samedi 21 février 2015

Militer pour le droit des palestiniens, contitue-t-il un danger?



A priori ce "post" n'a pas, normalement, sa place dans ce blog, cependant depuis plus de 20 ans que je milite pour le droit du Peuple palestinien, j'ai toujours une petite crainte, que cet engagement soit à l'origine, de désagréments, et lorsque ces derniers s'accumulent a ce point en si peu de temps... Et quand on a fait une expérience comme la mienne avec la C.R.A.V. (aujourd'hui CARSAT), au moment de solder ma retraite, le doute est permis.  L'acharnement, de la dame en charge des admission, à porter tort est stupéfiante et inadmissible.
Je voudrais dénoncer, ici, l’attitude du personnel d’étage et de la responsable des admissions qu’une, manifeste, mauvaise volonté ou qu’une raréfaction de personnel, ne saurait excuser le manque de professionnalisme. Il s’agit de la Clinique de l’Orangerie à Strasbourg.


Clinique de l'Orangerie
29 Allée de la Robertsau
67000 STRASBOURG
Strasbourg le 9 février 2015
  
Messieurs,

Le but de cette lettre n'est pas de dénoncer les mesquineries auxquelles se sont livrés certains membres du personnel d'étage, mais de mettre en lumière un dysfonctionnement et un comportement inadéquat de ce même personnel, car on ne peut pas croire a leur seule incompétence.
Que l'équipe soignante ne soit pas là, pour satisfaire les volontés des "clients", [une demande de chocolat, de bombons...] me semble tout a fait juste, mais, veiller à la  santé et au confort du malade me parait faire partie intégrante de leur profession, esquiver la déontologie qui devrait être la leur, relèverait, quelque soit le motif, de l'incompétence professionnelle.

Concerne mon séjour du:
Mardi               27/01 admission
Mercredi          28/01 intervention CORONAROGRAPHIE
Jeudi                29/01 départ

Lundi               02/02 admission
Mardi               03/02 intervention angioplastie FEMORALE G/D
Mercredi          04/02 intervention angioplastie CORONAIRE
Jeudi                05/02 départ

Après mon premier séjour pour une Coronarographie de la région Iliaque où des problèmes coronariens se sont également révélés, rendez-vous fut pris (avec le Dr. Wenger) pour le lundi 2 mars après-midi pour une admission de trois nuits.

Lundi 02, les Faits:
Je me suis donc présente le lundi après-midi pour l'admission.
La responsable des admissions a déclaré à mon intention:
·          Vous étiez  attendu hier.
·          Revenez demain, (sans en préciser les modalités).
N'étant pas d'accord avec le ton péremptoire de ses affirmations, je lui demandais qu'elle téléphone au Dr. Wagner  pour confirmation.
Le  Dr. Wagner confirmait bien le jour de l'admission pour le lundi 02 mars, elle répondit:
·          Il n'y a plus de place.
Le Dr. Wagner, me demanda si je pouvais revenir le lendemain à 10h. à jeun. N'habitant pas très loin je répondis par l'affirmative.

Mais quelle ne fut pas ma surprise, le lendemain, quand le lit qui me fut attribué, était inoccupé depuis la veille, c'est a dire que personne n'y avait dormi durant la nuit, confirmé par le voisin de chambre.

Arrêtons-nous là, une seconde si vous le permettez, non seulement la Clinique venait de commettre une erreur, et rien ne m'est proposé pour la réparer, mais encore si je m'étais arrêté aux dires de la "responsable" des admissions je revenais le mardi après-midi et manquait la première et par conséquent la deuxième intervention.  
Mais la véritable question à se poser est pourquoi cette dame, en charge des admissions renvoie un patient, dans un premier temps, et, ne fait rient pour réparer l'erreur de communication de la clinique, dans un second temps! Et la suite nous a démontré que, dans un temps comme dans l'autre l'erreur était réparable. En conséquence, soit cette dame est incompétente, soit quelle a une raison pour procéder de la sorte. 
[Comment croire à l'honnêteté de cette dame, quand le lit qui m'a été alloué (le lendemain matin) est resté inoccupé durant la nuit!]

Mercredi 03/02
L'intervention angioplastie FEMORALE G/D achevé (à ma connaissance sans encombres), je me préparais à l'intervention angioplastie CORONAIRE, qui devait avoir lieu le lendemain dans la matinée du mercredi.

Mercredi 03/02 dans la soirée un léger mal de gorge s'est déclaré. Demandant à l'infirmière de me donner un produit pour le mal de gorge, le médecin qui s'entretenait avec mon voisin de chambre, arrivé dans l'après-midi, dit en s'adressant à l'infirmière: donnez-lui de LYSOPAÏNE.
Mais comme cette demande restait sans effet, au bout d'un certain temps, j'ai appelé le service, pour réitérer ma demande, et pour m'entendre dire:
·          Je n'ai rien pour le mal de gorge
·          - Comment se fait-il qu'un établissement comme celui-ci, il n'y ait pas quelque chose pour soigner un mal de gorge naissant.
·          Je ne vais pas courir dans les services pour savoir s'ils ont quelque chose pour le mal de gorge.
Cette réponse, pour logique quelle soit, n'est pas adapté dans un établissement de soins, l'infirmière de nuit devait trouver une solution, contacter le médecin de garde, s'adresser à un autre service ou que sais-je encore...
- Cette attitude (celle de l'infirmière ou celle de la clinique) n'est pas, ne peut pas être acceptable dans un établissement de soins d'un un pays développé comme la France.

Le lendemain il devait y avoir l'intervention au niveau coronaire, l'inquiétude était d'autant plus présente, que je me suis dit: "si je commence à tousser et à me racler la gorge le chirurgien ne pourra pas intervenir". La conséquence à été que je n'arrivais plus à dormir. J'ai rappelé le service de nuit pour avoir un "petit quelque chose" pour m'aider à m'endormir. Il m'a été répondu:
·          Je ne peux rien vous donner qu'il n'ait été prescrit pas le Docteur.  
·          - Bon, alors demandez au Docteur.
L'infirmière est revenu avec un godait, qu'elle me posa sur la desserte. Je plongeais mon doit dans le godet et en sortis une pilule, dont l'effet n'a pas été satisfaisant.
Je l'ai rappelé de nouveau, pour lui dire que je n'arrivais pas à m'endormir:
·          Je vous ait donné les deux cachets prescrits par le médecin,
·          - Il y en avait qu'un,
·          Non il y en avait deux,
·          - Vous mentez,
Devant sa certitude je regardais de plus prés le godet et, en effet, un deuxième cachet était resté au fond.
·          Vous voyez, vous m'avez traité de menteuse,
·          - Excusez-moi, je n'en avait trouvé qu'un.

Dans la nuit du 3au 4.
Comme il faisait trop chaud et transpirais, pensant même avoir de la fièvre, j'ai demandé que l'on baisse un peu la température. (au matin, le thermostat était à zéro!) Pourtant la logique voudrait que ma demande n'imposât pas de couper le chauffage.

Un peu plus tard dans la nuit. Le flacon de la perfusion s'étant vidé, l'infirmière est arrivé avec l'ensemble flacon et "tuyauterie". [Je me suis dit, il est inutile de changer l'ensemble!]  
Ses difficultés a "piquer" à nouveau, laissait transparaitre un manque d'habitude. Je lui ai dit:
·          Laissez, ce n'est pas grave, demain matin les équipes d'intervention le feront déjà.
Mais comme la jeune infirmière insistait, je n'ai pas voulu la décourager. (mais, le choix de placer l'aiguille sur la main au niveau de l'index ne me paraissait pas judicieux)

Ce manque d'expérience aurait put avoir des conséquences graves, autant à cause de la fragilité du "picage", (comme on le verra) que de l'infirmière de nuit (du 4 au 5) qui n'a pas fait le nécessaire, alors que l'avais appelé pour éviter que le sang et la perfusion, avec le produit régulateur de tension, ne se répande sur le lit. (se contentant de coller simplement un "patch" par dessus l'autre "patch" améliorant éventuellement un peu l'étanchéité, mais non le réel problème qui se posait qui était: "l'aiguille sorti de la veine". Elle l'à, d'ailleurs fait remarquer à sa collègue.)

Tout n'a pas été négatif: Je dois ajouter pour être honnête que l'aide-soignant m'a parfaitement aidé à la toilette préalable à l'angioplastie coronaire de mercredi 4 au matin .
 
Le 4 au matin
Au changement de service, je demandais à l'infirmière:
·          - est-ce que vous auriez un médicament pour la gorge,
·          Je ne sais pas, je vais voir,
après quelques minutes:
·          Non, on n'a rient pour la gorge,
·          -  Bien, et alors, qu'est-ce que l'on fait ? [un peu énervé, c'est vrai] dois-je vous donner des sous pour que vous ou quelqu'un aille à la pharmacie ?  
L'infirmière  s'est retourné en claquant la porte. Booon...
Mais enfin, a quoi sert un service de soins hospitalier, s'il faut changer de service chaque fois qu'un patient présente une "pathologie" qui s'éloigne un peu des habitudes du service. Une machine a cette attitude mais c'est aussi pour cela que l'homme a la faculté de réflexion.
 [Par la suite, je dois le dire, elle a eu un comportement normal]

Vers Midi
L'Intervention d'angioplastie CORONAIRE, s'est déroulée sans difficulté particulière, mon lit rangé en attendant. Le Cardiologue étonné de me voir toujours là, rappelle une nouvelle fois le service pour qu'ils me ramènent dans la chambre. 

Une équipe formé de l'infirmier (qui s'écoute parler) et d'un interne ou étudiant 3e année, se sont chargés du "transport". Lui signalant que en plus des papiers au pied du lit il y avait, aussi, le dossier scanner de la veille sous l'oreiller, me répond:
·          Oui, je les ai vu. (d'un ton agacé). Booon...
Le voyant avancer vers la tête du lit, je lui également signalé qu'un "urinal" était posé par terre, il m'a répondu:
·          Je ne suis pas aveugle, ou quelque chose comme ça. Booon...

Une fois dans la chambre (l'homme qui s'écoute parler) donnait les explications sur l'utilité de l'appareil à prendre la tension et de l'appareil à Télémétrie, a quoi servait la pompe à réguler la tension, couple à la perfusion etc...très utiles, sans doute, pour l'interne.
J'eus l'audace d'allonger le bras pour prendre la boite renfermant ma prothèse dentaire et aussitôt, tel un maitre d'école offensé par le désintérêt de son élève, (m'ordonne en pointant la boite du doigt et d'un ton autocratique) de la reposer. Pour ne pas entrer dans une discussion stérile, je me suis exécuté. J'ai avalé ma fierté et mis à jour ma belle dentition que la grosse Berta avait foré. Cet homme non seulement s'écoute parler, mais exige l'écoute des autres et ne tolère pas d'être interrompu.  Un vrai petit chef de bande!

Une fois ses explications terminés, comme il était près du radiateur, je lui ait demandé:
s'il voulait bien monter un peu la température, (je le rappelle le thermostat était sur 0) et comme un être stupide et borné tourne le bouton au maximum. Là aussi, entre couper le chauffage et le régler à fond, y a une moyenne intelligente.
Je rappelle que la nuit où je me suis senti mal, le thermostat était au maximum.
(A la visite de ma femme je lui demandée de régler la température, thermostat 2.5)

De retour à la chambre vers midi, une collation était prévue à 15 heures. A 16 réclamant la pitance, l'infirmière me déclare "que la collation était épuisé et qu'elle devait en recommander" Booon..., j'ai mangé une pâtisserie que ma femme venait de m'apporter, puis la collation, est arrivée vers 16:45.  L'ennui c'est que, le repas du soir est servi à 18h. 

Début de la soirée
L'homme qui s'écoute parler avait programmé l'appareil à prendre la tension pour s'exécuter toutes les heures et bipait toutes les 5 minutes. La pression exercé sur l'humérus était si forte que le bras me faisait mal, j'ai enlève le brassard, [venant contrôler la tension, enregistrée, 1 fois sur 3 je me suis dit qu'elle n'était pas indispensable] l'infirmière l'à remis, et moi j'ai desserré un peu l'étreinte, s'était toujours ça de gagné, sur une pression, à mon avis, exagérée et inutile. (Jamais une prise de tension ne m'a occasionné une telle gène)  

Soir du 4, équipe de nuit
Lorsque vous cherchez a vous endormir et que vous entendez un bip à quelques centimètres de votre oreille, la mission est quasi impossible. (même "Barracuda" n'y est jamais arrivé)   Ayant remarqué que l'appareil de mon voisin de chambre, avec exactement le même appareillage, ne "bipait" pas, je pensée que l'on devait pouvoir le programmer.

J'ai appelé d'infirmière, ai lui demandé de programmer l'appareil pour qu'il ne "bipe" plus, l'équipé a opté pour le changement d'appareil.  Celui-ci ne bipait plus mais prenait la tension toutes les 15 minutes..., j'ai donc rappelé l'infirmière et cette dernière en entrant  dit :
·          Qu'est-ce qu'il y a encore.
·          - Je lui ait répondu: excusez-moi si je vous dérange.
La prescription est: que l'appareil prenne la tentions toutes les heures et celui que vous m'avez mis en remplacement, la prend toutes les 15 minutes. Je vous demande donc, de le reprogrammer en conséquence.
Elle a reprogrammé l'appareil et j'ai pu dormir.

J'ai tout de même trouvé assez étrange que celui qui s'écoute parler ait mis un appareil silencieux à mon voisin de chambre. Qui plus est le service de nuit en changeant l'appareil ne pouvait ignorer que l'appareil mis en remplacement avait été programmé pour s'exécuter toutes les quinze minutes au lieu d'une heure, tel la prescription. Ou alors, il faudrait admettre leur incompétence. 

Le clou
Pendant la nuit je me suis aperçu que là où je posais la main était humide.
Dans les faits, le produit de la perfusion (mise en place par l'infirmière de la nuit du 2 au 3) et le produit de la pompe régulatrice se diffusait dans le lit. Et là je eu un peu peur. En effet, si l'on devait réguler la tension et que une partie du produit se répandait  dans le lit, cela aurait pu avoir d'autres conséquences. 

Appel au service de nuit, l'infirmière ne trouve rien de mieux à me dire que:
·          Vous vus êtes levé?
·          Vous avez du sang partout! 
Intéressant, moi, qui ait une perfusion à droite et l'appareil à tension à gauche, et un appareil de télémétrie au centre. (il n'y a pas là aucune allusion politique)
L'infirmière de nuit à a procédé à la réparation (comme stipulé un peu plus haut) en superposant un "patch" au "patch" existant, améliorant sans doute l'étanchéité mais non sont efficacité, le flacon changé, la dame laisse le "bébé " à l'équipe du matin.

Matin du 5
interpellant l'aide soignante, qui venait denter dans la chambre, lui montrant la main en sang, elle à eu une attitude consterné (comme si j'étais responsable) et d'un geste auguste,  a retiré l'aiguille décollé les "patch" essuyé grossièrement la main, le bras, change le drap et constaté que la couette était aussi souillé, et me demandant, avec la gentillesse d'un phacochère, d'aller me laver les mains.

L'homme qui s'écoute parler nous dit que les médecins vont passer pour nous donner toutes les information et quitus du séjour.  Vers 9 heures mon voisin à reçu la visite du chirurgien, et fourni les papiers pour sa sortie, vers 10 heures le VSL est venu le chercher.

Las d'attendre vers 11 heures je me suis dit est-ce que M Wagner ou le Chirurgien qui m'a opéré auraient oublie de passer? J'ai donc posé la question au personnel soignant, l'homme qui (s'écoute parler) m'a répondu que le médecin été passé. - ah bon ! Ce n'est pas du tout, ce que lui même m'avait dit la veille...
Ce manque de respect, malgré la politesse feinte, ne peut pas être l'œuvre de gens intelligents. Butés, rusés peut-être, mais intelligents non..., le médecin passe voir mon voisin de chambre, ne m'a même pas adressé la parole, comment aurais-je pu savoir ? Non vraiment, un tel manque de courtoisie ne peut pas être le seul fait d'un manque d'éducation.

C'est émouvant de constater avec quels manque d'égards, cette unité de "soins" s'adresse a ses patients, dès que vous leur demandez de réaliser une tâche, qu'ils jugeront moins noble, les uns vous répondent: "j'arrive, d'autres je vais voir ou je vais chercher des gants (comme homme qui s'écoute parle a l'habitude)" et vous l'attendez... ad-vitam aeternam.
 
A partir de la demande du médicament pour la gorge, non satisfaite,  l'hostilité a été clairement affiché par presque tous les membres des différentes équipes qui ont suivi. (Il y en à même un qui a traduit cette hostilité en de mesquineries tangibles.) Que l'on se tienne les "coudes" (selon l'expression populaire) c'est plutôt un bien, qui n'explique pas, cependant, un comportement appliqué sans discernement, que la sagesse populaire a qualifié de: "deux sons de cloche" par opposition à "l'esprit de clocher" auquel j'ai du faire face.
IL y a cependant un point qui, peut-être n'est pas en rapport. Aucune des équipes qu'il m'a été permis de côtoyer, n'a de la considération pour les patients, politesse de façade OUI, considération NON.
(C'est de la stricte observation...)

Bien entendu il n'y a intrinsèquement rien a reprocher à l'intervention médicale à proprement dit, il est néanmoins dommage que la faiblesse psychologique d'élément subalternes vienne ternir une intervention chirurgicale. Car il est évident que le malade concerné n'a plus envie de s'y trouver a nouveau confronté.

Je vous prie d'agréer, Messieurs, l'expression de mes salutations distinguées.



PS: Lorsqu'un infirmier et plus largement le personnel soignant, considère que son métier peut être compartimenté, qu'il ya des tâches qu'il considère valorisantes et d'autres qu'il jugera moins nobles, c'est que la vision qu'il a de son métier manque de considération envers les patients, grâce auxquels il gagne sa vie..., si son intelligence ne lui permet pas d'intégrer cette réalité, mieux vaudrait qu'il change de métier. Le comportement du service angiologie (4e. étage) est inadmissible.    



 

vendredi 20 février 2015

Israël contre les Juifs




jeudi 19 février 2015
par Pierre Stambul Président de l'Union Juive Française pour la Paix (UJFP)
C’est un refrain bien établi. Vous critiquez Israël et le sionisme ? Vous êtes antisémite ! Un Juif français veut pouvoir « vivre son judaïsme » ? On l’invite à faire son « alyah » et à apporter sa pierre à la colonisation de la Palestine.
On essaie de nous marteler que l’histoire des Juifs s’est achevée et qu’Israël en est l’aboutissement. Israël fonctionne comme un effaceur de l’histoire, de la mémoire, des langues, des traditions et des identités juives. La politique israélienne n’est pas seulement criminelle contre le peuple palestinien. Elle se prétend l’héritière de l’histoire juive alors qu’elle la travestit et la trahit. Elle met sciemment en danger les Juifs, où qu’ils se trouvent. Et elle les transforme en robots sommés de justifier l’injustifiable

Retour sur un passé récent
L’histoire des Juifs français n’a strictement rien à voir avec Israël. Régulièrement spoliés, massacrés ou expulsés par différents rois très chrétiens, les Juifs ont acquis la citoyenneté française avec l’Abbé Grégoire pendant la Révolution. Ces deux derniers siècles ont été marqués par une quête de la citoyenneté et de l’égalité des droits. L’affaire Dreyfus a révélé que, si une partie de la société française était antisémite, une autre partie, finalement majoritaire, considérait que l’acquittement et la réhabilitation de Dreyfus étaient l’objectif de tous ceux qui étaient épris de liberté et refusaient le racisme. L’histoire des Juifs français a été marquée par leur participation importante à la résistance contre le nazisme et le régime de Vichy, puis par l’engagement de nombre d’entre eux dans des luttes progressistes et/ou anticoloniales. Les intellectuels juifs de cette époque s’appelaient Raymond Aubrac, Marc Bloch, Laurent Schwartz, Pierre Vidal-Naquet, Stéphane Hessel. C’était une époque où beaucoup de Juifs pensaient que leur propre émancipation passait par celle de tou-te-s. C’était une époque où le racisme, le fascisme et la haine de l’autre étaient considérés comme des abjections à combattre. Les enfants juifs allaient à l’école publique, jamais il ne leur serait venu à l’idée de se séparer des autres dans des écoles confessionnelles.

On s’efforce aujourd’hui en Israël d’effacer l’histoire des Juifs dans les différents pays où ils ont vécu. Si les Juifs ont longtemps été considérés par les antisémites en Europe comme des parias inassimilables et s’ils ont été persécutés parce qu’ils constituaient un obstacle aux nationalismes fous qui rêvaient de sociétés ethniquement pures, ils n’ont jamais recherché la séparation mais au contraire l’insertion à l’intérieur des sociétés dans lesquels ils vivaient.

Une assignation à la désertion
On fait un saut de quelques années. En tête d’une gigantesque manifestation parisienne censée dénoncer le terrorisme, on trouve trois criminels de guerre, Nétanyahou, Lieberman et Bennet qui viennent de s’illustrer dans le massacre de plus de 2000 Palestinien-ne-s (essentiellement des civil-e-s) à Gaza pendant l’été 2014. Profitant de l’émotion causée par l’attentat antisémite de la Porte de Vincennes, Nétanyahou est autorisé (par le gouvernement français) à déclarer aux Juifs français qu’ils sont en insécurité en France et qu’ils doivent partir dans leur « vrai » pays, Israël.
En fait, le sionisme n’a jamais combattu l’antisémitisme. Il s’en est toujours nourri avec en permanence un seul et unique but : faire immigrer le maximum de Juifs en Israël. Du coup, Nétanyahou n’hésite pas à mettre en danger les Juifs français. Il en fait des étrangers dans leur propre pays, des « touristes » qui n’ont pas compris que leur « patrie » est là-bas. Les Juifs sont sommés d’être des « traîtres » (à la seule et unique cause, celle du Grand Israël de la mer au Jourdain) ou des complices. La France a toujours été un échec pour Israël : à peine 80000 Juifs sont partis depuis 1948 et une moitié est revenue. Alors la propagande se fait assourdissante. Pourtant, s’il y a bien un pays où les Juifs sont en insécurité, c’est Israël et il sera ainsi tant que la destruction de la Palestine se poursuivra.
 
À « l’alyah » (la montée) des vivants vers Israël, s’ajoute à présent celle des morts. Les autorités israéliennes incitent vivement les Juifs français à faire enterrer leurs proches en Israël. Ainsi les victimes de la tuerie de la porte de Vincennes ont été inhumées au cimetière de Givat Shaul. Ce « quartier » de Jérusalem, c’est l’ancien Deir Yassine, le village martyr de la guerre de 1948 où les milices de l’Irgoun dirigées par Menachem Begin ont massacré toute la population avant que le village ne soit, comme tant d’autres, rayé de la carte. Quel symbole !

Israël à l’avant-garde de l’islamophobie
Les Juifs ont vécu pendant des centaines d’années dans le monde musulman. Ils ont même été accueillis par l’empire ottoman après leur expulsion d’Espagne en 1492. Aujourd’hui, Israël participe à la diabolisation des Arabes et des musulmans en se comportant en élève modèle du « choc des civilisations ». Le racisme anti-arabe et l’islamophobie s’expriment ouvertement, des politiciens en ont fait leur fond de commerce et les passages à l’acte sont fréquents. Les crimes de masse comme à Gaza ou la multiplication des propos racistes (Pour le rabbin Rosen, les Palestiniens sont des Amalécites et la Torah autorise qu’on les tue ainsi que leurs femmes, leurs enfants, leurs troupeaux) laisseront des traces. Comment imaginer que ce qui est infligé aux Palestiniens sera sans conséquences ?

En Israël, des propagandistes rivalisent pour expliquer que les Juifs ont vécu l’enfer dans le monde musulman, masquant le fait que l’antisémitisme a été avant tout une invention européenne et chrétienne. Les Juifs orientaux subissent en Israël des discriminations sociales et un mépris raciste. Ils ont souvent été humiliés et discriminés à leur arrivée. Ils sont coupés de leurs racines et poussés à renier leur identité. L’expulsion des Palestiniens de 1948 est présentée comme un « échange de population » alors que le sionisme est le principal responsable, et de la Nakba, et du départ des Juifs orientaux de leurs pays.

Qu’y a-t-il de juif en Israël ?
Les sionistes ont théorisé l’idée que les Juifs et les non-Juifs ne peuvent pas vivre ensemble. C’est totalement contraire à tout ce qui s’est passé pendant des centaines d’années. Cela va à l’encontre de l’aspiration des Juifs à sortir des ghettos, des mellahs et des juderias pour devenir des citoyens normaux.
Les Juifs religieux qui émigrent en Israël y rencontreront rarement la religion telle qu’elle a été pratiquée pendant des siècles. Le courant national-religieux s’est imposé. Ce courant intégriste a totalement révisé la religion. Le « peuple élu », ça n’a jamais voulu dire qu’il a plus de droit que les autres mais au contraire qu’il a plus de devoirs. Parmi les préceptes, il y a « ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu’on te fasse » et « tu aimeras ton prochain comme toi-même ». « L’an prochain à Jérusalem », ça n’a jamais voulu dire qu’il faut réaliser le nettoyage ethnique en cours, mais « vivement que le Messie vienne ». L’hébreu a toujours été une langue religieuse interdite à l’usage profane. La religion juive est une religion de « l’exil ». L’installation sur cette terre (d’Israël/Palestine) avant l’arrivée du Messie et a fortiori l’établissement d’un Etat juif étaient interdits. D’ailleurs les Juifs expulsés d’Espagne en 1492 ne sont pas allés à Jérusalem. Herzl a rencontré une hostilité quasi unanime des rabbins contre le projet sioniste dès qu’il a été question d’établir un État juif en Palestine.
Pour les Juifs laïques, les valeurs dominantes d’Israël sont à l’antithèse de ce que sont pour eux les valeurs du judaïsme. Où trouve-t-on dans la tradition juive le racisme, le chauvinisme, le militarisme, le négationnisme de l’existence et de la dignité de l’autre ? Qu’y a-t-il de commun entre ce qu’ont représenté les grands intellectuels juifs (Einstein, Freud, Arendt, Kafka, Benjamin …) et les criminels de guerre qui dirigent Israël ? Qu’est devenue en Israël la mémoire de celles et ceux qui ont lutté contre le fascisme et le colonialisme (Marek Edelman, Abraham Serfaty, Henri Curiel …) ? De quel héritage juif peuvent se prévaloir les colons et les militaires qui justifient à l’avance les violences et les crimes commis contre les Palestiniens ?

Comme l’écrit l’historien israélien Shlomo Sand à propos du livre de Yakov Rabkin Comprendre l’État d’Israël, « celui qui voit dans le sionisme une continuation du judaïsme ferait bien de lire ce livre. Mais celui qui croit que l’État d’Israël est un État juif est obligé de le lire ».

Certains Juifs pensent qu’après le génocide nazi, Israël est l’ultime refuge. Au nom de quoi les dirigeants israéliens peuvent-ils brandir partout l’antisémitisme et le souvenir du génocide ? Les sionistes n’ont joué qu’un rôle marginal dans la lutte contre l’antisémitisme et la résistance au nazisme. Certains dirigeants sionistes ont même eu un comportement honteux pendant la montée du fascisme (Ben Gourion avec les accords de Haavara, 1933) et à l’époque de l’extermination (le groupe Stern assassinant des soldats et des dignitaires britanniques). Comment ne pas comprendre que la mémoire du génocide signifie « que cela n’arrive plus jamais » et pas « que cela ne NOUS arrive plus jamais », ce qui correspond à une vision tribale de l’humanité totalement contraire à toutes les formes d’héritage juif.

Refuser l’assignation et la peur, refuser toutes les formes de racisme et de discrimination.
Il y a des confrontations qui ont du sens : les luttes contre l’oppression, la domination, le colonialisme, pour l’égalité des droits. On nous vend aujourd’hui une guerre qui n’est pas la nôtre : celle d’un monde dit « civilisé » contre le « terrorisme islamique ». Dans cette « guerre », les musulmans sont considérés comme des terroristes en puissance et sont sommés de « prouver » qu’ils ne sont pas des complices de Daesh.
Et les Juifs sont assignés à soutenir sans réserve une politique israélienne criminelle contre les Palestiniens et suicidaire pour les Juifs.
Cette fuite en avant criminelle tient par la peur. Ce syndrome assure le consensus à un point tel qu’un négociateur palestinien (le professeur Albert Aghazarian) a pu dire que les Israéliens ont peur de ne plus avoir peur. Cette peur irrationnelle a gagné beaucoup de Juifs français.
Dans le contexte du « choc des civilisations », prétexte des dominants pour ensanglanter le monde, il y a en France une montée générale de toutes les formes de racisme. Contrairement à l’image fabriquée par les principaux médias, le racisme frappe essentiellement tous les « dominés », toutes les victimes de l’apartheid social : Arabes, Noirs, Roms. Il prend une nouvelle tournure en se masquant derrière l’islamophobie. Comme il n’est plus politiquement correct de dire « sale arabe », on diabolise l’islam.
Il y a aussi une incontestable et détestable montée de l’antisémitisme. Mais les différentes formes de racisme ne sont pas traitées de la même façon.
Les dirigeants israéliens et en France le CRIF, participent activement à la stigmatisation des musulmans. Ils affirment contre toute évidence qu’il n’y a qu’un seul racisme à dénoncer (l’antisémitisme) et qu’on est à la veille d’une nouvelle « nuit de cristal ». Ils font apparaître les Juifs comme ceux que le pouvoir protège alors que l’idéologie sécuritaire, les déclarations des principaux dirigeants et le travail nauséabond de pseudo intellectuels, visent une seule population déclarée dangereuse.
Les stéréotypes antisémites se nourrissent aussi de la complicité du CRIF avec la politique israélienne et de la partialité évidente du pouvoir. À l’heure des confusions, l’indignation légitime contre les crimes israéliens fait monter l’antisémitisme et les quelques paumés attirés par la violence effroyable de Daesh commettent des attentats criminels contre les Juifs parce que Juifs.
La lutte contre le racisme ne peut pas être découpée. Choisir certaines « bonnes » victimes contre d’autres est à l’antithèse du combat antiraciste. La politique israélienne et la négation totale des droits du peuple palestinien ne protègent absolument pas les Juifs. Au contraire. Pour créer l’Israélien nouveau, il a fallu « tuer le Juif », celui qui pensait que son émancipation passait par celle de l’humanité. Comme le dit le militant israélien anticolonialiste Eitan Bronstein : « nous ne serons jamais libres tant que les Palestiniens ne le seront pas ». En refusant le tribalisme, les Juifs français réaffirmeront une histoire dont ils peuvent être fiers.

C’est tou-te-s ensemble qu’il faut combattre tous les racismes, toutes les stigmatisations, toutes les discriminations. C’est tou-te-s ensemble qu’il faut défendre le droit, en Palestine comme ici.
Pierre Stambul

Pierre Stambul

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jeudi 19 février 2015

Le projet secret d’un "deuxième Israël" en Ukraine



Avec ce "post" on comprend mieux pourquoi l'inutile Bernard-Henri Lévy arrangeait la foule en Ukraine et l'intérêt de M Hollande et Laurent Fabius pour ce pays.
Avec de tels gouvernants la France n'est pas géré en fonction de ses intérêts mais ceux d'Israël. La soumission d'Hollande à Obama et à Netanyahou est une entrave à la souveraineté de notre pays.
A la lecture de cet article, vous vous poserez la question (c'est du moins la question que je me suis posé): est-ce que le terrorisme dit "musulman" est plus dangereux que les ambitions juives ? Du moins celles des juifs (expansionnistes) qui prétendent avoir un droit sur les terres où les juifs ont séjourne, tel que les sionisme de Théodor Herzl l'a fait en Palestine. [Espérons que les descendants d'Adam et Eve, ne viendront pas réclamer le droit des terres que leurs pieds ont foulé.]   
 
Wayne Madsen: Ancien contractant de la National Security Agency (NSA), devenu journaliste spécialisé sur le renseignement électronique, puis sur le renseignement en général. Il a notamment été chef de rubrique de la revue française Intelligence Online jusqu’à son rachat par Le Monde. Il publie le Wayne Madsen Report et intervient régulièrement sur la chaîne satellitaire Russia Today.
29-12-2014 - 16:12


Le rôle joué par les personnalités juives et l’État d’Israël dans la crise ukrainienne n’est pas passé inaperçu, sachant que cette communauté représente moins d’un pour cent de l’ensemble de la population.

Cependant, l’administration Netanyahou a en sa possession un rapport confidentiel confirmant que les juifs ashkénazes ne sont pas originaires du Levant, mais sont les descendants des Khazars, ce peuple mal connu fondateur d’un empire juif au dixième siècle sur les rives de la mer Noire. Ceci explique pourquoi certains sionistes voient en l’Ukraine un possible second Israël

Le Times of Israel, journal israélien indépendant dont le comité de rédaction compte des anciens journalistes du quotidien Ha’aretz, a publié un papier passionnant qui n’a pourtant pas fait grand bruit.

L’article en provenance de Jerusalem et Zhitomir, daté du 16 mars 2014 et écris par Hirsh Ostropoler et I. Z. Grosser-Spass, correspondants russes et ukrainiens du journal, fait mention d’un rapport confidentiel remis au gouvernement israélien. Ce rapport, établi par un comité d’experts en histoire juive et reposant sur des sources universitaires, parvient à la conclusion que les juifs européens descendent en réalité des Khazars, peuple guerrier d’origine mongole et tatare ayant dominé l’Ukraine et la Russie méridionale et s’étant converti en masse au judaïsme au VIIIème siècle.

Les sionistes prétendent depuis longtemps que la terre revendiquée d’Israël revient de droit au peuple juif, que les conquêtes successives de différents empires ont évincé et dispersé, ce que l’on a appelé la diaspora. Apporter la preuve que les ashkénazes, qui forment l’essentiel de la population israélienne, ne sont pas historiquement liés à la Palestine remettrait en question le principe même d’Israël comme étant la patrie millénaire du peuple juif.

Les journalistes israéliens ont souligné que toute discussion entre Khazars et l’État d’Israël avait toujours été méprisée par les responsables israéliens. Ils citent ainsi le Premier ministre Golda Meir, qui aurait déclaré : « Khazar, Schmazar. Il n’y a pas de peuple khazar. Je ne connais pas de Khazars à Kiev. Ni à Milwaukee. Montrez-les-moi, ces Khazars dont vous parlez. » Les preuves génétiques d’une population khazare migrante venue d’Europe et qui revendique aujourd’hui des origines ancestrales en Palestine disqualifient sérieusement les prétentions sionistes sur cette terre.

L’établissement du fait que les juifs d’Europe centrale et d’Europe de l’est n’ont pas de légitimité historique en ce qui concerne leurs revendications sur la Palestine a créé bien des remous en Israël et ailleurs. La Knesset se prépare à voter une loi présentée par le gouvernement faisant d’Israël une « nation » juive. Le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, après avoir lu le rapport confidentiel au sujet des Khazars, a déclaré qu’Israël était « l’État nation du peuple juif. » Les prétentions ashkénazes en Israël étant diminuées, pour ne pas dire plus, Netanyahou, ses amis du Likoud, ses alliés du parti orthodoxe juif comme les colons de Cisjordanie n’ont pas d’autre choix que de jouer la carte de la revendication nationaliste, non seulement pour Israël, mais aussi pour la Cisjordanie (ou « Judée-Samarie », comme l’appelle les nationalistes juifs).

Toutefois, certains juifs, en Israël comme ailleurs, ne souhaitent pas prendre de risques. Une des raisons principales pour qu’Ihor Kolomoïsky —le richissime magnat juif ukrainien et gouverneur de la province de Dnipropetrovsk, qui est aussi citoyen israélien et chypriote— dépense des dizaines de millions de dollars pour recruter des nationalistes ukrainiens de droite et des néo-nazis venus d’ailleurs en Europe pour combattre la majorité russophone de la région du Donbass en Ukraine orientale, c’est la peur de voir capoter le projet de transformation de l’Ukraine en « Israël-bis ».
Les mesures de protection prises par la Russie vis-à-vis de la région du Donbass, tout comme son intégration à la Crimée par voie référendaire (cette région étant convoitée par les nationalistes khazars juifs renaissants) menacent la transformation de l’Ukraine en deuxième patrie pour les juifs ashkénazes qui, déjà, s’inquiètent au sujet de leur emprise sur la terre d’Israël.

Le papier retentissant du Times of Israel à propos des origines khazares des juifs ashkénazes a aussi mis en lumière qu’Israël, ayant conscience qu’un État palestinien est inévitable compte tenu des pressions européennes en ce sens, se prépare à déplacer ses colons ashkénazes de Cisjordanie en Ukraine. La recherche de pointe dans le domaine de la génétique en Israël a permis d’établir un lien direct entre les ashkénazes d’Israël et les Khazars qui se sont jadis dispersés en Europe de l’est et en Europe centrale après la conquête de l’empire khazar par la Russie au XIè siècle.

Les Israéliens et leurs alliés sionistes du monde entier ont toujours accusés les tenants du lien génétique entre ashkénazes et Khazars d’antisémitisme primaire. Cependant, les éléments de recherche génétique contenus dans le rapport confidentiel israélien ne font que confirmer ce qu’avait révélé l’historien juif Shlomo Sand dans son livre Comment le peuple juif fut inventé. Le concept de descendance khazare, lui, avait été pour la première fois évoquée en 1976 par l’historien hongrois Arthur Koestler dans son livre La Treizième tribu.

Les journalistes du Times of Israel relayent les révélations d’un assistant anonyme de Netanyahou au sujet des projets d’émigration israélienne vers l’Ukraine. « Nous avons d’abord pensé que reconnaître être des Khazars serait une façon pour nous de contrer l’inflexibilité d’Abbas (le président de l’autorité palestinienne) sur l’impossibilité d’une présence juive dans un État palestinien. Nous tentions sans doute ce faisant de nous raccrocher à ce que nous pouvions. Mais son incapacité à accepter la chose nous a poussés à chercher des solutions plus ingénieuses. L’invitation au retour des juifs en Ukraine fut une véritable aubaine. Mais le déplacement rapide de tous les colons d’Israël n’irait pas sans poser problème au niveau logistique et économique, et il va de soi que nous ne souhaitons pas revivre une expulsions des colons semblable au plan de désengagement de Gaza. »

Ostropoler et Grosser-Spass rapportent aussi les propos d’une source israélienne anonyme selon laquelle « Il ne s’agit pas de renvoyer tous les ashkénazes en Ukraine. Cela n’est, de toute évidence, pas faisable. Comme souvent, les médias exagèrent et font dans le sensationnel… C’est bien pourquoi il faudrait une censure militaire. »

Le Projet conjoint d’Israël et de l’Ukraine consiste à déplacer les colons de Cisjordanie en République Autonome de Crimée (Russe), et ce après une éventuelle rétrocession de la péninsule à l’Ukraine, comme ils l’espèrent. Pour les sionistes ukrainiens comme Kolomoïsky, ou leurs alliés états-uniens tels que Victoria Nuland (secrétaire d’État adjointe, déléguée aux Affaires européennes et eurasiennes) et Geoffrey Pyatt (ambassadeur US en Ukraine), l’objectif ultime consiste à établir une région juive autonome en Crimée et à redonner à la péninsule son nom khazar d’origine, Chazerai. Comme les Tatars qui vivent aujourd’hui en Crimée, et ailleurs, sont en majorité musulmans, le projet de création d’une nation khazare en Ukraine reposerait aussi probablement sur un fort prosélytisme de la part des Israéliens et des Ukrainiens déterminés à réinstaurer la Khazarie comme alternative à l’État d’Israël.
Le prosélytisme juif (qui se concentre actuellement sur les « crypto-juifs» métis catholiques au Mexique, les chrétiens, hindous et bouddhistes en Inde, les orthodoxes russes et les bouddhistes de Birobidjan en Sibérie, les musulmans du Pakistan et d’Afghanistan, les chrétiens, musulmans et animistes d’Ouganda, du Ghana, du Mali du Nigeria du Zimbabwe, du Mozambique et du Malawi et sur quelque groupes de descendants juifs supposés en Chine, à Sao Tomé-et-Principe, à Tahiti, au Suriname, au Vietnam, au Brésil et au Pérou) traduisent la volonté d’Israël de renforcer la présence juive dans un but de colonisation en dehors des territoires illégalement occupés que sont la Cisjordanie et le plateau du Golan.
Outre l’Ukraine, le nord de l’Irak, l’est de la Libye, la ville d’Alexandrie en Égypte, certaines parties de la Turquie, la Patagonie en Argentine ainsi que l’Ouganda sont tous des territoires qui ont été envisagés comme colonies juives en remplacement ou en complément de la Cisjordanie.
Les Bnei Menashe des États de Manipour et de Mizoram au nord-est de l’Inde, ces soi-disant « tribus perdues d’Israël », sont considérées par la majorité des Indiens, non comme des juifs, mais comme des migrants économiques à la recherche d’une vie meilleure en Israël.
Les expansionnistes israéliens veulent tellement gonfler leurs rangs et développer leurs prétentions territoriales qu’ils ont fait réaliser des études génétiques douteuses en vue de classer comme « tribus perdue» d’Israël les Sorbes d’Allemagne de l’est, l’ethnie Bantou Lemba (au Zimbabwe, Malawi et Mozambique) et aussi certains Italiens du sud, certains Arméniens, et certains Grecs.

En Ukraine, ce prétendu « deuxième Israël », Kolomoïsky et le pouvoir de Kiev ont enrôlé des ex-membres des Forces de défense israéliennes dans leurs bataillons de volontaires, notamment le bataillon Azov. Une des unités israéliennes, commandée par un certain « Delta » est connue sous le nom des « Casques bleus de Maïdan » [2]. Si Israël n’avait pas un intérêt direct à développer son influence en Ukraine, le pays pourrait facilement empêcher ces unités de se rendre sur place.

On trouve aussi en Cisjordanie des colons juifs sépharades qui sont les descendants des juifs Marranos d’Espagne sous domination musulmane, qui furent chassés de la péninsule ibérique au cours de l’inquisition espagnole et portugaise du XVème siècle et qui n’ont aucun lien avec les ashkénazes ou les khazars. Récemment, dans une démarche similaire à l’invitation des ashkénazes de Cisjordanie à venir s’installer en Ukraine, l’Espagne et le Portugal ont promulgué des lois permettant aux juifs sépharades du monde entier en mesure d’attester de leurs origines Marranos d’acquérir la nationalité dans les deux pays.

Certains russophones du Donbass en ont assez des intentions des pro-Israéliens au sein du gouvernement de Kiev. Curieusement, Kolomoïsky a fait appel à un certain nombre de néo-nazis d’Ukraine occidentale et d’Europe pour rejoindre les rangs de ses bataillons et il faut savoir que les organisations droitistes auxquelles ils appartiennent ont toujours défendu l’idée d’une « mêlée générale » opposant la Russie aux descendants des Khazars d’Israël, d’Ukraine, de Pologne et de Géorgie pour venger la victoire de l’Empire Russe sur l’empire khazar au XIème siècle.

Israël a mis à disposition du gouvernement géorgien de Mikheil Saakachvili (dont un certain nombre de représentants ont la double nationalité israélo-géorgienne et sont d’origine khazare) une aide au niveau militaire comme au niveau du renseignement dans la guerre de 2008 contre l’Ossétie du sud et L’Abkhazie. Les Israéliens ont également tissé des liens étroits avec l’Azerbaïdjan, pays qui, à l’instar de la Géorgie et de l’Ukraine, est historiquement lié à la Khazarie par le biais des Subbotniks, un groupe indigène de juifs azéris.

Les journalistes du Times of Israel racontent aussi pourquoi, selon l’assistant anonyme de Netanyahou, le gouvernement israélien s’efforce de mettre en place une implantation israélienne massive en Ukraine : « Comme l’a dit le Premier ministre, personne ne saurait dire aux juifs où ils doivent vivre en tant que peuple souverain. Il est prêt à faire d’importants sacrifices au nom de la paix, même si cela implique de renoncer à notre terre biblique de Judée-Samarie. Par contre, il faut s’attendre à ce que nous fassions valoir nos droits historiques ailleurs. Nous avons décidé que cela se ferait sur les rives de la mer Noire, là où nous fûmes un peuple autochtone pendant plus de 2.000 ans. L’historien non-sioniste Simon Dubnow lui-même a déclaré que nous étions en droit de coloniser la Crimée. Tous les livres d’histoire en parlent. Vous pouvez vérifier par vous-même. »

Cet anonyme a aussi révélé aux deux journalistes que Netanyahou avait beaucoup d’estime pour la vigueur des anciens Khazars et rapporte ces propos, qu’il aurait tenu : « Nous sommes un peuple ancien et fier dont l’histoire remonte à 4.000 ans. » Mais l’assistant ajoute : « On peut dire la même chose des Khazars… en Europe, mais pas sur une période aussi étendue. Mais jetez un œil à la carte : les Khazars n’ont pas eu à vivre dans les « frontières d’Auschwitz »….

Pour les personnes mal renseignées, dont font apparemment partie le président Barack Obama et son secrétaire d’État John Kerry, l’actuelle volonté de créer une nouvelle identité nationale israélienne est directement liée aux activités des dirigeants ukrainiens (Petro Porochenko, Arseni Iatseniouk, Ihor Kolomoïsky) et à celles de leurs soutiens états-uniens (Victoria Nuland et Geoffrey Pyatt), occupés à préparer une terre d’accueil, temporaire ou pas, pour les ashkénazes de Cisjordanie. Grâce aux révélations du Times of Israel au sujet du rapport confidentiel sur les Khazars et l’Israël contemporain, les manœuvres des États-uniens et de l’Union Européenne visant à déstabiliser l’Ukraine sont à présent on ne peut plus évidentes.