samedi 15 avril 2023

Palestine 5

 

Golda Meir qui a vulgarisé :
"Une terre sans peuple, pour un peuple sans terre"





Clip N° V

Tout au long de son existence, le sionisme a été mené par des tendances indifférentes ou cyniques, vis-à-vis des juifs de la « Diaspora ». En prétendant l’antisémitisme inévitable, le sionisme l’a toujours instrumentalisé.

Ainsi :

Chaïm Weizmann, futur président du Congrès Sioniste Mondial puis premier Président de l’État d’Israël, déclare :

Nous avons dit à un public berlinois en mars 1912 que : « chaque pays ne peut absorber qu’un nombre limité de juifs, s’il ne veut pas avoir des maux d’estomac. L’Allemagne a déjà trop de Juifs. »

L’écrivain et Philosophe juifs russe, Ah’ad-am, déclare dans une lettre écrite en 1913 :

« En dehors du danger, je ne peux supporter l’idée que nos camarades soient moralement capables de se comporter d’une telle manière envers des humains d’un autre peuple, et involontairement cette pensée me vient à l’esprit : s’il est ainsi maintenant, quelle sera notre relation avec les autres si en vérité nous remportons à la fin des temps le pouvoir en Eretz Israël ? 

Et si, c’est cela le « Messie » : « Je ne veux pas voir son avènement. »

« Eretz Israël » que l’on peut traduire aussi par : « Grand-Isrël ».

Grand Israël. Mais, quelles sont ses frontières ?

Aujourd’hui ne le voyons bien que, celles d’Israël sont à géométrie variable !

Ce n’est pas innocent, ce n’est anodin, si Israël a toujours refusé de fixer ses frontières.   Le contraire signifierait de s’y conformer.

Pourtant l'ONU a accordé à Israël des frontières très précises, celles de 1967.

Pourquoi dans ces condition Israël dispose de la Bande de Gaza, de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est comme bon lui semble ?

Le vote de l'ONU protège ces deux peuples, à la condition expresse de le respecter. Naturellement.

Et la question qui se poserait alors serait :

  • Sous quel prétexte, Coloniser ?

  • Sous quel prétexte, Démolir les maisons palestiniennes ?

  • Sous quel prétexte, Dévaster les terres arables, par des engins militaires, , qui n’ont pas d’autre but que celui de dévaster les cultures, ou encore l’arrachage d’oliviers aussi bien par l’armée d’occupation que par les colons protégés par cette dernière ?

  • Sous quel prétexte : Emprisonner des civils qui n’ont rien fait, ce qu’Israël appelle arrestation administrative, concept qui n’existe pas en Droit français, (C’est un emprisonnement abusif). Ces arrestations le son pour six mois, mais le gouvernement israélien précise qu’elles peuvent être renouvelées indéfiniment. C’est ainsi qu’en Israël il y a des prisonniers, sous ce régime, depuis vingt ans, sans chef d’accusation, sans procès, sans jugement.

    • Et je ne parle pas de ceux qui par un acte de résistance commettent un attentat ou un acte justiciable, non je vous parle de citoyens qui n’ont rien fait, que dans n’importe quel État, tant soit peu démocratique, ne pourrait rien leur reprocher.
    • Comme par, exemple, le cas du jeune franco/palestinien Salah Hamouri. Dont je vous parlerais, ultérieurement…


Dans ces conditions comment comprendre ce conflit, sans admettre que si « Israël se veut aujourd’hui le « fer de lance de l’occident, de la lutte contre le terrorisme » cela n’explique pas tout.

Comment un Etat qui ne respecte pas : le Droit international, les résolutions de l’ONU y compris du Conseil de sécurité, les Droits humains les plus élémentaires soit soutenu comme il est par les puissances occidentales, dites démocratiques ?

Ce qui est ici en train de se mettre en place, les arrangements qui sont ici en jeux, dépassent largement le cadre du Proche et Moyen-Orient et sont à n’en pas douter ceux de nos futures sociétés. La Palestine est aujourd’hui le « laboratoire expérimental » de ce que sera notre société.

Les tenants de la finance et de l’économie font là, leur apprentissage, leur expérience de la société qu’ils rêvent de mettre en place. Cela à déjà commencé…

Bien revenons à nos moutons :

Nous en étions aux prétextes employés pour justifier sa politique…

Dans ces conditions on comprend aisément, que la paix n’intéresse pas Israël. D’ailleurs la paix israélienne et la paix palestinienne sont antagonistes.

Les palestiniens veulent la paix, mais aussi que leurs droits soient respectés. C'est-à-dire la paix par le Droit.

Les israéliens veulent aussi la paix, mais par l’arrêt des hostilités. C'est-à-dire la tranquillité pour ses citoyens. Le droit des palestiniens n’est pas important, on s’en occupera après. Pourtant, la paix ne peut se réaliser ainsi !

Et comme le dit Shamai Leibowitz, Avocat et petit-fils du célèbre philosophe juif, du même nom.

« Bien sûr, j’aimerais conclure un accord de paix. Mais il ne peut y avoir de paix entre occupant et occupé ; c’est comme si on demandait qu’il y en ait une entre le violeur et sa victime pendant le viol même : 

L’occupation doit d’abord prendre fin parce que c’est un crime moral. Ensuite nous pourrons discuter d’arrangement à long terme ».

Il est aisé admettre que cela ne peut pas fonctionner ainsi, c’est une des principales causes de ce conflit.

Une paix juste et durable, ne peut pas se réaliser en dehors du Droit international, c’est une évidence.

La prochaine fois nous verrons : Les termes de la déclaration Balfour et de la commission « King-Crane.





vendredi 14 avril 2023

Palestine 4

 

Viatcheslav Konstantinovitch von Plehve



Clip N° IV

La Palestine est « une terre sans peuple, attendant un peuple sas terre » La formule sera resservie sur tous les tons par le propagande sioniste… sur tous les temps.

En 1903, Herzl, toujours à la recherche de soutiens, rencontre, les 8 et 13 août, le Ministre de l’intérieur russe von Plevhe, qui à organisé les pogroms antisémites de Kichinev, trois mois auparavant.

Ils discutent de l’accord où : « les sionistes influenceraient contre les socialistes révolutionnaires russes, en échange la Russie des Tzars ferait pression sur les Turcs pour autoriser la colonisation en Palestine.

Dans la « Légende du Socialisme Juif) pp 295 et 298 Herzl déclare :

« J’ai rencontré Plehve. J’ai son engagement que d’ici 15 ans au maximum, il fera une charte pour nous pour la Palestine. Mais il est lié à une condition : « les révolutionnaires Juifs doivent cesser leur lutte contre le gouvernement russe des Tsars. Si quinze ans après l’accord, Plehve n’a pas fait le nécessaire, ils seront libres de faire ce qu’ils croient nécessaire.»

Cette extravagance échoue…

Cette tentative effectivement échoue, mais nous pouvons observer très clairement, la méthode sioniste d’influences, qui ne c’est pas démenti depuis. Et appelez cela comme vous le souhaitez, mais je trouve que lobbying est un peu faible au regard des conséquences.

Sans compter que Théodore Herzl n’est pas gêné aux entournures pour pactiser, conclure un accord avec celui tout juste trois mois auparavant persécutait et massacrait les juifs du seul fait d’être juifs, c’est ça le vrai racisme : « vouloir faire du mal à quelqu’un du seul fait d’être ce qu’il est ».

C’est pour le moins paradoxal que le sionisme s’accoquine avec les bourreaux des juifs et parallèlement est impitoyable envers ceux qui s’opposent à son idéologie, tel les palestiniens ou tous ceux qui militent pour le Droit du peuple palestinien, les qualifiant d’antisémites !

Pourtant les éléments constitutifs d’une telle accusation sont diamétralement opposés.

En effet, comme je viens de le dire l’antisémitisme c’est du racisme et à ce titre cela est inacceptable.

Mais être antisioniste c’est être, non contre une origine ethnique, mais contre une idéologie, qui plus est comme le nazisme néfaste à la bonne séance entre les hommes. (Être contre Idyamin Dada pour son goût immodéré pour la jeune chair, n’est pas être raciste. Même si ce dernier est d’une race différente de la mienne.)

En 1907, les colons créent la première force paramilitaire juive, excusez la prononciation : l’hashomer, signifiant (le gardien) Qualificatif, somme toute cocasse, pour des gens qui viennent prendre possession de terres qui ne leur appartiennent pas ! L’illumination c’est exactement cela, le fanatisme est exactement cela. Ces êtres perdent tout bon sens, prenant leurs désirs pour des réalités. C’est un comportement enfantin. L’intelligence, consiste plus à s’entendre avec les êtres plus qu’à les dominer y compris lorsque les intérêts divergent. Justement.

Nombreux de ces colons adopteront de nouveau noms « combatifs »

Yariv « antagoniste »  ; Oz « force »  ; Tamir « sans bornes » ;

Hod « splendeur » ; Barak « L’éclair » ; Tsur « roc » …

Je me souviens enfant jouant à la guerre, au gendarme et au voleur nous prenions aussi des noms fabuleux : Eliot Ness, Tarzan, Tarassboulba…

A la suite de la vente des terres en 1901 au Fond National Juifs par Elias, grand propriétaire terrien résidant à Beyrouth, et l’éviction des métayers, a eu lieu la première grande révolte antisioniste, celle d’Al-Fula est réprimé par les autorités ottomanes.

Oui cela fait partie souvenez-vous des consignes de Herzl (faire s’expatrier les pauvres, en les privant d’emploi !) très souvent non seulement ces métayers étaient nés dans l’exploitation mais encore leur famille s’en occupaient depuis des générations.

Shuri Al-‘Assali, député de Damas au parlement ottoman déclare : « les sionistes ont l’intention de créer un Etat puissant, car après avoir pris possession de la terre ils expulseront les habitants soit par la force, soit par l’utilisation de richesses. »

(Cité 18 mai 1911 par Rashid Khalidi dans « L’identité Palestinienne » p.63)


jeudi 13 avril 2023

Palestine 1 suite - Theodor Herzel

 Palestine 1 (suite) 



La quatrième recommandation de Herzl fit au Congrès de Bâle était :

  • Les démarches a faire, que l’on pourrait appeler aujourd’hui « lobbying », à faire de manière permanente auprès des grandes puissances, principalement, occidentales, visant à obtenir leur consentement.

Et nous l’avons vu pour Gaza où des responsables du gouvernement israélien ont fait, si j’ose dire, le tour de leurs petits copains pour les informer de leurs intentions, mais surtout pour obtenir leur consentement. A gaza le « porte flingues » c’est Israël, mais les véritables criminels sont le sionisme et ceux qui le soutiennent. Y compris lorsqu’ils se taisent. En matière de Droit, est justiciable : celui qui ne porte pas assistance à une personne en danger.

Mais qu’avons-nous fait a Gaza ?

Tous ceux qui soutiennent Israël sont par voie de conséquence des criminels.

Et là, Je ferait une petite parenthèse : L’ors de l’agression de Gaza par l’armée israélienne, les populations mondiales manifestaient en soutien au Peuple palestinien, hé bien le CRIF militait, non en soutient à la dizaine de victimes israéliennes, non, il militait en soutient à l’armée !

Quel être humain digne de ce nom peut agir ainsi ?

Le mot anglais « lobbying » selon son emploi est plus acceptable que le mot « complot » pourtant en français la définition de ce mot est : « plan concerté en vue de nuire à quelqu’un ».

Vanter la qualité d’un produit peut effectivement être nommé « lobbying » mais lorsque ces entretiens, ces arrangements visent à nuire à une personne ou à une communauté, cela que l’on le veuille ou non s’appelle complot.

C’est malheureusement ce qui se passe aux USA et en Europe où l’organisation sioniste mondiale mène une politique d’influences outrancière. Quand ils ne sont pas par notre élection au centre des décisions.

Théodore Herzl déclarait dans ces « Notes complètes en date du 12 juin 1895 »

-en parlant des Arabes de Palestine- : qu’il faudra inciter la population démunie à traverser la frontière en la privant d’emploi… que le processus d’expropriation et le retrait des pauvres doivent être menés discrètement et avec circonspection.

Le philosophe juif, russe, h’ad Ha-am, commentant sa première visite en Palestine en 1891 déclarait :

« à l’extérieur on a coutume de croire qu’Israël est presque vide ; que rien n’est cultivé ici et que quiconque veut acheter de la terre n’a qu’a venir et acheter selon ses désirs.

En réalité, la situation n’est pas celle là. Au travers du pays il est difficile de trouver de la terre cultivable qui ne soit déjà cultivée » et rajoutait

« Si, un jour, la vie de nos fiers juifs en Palestine se développe au point de refouler les habitants du pays sur une petite un grande échelle, alors ces derniers ne céderont pas facilement leurs places… »

En réalité, Théodore Herzl intellectuel conservateur de l’Empire Austro-Hongrois, avait déjà une idée très précise de son projet et les Juifs fuyant l’antisémitisme, les pogroms et les persécutions dont ils étaient victimes en Europe de l’est et principalement en Russie et arrivant par vagues successives en Autriche, inspira son projet et se servit de cet exode pour le finaliser, mais aujourd’hui nous savons qu’il cherchait principalement a maintenir la séparation des classes à la quelle il était attaché, il s’inspire pour son projet de la colonisation occidentale. (Leopold Ier au Congo, Cecil Rhodes en Rhodésie, etc) et sait déjà dès le départ, que son projet ne pourra se réaliser sans un Nettoyage ethnique.






Palestine 01

 



Au Congrès de Bâle de 1897 où l’organisation sioniste mondiale fut créée, Théodore Herzl fit quatre recommandations :

  1. L’encouragement systématique de la colonisation de la Palestine par l’établissement d’agriculteurs, d’artisans et d’ouvriers juif.

  1. L’organisation de la fédération de tout le judaïsme au moyen de sociétés locales et de fédérations générales dans la mesure où le permettent les lois.

  1. La consolidation du sentiment juif et de la conscience nationale du peuple juif.

  1. Que des démarches préparatoires soient entreprises afin d’obtenir des gouvernements le consentement nécessaire pour atteindre le but sioniste.


Ces quatre recommandations contiennent les ingrédients de toute l’histoire du sionisme réel :

  • Herzl recommande la colonisation créant une société de remplacement, où il y exclu la population déjà présente. C'est-à-dire un Etat Juif à la place de la Palestine et non contrairement à ce qui avait été laissé sous-entendre un « Foyer juif » en Palestine, nuance somme toute importante. Pourtant, de mon point de vue, les palestiniens étaient les partenaires naturels des juifs souhaitant immigrer dans ce qui était pour eux la « Terre promise », après les vagues d’antisémitisme, pogroms et persécutions en Europe de l’Est et principalement en Russie à l’encontre des Juifs.

Car en effet ce qui est reproché au sionisme c’est moins d’avoir voulu trouver la paix et la sérénité en Palestine, que de la manière d’ont il l’a fait.

Comment peut-on invoquer ses propres souffrances par celles que l’on va infliger à un autre peuple ? Comment peut-on justifier un crime par un autre crime ? Comment peut-on imaginer que l’on puisse remplacer un peuple, plusieurs fois, millénaire, qui plus est innocent des crimes par lesquels le sionisme voudrait justifier les siens ?

Il y a bien entendu le mythe de « la terre promise par Dieu » argument que le sionisme le voudrait comme faisant force de loi. Mais un mythe est un mythe et doit rester un mythe. Dieu est un être spirituel, il ne peut donc pas accorder un bien matériel ! En schématisant je dirais : « que Dieu peut vous donner la foi, mais il ne peut pas vous faire gagner au tiercé ».

Selon la Bible, Moïse en descendant du « Mont Sinaï » où Dieu lui dicta les tables de la loi (les dix commandements), trouva son peuple s’adonnant à des rites païens, à l’adoration du « Veau d’or », pour le ramener à la raison il leur dit que Dieu lui avait affirmé qu’il les mènerait à une terre qui deviendrait la leur. Le mythe de la « Terre promise » était né.

Comment savoir, y compris si une voix intérieure le lui avait dit, que Moïse ne promettait là ce que lui-même espérait ?

En tout état de cause, le sionisme, organisation laïque, s’empare de ce mythe de la religion, pour en faire une vérité absolue !


  • Fédérer le judaïsme, est une constante encore aujourd’hui et si en 1948 organisation mondiale du sionisme s’est déplacé en Israël, on constate que la puissance de ses ramifications à travers le monde est restée extraordinairement importante. Son influence est encore aujourd’hui d’une extrême nocivité, je ne citerais que les Faucons, ces américains a majorité sionistes, voulant régler les conflits par la manière forte. C’est ainsi que David Froom invente l’ « axe du mal » concept qui n’a d’autre interprétation que la vision, que lui-même se fait des Etats qui vont y être consignés !

Ce groupe de recherches dont David Froom est la tête chercheuse, si j’ose dire, va également inventer les concepts de : « entité hostile » et d’ « attitude hostile » par lesquels l’Amérique mais aussi aujourd’hui Israël s’autorisent à attaquer qui bon leur semblera sous des prétextes les plus hasardeux en tous cas les plus apocryphes et en tout état de cause criminellement disproportionnés, comme se fut le cas à Gaza.


  • Consolider le sentiment juif en luttant contre la sécularisation des Juifs, sur ce point Herzl a totalement réussi, c’est une évidence, autant par la cohésion naturelle de la communauté Hébreu et l’indifférenciation entre l’origine ethnique et la religion raffermit ce sentiment. Mais il y a aussi les peurs que le sionisme lui-même inculque aux juifs. Or aujourd’hui le plus grand danger pour la communauté juive est le « sionisme ». On ne peut pas commettre des crimes depuis aussi longtemps sans qu’un jour l’histoire, ne vienne remettre les choses en place. Mais malheureusement, une nouvelle fois, c’est la communauté toute entière, principalement les plus fragiles qui payeront le plus lourd tribut.


C’est ainsi par exemple que le sionisme par l’intermédiaire des organisations créées ad hoc (en France le CRIF) suggérait : « que l’année 2009 fut placée sous le signe de la montée de l’antisémitisme ! »


Car en réalité le CRIF et Monsieur Prasquier ont un problème, là c’est Pierre Stambul Juif, se qualifiant lui-même d’antisioniste dénonce : la minable et pathétique tactique du CRIF d’allumage du contre-feu «l’antisémitisme », pour faire oublier Gaza.

Et je rajouterais que ces atavismes engendrent aussi l’antisémitisme.


Mais, comment peut-on décréter à l’avance la monté de l’antisémitisme ? Et l’absence de fait réels allant en ce sens n’a pas été un problème pour ces organisations. Qui, contrôlant une grande partie des média, n’ont aucune difficulté à faire passer le message… Contrôlant les média, disais-je, mais aussi les gouvernements. C’est ainsi que le CRIF suggéra au Ministre des Affaires Etrangères M Bernard Kouchner de remettre le prix des « Droits de l’homme 2009 » que Chaque année le France attribue à une ONG méritante, qu’il le fut remis à Science-Po au lieu qu’il soit remis au Quai d’Orsay (Ministère des Affaires étrangères) tel que le voudrait l’usage, dans le but d’en diminuer la solennité et par voie de conséquence l’importance.

Il faut dire que ce prix revenait cette année à une ONG Palestinienne.

Que M Kouchner soit juif, ce la ne regarde que lui, Il ne doit en aucun cas permettre à une organisation xénophobe de dicter la conduite que doit tenir la France.





mardi 11 avril 2023

Palestine 03

 


Maire de Jérusalem  Yousef Al-Khalidi (1899-1907)





Clip N° III

Dès 1899, le maire de Jérusalem  Yusuf Zia al-Khalidi

(Ancien député arabe au parlement turc), après avoir pris connaissance des conclusions du congrès de Bâle, adjure le Grand Rabbin de paris Zadok Khan en ces termes :

«  Au nom de Dieu, laissez la Palestine en paix ! »

Il précise aussi : «  … Tous ceux qui me connaissent savent bien que je ne fais aucune différenciation entre Juifs, Chrétiens et Musulmans… Nous avons vraiment le même père. Politiquement d’ailleurs, Juifs et Arabes feront bien de se soutenir pour pouvoir résister aux envahissements des autres races… C’est donc une pure folie de la part du Dr. Herzl que j’estime comme homme et comme écrivain de talent, de s’imaginer que même s’il était possible d’obtenir le consentement de S.M. le Sultan, ils arriveraient un jour à s’emparer de la Palestine… »

(Naissance du sionisme politique, collection archives 1981, p.206, 216)

En 1901 Théodore Herzl arrive à Constantinople (Istanbul, aujourd’hui) et demande au Sultan Abdoul Hamid l’établissement d’une association Judéo-Ottomane de colonisation de la Palestine en échange de la liquidation de la dette ottomane. (Là, une question se pose ? en effet, comment une association/organisation tout juste naissante peut liquider la « dette » d’un empire ?)

En effet, est-on en droit de se demander si l’impunité dont bénéficie Israël, n’est pas du même acabit ou tout du moins par l’achat des consciences ? Nous avons vu et nous verrons que le sionisme ne recule ni reculera devant aucun stratagème, aucune « stratégie » pour parvenir à la réalisation de ses desseins du moment, aujourd’hui la « Terre promise » et sans vouloir faire un procès d’intention, on pourrait imaginer que demain, le sionisme veuille réaliser le Mythe du « Peuple élu » ! Hé ! Alors on va aller jusque où comme cela ?

Revenons au Sultan.

L’article 3 du projet, de la charte que Herzl soumet au Sultan Ottoman, aurait accordé aux juifs le droit de déporter la population native ou originelle, non juive, bien entendu.

Le Sultan accepte une installation en Mésopotamie, mais refuse tout nouveau problème national en Palestine. 

Je rappelle que la Mésopotamie, est la région d’où sont originaire les premier juifs, est une région du Moyen-Orient entre le Tigre et l’Euphrate, appelée aussi « le croissant fertile ». L’Irak par exemple fait partie du Croissant fertile…

Cette même année (1901) est créé un outil essentiel du sionisme, le Fonds National Juif (FNJ / KKL). C’est un fonds d’achat de terres et de colonisation qui stipule que toute acquisition est une propriété inaliénable du peuple juif. Ce principe érige la colonisation en Processus irréversible. (Ce que aucune puissance colonisatrice n’avait osé faire jusqu’alors !) Qui plus est, ce processus n’a aucun fondement légal. Si ce n’est celui de prendre une nouvelle fois ses désirs pour des réalités. Cela aussi est une constante du sionisme, il pense que parce qu’il le veut et qu’il le peut, qu’il en à le Droit. C’est les enfants qui raisonnent ainsi !

Pour revenir à l’achat des terres. Dans tous les pays du monde quelque soit le propriétaire, le terrain reste comme faisant partie intégrante de la nation, et ceci quelque fut le propriétaire ! Je vois mal l’Allemagne ou l’Angleterre réclamant comme sien un terrain acheté par un de ses ressortissants dans les Vosges, en Périgord ou en Dordogne, ou encore quelque soit l’endroit en France.

D’ailleurs il y a tout juste quelques jours Nétahyahu, Prémier Ministre déclarait qu’Israël ne partirait pas de Jérusalem-Est. Pourtant, Jérusalem-Est a de tous temps été Arabe, c’est en 1967 quelle fut annexée par Israël, en contradiction avec les résolutions de l’ONU. Israël, n’a pas seulement respecte cette résolution, mais il n’a jamais depuis 1948 respecté aucune des résolutions votées par l’ONU.

Si pardon, une seule, la Première, celle qui lui donné le jour.

Cet épisode démontre la détermination sioniste à faire valoir les droits qu’il considère justes, même illégaux, mais refuse obstinément de se plier aux règlements internationaux, appelés aussi « Droit International ». Règlements dont l’homme s’est librement doté, pour une existence commune acceptable ! Mais l’homme est ainsi fait, sur ce point il n’y a pas que le sionisme qui se conduit comme un maraudeur.

Cependant est-ce une raison, quelle que fusse cette dernière, pour, tel que le voulait aussi le nazisme, éradiquer un Peuple ?

Car ne nous y trompons pas le sionisme ne voulait pas un « Foyer juif » en Palestine mais à la place de la Palestine. Aucun homme sur terre n’a le droit de vie ou de mort sur un autre homme à fortiori sur une communauté, un peuple.

Bien sur, je vois déjà d’ici des contradicteurs, comme cela m’a été opposé maintes fois, affirmant que la Palestine n’est pas un Etat et que par conséquent Israël avait le droit d’y faire ce que bon lui semble, ce que je dis là est rigoureusement exact.

Je ne vais pas là, abonder dans un sens humainement aussi inconséquent, je dirais simplement que Golda Meïr (Premier ministre israélien) a eu un passeport palestinien pendant vingt ans.

Mais, vous pouvez en déduire, bien entendu : que les passeports ne sont obligatoirement délivrés par des Etats.