Le « dossier Palestine », au-delà de la
résolution 242
Depuis son adoption par le Conseil de sécurité, le
22 novembre 1967, la résolution 242 est restée lettre morte. Aucune
pression ne s’est jamais exercée sur l’État d’Israël pour le faire renoncer aux
territoires conquis par la force. Aujourd’hui, les négociations de paix se
fondent essentiellement sur le texte de cette résolution qui a été acceptée par
l’OLP en 1988. Pourtant, le contentieux israélo-palestinien est autrement plus
vaste puisqu’il remonte à l’année 1948, lorsque l’attaque des armées arabes
offrit au jeune État juif l’occasion de s’attribuer des territoires que le plan
de partage destinait en fait aux Palestiniens.
A la suite de
l'adoption de la résolution 181 le 27 novembre 1947 sur la partition de la
Palestine, vote entaché du chantage des USA sur les pays émergents poussé au
crime par le lobby juif américain pour qu'ils votent la résolution, et au vu du
caractère léonin du partage, les Pays Arabes, Égypte, Jordanie, Syrie sont
entrées en guerre contre Israël, autant contre la décision onusienne que suite aux massacres des hordes terroristes sionistes avec l'aide et l'agrément
de la Haganah (embryon de la future armée israélienne) contre la population
palestinienne...
par Henry Cattan
Depuis des années, les Etats-Unis proposent de résoudre le
conflit du Proche-Orient en se fondant exclusivement sur la résolution 242 du
Conseil de sécurité des Nations unies. Celle-ci, adoptée le 22 novembre
1967 à la suite de la guerre menée par Israël contre les Etats arabes en juin
1967, permettrait, explique-t-on à Washington, l’ « échange des
territoires contre la paix ». Mais cette résolution ne tient aucun compte
des territoires conquis antérieurement, lors de la première guerre
israélo-arabe de 1948-1949.
Selon les Israéliens, leur attaque du 5 juin 1967
n’était qu’une riposte à la détection par leurs radars d’avions égyptiens et à
une offensive déclenchée contre eux à partir de la bande de Gaza. M. Abba
Eban, alors ministre des affaires étrangères, défendit sans sourciller cette
thèse devant le Conseil de sécurité. Tout le monde sait aujourd’hui que cette
assertion était inexacte : l’aviation égyptienne avait été détruite au sol
et aucune activité militaire n’avait été signalée à Gaza. Les conséquences de
cette agression sont connues : l’occupation du Sinaï, de la bande de Gaza
et de la Cisjordanie, de l’ancienne ville de Jérusalem - y compris les Lieux
saints - et du Golan. A la suite de cette guerre, et contrairement à ce qui
s’était passé durant la crise de Suez de 1956, les Deux Grands étaient en
désaccord sur la manière de liquider les conséquences de ce conflit. L’Union
soviétique exigeait la condamnation d’Israël et son retrait immédiat sur les
lignes du 4 juin 1967 ; les Etats-Unis rejetaient ces demandes et
proposaient des négociations entre Tel-Aviv et ses voisins arabes pour conclure
la paix. L’impasse était totale.
Finalement, une formule proposée par les Etats-Unis (avec
l’agrément d’Israël) donna naissance à la résolution 242, votée par le Conseil
de sécurité le 22 novembre 1967. Une seule modification avait été apportée
au texte original : la proposition britannique relative à
l’inadmissibilité de l’acquisition de territoire par la guerre.
Ainsi, la résolution 242 prévoit que (...)
Résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations unies
22 novembre 1967
Le Conseil de
sécurité,
Exprimant l'inquiétude que continue de lui causer la grave
situation au Proche-Orient,
Soulignant l'inadmissibilité de l'acquisition de
territoires par la guerre et la nécessité d'œuvrer pour une paix juste et
durable permettant à chaque État de la région de vivre en sécurité,
Soulignant en outre que tous les États Membres, en
acceptant la Charte des Nations unies, ont contracté l'engagement d'agir
conformément à l'Article 2 de la Charte,
- Affirme que l'accomplissement des principes de la Charte exige l'instauration d'une paix juste et durable au Proche-Orient qui devrait comprendre l'application des deux principes suivants :
- Retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés au cours du récent conflit ;
- Fin de toute revendication ou de tout état de belligérance, respect et reconnaissance de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et de l'indépendance politique de chaque État de la région et de son droit de vivre en paix à l'intérieur de frontières sûres et reconnues, à l'abri de menaces ou d'actes de violence ;
- 2. Affirme d'autre part la nécessité
- De garantir la liberté de navigation sur les voies d'eau internationales de la région ;
- De réaliser un juste règlement du problème des réfugiés ;
- De garantir l'inviolabilité territoriale et l'indépendance politique de chaque État de la région, par des mesures comprenant la création de zones démilitarisées ;
- 3. Prie le Secrétaire général de désigner un représentant spécial pour se rendre au Proche-Orient afin d'y établir et d'y maintenir des rapports avec les États concernés en vue de favoriser un accord et de seconder les efforts tendant à aboutir à un règlement pacifique et accepté, conformément aux dispositions et aux principes de la présente résolution ;
- 4. Prie le Secrétaire général de présenter aussitôt que possible au Conseil de sécurité un rapport d'activité sur les efforts du représentant spécial.
- Adoptée à l'unanimité à la 1 382° séance.
Ce que cet
article tient a démontrer, est le caractère colonial de la décision de l'ONU,
décidé et prévue à l'avance. En effet, ni la Déclaration Balfour, ni la Conférencede San Remo n'exigeaient pas la création d'un État juif, mais un Foyer juif pour
la première, l'auto détermination démocratique pour la seconde. Dont acte, la
création de l’État d'Israël est illégale autant par la décision des instances internationales
de l'époque que par le chantage exercé dans la nouvelle ONU qui a renié un des
principes fondateurs qui est le Droit des peuples a disposer d'eux mêmes. Mais
comme l'Occident avait décidé de coloniser ce territoire, il avait tout fait,
et fait tout, encore de nos jours, pour que sa décision reste en vigueur. Que
veut un Peuple devant le pharisaïsme des escrocs internationaux...
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