lundi 30 mai 2016

Pour ne pas oublier la lutte



Récit pavé de bonnes intentions qui resteront malheureusement lettre morte... Nous savons tous que les Juifs sont des gens respectables, ce sont les sionistes cette branche de la communauté, arrogante et belliqueuse utilisant un crime contre l'humanité pour justifier leurs rapines qui les mènera à nouveau vers les affres de leur destinée. 


27-05-2016

Je suis né en Israël.

Si je dois remercier de quelque chose ma mère et mon père est de m'avoir sorti de cet endroit, pour me sauver d'un pays terrible et belliqueux. Là, mon avenir, comme celui de la plupart des gens nés et vivant en Israël, devait être marquée par un conflit, une guerre, des armes, des bombes et par la haine, beaucoup de haine.

Le conflit israélo-palestinien a toujours été un sujet largement commenté et discuté dans ma maison, et je grandi dans le rejet de ce conflit, connaissant une partie de celui-ci, et en ignorant l'autre. L'inévitable sentiment d'injustice, le manque d'identité et de répudiation du pays où je suis né, a provoqué en moi un désir de connaitre les raisons de ceux  qui tentaient de mettre fin à des politiques d'occupation et d'assassinat.

Et ainsi en a été: en Août 2015, j'ai passé 15 jours dans le camp de réfugiés d'Aida dans la ville de Beit Lehem, Bethlehem. Pendant ces deux semaines, j'ai eu le plaisir de rencontrer en personne des gens qui vivaient là, et les conditions dans lesquelles ils l'ont fait. J'étais une instructrice d'un camp urbain qui n'était pas été dans les murs du camp de réfugiés, mais venaient des filles et des garçon de ce dernier.

L'une des règles de l'endroit était: ne peut pas entrer ici aucun Israélien. Inutile de dire que je gardais secret mon origine et mon nom. La peur que je ressentais était constante, mais mon désir et l'espoir d'essayer de réconcilier les Palestiniens et les Israéliens était plus grand, ou tout au moins leur montrer que tous ne veulent pas la disparition de son peuple. J'avais 15 jours pour dire que moi aussi combattait pour la cause des réfugiés palestiniens.

Il était sept heures du soir du 2 Août 2015. Tandis que nous jouions à cache-cache dans la cour de l'école, les yeux ont commencé à nous piquer et on a commencé à tousser, nous pouvions à peine voir ou respirer. Mais nous entendions: l'armée israélienne a tiré en l'air et jeté des gaz lacrymogènes. Nous sommes sortis tous de l'école. Ils ont recueillis des pierres et les ont jetées sur les soldats. Pendant ce temps, notre musique jouait encore.

Finis les sourires de nos visages. Nous avons eu peur, j'ai eu peur et ressenti de l'impuissance, beaucoup d'impuissance, que j'ai pleurais. Le désir d'arrêter cela, pour y mettre un terme à concilier les deux parties, de mettre fin à une guerre qui a durée trop d'années et avait déjà tué beaucoup de gens innocents m'inondait. A ce moment, je n'ai était capable de penser clairement qu'une chose: si j'étais resté en Israël j'aurais-pu être un de ces soldats qui ont tiré.

Ce voyage a eu de nombreuses expériences où je vraiment craint pour ma vie, mais constamment senti que mon travail était de démontrer que beaucoup d'entre nous ne voulions plus de ce conflit, même nés, où nous sommes nés. Cependant, a mesure que passait le temps, les gens du camp de réfugiés nous ont fait comprendre que l'impuissance ressentie était normale, mais que ce n'était pas notre combat et qu'ils n'avaient pas besoin de notre aide. Notre champ de bataille était dans nos maisons, et leurs maisons étaient leur champ de bataille, et non le nôtre. Il y avait pas grand-chose à faire, mais observer et apprendre.

Les filles et les garçons du camp de réfugiés d'Aida m'ont appris que notre travail dans le monde n'est pas d'en finir avec cette guerre, ce n'est pas possible. Notre tâche consistait à apprendre à gagner les batailles dans notre environnement, et en nous-mêmes.
Aboud, un enfant de 13 ans m'a dit: quand tu retourneras raconte notre histoire. C'est le meilleur que vous pouvez faire pour soutenir la lutte pour la liberté du peuple palestinien.

Dans la partie du mur près de l'école il y avait un dessin. C'était le visage de Leila Khaled, une militante palestinienne, connu pour être la première femme à détourner un avion en 1969. Elle est actuellement membre du Front Populaire pour la Libération de la Palestine. A côté on pouvait lire cette phrase: DON’T FORGET THE STRUGGLE. (NE PAS OUBLIER LE COMBAT)

Il est impossible d'arrêter une guerre et il est impossible de sauver le peuple palestinien, mais il est possible de connaître, comprendre et le voir souffrir, prendre de lui sa lutte et l'espoir de l'amener dans nos espaces et revendiquer ses droits. Est possible, après tout, de ne pas oublier. J'ai appris qu'il ya des choses que même une guerre ne pourrait finir: la force d'un peuple uni qui comme nous veut défendre la paix et la liberté qu'ils méritent, partout où nous allons.

Le 5 Octobre de la même année, a été tué par Aboud d'une balle dans le cœur par des soldats israéliens. Je ignoré Aboud, c'est pourquoi je suis ici, écrivant ceci pour vous demander à tous de lutter racontant cette histoire, allez où vous allez, pour qu'un jour, quand tous connaitront, empêchons que le terrible et belliqueux Israël de continuer a  assassiner des enfants qui mont appris à ne pas oublier la lutte.

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