jeudi 28 avril 2016

La mémoire courte de la communauté internationale



Le « dossier Palestine », au-delà de la résolution 242

Depuis son adoption par le Conseil de sécurité, le 22 novembre 1967, la résolution 242 est restée lettre morte. Aucune pression ne s’est jamais exercée sur l’État d’Israël pour le faire renoncer aux territoires conquis par la force. Aujourd’hui, les négociations de paix se fondent essentiellement sur le texte de cette résolution qui a été acceptée par l’OLP en 1988. Pourtant, le contentieux israélo-palestinien est autrement plus vaste puisqu’il remonte à l’année 1948, lorsque l’attaque des armées arabes offrit au jeune État juif l’occasion de s’attribuer des territoires que le plan de partage destinait en fait aux Palestiniens.
A la suite de l'adoption de la résolution 181 le 27 novembre 1947 sur la partition de la Palestine, vote entaché du chantage des USA sur les pays émergents poussé au crime par le lobby juif américain pour qu'ils votent la résolution, et au vu du caractère léonin du partage, les Pays Arabes, Égypte, Jordanie, Syrie sont entrées en guerre contre Israël, autant contre la décision onusienne que suite aux massacres des hordes terroristes sionistes avec l'aide et l'agrément de la Haganah (embryon de la future armée israélienne) contre la population palestinienne...     

par Henry Cattan
Depuis des années, les Etats-Unis proposent de résoudre le conflit du Proche-Orient en se fondant exclusivement sur la résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations unies. Celle-ci, adoptée le 22 novembre 1967 à la suite de la guerre menée par Israël contre les Etats arabes en juin 1967, permettrait, explique-t-on à Washington, l’ « échange des territoires contre la paix ». Mais cette résolution ne tient aucun compte des territoires conquis antérieurement, lors de la première guerre israélo-arabe de 1948-1949.

Selon les Israéliens, leur attaque du 5 juin 1967 n’était qu’une riposte à la détection par leurs radars d’avions égyptiens et à une offensive déclenchée contre eux à partir de la bande de Gaza. M. Abba Eban, alors ministre des affaires étrangères, défendit sans sourciller cette thèse devant le Conseil de sécurité. Tout le monde sait aujourd’hui que cette assertion était inexacte : l’aviation égyptienne avait été détruite au sol et aucune activité militaire n’avait été signalée à Gaza. Les conséquences de cette agression sont connues : l’occupation du Sinaï, de la bande de Gaza et de la Cisjordanie, de l’ancienne ville de Jérusalem - y compris les Lieux saints - et du Golan. A la suite de cette guerre, et contrairement à ce qui s’était passé durant la crise de Suez de 1956, les Deux Grands étaient en désaccord sur la manière de liquider les conséquences de ce conflit. L’Union soviétique exigeait la condamnation d’Israël et son retrait immédiat sur les lignes du 4 juin 1967 ; les Etats-Unis rejetaient ces demandes et proposaient des négociations entre Tel-Aviv et ses voisins arabes pour conclure la paix. L’impasse était totale.

Finalement, une formule proposée par les Etats-Unis (avec l’agrément d’Israël) donna naissance à la résolution 242, votée par le Conseil de sécurité le 22 novembre 1967. Une seule modification avait été apportée au texte original : la proposition britannique relative à l’inadmissibilité de l’acquisition de territoire par la guerre.

Ainsi, la résolution 242 prévoit que (...)
Résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations unies
22 novembre 1967

Le Conseil de sécurité,
Exprimant l'inquiétude que continue de lui causer la grave situation au Proche-Orient,
Soulignant l'inadmissibilité de l'acquisition de territoires par la guerre et la nécessité d'œuvrer pour une paix juste et durable permettant à chaque État de la région de vivre en sécurité,
Soulignant en outre que tous les États Membres, en acceptant la Charte des Nations unies, ont contracté l'engagement d'agir conformément à l'Article 2 de la Charte,
  • Affirme que l'accomplissement des principes de la Charte exige l'instauration d'une paix juste et durable au Proche-Orient qui devrait comprendre l'application des deux principes suivants :
    • Retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés au cours du récent conflit ;
    • Fin de toute revendication ou de tout état de belligérance, respect et reconnaissance de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et de l'indépendance politique de chaque État de la région et de son droit de vivre en paix à l'intérieur de frontières sûres et reconnues, à l'abri de menaces ou d'actes de violence ;
  • 2. Affirme d'autre part la nécessité
    • De garantir la liberté de navigation sur les voies d'eau internationales de la région ;
    • De réaliser un juste règlement du problème des réfugiés ;
    • De garantir l'inviolabilité territoriale et l'indépendance politique de chaque État de la région, par des mesures comprenant la création de zones démilitarisées ;
  • 3. Prie le Secrétaire général de désigner un représentant spécial pour se rendre au Proche-Orient afin d'y établir et d'y maintenir des rapports avec les États concernés en vue de favoriser un accord et de seconder les efforts tendant à aboutir à un règlement pacifique et accepté, conformément aux dispositions et aux principes de la présente résolution ;
  • 4. Prie le Secrétaire général de présenter aussitôt que possible au Conseil de sécurité un rapport d'activité sur les efforts du représentant spécial.

  • Adoptée à l'unanimité à la 1 382° séance.


Ce que cet article tient a démontrer, est le caractère colonial de la décision de l'ONU, décidé et prévue à l'avance. En effet, ni la Déclaration Balfour, ni la Conférencede San Remo n'exigeaient pas la création d'un État juif, mais un Foyer juif pour la première, l'auto détermination démocratique pour la seconde. Dont acte, la création de l’État d'Israël est illégale autant par la décision des instances internationales de l'époque que par le chantage exercé dans la nouvelle ONU qui a renié un des principes fondateurs qui est le Droit des peuples a disposer d'eux mêmes. Mais comme l'Occident avait décidé de coloniser ce territoire, il avait tout fait, et fait tout, encore de nos jours, pour que sa décision reste en vigueur. Que veut un Peuple devant le pharisaïsme des escrocs internationaux...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire