Imaginez que vous confiné dans un petit morceau de terre, avec
vue sur un territoire beaucoup plus vaste, que vous ne pouvez pas toucher. Votre
maison est dans un camp de réfugiés, entouré d'élégants lotissements construits
pour et par des étrangers qui se sont emparés de votre territoire, sans préavis
ni autorisation.
Lotissements, implantés sur les collines qui leur permettent
de guetter votre maison, sont protégés par l'une des armées les plus puissantes
du monde, leurs chars, missiles et hélicoptères..., leur sont mis à disposition
par la plus grande puissance militaire de la planète. Et les soldats restreignent
fortement vos mouvements à l'intérieur de votre propre territoire. Ils
soumettent votre famille à des interrogatoires aléatoires dans les postes
militaires places le long des routes, dans lesquels vous êtes obligé de
présenter vos documents et quelquefois vous dévêtir et rester en petite
tenue. Pendant la nuit, sans préavis, les
soldats peuvent entrer dans votre maisons et arrêter (y compris sans motifs) vos enfants en âge scolaire. En fait, ils le
fon souvent.
Une fois qu'enfin vous savez où ils les emmènent, il se
peut qu'ils doivent répondre d'une accusation ou non. Si leur cas n'est pas traité,
les tribunaux militaires peuvent les détenir indéfiniment. S'ils sont inculpés,
les chances de prouver son innocence sont de 1 sur 400.
Imaginez que vous vivez dans un tel endroit, dans un pays
qui a longtemps rêvé qu'un jour il serait un pays souverain, mais qu'aujourd'hui
est fragmenté en de nombreuses petites enclaves qui vous maintiennent confiné.
Que feriez-vous?
Et si vous choisissez de résister, comment le feriez-vous?
"
Photo: Ariel (foto: Keren Manor,
Activestills.org)
Le contexte: a l'ombre
d'Ariel
Durant le mois de mars, faisant partie de l'équipe de International Women’s Peace
Service (IWPS), je vivais à Salfit, une région de Palestine que je ne
connaissais pas. Salfit est en Cisjordanie, presque à la même hauteur que
Naplouse mais vers l'ouest, à proximité de la Ligne verte. C'est une région aux
paysages de montagne éblouissantes, le vert de Salfit se révèle tout seul, ce
que les Israéliens ont découvert il ya longtemps: là il y a des terres les plus
fertiles et de l'eau en abondance. Il n'est pas étonnant, alors, que dans
Salfit est situé Ariel, le plus grand bloc de colonies juives illégales en
Palestine (avec l'anneau autour de Jérusalem).
Détour que les villageois doivent faire pour se rendre à Salfit
La présence d'Ariel et les colonies voisines (Revava,
Qiryat Netafim et Barqan) ont transformé la vie des Palestiniens dans la région
depuis 1978. La population de ville de Salfit a perdu une grande quantité de
terres confisquées par l'Etat sioniste pour y construire des colonies illégales
et son espace municipal. Et avec elles est venu les mesures de «sécurité» qui
sont toujours associés aux colonies: barrière de séparation, routes et lignes
de transports publics à usage exclusif des colons, la présence militaire
israélienne permanente, les restrictions et les obstacles à la liberté de
mouvement palestinien, etc.
Ariel est beaucoup plus qu'une agglomération d'ensembles
résidentiels exclusifs pour population juive, est une ville de plus de 17.000
habitants, avec tous les services et infrastructures de premier ordre (y
compris une université qui a été officiellement reconnue établissement
d'enseignement supérieur, en dépit d'être situé dans les territoires occupés),
et même pire: de nombreuses installations industrielles, telles que la zone
industrielle de Barkan.
Ariel a été créé au cœur de Salfit, de sorte qu'il bloque
le développement urbain de la capitale du district et des villages environnants.
La barrière de séparation construite autour d'Ariel a séparé sept villages Palestiniens:
Kifr, Hares, Qira, Marda, Jamma'in, Zeita-Jamma'in et Deir Istiya (où vivent
environ 25.000 Palestiniens) de la capitale du district, Salfit (10.000
habitants), les villageois reçoivent toute une variété de services.
En 2000 Israël bloqua l'entrée de Salfit par le nord aux
Palestiniens, suite à la fermeture de la
brettelle d'accès à la route Trans-Samarie, qui est aussi le principal point
d'accès à Ariel. La conséquence directe de construction de la barrière de
sécurité et la fermeture de la bretelle a été que si les villageois pouvaient
atteindre la Capitale Salfit en 5 minutes, maintenant ils doivent faire un long
détour jusqu'au carrefour de Zatara et les villages de Yasuf et Iskaka, qui
prend 30 à 40 minutes, parfois plus en fonction des "contrôles".
Depuis Avril 2012 l'armée permet le passage de transports publics et des
ambulances palestiniens.
Bus à l'usage exclusif de l'armée et des colons
Les immenses ensembles résidentiels comme les zones industrielles
déversent leurs déchets toxiques sur les zones agricoles et résidentielles
palestiniennes. Les innombrables Villes et villages souffrent de la contamination
de leurs terres et de leur eau (les quelques-unes qui leur restent, face à
l'appropriation par le fait accompli, des deux), par les colonies israéliennes
illégales.
Voyager par les routes de Salfit génère une angoisse insupportable par le contraste entre la beauté
des paysages à couper le souffle, surtout au printemps, et la construction
israélienne omniprésente de tous types et tailles, résidentiel, commerciales,
industrielles, outrageant cette terre généreuse.
Hares dans la mire
Le village de Hares (3500 habitants) bénéficie d'un
emplacement stratégique puisqu'il est à peu de kilomètres de l'autoroute 60 (qui
traverse la Cisjordanie du nord au sud) et de l'autoroute 5, qui relie d'est à
ouest les colonies juives illégales avec Tel-Aviv. Contrôler cette route est
vital pour les forces d'occupation, car elle représente une voie de sortie
rapide, directe et sure. Et aussi, elle est également vitale pour bloquer le
trafic et la communication entre la population palestinienne de la région.
C'est pourquoi Hares a une histoire douloureuse répressive, harcèlement et
persécution (particulièrement dure au cours de la 2ème intifada). C'est en
réponse aux demandes des populations locales que la présence internationale IWPS s'est établie à Hares
en 2002.
Abou Fad -regard sur ses terres volées
Le lendemain de mon arrivée à Deir Istiya (où IWPS s'est déplacé
depuis 2010), la première sortie avec mes camarades de classe fut à Hares, où
l'équipe conserve très bonnes amitiés. Et la première famille que nous avons
visitée fut celle de d'Abu et Um Fadi Shamlawi.
Um Fadi est une ancienne et chère amie e l'équipe d'IWPS.
Nous attendait dans sa modeste maison, nous a servi du thé et une tarte (biscuit
/ cake / gâteau) préparé pour nous. Nous a donné des nouvelles de la famille,
et malheureusement nous a dit que son fils aîné a dû abandonner ses études de
médecine au Caire parce qu'ils ne pouvaient plus les payer. Les Shamlawi sont
une famille qui, comme la plupart en Palestine, ont de faibles ressources et
ont des difficultés pour élever et éduquer leurs enfants. Malgré ces nouvelles,
la visite a été chaleureuse, sereine et très agréable. Pour l'une de mes amies,
s'était d'émouvantes retrouvailles après trois ans. Abu Fadi, en plus, est un
homme avec un sens de l'humour très subtil, spirituel et plein de vie.
Abu Fadi -montre ses paneaux solaires détruits par les colons de Revava
20 adolescents
arrêtés dans trois semaines
La rencontre suivante avec la famille Shamlawi était très
différente. Quelques semaines plus tard, nous avons reçu un appel le matin du
15 Mars: C'était une autre de nos vieux amis à Hares pour nous dire que l'armée
israélienne avait fait une incursion dans le village à l'aube pour arrêter onze
adolescents. Parmi eux, Ali, le fils cadet de la famille Shamlawi, 16 ans.
Quand nous sommes arrivés à la maison, Um Fadi Abu Fadi avaient
les yeux pleins de stress que nous connaissons si bien dans les familles
palestiniennes: qui n'a pas subi la détention d'un de ses parents, l'emprisonnement
prolongées d'adultes, l'arbitraire et interminable succession d'arrestations
que souffrent les enfants palestiniens pour jets des pierres, à partir de 10
ans, parfois moins.
Ce n'était pas les seules arrestations dans Hares: entre
le 15 Mars et 9 Avril il y a eu plus d'incursions de l'armée d'occupaient, et
le nombre d'adolescents arrêtés (âgés de 15 à 17 ans) a dépassé les 20
arrestations. Nous avons, durant ces deux mois, recueilli les témoignages de
familles. Des membres d'IWPS, d'ISM et d'EAPPI ont assisté, à des audiences du
tribunal militaire de Salem, conjointement avec des organisations de défense
des droits humains et des droits des enfants tant Palestiniens qu'Israéliens.
(Voir les détails dans les rapports : Human Rights Reports 447, 448, 450,
451, 452, 458, 461, 465 web-IWPS).
L'acte d'accusation, comme toujours, était le jet des
pierres. Cette fois, les garçons sont accusés d'avoir provoqué un accident de
voiture sur l'autoroute 5, où une voiture conduite par un colon occupant s'est
écrasé contre un camion, où une de ses trois filles ft blessé gravement. Bien
qu'il n'y ait pas de témoins de l'événement, les médias et les autorités
israéliennes se sont chargés de transformer les garçons d'Hares en " terroristes
sanguinaires» avant même le début du procès.
Il faut le reconnaitre Israël, le sionisme, a depuis toujours
diabolisé sa future victime, ce procédé permet dès le départ de rendre la
personne accusée coupable de l'acte en question, la culpabilité ou l'innocence
de la personne jugé, n'est que secondaire. Puisque les sots ont fait sienne l'opinion
qui leur a été suggéré.
Comme toujours dans ces cas là, la culpabilité vient confirmer
l'opinion préfabriquée. En cas d'innocence le verdict, s'il est diffusé dans
les média, il l'est longtemps après, en dernière page, dans la dernière
colonne, dans un tout petit article, contrairement à la diabolisation qui elle
se fit avec tambours et trompètes. Très souvent je me pose la question de
savoir si l'on est si stupide que ça ? Je crois que la réponse est évidente.
Après avoir passé plusieurs semaines au secret dans le
centre d'interrogatoire Jalamé, sans accès à un avocat, sans visites et sans communication
avec leur famille (ce qui viole le droit international et sous les mineurs y
compris en Israélien), la majorité des adolescents ont été libérés, excepté
cinq d'entre eux: Mohammad Suleiman, Souf Ammar Mohammed Kleib, Tamer Ali Souf
et Shamlawi.
Le procureur militaire a inculpé ces cinq adolescents de
25 "tentative de meurtre" chacun (une tentative pour chaque pierre
qui aurait été lancée) et a demandé pour eux la peine maximale.
L'affaire est toujours en cours, mais si le juge militaire
accepte l'acte d'accusation, les cinq garçons de Hares pourraient passer le
reste de leur vie en prison, ou au moins plusieurs décennies.
Le cas des garçons de Hares illustre la dramatiques et
éloquente du traitement que reçoivent les Palestiniens dans le système de
justice militaire israélienne, et en particulier les enfants de moins de 18
ans. L'UNICEF, le Comité des droits de l'ONU, Défense des enfants / AS International-Palestine,
B'Tselem et d'autres organisations ont dénoncé à plusieurs reprises qu'Israël
viole les droits humains et les garanties légales des mineurs palestiniens
arrêtés.
Nous sommes là, il faut le reconnaitre, dans une autre
dimension. Qu'Israël se comporte tel un dictateur de la pire espèce, nous
pourrions -compte tenu de leur idéologie- le comprendre, mais le monde, les
responsables mondiaux, les média..., il y a là quelque chose d'incompréhensible
qui m'échappe. Le silence de nos dirigeants ressemble étrangement à celui des
dirigeants d'avants la Deuxième guerre mondiale. Des "collabos" en
habit d'apparat.
Plus d'information:
La campagne pour les 5 garçons de Hares
Ce site est dédié a cinq jeunes palestiniens: Mohammad
Suleiman, Ammar Souf, Mohammed Kleib, Tamer Souf y Ali Shamlawi qui se trouvent
detenus dans une prison israélienne accusés de 25 charges d'intention d'assassinat
pour le lancement présumé de pierres, sans une quelconque évidence. Los garçons
ont été étiquetés comme “terroristes” sans que soit menée une enquête objective.
Ils ont été condamnés
dans les média israéliens inclus avant que «aveux» leur soient
extorqués sous la torture pour des jets de pierres. A ces jeunes gens se voient
refuser toute sorte de justice dans système militaire israélien,
qui dans 99.7% des cas condamne les mineurs palestiniens. (Un taux similaire à
ceux des pires régimes totalitaires du monde au XXe siècle).
Vous, en tant qu'être humain conscient, vous avez le droit
de connaître les crimes commis par le système brutal et raciste de la justice
militaire israélienne.
Les garçons de Hares ont le droit de vivre leur vie de
jeunes sans que le régime les tronque dans l'utilisation d'une parodie de
procédure judiciaire.
Si vous êtes un journaliste, reporter, citoyen, blogueur,
activiste, mère, père, ou vous-même jeune
et vous voulez vous battre pour la justice pour les jeunes de Hares,
s'il vous plaît partager les informations contenues dans ce site parmi vos
réseaux et milieux sociaux aussi largement que possible. Et le plus important:
Veuillez consulter les "Qu'est-ce que vous pouvez faire" (What You Can Do), et
agis.
Pour participer a la campagne électronique:
haresboys@gmail.com
Merci.
L'HISTOIRE
L'accident de la
route
Autour de 18h30 le
jeudi 14 Mars 2013, une voiture a percuté l'arrière d'un camion sur la route 5,
dans le gouvernorat de Salfit, Palestine occupée. La conductrice et ses trois
filles ont été blessées, dont une grièvement. La conductrice, Adva Biton,
retournait à la colonie israélienne illégale de Yakir lorsque l'accident s'est
produit. Plus tard, elle a affirmé que l'accident était dû à des jeunes
Palestiniens qui ont jeté des pierres sur sa voiture. Le conducteur du camion,
qui avait déclaré immédiatement après l'accident qu'il s'était arrêté à cause
d'une crevaison, plus tard a changé sa déclaration et a dit qu'il avait vu des
pierres sur la route.
Il n'y a pas de
témoins de l'accident de voiture. Personne n'a vu les enfants et les jeunes,
jeter des pierres ce jour-là.
Les arrestations
Dans les premières heures du vendredi 15 Mars 2013, des
soldats israéliens masqués, quelques-uns avec des chiens d'attaque, ont pris
d'assaut le village de Hares, qui est près de la route 5.
Plus de 50 soldats ont défoncé les portes des maisons de
certains résidents, à la recherche des fils adolescents. Dix enfants ont été
arrêtés cette nuit et emmenés les yeux bandés et menottés vers une destination
inconnue. Aucune des familles n'a été informée des raisons de l'arrestation, ni
de l'endroit où ils étaient emmenés.
Deux jours plus tard, une seconde vague d'arrestations
violentes ont eu lieu dans Hares. Autour de 3 heures du matin, l'armée
israélienne, accompagné par le Shabak (services secrets israéliens), est entré
dans les maisons de trois adolescents palestiniens. Ils avaient un morceau de
papier avec leurs noms en hébreu. Après avoir enfermé les membres de la famille
dans une pièce, prenant leurs téléphones afin qu'ils ne puissent demander de l'aide,
les interrogeant, les soldats ont menotté les garçons, tous les 16 ou 17 ans.
"Embrasse et fait la bise à ta mère, pour leur dire au-revoir", lui
dit à un des garçons un agent du Shabak. "Il se peut que tu ne les revois pas."
Au total, de 19 adolescents des villages voisins de Hares
et Kifl Hares ont été arrêtés dans le cadre de l'accident de voiture des colons.
Aucun n'avait d'antécédent d'accusation pour lancer des pierres. Après des
interrogatoires violents, la plupart des enfants ont été libérés, à l'exception
de cinq, qui restent à Megiddo, une prison pour adultes en Israël. Ils sont les
garçons de Hares.
L'interrogatoire
Les adolescents arrêtés ont été soumis à une série d'abus
et de mauvais traitements qui peuvent s'apparenter à la torture. Après
l'arrestation, ils ont été maintenus à l'isolement pendant deux semaines. Un
des enfants, est en liberté, description de la
cellule: un trou de 1 mètre de large par 2 mètres de long, il n'y avait pas
de matelas ni de couverture pour dormir ; la salle de bain était sale ; la
lumière était allumée en permanence, ce qui incite l'enfant à perdre la notion
du temps ; la nourriture l'à rendu malade. L'avocat a été rejetée; il a été
interrogé violemment trois fois en trois jours, et finalement libéré après le
tribunal l'a reconnu innocent.
D'autres enfants ont également rapporté à leurs avocats qu'ils
ont reçu un traitement similaire. Ils ont «avoué» avoir jeté des pierres après
avoir été maltraités à plusieurs reprises en prison et pendant les
interrogatoires.
L'accusation
Les cinq garçons de Hares sont accusés de 25 chefs
d'accusation de tentative d'assassinat chacun, apparemment, il ya une charge
pour chaque présumé jet de pierre au passage des voitures. Le parquet militaire
israélien insiste sur le fait que les garçons avaient sciemment "intention
de tuer" et demande la peine maximale pour tentative d'assassiner: 25 ans d'emprisonnement
effectif.
L'accusation est basée sur les «aveux» des garçons,
obtenus par la torture, et 61 "témoins", dont certains prétendent que
leurs véhicules ont été endommagés par des pierres le jour même sur la route 5.
Ces témoins ont comparu seulement après que l'accident de voiture ait été largement
médiatisé comme étant un «acte terroriste» et le Premier ministre israélien
Benjamin Netanyahu ait annoncé, après l'arrestation des garçons, qu'il avait "attrapé
les terroristes responsables de l'accident". Parmi les «témoins» est inclus
la police et la Shabak, qui n'étaient pas encore présents sur le site au moment
de l'accident. Il est difficile de savoir si les 61 «témoins» ont été
correctement interrogés et leurs déclarations vérifiées par des images vidéo, les
dates d'entrée à l'hôpital, ou même si le préjudice à leurs véhicules ont été
photographiés ou documentés quelque part. Ces informations ne sont pas
disponibles, même pour les avocats des garçons.
Implications
Si les garçons sont condamnés, ce cas pourrait créer un
précédent juridique qui permettrait à l'armée israélienne de condamner un
enfant ou jeunes palestiniens jetant des pierres, pour tentative de assassiner.
Les garçons ont 16-17 ans. Si l'armée israélienne arrive à
ses fins, les jeunes retournent dans leurs foyers, à l'âge de 41 ans, dans le
meilleur des cas. Cinq jeunes vies ruinées, aucune preuve de leur culpabilité, constitue
une gifle aux principes de la justice dans la communauté humaine.
Que il-y-a-t-il de
mauvais dans tout cela ?
Presque toutes les étapes de cette affaire qui auraient pu
mal tourner, ils l'ont fait. La législation nationale et internationale a été
en grande partie ignorée, les principes de justice s'évaporent à l'horizon, le
respect des êtres humains n'existe pas.
Considérez ce qui
suit:
Les garçons de Hares, comme des milliers d'autres mineurs
palestiniens sont traités comme des adultes par la justice militaire
israélienne. Selon le Droit international des Droits de l'Homme en général, et
la Convention des Droits de l'enfant en particulier, sont adultes les plus de 18
ans. Israël
traite comme adultes inclus les enfants de 9 ans.
Un système judiciaire raciste: quel que soit le crime
présumé, les Palestiniens son toujours jugés par des tribunaux militaires et
soumis à la loi militaire, alors que les Israéliens qui commettent les mêmes
crimes sont jugés par des tribunaux civils.
- Arrêter
violemment les enfants violant leur domicile au milieu de la nuit, sans donner
aucune explication à leurs familles sur les raisons de la détention, ni
informés sur le sort de leurs enfants, est contre la législation
israélienne, qui stipule que les enfants doivent être accompagnés par un
membre adulte de la famille quand ils sont arrêtés.
- La
négation pour l'accès à un avocat pendant les premiers jours de détention
est une violation grave de la loi israélienne.
- Mettre
les enfants sous le régime de l'isolement pendant des jours est une forme
de torture, et une punition sévère avant qu'il n'y ait aucun verdict.
- L'interrogatoire
abusif de mineurs apeurés est considéré comme de la torture.
- Les
garçons ont été arrêtés, malgré l'absence totale de preuve contre eux et
condamnés par les médias israéliens comme «terroristes», ce qui va à l'encontre
de la présomption universelle d'innocence, et jette une sentence de
culpabilité dans un jugement lapidaire de l'opinion publique, visant à
faire pression sur les juges pour qu'ils fassent de même.
Que pouvez-vous
faire :
[Par expérience je sais que cela est inutile,
mais enfin... Le véritable caractère des Juifs pro sionistes se servent de la
Shoah, pour laisser libre cour aux instincts criminels encrées en eux. [Piège dans
lequel tombent: les Juifs de bonne volonté eux-mêmes ; les dirigeants
arrivistes, cupides, amoraux. Il est aisé d'imaginer dans ces conditions, que
seul l'emploi des mêmes méthodes pourrait leur rendre raison.] Il leur
fallait simplement un espace où ils ne seraient pas châtiés. Car personne
d'intellectuellement sain ne peut faire abstraction de la responsabilité du
sionisme (déclaration
de Chaïm Weismann) dans la politique nazi pendant la Deuxième guerre
mondiale.] A
travers des rassemblements, sit-ins, des lettres de protestation, la pression
des organisations sociales, des partis politiques, des législateurs, etc.
- Exiger la justice pour les garçons de Hares et de tous
les prisonniers palestiniens dans les prisons militaires israéliennes. Diffuser
largement le cas dans les médias.
- Signez la pétition et faire campagne pour recueillir des
signatures.
- Partager, diffuser cette affaire et se maintenir informé
/ a des mises à jour via ce blog.
Photo 118
-Voici une liste
d'actions que vous pouvez faire pour soutenir la campagne des garçons de Hares:
- Signez la pétition!
- Faire une présentation sur les garçons de Hares!
Utilisez notre blog pour préparer une réunion d'informatif, éducatif, ou la
présentation de Hares garçons powerpointsobre, en mettant l'affaire dans le
contexte plus large de l'emprisonnement de masse des mineurs en Israël
(dénoncée par les organisations internationales et les Nations Unies) et dans
le cadre du complexe industriel carcéral dans le monde.
- Informer de ce cas les organisations de défense des
droits de l'homme: les ONG, les comités parlementaires, municipales,
ministérielles, etc, pour les renseigner sur la situation des garçons de Hares
pour qu'ils fassent pression sur le gouvernement israélien exprimant leur préoccupation
et leur intérêt dans cette affaire et de la situation des prisonniers
politiques palestiniens en général.
- Publier articles, parler à la radio et dans tous les
espaces disponibles dans les médias, pour donner à l'événement la plus large
diffusion possible. Parvenir a que des personnalités populaires du monde de la
culture et du sport dans votre pays s'intéressent au cas de garçons de Hares.
- Collecte de fonds! Grâce à un récital, un repas, un
spectacle, une collection ou toute autre action appropriée selon vos moyens,
vous pouvez recueillir des fonds pour aider à défrayer les frais juridiques des
jeunes de Hares.
-Organiser une marche ou une concentration devant l'Ambassade d'Israël dans ta ville,
seul est nécessaire un groupe de militants. Les marches ou concentrations
peuvent être un message visuel très clair à travers des pancartes, symboles
etc...
- Boycott des produits israéliens! Non seulement ne pas
acheter, mais les retirer des tablettes des magasins. Boycott et aussi répudier
les institutions et les groupes israéliens (sports artistiques, universitaires,
etc.) Pour complicité dans le régime de l'apartheid et de la détention massive
des enfants palestiniens.
- Théâtre et arts de la rue une forme sympathique et
ludique pour sensibiliser l'opinion publique, organise une performance
théâtrale ou musicale dans une boutique, supermarché, rues ou places,
devant un théâtre, cinéma, etc. Il est important de documenter l'action au
travers de photos, vidéos, pour une diffusion plus large.