisjordanie occupée. Après 86 jours de grève de la faim, l'état de santé d'Al-Qiq se détériore et pourrait mourir à tout moment. "Une ligne fine le sépare de la mort. Mohammed se bat pour sa vie. Il souffre de crampes dans les bras et les jambes et le rythme cardiaque est irrégulier", a déclaré Abou Sneineh.

Une video publié en debut de semaine montre Muhammad al-Qiq sur son lit d' hôpital, criant de douleur et demandant a voir son fils de trois ans.

Selon Abu Sneineh, Israël n'a pas accusé officiellement  Muhammad al-oiq par manque de preuves et par l'incohérence des services d'intelligence.
Comme l'a signalé Jonás Jeremy Bob du Jérusalem Post, les accusations d'incitation sont souvent insuffisants pour la détention administrative.
Faa'a Shalash, l'épouse d'al-Qiq, dit lorsque les forces israéliennes ont attaqué sa maison au milieu de la nuit dans la ville de Ramallah en Cisjordanie occupée, les soldats ont frappé à la porte d'abord avec des armes, puis ont fait sauter la porte avec des explosifs.  "On n'a même pas eu le temps de se rhabiller avant ils ont fait sauter la porte," a-t-il dit Mondoweiss. Puis les soldats ont interrogé al-Qiq avant de l'emmener vers la colonie de Beit El, où ils ont laissé a l'extérieur, menotté et les yeux bandés par un temps froid de Novembre pendant vingt heures et finalement l'ont transféré à la prison al-Jalame, a déclaré Faa'a Shalash.

Malgré la douloureuse absence de son mari, elle croit qu'il se bat pour une plus grande cause. «Si Mohammad ne fait rien, il ouvrira la voie qui permettra a l'occupant d'incarcérer plus de Palestiniens, notamment les journalistes, en détention administrative", a déclaré Faiha'a Shalash.
Après presque trois mois de grève de la faim, Mohammad al-Qiq n'a reçu que très peu de couverture médiatique aux États-Unis et cela arrive à un momentla pression sur les journalistes augmente. Cette semaine, le chef du bureau de Jérusalem du Washington Post, William Booth et un de ses collègues ont été arrêtés par la police israélienne devant la porte de Damas à Jérusalem-Est occupée. Comme pour Mohammad al-Qiq, la police les a accusés d'incitation. Dans une première déclaration, la police les a accusés de «troubler l'ordre public» à des «fins de propagande» et plus tard expliquait que l'accusation originale était "sans fondement".

Peu de temps après, le Bureau de presse du gouvernement d'Israël a publié une déclaration disant: "la liberté de la presse est une valeur suprême dans la démocratie israélienne." Le Washington Post a simplement couvert le cas de al-Qiq, en utilisant les rapports des agences de presse.

Il n'est pas rare que les interrogateurs israéliens menacent de violences sexuelles. Après avoir battu jusqu'au sang  la prisonnière palestinienne Rasmea Odeh, son père Josef Odeh a été amené et a subi des pressions pour qu'il ait des relations sexuelles avec elle, selon Alfred Lilienthal dans "The Zionist connection", devant son refus, les interrogateurs les ont battus avant "d'ouvrir les jambes de la prisonnière et d'introduire un bâton".


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