Ramallah
– CPI
Le centre des captifs de la Palestine pour les études a déclaré dans un communiqué de presse, le samedi 30/6, que les arrestations se sont concentrées dans la ville occupée de Jérusalem, Hébron, Naplouse, Toulkarem, Bethléem et Ramallah.
Il y a parmi les personnes arrêtées quatre ex-prisonniers libérés et 9 enfants palestiniens âgés moins de 18 ans, en plus que deux militants étrangers lors de la participation dans la marche hebdomadaire de Beit Amr.
Le centre
juridique a déclaré que l'occupation pratique les processus de raids et
d'invasions dans les villes et les villages de la Cisjordanie occupée et
Jérusalem, et poursuit la politique de l'enlèvement contre les Palestiniens, où
les forces armées occupantes arrêtent, chaque jour, des dizaines de citoyens
palestiniens, dont certains qui ont été libérés après plusieurs heures
d'enquête, alors que les autres ont été transférés aux prisons.
Croire que la politique sioniste de l’État d'Israël s'est arrêté en 1948,
est une erreur grossière.
« LA NAKBA », ou « Le nettoyage Ethnique de la Palestine »,
Ainsi débute un crime contre
l’humanité qui encore aujourd’hui est niée par les instances
internationales. A la honte d’hier on
rajoute le cynisme d’aujourd’hui.
Le plan d’expulsion « Daleth » il
ajoute : « dès le début des années 1940, la direction du Yichouv a
préparé l’expulsion des Palestiniens, puis, en 1947-1948, l’a mise en œuvre,
étape après étape. Un fait parmi bien d’autres, qui contredit la thèse de
l’absence d’intention : la constitution, dès avant la seconde guerre
mondiale, d’un fichier de tous les villages arabes.
Recruté pour s’en charger, un topographe de
l’Université hébraïque de Jérusalem « suggéra de conduire
une inspection à l’aide de photographies
aériennes ». A cette époque la Palestine était sous
Administration britannique. Le
« Mandat » pouvait-il l’ignorer… ?
Ainsi furent constitués des dossiers détaillés
sur chacun des villages de Palestine avec : « les routes d’accès, la qualité de la terre, les sources, les principales
sources de revenu, la composition sociologique, les affiliations religieuses,
le nom des muktars [chefs], les relations avec
les autres villages, l’âge des habitants (hommes de 16 à 50 ans) et bien
d’autres choses ». La plus importante était « un index de
l’"hostilité" [à l’égard du projet sioniste] à partir du niveau de participation du village à la révolte de 1936.
Une liste comportait quiconque y avait pris part et les familles de ceux qui
avaient perdu quelqu’un dans les combats contre les Britanniques. Une attention
particulière était prêtée aux gens qui avaient prétendument tué de
juifs ». En 1948, cette dernière information « alimentera
les pires atrocités dans les villages, conduisant à des exécutions de masse. En
1943, Ezra Danin, qui jouera cinq ans plus tard un rôle de dirigeant dans
l’épuration ethnique, « de manière explicitement militaire : le
nombre de gardes (la plus part des villages
n’en avaient aucun) et les quantités et
qualité des armes à la disposition du village (en général archaïques ou même
absentes).
Année de la Nakba :
En 1947 l’ONU établit un
plan de partage entre un Etat juif, un
Etat palestinien et une zone internationale (Jérusalem). L’ONU par le lobbying sioniste ne se donna pas les moyens de mener sa
politique et condamna par prévarication un Peuple l’abandonnant aux hordes
fanatiques, venues principalement d’Europe centrale, qui sous prétexte de la -ce
qui pourrait se comprendre- de la
survie de la communauté hébreu, se laissa dominer par les instincts criminels qui devaient
sommeiller chez une partie elle.
Il est important de
noter : que les populations de cette région n’ont pas été consultées sur le partage de leurs terres,
que les principaux massacres de Nettoyage Ethnique se sont déroulés entre
novembre 1947 et mai 1948 avant le départ du Mandat.
La faute que le sionisme a
commise et c’est pour cela qu’un jour il devra payer, c’est qu’en voulant
établir un foyer juif en Palestine, il a oubliée que depuis deux mille cinq
cent ans des êtres l’habitaient.
Réflexion : Le
sionisme demanda l’aide (surtout financière) de la diaspora sous
l’allégation : « que l’existence même de la communauté juive était
en danger ». Ce qui était faux. Attendu que les populations palestiniennes étaient
largement sans défense.
La destruction
socioculturelle :
Israël a la
culture de la violence et tel le despote doit, pour être craint, prôner sa
légitimité, châtier sans mesure.
Des guerres, des conflits
il y en a eu, il y en a et il
y en aura. L’homme est ainsi fait : « guerres d’indépendance, guerres
géopolitiques, guerres économiques » toutes emploient, de tous temps,
la ruse, la manipulation, la propagande et le mensonge. Même s’il faut l’avouer
nous sommes arrivés à un haut degré de raffinement dans la manipulation des citoyens y compris de ses propres citoyens.
Des militants pro
sionistes opposent l’absence d’archives, pour nier le « Nettoyage
Ethnique » en Palestine. Que le seul Etat démocratique de la région est
Israël !
1° Une
« Historiographie arabe » et palestinienne écrite existait, même si
très souvent la transmission orale de l’histoire faisait partie des usages.
Cependant ; la destruction socioculturelle
-par le sionisme- a privé les Palestiniens de ce qui représente
l’incubateur du patrimoine culturel. C’est dans les villes de Jaffa et Haïfa et
les quartiers arabes de Jérusalem-Ouest que se trouvaient les bibliothèques,
les archives, la presse et les imprimeries, les registres du cadastre, les
maisons d’édition et les centres culturels, les cinémas et les théâtres.
Entre les mois
d’avril et mai 1948, la presse palestinienne, source de première importance, a
été confisquée et détruite […] c’est
ainsi, qu’Israël confisqua également les
documents du mouvement national et de la société palestinienne qui se
trouvaient dans le locaux des administrations Jordanienne en Cisjordanie et
égyptienne dans la bande de Gaza.
Ces documents ont
été transfères en Israël. Enfin tout ce qui restait de ces archives, conservés
à la Maison de l’Orient, a été confisqué le 1er juin 2001.
L’auteur de cette
recherche est : Saleh ABDEL-JAWAD, professeur à l’Université de Bizeit et
qui fait partie de l’association de recherche des « crimes contre
l’humanité » tel un Nettoyage Ethnique.
2° Israël est une
république, pour qu’il soit un Etat démocratique c’est plus délicat. En
effet ; on ne peut pas
-déontologiquement parlant- dissocier la Justice de la Démocratie.
Aujourd’hui est
qualifie systématiquement de démocratie toute nation qui organise des élection y compris des
élections frauduleuses. Ces Républiques n'ont de démocratique que le nom... Et si Israël est une démocratie, plus ou moins acceptable, pour les juifs, Israël est une dictature pour les non-juifs. Seul les êtres ignares de la réalité, abondent encore aujourd'hui dans le sens sioniste.
Prêtre, Arabe et Citoyen
israélien
Par hasard je découvris en 2004 ELIAS CHACOUR (prêtre, arabe et
citoyen israélien) sur France 3 qui
était interviewé sur son livre « J’ai foi en nous » où il y retrace
son parcours et l’œuvre de sa vie ; une école à Ibillin en Israël –non loin de son village natal- d’où il fut
expulsé à l’arrivé des forces sionistes
en Palestine- cette école, aujourd’hui
presque université, des professeurs de
toutes religions enseignent à des étudiants sans distinction de religion. Dans son livre il explique le quotidien du
Peuple palestinien ; avec les difficultés de circulation -qui n’étaient et de loin, celles d’aujourd’hui- les check points, les agression
de colons fanatiques protégés par l’armée […]
Aujourd’hui, je le pense, ELIAS CHACOUR doit être apprécié par tous
ceux qui ont su mettre le fanatisme de coté. Un jour qu’un officiel israélien
lui disait que le conflit durait depuis quarante ans et qu’il était temps
d’oublier…
- Il répondit : « et vous avez-vous oublié deux mille
ans après ? » Et cet officiel israélien de répondre :
« vous avez raison, excusez-moi ».
Elias Chacour fut expulsé de son village comme les 750 000
palestiniens.
Avant le 15 mai
1948 a une époque où les forces Britanniques étaient encore responsables du
maintien de l’ordre dans le pays, les forces juives avaient déjà réussi à
expulser par la violence près de 250 000 Palestiniens et détruit leurs
villages.
Aller plus
loin, d’autres avaient déjà commencé à le faire. L’ouvrage le plus important, a
été le livre de Walid Khalidi, All That Remains. C’est un
almanach des villages détruits, qui demeure un guide essentiel pour qui veut
mesurer l’ampleur de la catastrophe de 1948.
LES NOUVEAUX HISTORIENS
L’idée d’un « blog » je la dois au livre d’ILAN
PAPPE (historien israélien qui se basant sur les archives israéliennes
retrace l’épopée des forces juives en général et
de la Haganah en particulier, venues
« désarabiser » la Palestine. Son ouvrage « Le Nettoyage
Ethnique de la Palestine » publié chez Fayard, permet, non seulement de
comprendre le conflit du Proche-Orient mais aussi le sionisme.
Il fait partie des
« nouveaux historiens » qui ont eu le courage de se pencher sur les
origines mêmes de l’Etat d’Israël, estimant qu’Israël est suffisamment fort et
sur de lui pour affronter son histoire.
Naturellement ces
nouveaux historiens sont contestés et font l’objet, bien entendu, de polémiques
de la part des juifs -principalement des gouvernements
sionistes et de la diaspora pro sioniste- réfutant une histoire qui pourtant
est incontestable et comme la Shoah, ne peut être remise en cause sans que
cette remise en cause ne puisse être qualifié de « révisionnisme
coupable » et si nous habitions dans un monde loyal, ce révisionnisme
serait justiciable comme l’est le négationnisme de la Shoah.
Mais là, nous nus heurtons au cœur même du drame Occidental, aux mensonges et manipulations de ces êtres sans scrupules, pour qui la fin justifie les moyens. Il n'y a pas, dans l'histoire universelle, un seul conflit où l'Occident y est mêle, qu'il n'en soit pas à l'origine. Les premières victimes de ces êtres répugnants, ce sont leur propres populations à qui il est necessaire de mentir pour laisser croire à une légitimité, toujours absente.
Récemment l'Irak, avants : le Vietnam ou l'Iran, les guerres d'influence en Amérique latine, en Afrique [...] Je suppose que c'est le cas de la plupart des nations despotiques, qui présentent leurs agression comme un bien ou comme une lutte légitime, (tous les plus grands criminels, ont toujours un argumentaire qui les disculpe) c'est ce que font ces dirigeants occidentaux (G.W. Bush, pour ne citer que lui), c'est ce que fait Israël à chaque fois qu'il veut construire ou agrandir une colonie, ou punir un acte qui va à l'encontre, a court ou moyen terme, de ses intérêts. Sans compter les provocations, si minimes soient-elles, qui par leur multiplication finissent par exaspérer le plus pacifique des hommes.
Dominique Vidal (journaliste au Monde Diplomatique) qui
dans « Manières de voir » revient sur le plan d’expulsion
« Daleth » il ajoute : « dès le début des années 1940, la
direction du Yichouv a préparé l’expulsion des Palestiniens, puis, en
1947-1948, l’a mise en œuvre, étape après étape. Un fait parmi bien d’autres,
qui contredit la thèse de l’absence d’intention : la constitution, dès
avant la seconde guerre mondiale, d’un fichier de tous les villages arabes.
Recruté pour s’en
charger, un topographe de l’Université hébraïque de Jérusalem « suggéra de conduire une
inspection à l’aide de photographies aériennes ». A
cette époque la Palestine était sous Administration britannique. Le « Mandat »
pouvait-il l’ignorer… ?
Ainsi furent
constitués des dossiers détaillés sur chacun des villages de Palestine
avec : « les routes d’accès, la qualité de la terre,
les sources, les principales sources de revenu, la composition sociologique,
les affiliations religieuses, le nom des muktars [chefs], les relations avec les autres villages, l’âge des habitants (hommes
de 16 à 50 ans) et bien d’autres choses ». La plus importante
était « un
index de l’"hostilité"
[à l’égard du
projet sioniste] à partir du niveau de participation du
village à la révolte de 1936. Une liste comportait quiconque y avait pris part
et les familles de ceux qui avaient perdu quelqu’un dans les combats contre les
Britanniques. Une attention particulière était prêtée aux gens qui avaient
prétendument tué de juifs ». En 1948, cette dernière
information « alimentera les pires atrocités dans les villages, conduisant
à des exécutions de masse. En 1943, Ezra Danin, qui jouera cinq ans plus tard
un rôle de dirigeant dans l’épuration ethnique, « de manière explicitement militaire : le nombre de gardes
(la plus part des villages n’en avaient aucun)
et les quantités et qualité des armes à la disposition du village (en
général archaïques ou même absentes).
Quartier
général de la Haganah
« LE
NETOYAGE ETHNIQUE DE LA PALESTINE », Sur une
population largement sans défense
La « Maison rouge » à Tel-Aviv. Était le quartier
général de la Haganah, où s’est fomenté le l’expulsion systématique par la
violence des habitants des villes, villages et campagnes de la Palestine. Un
terrible crime contre l’humanité, par son procédé et par la violence des
brigades de la Haganah, la principale milice sioniste en Palestine. Chaque
brigade munie d’ordres et des dossiers comportant les renseignements concernant
la population et villages de la région à nettoyer. Ces expulsions, tel que
l’explicitait le « plan D » en hébreux Daleth, étaient accompagnées d’intimidations,
sièges, pilonnages, d’incendies, quelquefois de massacres et de pose de
mines dans les ruines au cas où les
expulsés reviendraient.
Le plan
« D » mûrement réfléchi et prémédité. Le Nettoyage Ethnique qui s’en
suivit contrairement aux affirmations de dignitaires sionistes ne fut l’œuvre
inhérente à un conflit, mais un plan concerté et minutieusement programmée.
Pour les dirigeants sionistes plan Daleth était clair et sans
ambiguïté : les Palestiniens devaient partir, fusse-t-il par n’importe
quel moyen. Simha Flapan, fut un des premiers historiens à avoir remarqué
l’importance de ce plan, « la "conquête et destruction de la
Palestine urbaine et rurale " était exposé en détail dans le plan Daleth
de la Haganah ».
La politique
sioniste s’est d’abord fondée, en février 1947, sur une logique de représailles - après provocation – contre les attaques
palestiniennes ; puis en mars 1948, elle a pris l’initiative d’un
nettoyage ethnique à l’échelle du pays. Ce sont plus de 750 000
Palestiniens qui furent spoliés et expatriés avec violences et près de 530
villages furent détruits suite au plan « D ».
Réflexion :
il faut reconnaître que la technique de représailles après provocation s’est
perpétuée jusqu’à nos jours. Par la capacité qu’a le sionisme à acheter les
consciences (soudoyer les responsables politiques occidentaux). Cependant, il faut reconnaître que c’est grâce à l’incurie des dirigeants politiques occidentaux qui
acceptent et qui conjointement avec les médias, qui manipulant les populations affirment que les brutalités ou les agressions israéliennes sont des
représailles, alors même qu’il conviendrait de faire le constat contraire.
Espérer une vision juste, honnête, reste une utopie ou espérer que nos dirigeants aient un peu de dignité et d’honnêteté.
La spoliation des Palestiniens ou l’Acte fondateur de l’état
d’Israël
Pourtant cet acte fondateur a été
systématiquement occulté et encore aujourd’hui n’est pas reconnu. Aujourd’hui
il est possible de reconstituer l’histoire du « nettoyage ethnique »
par les archives il est possible de connaître les noms des officiers supérieurs
qui ont exécutée les ordres de Ben Gourion. Tous figurent au panthéon de
l’héroïsme israélien et ont joué un rôle essentiel dans la politique
israélienne.
Quel peuple accepterait un tel
traumatisme, sans la frustration la plus
profonde de voir la conduite criminelle des sionistes si précisément niée et
les souffrances palestiniennes si radicalement ignorées.
Réflexion : Non seulement le fanatisme sioniste des
gouvernements israéliens est coupable,
mais aussi l’ONU qui porte sus ses «épaules» une responsabilité indélébile,
l’Europe qui se compromet aujourd’hui avec le sionisme -comme si le nazisme ne
suffisait pas-, apportent la preuve si nécessaire des instincts des dirigeant
occidentaux.
La historiographie israélienne
officielle est faite pour occulter et déformer la réalité historique. Par des
affirmations, non seulement d’officiels israéliens, mais aussi par des hommes
politiques français et américains qui par leur métier ou position ont accès aux
médias et utilisant la tribune qui leur est offerte manipulent les population
des pays qui les accueille. Où un ex ministre de la justice français était
d’accord avec un historien français parlaient pour l’immense majorité d’entre
eux de « transfert
volontaire » pour qualifier le crime contre l’humanité que fut le
Nettoyage Ethnique de la Palestine.
(Le livre d’Ilan Pape, chez Fayard)
Corroborée par les historiens palestiniens dont le plus éminent est Walid
Khalidi, qui ont réussi à retrouver une large part de ce qu’Israël avait tenté
d’effacer. Confirmé par l’ouvrage de Michael Palumbo, dont le livre The Palestinian Catastrophe, publié en 1987, se fondait sur
des documents de l’ONU.
Un petit groupe d’historiens
israéliens ont tenté de réviser le récit sioniste de la guerre de 1948. Ilan
Pappe en faisait partie mais « les
nouveaux historiens » se concentrant sur les détails, conformément à un
travers typiques des historiens de la diplomatie, ont marginalisé la lutte
contre la négation de la Nakba. Néanmoins en exploitant les archives militaires
d’Israël, les nouveaux historiens israéliens ont réussi à montrer combien était
fausse et absurde la thèse sioniste des « Palestiniens partis
d’eux-mêmes ».
L’historien israélien Benny Morris
a été l’un des auteurs les plus en vue sur le sujet. Comme il s’est
exclusivement fondé sur des documents d’archives militaires, le récit était
partiel parce que Morris avait pris au pied de la lettre et considéré comme
vérité absolue les rapports militaires trouvés dans les archives. Il a donc
ignoré des atrocités comme l’empoisonnement de l’alimentation en eau d’Acre par
la typhoïde, de nombreux cas de viol et des dizaines de massacres perpétrés par
des soldats juifs.
Le
paradigme du Nettoyage Ethnique doit remplacer celui de la guerre
Les nouveaux
historiens explorant le dispositif sioniste
du Nettoyage Ethnique et le dispositif
cognitifs auquel participent non seulement les gouvernements israéliens
mais aussi les élites de la diaspora juive dans les Etats qui les
accueille, a permis au monde d’oublier
et aux exécuteurs de nier le crime commis à l’encontre Non seulement des
Palestiniens mais aussi du Peuple palestinien.
Réflexion : Les juifs ayant souffert des crimes nazis devraient être les premiers à plaider pour une refondation de la recherche historique, au lieu de la nier dans des débats de géopolitique télévises, et permettre que le débat public éclaire les citoyens du monde, que les droits des palestiniens soient enfin reconnus.
Ben Gourion
n’exprima pas clairement ses intentions ses directives étaient suffisamment
floues et sous-entendues qui dédouanent
les Etats souverains et
permettent aux responsables d’échapper à
la justice.
C’est ainsi
que, encore aujourd’hui, les gouvernements
israéliens, aidés par les intellectuels et hommes politiques de la
diaspora, et comme ils savent si bien le faire déclament au monde
bienveillant : nous faisons partie du camp occidental, nous sommes vos alliés, nous sommes les
représentants du monde civilisée, rationnel,
nous pouvons trouver notre solution adéquate à ce conflit. Après tout
les Palestiniens sont des musulmans, un monde peu évolué et de surcroît emporté auquel ils
appartiennent.
La Américains
acceptant cette vision tout a fait partiale du Proche-Orient et prêts à la soutenir, les pourparlers de
paix n’ont pas fait autre chose que
de tenter de faire admettre aux
dirigeant palestiniens les desiderata
sionistes. Sans références de la réalité historique, et du crime contre
l’humanité à l’encontre du Peuple palestinien.
Petrovic, estime :
« que le nettoyage ethnique est une politique bien
définie d’un groupe particulier de personnes, visant à éliminer
systématiquement d’un territoire donnée un autre groupe sur la base de
l’origine religieuse, ethnique ou nationale. Cette politique implique la
violence, et se trouve très souvent liée à des opérations militaires. Elle est
à exécuter par tous les moyens possibles, de la discrimination à
l’extermination, et implique les violations des droits humains et du droit
humanitaire international. […] La plupart des méthodes de nettoyage ethnique
constituent de graves infractions aux Conventions de Genève de 1949 et aux
Protocoles additionnels de 1977.
Les dossiers de village :
Dominique Vidal (journaliste au Monde Diplomatique) qui
dans « Manières de voir » revient sur le plan d’expulsion
« Daleth » il ajoute : « dès le début des années 1940, la
direction du Yichouv a préparé l’expulsion des Palestiniens, puis, en
1947-1948, l’a mise en œuvre, étape après étape. Un fait parmi bien d’autres,
qui contredit la thèse de l’absence d’intention : la constitution, dès
avant la seconde guerre mondiale, d’un fichier de tous les villages arabes.
Recruté pour s’en charger, un topographe de l’Université
hébraïque de Jérusalem « suggéra de conduire une inspection à l’aide
de photographies aériennes ». A cette époque la Palestine était sous
Administration britannique. Le « Mandat » pouvait-il
l’ignorer… ?
Ainsi furent constitués des dossiers détaillés sur chacun
des villages de Palestine avec : « les routes d’accès, la qualité de
la terre, les sources, les principales sources de revenu, la composition
sociologique, les affiliations religieuses, le nom des muktars [chefs], les
relations avec les autres villages, l’âge des habitants (hommes de 16 à 50 ans)
et bien d’autres choses ». La plus importante était « un
index de l’"hostilité" [à l’égard du projet sioniste] à
partir du niveau de participation du village à la révolte de 1936. Une liste
comportait quiconque y avait pris part et les familles de ceux qui avaient
perdu quelqu’un dans les combats contre les Britanniques. Une attention
particulière était prêtée aux gens qui avaient prétendument tué de
juifs ». En 1948, cette dernière information « alimentera les
pires atrocités dans les villages, conduisant à des exécutions de masse. En
1943, Ezra Danin, qui jouera cinq ans plus tard un rôle de dirigeant dans
l’épuration ethnique, « de manière explicitement militaire : le
nombre de gardes (la plus part des villages n’en avaient aucun) et
les quantités et qualité des armes à la disposition du village (en général
archaïques ou même absentes).
Lors de la Partition
de la Palestine par l’ONU :
Les Juifs possédaient en 1948 environs 6% des terres
de Palestine, mais l’organisation sioniste dirigée par Ben Gourion en
convoitait 78%.
Réflexion : il était donc parfaitement logique que
les palestiniens ne se satisfassent du partage et refusassent ce dernier.
Ce refus alimente encore aujourd’hui les chimères sionistes et
qu’il justifie ses crimes y compris ceux d’aujourd’hui. Comme si le
désaccord équivalait à un renoncement.
Le plus significatif des crimes commis en Palestine
est peut-être celui de n’avoir pas consultée les populations qui
vivaient sur ces terres.
La Haganah avec l’aide du dossier des villages
Palestiniens, où des annotation rédigea le plan général, sous le nom de
code « plan D », qui quelques jours après allait devenir
le Nettoyage Ethnique de territoires habités par plus d’un million de
Palestiniens.
Le plan « D » devait être exécuté
par la destruction de l’habitat : par le feu, par les moyens
d’artillerie, par des explosions et en déposant des mines dans les
décombres des maisons visant à pallier à un éventuel retour des
villageois.
Aucune résistance ne sera tolérée, ils devront être
éliminées et les populations expulsées ors des frontières de l’Etat.
Réflexion : ces ordres sont particulièrement abjectes
du fait même que la plupart des villages ne possédaient pas
de système de défense et lorsque une dizaine de fusil leur permettait de
résister un peu, les forces juives ne le toléraient pas. Cette vision des
choses donna lieu à des exécutions sommaires ou à des massacres.
Les villages de la région du Wadi Ara (vallée reliant la
côte près de Hadera au Marj Ibn Amir –Emak Izrael- et à Afoula –l’actuelle
route 65- ont réussi à survivre à des attaques juives répétées pendant la durée
où les forces sionistes s’empressaient de "conquérir" des terres . Mais
c’était l’exception : la règle, ce sont les 351 villages et les 11
quartiers de grandes et petites villes qui ont été détruits et dont les
habitants ont été expulsées sous l’effet direct des ordres données par le
Conseil consultatif en mars 1948. À cette date, 30 villages avaient déjà
disparu.
« LE NETTOYAGE ETHNIQUE DE LA
PALESTINE » : Sur une population largement sans défense
La déshumanisation et la complicité :
Qastal était un village paisible sur la route de Jérusalem
où les enfants jouaient à la guerre avec des épées en bois et les anciens
jouaient aux échecs à même le sol. Qastal prospérait à la mesure du temps
-c'est-à-dire lentement- rythmé par la cueillette des olives et de l’orge semée
autour des oliviers, les bergers faisant paître les moutons ça et là autour du
village. Qastal était un village comme il y en avait tant d’autres en Palestine.
Aujourd’hui à l’endroit du village, un monument
érigée à la mémoire de la Haganah rappelle la "terrible"
bataille qui y eut lieu et comme toute référence au village une plaque
présentait Qastal non comme un village mais comme « base ennemie »,
déshumanisant ces villageois et déculpabilisant les forces juives de leurs
brutalité, tel que le recommandait le plan Daleth l’enracinant au plus profond
de la mémoire collective.
Ce qui se passe à gaza aujourd’hui n’est rient d’autre que
la face que cherchait à cacher la pirate sans moustache remplaçant sa
frustration amoureuse par la jambe en bois.
Réflexion : Le sionisme n’a pas seulement réussi
à spolier des centaines de milliers de Palestiniens, mais il a réussi aussi à
dénaturer l’historiographie en faisant croire que les Palestiniens étaient un
danger pour la survie de la communauté.
Dans le subconscient de la communauté hébreu il y a,
observez bien, beaucoup d’angoisses ; elles tiennent autan, aux
vicissitudes et crimes quelle a traversée qu’au comportement d’une partie
d’elle-même générant l’antisémitisme dont le sionisme se sert pour justifier
ses basses œuvres.
La déshumanisation, la diabolisation n’ont pas changé,
c’est ainsi que aujourd’hui : « la résistance palestinienne et
qualifiée de terroriste constituant une menace pour l’existence même de l’Etat
d’Israël » Résistance qualifiée de terroriste y compris, chose
incompréhensible, par le parlement Européen, lui qui négocie des accords
spéciaux avec l’Etat voyou. Ce que je crois c’est que les députés européens
n’osent s’opposer ouvertement aux députées pro sionistes. Comment admettre
qu’un parti politico-religieux puisse attenter à l’Etat israélien ! Vous
l’ignorez peut-être mais Israël est la sixième puissance nucléaire, avec un
arsenal de 50 MT. L’équivalent de 3850 bombes d’Hiroshima, excusez-moi du peu.
Ces Villages qui un par un furent expulsées parfois
conduisant a des massacres comme à Deir Yassin le jour même où tombait Qastal.
On se demande encore aujourd’hui comment le plan Daleth a pu nier aussi
systématiquement ses crimes !
Réflexion : les groupes Stern et Irgoun
étaient considérés comme des entités terroristes, elles furent dissoutes à la
déclaration d’indépendance. Estimant sans doute qu’ils devenaient une tache à
la toute nouvelle virginité qu’Israël voulait se donner a sa déclaration
d’Indépendance du 14 mai 1948.
Le 11 décembre 1948 L’Assemblée générale de l’ONU vote la
résolution 194, qui prévoit pour les réfugiés palestiniens le droit de
retourner dans leurs foyers ou à des compensation.
Aujourd’hui cette "clause" fait encore
débat en 2008. Israël récuse depuis toute résolution en ce sens. Les
Palestiniens vivant des camps de réfugiés en : Jordanie, Liban,
Syrie, Egypte, Irak (…) mais aussi en Palestine même où des camps de
réfugiés existent aussi. Le gouvernement Sharon poussa le cynisme jusqu'à
reprocher aux Etats arabes de ne pas construire des maisons pour ces
réfugiés. Maisons que naturellement, comme cela avait déjà été le cas,
qu’Israël se serait fait un plaisir de détruire sous un quelconque prétexte
d’ailleurs. Comme cela avait été le cas au début de la deuxième Intifada
où le criminel de guerre Ariel Sharon détruisit les infrastructures
palestiniennes que l’Europe avait financées, sans que cette dernière ne se
fasse respecter -à part une légère protestation du bout des
« lèvres » - . L’Europe, un géant économique est un nain
politique, parce qu’elle abrite en son sein des hommes politiques qui ne
souhaitent pas que l’Europe « joue » son rôle, mais quelle se
soumette aux desiderata US où le lobby pro israélien y a une place
prépondérante.
Les Brigades terroristes
:
Ces 351 Villages, qui un par un furent expulsées avec
violence parfois conduisant a des massacres comme à Deir Yassin le jour même où
tombait Qastal. On se demande encore aujourd’hui comment le plan
Daleth a pu nier aussi systématiquement ses crimes !
Deir Yassin était un village pastoral où vous y
étiez accueilli en ami et qui ayant conclu un pacte de non agression avec la
Haganah de Jérusalem, a cru à la parole de Ben Gourion et s’est cru à l’abri
des violences. Deir Yassin était condamné à disparaître du fait même
que la « plan » avait décidé de nettoyer la zone.
Cependant au vu de l’accord passé, la Haganah délégua la besogne aux
groupes Stern et Irgoun. Par la suite ce stratagème ne paressait plus
indispensable. La Haganah semait la terreur et l’assumait, contrairement
aux autorités qui non seulement réfutent l’historiographie mais
s’enferment dans le négationnisme le plus profond. Jusqu'à quand ?
Les groupes Stern et Irgoun étaient considérés comme
des entités terroristes, ils furent dissous à la déclaration d’indépendance.
Estimant sans doute que leur passé était trop lourd à porter.
(Indépendance proclamée par Ben Gourion le 14 mai 1948)
Le 11 décembre 1948 L’Assemblée générale de l’ONU vote la
résolution 194, qui prévoit pour les réfugiés palestiniens le droit de
retourner dans leurs foyers ou à des compensation. Cependant dans quels
foyers retourner s’ils n’existent plus. Aujourd’hui encore cette
"clause" est réfutée par Israël et récuse toute avancée en ce
sens. Ces Palestiniens spoliés de leurs maisons, de leurs terres
vivent aujourd’hui dans des camps en : Jordanie, Liban, Syrie,
Egypte, Irak (…) y compris en Palestine, comme à Djénine au nord de
la Cisjordanie, un camp de réfugiés parmi tant d’autres où Israël y déverse sa
haine, sous les prétextes aussi apocryphes que de lutter contre le terrorisme
Deir Yassin où les brigades de l’Irgoun et Stern,
semaient la terreur arrosant les maisons à la mitrailleuse, tuant de
nombreux habitants. Les villageois restants furent rassemblés en un même lieu
et assassinés de sang froid, leurs corps odieusement traités, plusieurs femmes
violées puis tuées. Fahim Zaydan, qui avait douze ans à l’époque, a
vu sa famille assassinée sous ses yeux.
Les "soldats" juifs tirèrent également sur
Zaydan dans une rangée d’enfants qu’ils avaient alignée contre un mur puis
arrosée de balles avant leur départ, « juste pour s’amuser ».
Zaydan a eu la "chance" de survivre à ses blessures.
Les forces juives considérant tout village palestinien
comme une base militaire ennemie, la distinction entre massacrer les habitants
et les tuer « au combat » était mince.
Il suffit de savoir qu’il y avait trente bébés parmi
les morts de Deir Yassin pour comprendre que l’argumentation
« quantitative » n’a aucun sens. A l’époque, la direction
juive a annoncé fièrement un nombre élevé de victimes afin de faire de Deir
Yassin l’épicentre de la catastrophe (Nakba) et d’avertir tous les Palestiniens
qu’un sort semblable les attendait s’ils refusaient d’abandonner leurs maisons
et de s’enfuir. Ces enfants aujourd’hui adultes, qui donnent leur vie
pour que d’autres en aient une meilleure sont qualifiés de terroristes.
Tibériade :
« LE
NETTOYAGE ETHNIQUE DE LA PALESTINE » :
Sur une
population largement sans défense
Tibériade,
une ville de plus de dix mille âmes où les trois religions monothéistes
cohabitaient et mènent une existence paisible, une coexistence respectueuse les
uns des autres, Arabes, juifs, Chrétiens avaient trouvé un modus vivendi
parfaitement acceptable. Tibériade non loin de cet élément si précieux que peut
l’être l’eau dans ces régions, où 6 000 juifs et 5 000 arabes
coexistaient paisiblement, comme le faisaient leurs ancêtres depuis des siècles.
Les
villages entre Tibériade et Safed, devaient être nettoyés, l’opération avait
reçu un nom de code lourd de sens : « Balai » (matatch).
Le
commandant de l’ALA Adib Chichakli, que le Mukhtar appelait à la rescousse ne
put envoyer qu’une trentaine de volontaires à Tibériade. Les britanniques en
collaboration avec la Haganah firent obstruction au déplacement des
volontaires. La planification froidement réfléchie était en marche, elle
commença le nettoyage par le village de Ghuweir d’où les femmes et enfants
commencèrent à fuir vers Rama sur la route d’Acre, de l’autre coté des
montagnes de Galilée. A Ghuweir le mukhtar (chef) arma une cinquantaine
d’hommes avec des hartooush (vieux fusils de chasse de la Première
Guerre mondiale),
Le 22
avril, les juifs, comme ils en avaient pris l’habitude, envoyèrent une
délégation pour proposer une "évacuation collective" des hommes
sans combat. Par la brutalité avec laquelle les forces juives opéraient
pour nettoyer les villages cette technique avait fait ses preuves. Cette
fois-ci, cependant, le délégation sortait de l’ordinaire : elle se
composait de gens qui avaient eu autrefois des liens d’amitié avec le village,
et les Palestiniens présents lors de cette rencontre se souviendraient plus
tard du ton désolé sur lequel ces délégués leur avaient expliqué que tous les
villages situés sur la route Tibériade-Safed étaient voués à l’expulsion, leur
« planche de salut » le Liban. Cette « planche de salut »
n’était pas accordée à tous, les forces juives d’occupation effectuaient selon
leur bon gré -autorisaient ou non- les villageois à cheminer en direction du
Liban. Des familles se trouvaient ainsi séparées pour les jeunes jusqu'à trente
ans, les autres prisonniers dans des camps. Ce modèle d’expulsion est resté
dans la mémoire collective marquant les esprits pour des longues années.
Le
village de Ghuweir recevait souvent la visite d’observateurs de l’ONU, venus
vérifier sur le terrain la façon dont la résolution de partition était mise en
œuvre. Ils ont assisté aux expulsions. On fait des rapports qui comme
aujourd’hui ne servent à rien.
Les
représentants des médias occidentaux, dont un journaliste du New York
Times, envoyaient encore des articles sur des villages individuels, même si, à
cette date, l’intérêt de l’opinion publique pour leur destin faiblissait ;
de toute manière, les lecteurs occidentaux n’ont jamais eu accès à un panorama
complet des événements. De plus, à ce qu’il semble, aucun correspondant de
presse étranger n’osait critiquer ouvertement les actes de la nation juive
trois ans après l’Holocauste.
La
négation, encore aujourd’hui, du nettoyage Ethnique de la Palestine et de ces
crimes tien autant à l’influence de l’organisation sioniste mondiale qu’à un
prêche diffusé par des médias sous couvert d’histoire ou d’un récit plus ou
moins religieux. Ce matin encore vers 6h30 où une voix charmante
expliquait l’origine du vocable « exodus ». Selon le prêche :
« Ce mot fut employé pour la première fois lorsque le Peuple Hébreu quitta
sa condition d’esclave en Egypte pour se rendre à la terre promise par
Dieu ». Comment voulez-vous, dans ces conditions, que les jeunes
juifs puissent croire autre chose que le droit des juifs que de défendre la
« Terre promise ». Je respecte toutes les religions, en sachant que
la religion est une démarche spirituelle et personnelle, le reste n’est que des
us & coutumes ou tout simplement de l’histoire.
Cependant
je voudrais aller plus loin dans le raisonnement. Et demander : « comment
admettre qu’un être spirituel puisse accorder un bien matériel !!!!!!! »
Si ce
n’est par l’aliénation de l’esprit. Les KTO nous avons aussi notre histoire
sacrée qui rejoint très souvent celle des hébreux. Cependant, au vu
l’ancienneté du récit historique ou romancée il faudrait tout de même tourner
la page. Non ?
« LE
NETTOYAGE ETHNIQUE DE LA PALESTINE »
Sur une
population largement sans défense
Acre et Baysan : (I)
Le
nettoyage ethnique c’est poursuivi avec l’occupation d’Acre et de Baysan,
dans l’Est, le 6 mai 1948. Acre était au bord de l’asphyxie dû à l’énorme
afflux de réfugiés en provenance de sa voisine Haïfa et des villages du nord de
la Palestine. En dépit du surpeuplement la ville résistait au pilonnage
incessant et quotidien des forces sionistes ne réussissaient à prendre la
ville. Son talon d’ « Achille », son point
vulnérable était l’alimentation en eau les sources qui l’approvisionnait
c’étaient celles de Kabri à dix kilomètres au nord par un aqueduc.
Pendant
le siège, des germes de la typhoïde ont manifestement été injectés dans l’eau.
Des
observateurs internationaux dont des émissaires de la Croix-Rouge envoyèrent
des rapports à leurs autorités respectives ne laissant guerre quant à
l’identité du suspect : la Haganah avait y une place de choix
et soulignaient qu’une intervention extérieure était la seule admissible.
A l’hôpital de la Croix-Rouge d’Acre au sud Liban, le Général de brigade Beveridge,
le colonel Bonnet, le docteur Maclean, des services médicaux britaniques et M
Meudon, délégué de la Crois-Rouge en Palestine. Après des discutions des
services médicaux et responsables municipaux la conclusion parut comme
une évidence : « l’empoisonnement par la typhoïde venait de
l’eau ». Que cet empoisonnement n’était pas du au surpeuplement, et
aux conditions exiguës ou d’hygiène comme l’affirmait la Haganah. Fait
significatif : l’épidémie avait touché une cinquantaine de soldats
britanniques, transférés depuis peu à l’hôpital de Port-Saïd en Egypte.
« Rien de tel ne s’est jamais produit en Palestine », déclara le
général de brigade Beveridge à Meuron.
Une fois
identifiée l’aqueduc comme source de l’infection, Acre tentait de s’alimenter
en eau par des puits artésiens, comme le faisaient avant l’aqueduc. Les
habitants comme les réfugiés se soumirent à des examens pour empêcher
l’épidémie de se répandre.
La
propagande de la Haganah, comme s’était devenu l’usage, faisait hurler
les haut-parleurs : « Rendez-vous ou suicidez-vous. Nous
allons vous détruire jusqu’au dernier. »
Affaiblis
par l’épidémie de typhoïde et le pilonnage intensif a fini par céder à
l’appel.
L’observateur
de l’ONU, signalait dans son rapport qu’après la chute de la ville la
Haganah s’était livrée à un pillage en règle, y compris des meubles, des
vêtements.
Le 27
mai, une tentative semblable pour empoisonner l’alimentation en eau de Gaza a
été déjouée. Les Égyptiens ont pris des juifs, David Horin et David Mizrahi,
alors qu’ils essayaient d’injecter les virus de la dysenterie et de la
typhoïde dans les puits de Gaza.
Le
général Yadin a rapporté l’incident à Ben Gourion, alors Premier ministre
d’Israël, qui l’a noté dans son journal, sans commentaire. Les deux hommes ont
été plus tard exécutés par les Égyptiens. Il n’y a eu aucune protestation
officielle israélienne.
« Tribunal militaire de
Judée »
Salah
Hamouri condamné à sept ans.
Une
bouffonnerie de plus, qui n’est pas la première et compte tenu des parrains
nous pouvons, assurément, croire que ce n’est pas la dernière.
Ce jeune
homme de 19 ans, au moment de son arrestation en 2005, a ainsi été reconnu
coupable de deux délits : celui d’appartenir à un mouvement de
jeunesse proche du FPLP, l’une de plus anciennes organisations de gauche
palestiniennes issue de l’OLP. Organisation de Libération de la Palestine
crée par Yasser Arafat maintenait la cohésion de la résistance
palestinienne mais aussi sociétale. Cette organisation de résistance, surtout
quand la pression de l’occupation israélienne se faisait de plus en plus
pesante, fut affublée bien entendu du qualificatif
« terroriste » ; le deuxième délit reproché à Salah Hamouri est
le complot de meurtre, qu’il aurait fomenté avec deux autres jeunes
palestiniens, Moussa Darwish et Motassanem Sheikh, comme lui présumés membres
du même mouvement de jeunesse « illégal ».
Ce qui
surprend d’abord le juriste français Me Christiane Gillmann est que les trois
hommes ont été poursuivis pour le même « complot » devant trois
juridictions différentes et condamnées sur des présomptions ou sur l’intention
que ces derniers auraient pu avoir.
Ce
simulacre de justice nous le voyons, malheureusement, de plus en plus y compris
dans nos latitudes : Après trois ans de détention le jeune Hamouri s’est
vu proposer par le procureur et l’entremise de son avocat, un plea bargain,
c'est-à-dire un accord de « plaider-coupable » qu’il a accepté
avant de comparaître une dernière fois devant le « tribunal
militaire de Judée ».
Aux
termes de cet accord, la condamnation s’élèverait à sept ans d’emprisonnement
(soit beaucoup moins que la peine encourue dans ce procès), la
contrepartie consistait pour Salah Hamouri à s’accuser -et peu importe
que se soit mensongèrement- d’avoir envisagé d’assassiner le rabbin
Ovadia Yosef, et même d’avoir demandé à Motassanem Sheikh de l’aider en lui
fournissant des armes, histoire de donner quelque apparence au complot supposé.
Ce que je
retiens à part des invraisemblances qui paraissent évidentes c’est qu’en
France on peut être juif et aller faire son service militaire en Israël
tout en état considéré comme un citoyen français mais dès qu’on est
citoyen français mais du cote palestinien l’appartenance originelle s’estompe
au profit de gens sans foi ni loi ou plus exactement avec leur foi et leurs
lois, qui ne prennent en compte aucune considération.
Combien
de temps cet état de choses va encore durer ? Difficile à dire, cependant
ce qui me semble inévitable c’est que la communauté hébreu y compris les
autorités rabbiniques, creuse le sillon pour que se produisent à
nouveau les drames qui finalement émaillent leur parcours.
Ce qui
m’est le plus difficile à admettre c’est que je ne crois pas que cela serve
d’expérience afin de les éviter.
Le
christianisme que les juifs dénigrent et critiquent tant, est issu de la
scission d’un de leur membre qui n’était pas d’accord, estimant que la
plus grande richesse de l’homme était sa générosité et nullement sa capacité à
profiter de la générosité des autres.
Cela dit,
il serait illusoire de croire qu’une communauté, quelle qu’elle soit
n’abrite pas en son sein des êtres respectables et d’autres pas.
La destruction de Jaffa :
« LE NETTOYAGE
ETHNIQUE DE LA PALESTINE » :
Sur une population largement sans
défense.
Aujourd’hui le nœud gordien
de ce conflit réside
dans le concept de
paix de chacune des parties :
les Palestiniens veulent la paix
mais aussi que leurs droits soient respectés,
c'est-à-dire : « la
paix par le droit ».
Les Israéliens veulent la paix
par :
« l’arrêt des
hostilités »
le droits des Palestiniens est
secondaire, on verra cela après !
Aujourd’hui, croire, faire croire
ou laisser croire,
que la paix est possible c’est
faire abstraction des dogmes sionistes.
La destruction de Jaffa :
Jaffa a
été la dernière ville à être prise, le 13 mai, deux jours avant la fin du
Mandat. Comme tant de villes de Palestine, elle avait une longue histoire qui
remontait à l’âge du bronze et un héritage romain et byzantin impressionnant.
C’est le
chef militaire musulman Amr Ibn al-‘Aas qui l’a arabisée quand il l’a conquise
en 632. Le grand Jaffa comprenait vingt-quatre villages et dix-sept
mosquées ; il reste aujourd’hui une mosquée, mais plus aucun village.
Le 13
mai, 5 000 soldats de l’Irgoun et de la Haganah attaquèrent la ville, que
des volontaires arabes dirigés par Michel al-Isssa, un chrétien local,
tentaient de défendre. Ils comptaient dans leur rangs une unité peu ordinaire
de cinquante musulmans bosniaques et des membres de la seconde génération des
templiers, des colons allemands venus au milieu du XIXe siècle comme
missionnaires et qui avaient décidé de défendre leurs colonies (en Galilée,
d’autres templiers s’étaient rendus sans combattre et avaient été chassés
prestement de leurs deux jolies colonies, Waldheim, et Biet Lehem, à l’ouest de
Nazareth).
Globalement,
Jaffa jouissait de la force de défense la plus nombreuse de toutes les
localitées palestiniennes : 1 500 volontaires au total faisaient face
aux 5 000 soldats juifs. Ils ont soutenu un siège et un assaut de trois
semaines, de la mi-avril à la mi-mai. Quand Jaffa est tombée, toute sa
population ̶ 50 000 habitants ̶ a été expulsée, avec l’ « aide » de la médiation
britannique, ce qui veut dire que leur fuite a été moins chaotique qu’à Haïfa.
Il y eut néanmoins des scènes rappelant les horreurs qui avaient eu lieu dans
le grand port du Nord : certains furent littéralement poussés à la mer
quand les expulsés se précipitèrent pour monter sur les bateaux de pêche
beaucoup trop petits qui allaient les emmener à Gaza, tandis que les soldats
juifs tiraient au-dessus de leur têtes pour hâter leur départ.
Avec la
chute de jaffa, les forces d’occupation juives avaient vidé et dépeuplé tous
les grands centres urbains de Palestine. L’immense majorité de leurs habitants ̶ sans distinction de classe, de confession ou de métier ̶ n’ont jamais revu leur ville ; les plus politisés
jouèrent plus tard un rôle essentiel dans la réémergence du mouvement national
palestinien sous la forme de l’OLP, dont la revendication première serait leur
droit au retour.
Source
Ilan Pappe (Fayard)
Campagnes vengeresses : 15 mai
1948 (I)
Le succès
n’a pas été sans limites, cependant. Il y a eu, inévitablement, des problèmes
dans le galop effréné des opérations israéliennes, et un prix à payer pour
gérer simultanément le nettoyage systématique de la Palestine et l’affrontement
avec les armées régulières arabes qui commençaient a entrer dans le pays à la
mi-mai 1948. Les implantations isolées ont été laissées en situation
vulnérable - dans le Sud face aux troupes égyptiennes, qui en ont occupé
plusieurs, mais pour quelques jours seulement, et dans le Nord face aux troupes
syriennes, qui en on pris trois, pendant quelques jours également. L’envoi
fréquent de convois à travers des zones arabes très peuplées et non encore
prises a occasionné d’autres sacrifices : certains de ces convois ont été
attaqués avec succès et plus de 200 soldats juifs ont été tués.
À la
suite d’une de ces attaques, qui visait un convoi se dirigeant vers
l’implantation juive de Yechiam, à l’extrémité nord-ouest du pays, les soldats
qui ont mené plus tard des opérations dans cette région se sont montrés
particulièrement durs et vindicatif dans la façon d’accomplir leur mission.
L’implantation
Yechiam se trouvait à plusieurs kilomètres au sud de la frontière occidentale
de la Palestine avec le Liban. On a dit expressément aux soldats juifs
participant aux attaques de villages de l’opération Ben-Ami, en mai 1948, que
leurs objectifs devaient être anéantis pour venger la perte du convoi. C’est
ainsi que les villages de Sumiriya, Zib, Bassa, Kabri, Umm al-Faraj et Nahr ont
été soumis à une version aggravée, plus cruelle, de la procedure « détruire
et expulser » des unités israéliennes : « Notre mission :
attaquer pour occuper, […] tuer les hommes, détruire et mettre le feu à Kabri,
Umm al Faraj et Nahr. »
Le
supplément d’ardeur ainsi inspiré aux troupes a produit l’une des opérations de
dépeuplement les plus rapides dans l’une des régions arabes à plus forte
densité démographique de Palestine.
À vingt
neuf heures de la fin du Mandat britannique, presque tous les villages des
districts du nord-ouest de la Galilée - qui se trouvaient tous sur
le territoire dévolu aux Arabes, par l’ONU – avaient été détruits, ce qui
permit à Ben Gourion content de lui d’annoncer au Parlement fraîchement
constitué : « La Galilée occidentale à été libérée » (certains
villages du nord de Haïfa n’ont été en réalité été occupés que plus tard).
Autrement dit, il n’avait fallu aux troupes juives qu’un peu plus d’une journée
pour transformer un district peuplé de 96% de Palestiniens et de 4% de
juifs - avec des proportions comparables pour la propriété des terres
- en une zone presque exclusivement juive. Be, Gourion était
particulièrement satisfait de la facilité avec laquelle on avait expulsé les
populations des gros villages, comme Kabri, qui comptait 1 500 habitants,
Zib, qui en comptait 2 000, et le plus important, Bassa, où vivaient
3 000 personnes.
Source
ILAN PAPE Historien
Israélien (FAYARD)
« LE
NETOYAGE ETHNIQUE DE LA PALESTINE » :
Sur une
population largement sans défense. Aujourd’hui le nœud gordien de ce conflit
réside dans le concept de paix de chacune des parties : les
Palestiniens veulent la paix mais aussi que leurs droits soient respectés,
c'est-à-dire : « la paix par le droit ». Les Israéliens
veulent la paix par : « l’arrêt des hostilités » le droits
des Palestiniens est secondaire, on verra cela après ! Aujourd’hui,
croire, faire croire ou laisser croire, que sans une intervention coercitive, la
paix est possible c’est faire abstraction des dogmes sionistes.
Campagnes
vengeresses : 15 mai 1948 (II)
Il fallut
plus d’une journée pour vaincre Bassa, en raison de la résistance de ses
miliciens et de quelques volontaires de l’ALA. Si l’ordre d’être
particulièrement dur avec ce village pour se venger de l’attaque contre le
convoi de Yechiam ne suffisait pas, sa résistance a été perçue comme une autre
raison de « punir » le village (c’est-à-dire faire plus
qu’expulser sa population). Les villages qui se révélaient difficiles à
soumettre devaient être « sanctionnés ». Comme pour tous les
traumatismes dans la vie des êtres humains, certaines des pires atrocités
restent gravées en profondeur dans la mémoire des survivants. Les membres des
familles des victimes ont conservé ces souvenirs et les transmise d’une
génération à l’autre.
Nizar
al-Hanna appartien à une de ces familles, dont les souvenirs reposent sur les
scènes traumatisantes qu’a vécues sa grand-mère :
Ma
grand-mère maternelle était une adolescente quand les troupes israéliennes sont
entrées dans Bassa et que tous les hommes jeunes ont été alignés devant l’une
des églises et exécutés. Ma grand-mère a vu la Haganah exécuter deux de ses
frères - l’un avait vingt et un ans, l’autre vingt deux, et il venait de
se marier.
La
destruction totale qui a suivi le massacre a épargné une église où priaient les
chrétiens orthodoxes grecs du village ainsi qu’un sanctuaire musulman à coupole
qui servait à l’autre moitié de la population. On peut encore apercevoir
aujourd’hui quelque maison entourée de barbelés dans un champ en friche,
expropriée au bénéfice de citoyens juifs. Le territoire du village était si
vaste (25 000 dounoums, dont 17 000 étaient cultivés) qu’il comprend
actuellement une aéroport militaire, un kibboutz et une ville nouvelle. Le
visiteur attentifs ne peut pas ne pas remarquer les vestiges d’un système
complexe d’adduction d’eau qui faisait la fierté des villageois : il
venait d’âtre terminé quand l’endroit à été rayé de la carte.
L’expulsion
de tant de villageois - ex-citoyens du Mandat britannique que la
résolution de partition des Nations unies venait de transformer en citoyens
soit de l’Etat arabe prévu, soit de l’Etat juif - est passée inaperçue à
l’ONU. En dépit de l’événement spectaculaire qu’était le retrait britannique et
de l’accord potentiel que représentait l’envoi par le monde arabe d’un corps
expéditionnaire en Palestine, la dynamique du nettoyage ethnique s’est
poursuivie sans interruption. Les dirigeants de l’Etat d’Israël fraîchement
crée - encore en gestation – et ses chefs militaires savait qu’ils
avaient les forces suffisantes à leur disposition pour arrêter les unîtes
arabes tout en continuant à nettoyer inlassablement le pays.
Il était
évident aussi qu’au cours du mois suivant les capacités des forces juives
allaient atteindre de nouveaux sommets : au début juin, les ordres envoyés
aux troupes étaient encore plus ambitieux, tant par leur envergure géographique
que par l’importance du quota de villages que chaque brigade avait désormais
pour mission de prendre et de détruire.
Le commandement
général arabe, lui, perdait prise rapidement. Les généraux égyptiens
avaient fondé leurs espoirs sur leur aviation, mais les appareils qu’ils
avaient envoyés pendant la seconde quinzaine de mai - période cruciale –
avaient échoue dans la plupart de leurs missions, sauf pour quelques raids sur
Tel-Aviv. En juin, les forces aériennes d’Egypte et des autres pays arabes
avaient d’autres préoccupations ailleurs, car leur mission principale était de
protéger les régimes arabes et non de contribuer au sauvetage de territoires
palestiniens.
Source
ILAN PAPPE Historien
Israélien
(FAYARD)
Israël, 60 ans de
mystifications,
22000 jours de résistance
palestinienne
1948
« Ils ont pris la fuite » (I)
L’histoire
officielle d’Israël a repose, depuis 1948, sur un mensonge consistant à dire
que les 800.000 Palestiniens qui ont pris le chemin de l’exil, et sont devenus
des réfugiés, seraient partis volontairement à la demande des Etats Arabes
environnants. En réalité, l’expulsion, par tous les moyens, du maximum
d’habitants non juifs de la Palestine, et la conquête du maximum de leurs
territoires, fut l’objectif constant du sionisme, aussi ancien que l’idée même,
exprimée pour la première fois à la fin du XIXe siècle, de création d’un
Etat juifs en Palestine.
« Les
Arabes doivent partir, mais nous avons besoin d’un moment favorable pour que
cela arrive, par exemple une guerre », écrivait en 1937, dans une lettre à
l’un de ses fils, le chef de file du mouvement sioniste et futur fondateur de
l’Etat d’Israël, David Ben Gourion.
Avec la
fin annoncée, à partir de 1947, de la présence britannique, les dirigeants
sionistes constatent que le rapport des forces, diplomatique et éventuellement
militaire, leur est désormais favorable.
Le 10
mars 1948, une dizaine de responsables réunis par David Ben Gourion approuvent
les derniers détails de leur « plan D ». Il comporte la description
de tous les villages de Palestine, avec détails sur la manière d’attaquer
militairement chacun d’entre eux, d’en chasser les habitants, et même
d’exécuter sommairement des centaines d’hommes, considérés comme
« suspects », dont des listes nominatives ont été soigneusement
dressées. Le « plan D » est ensuite distribué, pour application
immédiate, aux officiers des 12 brigades de la Haganah, l’armée juive, qui
connaît à ce moment un développement fulgurant, tant en effectifs qu’en
équipement moderne.
De ma
mi-mars au 15 mai 1948 -date programmée du départ du dernier soldat
britannique de Palestine - se déroule alors, non pas comme le rabâche
l’histoire officielle, la « première guerre israélo-arabe », mais la
vaste opération de nettoyage ethnique lancée par une Haganah forte de 90.000
hommes, auxquels la résistance palestinienne ne saura opposer que quelques
milliers de miliciens villageois à l’armement dérisoire.
Dès la
fin du mois de mars, au moins trente villages arabes ont été rayés de la carte,
selon le schéma : encerclement de la localité, rassemblement de la
population, ordre donné de fuir, mise à l’écart des
« suspects » et leur exécution immédiate.
Source :
librairie des Résistances
4 Villa
Compoint / angle 40 rue Guy Môquet 75017 Paris
http://www.
Librairie-resistances.com
Israël, 60 ans de
mystifications,
22000 jours de résistance
palestinienne
« 1948
« Ils ont pris la fuite » (II)
Après une
phase de pillages et de violences diverses, suit la destruction de toutes les
maisons jugées impropres à un habitat juif, voire du village entier, sur les
ruines duquel édifiés des kibboutz et autres colonies juives. Un des
épisodes les plus sanglants de la période est resté dans les annales : le
massacre des villageois de Deir Yassin, près de Jérusalem, le 9 avril 1948. Les
dirigeants de l’Etat juif ont longtemps mis cette exaction sur le compte de la
milice dite « extrémiste » de l’Irgoun, et ont juré leurs
grands dieux que jamais la Haganah n’aurait pu tuer délibérément des
femmes et des enfants.
Faux ! Non
seulement parce qu’il y a eu beaucoup d’autres villages martyrs, où la Haganah
a opéré en solo, mais parce que la Haganah a bel et bien participé elle-même à
la tuerie de Deir Yassin.
Après les
villages les villes : successivement, les principales villes
palestiniennes sont attaquées, à Jaffa, Nazareth, Tibériade, à Acre et a Haïfa,
dont les habitants arabes sont contraints par milliers à fuir par la mer.
Parmi les
épisodes les plus spectaculaires de cette phase de la tragédie palestinienne,
on peut citer les « exploits » de deux jeunes officiers israéliens
promis ç de brillantes carrières, Moshe Dayan et un certain Yirzakh Rabin, qui
ordonnent l’expulsion de 70.000 habitants des villes arabes de Lydda (Lod) et
Ramleh. L’exode des palestiniens, ketés sur les routes sans vivres, sans eau et
sous un soleil de plomb, se transforme en marche de la mort pour des centaines
d’enfants et de vieillards.
Lorsque
s’achève cette première phase, au cours de laquelle les armées des pays arabes
avoisinants ne sont pas encore intervenus, plus de 10.000 Palestiniens,
dont une large majorité de civils désarmés, ont été tués par les forces
sionistes, et 30.000 au moins ont été chassés.
Les
dirigeants des Etats arabes, pas plus que les dirigeants sionistes, ne
souhaitent l’établissement d’un Etat arabe indépendant en Palestine.
C’est
pourquoi, lorsqu’ils interviennent en Palestine après le 15 mai, il s’agit
principalement pour eux, de faire acte de présence pour apaiser leurs propres
opinions publiques émues par la tragédie de leurs frères palestiniens, et ils
n’envoient que des contingents réduits, inférieurs numériquement et en armement
à la puissance israélienne. Finalement, les combats avec les armés
arabes, interrompus à plusieurs reprises sur injonction des Nations Unies, où
chaque grande puissance (Grande Bretagne, Etats-Unis, Union Soviétique
principalement) n’a pas encore clairement déterminé qui pouvaient être ses
alliés ou vassaux régionaux, feront un seul perdant incontestable, la
population palestinienne.
Source :
librairie des Résistances
4 Villa
Compoint / angle 40 rue Guy Môquet 75017 Paris
http://www.
Librairie-resistances.com