samedi 27 novembre 2010

Khaled Mashal - Notre premier objectif, c’est d’être libres

« Notre premier objectif, c’est d’être libres »
[ 23/11/2010 - 19:58 ]
Khaled Mashal

« On a prétendu que nous sommes un obstacle au processus de paix. Nous ne sommes pas contre la paix. Nous sommes contre l’abandon des droits des Palestiniens », explique Khaled Mashal.
Après avoir échappé à une tentative d’assassinat en 1997 et avoir été banni de la Jordanie en 1999, Khaled Mashal, responsable du Hamas, s’est établi à Damas, où Manuela Paraipan l’a interrogé la semaine dernière sur le positionnement du Hamas concernant les négociations de paix en cours, sur la force du Hamas, sur son engagement dans la résistance et sur l’importance des principes en politique.

Khaled Mashal, responsable du bureau politique du mouvement Hamas, basé à Damas
Manuela Paraipan : Pourquoi un haut dirigeant du Hamas vivant à Damas ? Et qui est Khaled Mashal lorsqu’il se présente lui-même ?
Khaled Mashal : Pour ce qui est de votre première question, vous devriez demander aux Israéliens. Mais je peux répondre à la seconde.
Je suis un Palestinien, un Arabe, un Musulman et un être humain. Je suis à la recherche de la liberté et de l’autodétermination. J’ai deux objectifs dans la vie : servir Dieu tout-puissant et mon peuple.
Depuis que j’ai décidé de me mettre au service de mon peuple, je prends comme lumière pour me guider les valeurs humaines et religieuses.
Je suis l’un des fondateurs du mouvement Hamas et le modèle qui est le mien, comme pour les autres frères qui ont fondé ce mouvement, c’est de travailler pour notre peuple et de remplir nos objectifs nationaux.
Dans cette lutte, je suis prêt à payer n’importe quel prix afin de réaliser les objectifs de mon peuple et de la Oumma [communauté des Croyants].
Je suis la fusion de deux personnages : l’un plein d’humanité, qui aime ses semblables, leur veut du bien, respecte chacun et croit fermement aux valeurs de justice et d’égalité. Je ne fais aucune discrimination basée sur la race ou l’appartenance à un pays ou sur la religion.
Le second personnage, quant à lui, ne cédera jamais, quelque soit l’agresseur, et ne se rendra jamais aux occupants. Je n’ai pas peur des menaces ni d’aucune autre forme d’intimidation. J’ai « du souffle » et je suis persuadé que, avec mon peuple, nous allons finir par l’emporter sur nos ennemis.
Nous n’abandonnerons pas ce qui est notre destin face à la puissance militaire israélienne. Nous avons la capacité de tout supporter et nous avons la patience d’endurer les étapes de la résistance à venir. C’est tout cela, Khaled Mechaal.
Q : Si vous deviez démissionner de la position importante que vous occupez actuellement en tant que responsable du Bureau politique du Hamas, comment alors chercheriez-vous à servir votre peuple ?
R : Ma force ne vient pas de mon poste. Ceux qui ont besoin de tirer leur force de leur statut ne sont pas de vrais leaders. Je resterai fort quelle que soit la position que j’occupe. Et le poste n’est pas un objectif en soi. Il s’agit d’une situation temporaire. C’est la volonté de mes frères dans le mouvement qui m’a conduit là où je suis aujourd’hui.
Comment pourrais-je servir mon peuple ? Quoi de plus naturel pour tout dirigeant que d’être dans sa patrie ? Je n’ai jamais eu le choix d’être à l’intérieur de la Palestine et le choix de la quitter. Depuis l’âge de 11 ans j’ai rejoint les centaines de milliers de mes compatriotes qui ont été expulsés de leur terre en 1967. Ma présence en dehors de la Palestine, dans la Diaspora, est l’un des symptômes du problème des réfugiés palestiniens. Il est temporaire et incontournable.
Les étapes du mouvement Hamas
Q : Vous étiez avec le Hamas depuis le début. Quelles sont les étapes selon vous, que le mouvement a traversées depuis sa création ?
R : La phase initiale, la fondation, a été souterraine, pendant dix ans, de 1977 à 1987. J’étais l’un de ceux qui ont travaillé pour définir le projet national.
En 1987, le mouvement de l’Intifada est monté sur la scène de l’histoire. A partir de là a commencé la deuxième étape, le lancement du mouvement. Une des caractéristiques les plus importantes de cette époque a été l’impact obtenu par le Hamas, en faisant de la résistance un véritable mouvement.
Ce fut un moment de popularité croissante dans lequel nous étions en mesure de servir le peuple par le biais de nos institutions, nombreuses et variées.
Il a marqué le début d’un rapprochement avec d’autres factions palestiniennes et l’établissement de relations avec les pays arabes. Et dans le même temps, nous imposions une stature digne devant ces nations et devant la Oumma.
La phase suivante a été de 1994 à 2000, lorsque les premiers signes de l’échec des accords d’Oslo ont fini par produire la seconde Intifada. Pendant cette période, le Hamas a subi une forte pression sur sa sécurité, à la fois en Cisjordanie et à Gaza.
Q : Pression venant de qui ?
R : Les Israéliens et aussi du côté palestinien. Certains de nos cadres ont été arrêtés. D’autres dirigeants ont été assassinés. Il y avait une sorte de connivence entre des parties régionales et internationales pour que le Hamas soit affaibli, mais sans aller jusqu’à le briser. On a prétendu que nous sommes un obstacle au processus de paix. Nous ne sommes pas contre la paix. Nous sommes contre l’abandon des droits des Palestiniens et, en tant que mouvement, nous étions contre un accord sans consistance qui ne servira pas à la protection des droits des Palestiniens.
Cela a été un moment très difficile. Nous avons eu à beaucoup de coups, mais nous sommes restés fermes et les plans pour nous contrer ont échoué.
De 2000 à 2006, il y a eu une autre phase. Cela a été une étape cruciale, mais elle a également été celle où nous avons perdu, comme martyrs, les plus importants membres de notre direction : le cheikh Yassine, le Dr Abd al Rantissi et d’autres. Ce fut une perte énorme, mais en même temps, nous avons aussi gagné du terrain - en particulier quand il est devenu clair que le projet d’Oslo et le processus de paix avaient dans la pratique, échoué.
Comme d’autres factions de la résistance à cette époque, nous étions en mesure d’offrir une alternative.
Q : Quel type d’alternative ?
R : Comme je le disais, étant donné l’échec sur le terrain de l’accord d’Oslo, nous avons offert une alternative.
Q : Une alternative qui signifie la résistance armée ?
A : C’est ce que j’allais dire : nous avons offert une alternative pratique pour notre peuple, qui est bien sûr la résistance, une résistance qui soit capable de défendre le peuple et capable d’atteindre ses objectifs. Ce qui n’a pas été accompli par Oslo a été réalisé grâce à notre résistance. Celle-ci a contraint Sharon à se retirer de Gaza et à démanteler les colonies.
Nous avons analysé puis produit un nouveau cadre politique pour le projet national palestinien, pour une redéfinition du pouvoir et du rôle de la direction, au niveau de l’Autorité palestinienne (AP) et de l’OLP. Notre rôle était-il d’assurer la sécurité pour le compte des Israéliens, ou devions-nous tendre vers un but national en faveur du peuple palestinien ? Posant cette question, nous avons voulu réunir toutes les factions et participer à un nouveau programme pour l’avenir. Notre initiative a réussi à intensifier à l’intérieur de l’OLP l’appel pour une véritable réforme.
La dernière étape, qui a duré de 2006 jusqu’à aujourd’hui, a commencé avec la participation du Hamas dans le processus électoral, et son écrasante victoire qui a été une surprise pour le monde entier.
Q : Une surprise même pour vous ?
R : La victoire en tant que telle n’était pas si surprenante pour nous, mais l’ampleur du vote l’était peut-être. Au lendemain des élections les résultats ont été rejetés par les Américains, certains Palestiniens et des partis régionaux.
Le peuple palestinien a été depuis collectivement puni pour ce résultat, en l’assiégeant et en coupant son assistance. C’est la première fois dans l’histoire qu’un peuple a été autant puni pour avoir exercé son droit démocratique. Cela a conduit à un conflit interne palestinien d’une part, parce que le résultat des élections avait été ignoré, et d’autre part en raison de l’intervention étrangère en faveur d’un certain parti palestinien. Le support pour ce dernier était à la fois financier et militaire et a conduit à la division de 2007.
Nous sommes toujours bloqués à ce stade. Nous payons le prix fort pour cette division et nous sommes empêchés de nous unifier par cette intervention étrangère.
La guerre à Gaza a été jusqu’ici l’une des plus cruelles tentatives d’isoler et de chasser le Hamas.
Une caractéristique de cette période est la manipulation de la division palestinienne en utilisant les faiblesses du côté arabe et palestinien pour imposer un accord politique injuste. Ce que nous disons, c’est que, étant donné la position de l’administration américaine, tous les éléments les plus faibles [parmi les Palestiniens] sont sous pression pour que la question palestinienne soit retirée de l’ordre du jour.
Je vous ai donc présenté une introduction générale aux différentes étapes que le Hamas a connues depuis ses débuts.
La vision du Hamas
Q : Le fait même que le Hamas soit entré dans l’arène politique et s’engage dans des élections a certainement confirmé les limites de la résistance armée ? Pouvez-vous poursuivre par la résistance ?
R : Nous avons confiance dans le travail politique dans tous ses aspects. Cependant, nous choisissons le type le plus approprié d’action pour chaque étape. Quand il y a occupation et que le peuple souffre de l’occupation, la réponse stratégique doit être la résistance - une ligne constante et sans faille de la résistance jusqu’à ce que l’occupation ait pris fin. Aucun occupant n’a jamais été chassé sans résistance. Lorsque nous discutons de notre participation ou non au cadre politique existant, ces options sont en parallèle à cette ligne de résistance, pas en alternative.
En 2006, nous avons décidé de prendre part aux élections, mais nous n’avons pas fait cela comme une alternative à la résistance. Participer au système politique est une question entre Palestiniens, et la résistance est une question entre les Palestiniens et l’occupant israélien. Il n’y a ici aucune contradiction.
Q : Quand la résistance prendra-t-elle fin ?
R : Lorsque l’occupation se terminera.
Q : Qu’est-ce que vous entendez par l’occupation ?
R : le Hamas a une vision claire qui a été énoncée clairement dès le début. Le peuple palestinien a vécu en Palestine de plein droit : et nous ne parlons pas de l’histoire, ou même du moyen âge. Nous parlons d’il y a 60 ans. Il y a une terre appelée Palestine, qui appartient aux Palestiniens. Cette terre hébergeait des Chrétiens, des Musulmans et des Juifs, et parmi ces derniers, certains ne le nient pas. Ils vivaient en paix sous un régime palestinien et arabe.
Une question juive a éclaté à l’extérieur de la région. L’Europe voulait se débarrasser de ce problème, qu’il a ensuite exporté vers notre région. Elle a ainsi « tué deux oiseaux d’une seule pierre ». Il n’y avait donc pour eux plus de « problème juif », et ils ont été en mesure d’exploiter un projet sioniste visant à voler les ressources de la région. Il est clair pour nous qu’Israël a été créé dans le cadre d’une offensive contre notre peuple. Israël a expulsé notre peuple de ses terres. Pour conclure : il s’agit d’une occupation illégale et nous considérons son existence dans la région comme illégale également.
Q : C’est votre position définitive ?
R : Oui, mais parce que le Hamas est réaliste, nous sommes parvenus à un accord entre les factions palestiniennes et les pays arabes pour accepter un Etat en Palestine établi sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem comme capitale, et l’application du droit au retour des réfugiés .
Q : Peut-être demandez-vous également des indemnisations pour les réfugiés ?
R : Non.
Q : Si vous étiez en mesure de participer directement aux négociations, il faudrait faire des compromis par rapport à cette position. Dans cette éventualité, vous ne seriez pas seulement représentant du Hamas en tant que groupe, mais aussi le représentant de ceux qui vous soutiennent en tant que parti politique.
R : Le plus grand compromis a déjà été fait par les factions palestiniennes et les Etats arabes. Il a été d’accepter les frontières de 1967, nous laissant 20% de l’ensemble du territoire en litige.
Il n’est plus admissible que certaines puissance continuent à faire pression sur le côté palestinien pour lui demander d’autres compromis, parce qu’elles le considèrent comme le côté le plus faible.
Ce que nous avons offert a été le maximum. La pression doit être maintenant redirigée vers Israël. Il est immoral de maintenir la pression sur les Palestiniens tout simplement parce que les Américains et la communauté internationale ne font pas le poids face à M. Netanyahu.
Les partis qui négocient actuellement de nouveaux compromis n’ont aucune représentativité et leur action est sans valeur, car une solution qui ne concerne pas la nation dans son ensemble n’est pas une solution. Les réfugiés ne seront toujours pas de retour, alors (qu’Israël) adopte un décret pour que chaque Juif qui n’a jamais vu la terre de Palestine vienne s’y établir.
Q : Pourquoi les États-Unis ou quiconque d’autre devrait-il discuter directement avec le Hamas ? Vous dites que vous avez gagné un soutien national à travers les élections. Mais y a-t-il autre chose que vous pouvez mettre dans le balance ?
R : C’est une autre erreur dans le traitement des affaires de la région. Il est symptomatique d’une mentalité erronée que l’on retrouve surtout en Occident, aux États-Unis. Ils perçoivent bien qu’ils doivent trouver un accord avec le côté le plus faible, mais la seule façon dont ils pensent y parvenir est en le contraignant à donner encore plus. En bref, ce peut être une ouverture, mais qui ne mènera pas à une solution.
La question est de répondre aux intérêts de notre peuple et, si un accord est accepté par la majorité, alors tout accord peut réussir. Le Hamas est un mouvement tout à fait capable de réussir à faire en sorte qu’un accord soit mis en œuvre, à la condition qu’il y ait une acceptation générale de celui-ci.
Q : Ce serait alors la raison d’engager le Hamas dans les négociations ?
R : Et ils le savent. Mais ils disent, laissez-nous conserver cette option pour l’avenir quand il n’y aura pas d’autre moyen, en espérant qu’ils peuvent réaliser quelque chose avec le statu quo existant. Je veux leur dire qu’ils perdent leur temps. Ils ne réussiront pas.
Q : Si un accord était trouvé, que ferait le Hamas ? Respecteriez-vous l’accord signé ?
R : Nous utilisons une expression particulière pour décrire ce type d’accords - nous disons qu’ils sont mort-nés. Ils ne sont pas justes et ne peuvent pas être justifiés. Nous ne pouvons pas imposer un tel accord là où nous sommes en situation de responsabilité. Nous respectons la volonté de la majorité, la majorité réelle et non pas fictive.
Q : Comment pouvez-vous définir quel est la véritable majorité ?
R : Grâce à des référendums et des élections. Nous croyons en la démocratie et nous y sommes engagés. Nous respectons l’opinion de la majorité, même si elle diffère de la nôtre.
Q : Le Hamas protège la cause palestinienne. Mais d’autres organisations palestiniennes le font également ainsi que des pays arabes et musulmans. Quelle est exactement la cause palestinienne aujourd’hui et pourquoi a-t-elle besoin d’être protégée en particulier par le Hamas ?
R : Il est très facile de réclamer quelque chose : tout le monde peut tout réclamer. Mais il y a une revendication qui est prise en charge avec de bonnes cartes, et une autre qui consiste en un chèque en bois. C’est la différence entre le Hamas et les autres.
Solidarité avec le mouvement Hamas
Q : Considérez-vous que vous êtes dans une position de force vis-à-vis du Fatah et d’autres groupes palestiniens, même en plein siège ?
R : Nous avons tous subi des épreuves. Le Hamas souffre à Gaza et en Cisjordanie et évidemment nous l’admettons. Nous ne sommes pas une superpuissance. Néanmoins, nous représentons une volonté forte, notre organisation est solide et cohérente et nous respectons notre peuple.
Nous n’allons pas nous laisser intimidés au détriment des droits de notre peuple. Le rôle qui nous est donné n’est pas celui de simplement lancer un appel. Si nous avions demandé à jouer un rôle important dans ces négociations nous aurions accepté les conditions fixées par le Quartet international. Mais nous avons refusé. Nos liens avec notre communauté, avec le monde arabe et la communauté internationale dans son ensemble sont notre force. Nous sommes désireux d’avoir un plus large soutien et aussi qu’un plus large soutien soit visible dans les efforts pour lever le siège de Gaza. Il faut aussi reconnaître [ce soutien] dans la solidarité internationale avec le peuple de Gaza.
Dans de telles circonstances, lorsque tout le monde souffre, nous sommes en meilleure position que jamais.
Q : Vous avez parlé de solidarité plus large. Qu’en est-il de la solidarité des pays arabes ? Le passage de Rafah avec l’Egypte est encore fermé. Pourquoi ?
R : La solidarité n’est pas absolue, mais elle est large. Lorsque nous parlons des peuples arabes et musulmans, il y a une solidarité complète. Quand nous parlons des gouvernements, c’est une question de calcul. Certains nous soutiennent. Il y a aussi ceux qui ne nous aiment pas, et d’autres qui nous poignardent dans le dos.
Q : Et tous ceux-là viennent du monde arabe ?
R : Oui, je parle des Arabes.
C’est notre analyse réaliste de la situation sur le terrain. Même dans ces circonstances, et alors que l’Amérique utilise tout son pouvoir contre nous, et avec Israël contre nous, nous sommes soutenus financièrement, politiquement et spirituellement, et c’est une preuve de l’importance du Hamas au niveau de toute la région
Si l’administration américaine savait ce que nous disent de nombreux dirigeants de la région, derrière des portes closes, elle serait surprise.
Q : C’est en raison du Hamas que les habitants de Gaza sont punis. Pensez-vous que c’est juste ? Peut-être vos principes islamiques pourraient-ils vous inviter dans ces circonstances, à dire : d’accord, nous allons prendre du recul et laisser les autres faire ce qui est le mieux pour notre peuple ?
R : Bonne question. Pensez-vous que notre peuple en Cisjordanie n’est pas puni ? Ils sont punis par Israël et l’appareil de sécurité palestinien. Avant le Hamas, ils ont déjà été punis ; avec le Hamas, ils sont encore punis, et après que le Hamas ils seront toujours punis. Le châtiment ne vient pas du Hamas, mais de l’occupant israélien, de ceux qui sont en faveur d’Israël et de ceux qui gardent le silence face aux nombreux crimes commis contre notre peuple.
Etait-ce un péché de la part du Hamas de remporter les élections ? Mais tout résultat, même produit par des élections libres et justes, et qui ne convient pas aux objectifs de l’Amérique et d’Israël est saboté. Si vous céder devant une telle logique, alors le message que vous envoyez est le mauvais.
Q : Quelles sont alors vos priorités ?
R : Notre priorité est de ni manger, ni boire, ni vivre dans le luxe, mais pour être libres. Après que cela soit respecté, nous devons commencer à construire, à nous développer et à devenir prospères.
Q : Vous avez parlé assez longuement des États-Unis. Mais permettez-moi de demander pourquoi est-il préférable pour le Hamas de se tenir aux côtés de la Syrie et de l’Iran ? N’êtes-vous pas du côté de la Syrie et de l’Iran ?
R : Nous avons parlé de l’Amérique parce qu’ils portent une grande partie de la responsabilité de ce qui se passe.
Q : Contrairement à d’autres - Arabes ou non-Arabes ?
R : Il faut ici faire une distinction. D’un côté vous avez un côté qui est tellement puissant et dont l’inclinaison est en faveur du délinquant. D’autre part, vous avez certains éléments du monde arabe qui n’ont pas autant de pouvoir et qui ne sont pas dans les meilleurs termes avec nous. C’est un cas différent. Ils ne font pas leur devoir, mais ce n’est pas un crime. Le véritable crime, c’est celui qui occupe la terre et celui qui soutient l’occupation qui le commettent.
Mais pour répondre à votre question précédente : réduire les alliances du Hamas uniquement à l’Iran et à la Syrie serait une approche erronée.
Q : Donc, il y a une alliance plus large.
R : Certains pays sont des alliés, certains sont des amis, d’autres apportent un soutien public...
Q : Et les autres ?
R : Certains gouvernements nous soutiennent en privé. Nous remercions tous ceux qui nous aident, depuis la Syrie, l’Iran, la Turquie, qui assistent la bande de Gaza, la Cisjordanie et soutiennent notre droit à l’autodétermination.
Je prends l’entière responsabilité de ce que je dis maintenant. Et je mets au défi quiconque de prouver que le soutien qu’on nous accorde est un appui conditionnel. Ce n’est pas le cas. Personne ne dicte une politique ou des décisions au Hamas.
Q : Vous avez des intérêts communs avec Damas et Téhéran. Que faire si demain, ces intérêts disparaissent ? Qu’est-ce qui va se passer ensuite ?
R : Comme vous le dites - ce sont des intérêts communs - pas une simple réplique. Ces intérêts sont interdépendants et, en outre, tout ce qui nous lie représente un intérêt. Nous sommes également liés par de nombreux principes.
Q : Pensez-vous que des États peuvent se permettre d’avoir des principes ?
R : Sans aucun doute, un grand pourcentage de la prise de décision est une question d’intérêt ; mais les principes importent aussi. Cela est naturel. La mauvaise chose est de n’avoir que de purs intérêts, sans valeur ou même au détriment de la morale. Cela devient alors rien de plus que de la cupidité.
Q : N’est-ce pas cela la définition de la politique ?
R : Je vais revenir sur ce point.
En plus de la question de l’intérêt, on se retrouve avec une proportion de ce qui nous motive qui peut se réduire ou d’augmenter à un moment donné ; mais les principes sont là. Il est faux d’écarter les valeurs de la politique. L’une des erreurs qui ont été faites lorsqu’il s’agit de cette région est de négliger cet aspect. Les relations internationales sont pragmatiques, mais il y a cependant plus que cela.
Pour répondre directement à votre question, je vais prendre les États-Unis comme exemple. Écoutez les Américains eux-mêmes. Quel a été l’image des Etats-Unis il y a quarante ans ? Leurs valeurs ont été respectées par beaucoup, et cela en dépit de leurs politiques erronées. Aujourd’hui, cette réputation s’est considérablement dégradée. Ce ne sont pas simplement mes paroles à moi. Les Américains en disent eux-mêmes autant.
Q : Y a-t-il un rôle pour la Roumanie [Manuela Paraipan est roumaine - N.d.T] dans la région en général - à part le dossier palestinien ?
R : Bien sûr. La Roumanie aux côtés d’autres Etats européens peut jouer un rôle indépendant de la politique des États-Unis, laquelle est un échec. Nous nous félicitons des contacts avec la Roumanie et d’un élargissement de nos relations internationales. La Roumanie peut être un canal pour communiquer avec d’autres pays européens. Le vide existant en matière de projets politiques pour la région peut être rempli par les Etats européens et d’autres. L’Europe a une relation historique avec la région et ils connaissent mieux que tout autre. Alors que l’Amérique nous voit à travers son pouvoir, sa force, les Européens voient la région politiquement, en utilisant leur intelligence.
Q : Beaucoup disent que vous êtes une personne influente et que vous pouvez déclencher un conflit d’une seule main. Avez-vous vraiment cette influence ?
R : Ce n’est pas une question d’image stéréotypée et connue, que de provoquer un conflit ou une guerre.
Une personnalité influente doit faire de son mieux pour travailler pour la paix, en mettant l’accent sur les principes impliqués, la protection des libertés et la construction de relations équilibrées dans le monde. Il n’est pas juste de percevoir toute personne qui utilise son influence pour défendre les libertés de son peuple, comme la personne la mieux placée pour provoquer un chaos. Nous ne sommes des menteurs déclencheurs de guerre [allusion à Bush et Blair - N.d.T]. Nous ne sommes pas sortis de notre chemin en cherchant la guerre. Elle nous a été imposée. Lorsque nous résistons, ce que nous faisons c’est contribuer à établir la paix.
Je ne me soucie pas beaucoup ce qui se dit sur moi. Ce n’est pas important pour moi d’être loué par ceux-là même qui ne veulent pas des Palestiniens. Ce qui m’importe, c’est l’accomplissement des souhaits de mon peuple. Comme dit le proverbe : « Nous faisons la paix avec ceux qui veulent faire la paix avec nous, et nous résistons à ceux qui nous agressent. »

Manuela Paraipan : Je vous remercie.
Khaled Mashal : Vous êtes la bienvenue.
* Manuela Paraipan a reçu la bourse 2005 de la World Security Network Foundation. Elle vit à Bucarest et travaille comme analyste indépendante de politique étrangère.
7 novembre 2011 - Al Qassam Webiste - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.qassam.ps/interview-3733...
Traduction : Abd Al-Rahim

200 officiers, soupçonnés de crimes de guerre à Gaza

Liste de 200 officiers de l’armée israélienne soupçonnés de crimes de guerre à Gaza
[ 23/11/2010 - 22:27 ]
Nureddin Sabir - Redress

Les officiers listés ci-dessous « ont occupé des positions de commandement au moment de l’agression » contre Gaza et par conséquent, ils « portent une responsabilité personnelle indéniable » dans les crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés contre la population de Gaza.

Un jour, il faudra rendre compte devant la justice internationale...
Redress Informations & Analysis publie les noms, les photographies et d’autres informations concernant 200 commandants militaires israéliens de différents grades soupçonnés de crimes de guerre durant l’opération Plomb durci contre la population de Gaza qui se solda par l’assassinat de plus de 1400 personnes, principalement des civils, et parmi elles, plus de 340 enfants. L’information émane d’une source anonyme, sans doute de quelqu’un qui a des liens avec les forces armées israéliennes.
Voici une liste de 200 membres de l’armée israélienne qui portent la responsabilité directe de la mort et du carnage infligés à la population innocente de la bande de Gaza durant l’opération Plomb durci en décembre 2008/janvier 2009.
Les officiers listés ci-dessous « ont occupé des positions de commandement au moment de l’agression » contre Gaza et par conséquent, ils « portent une responsabilité personnelle indéniable » dans les crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés contre la population de Gaza. Leurs grades vont des simples commandants sur le terrain d’opération aux échelons les plus élevés de l’armée israélienne. « Tous ont pris une part active et directe dans l’offensive ».
En publiant les noms de ces personnes, la source espère attirer l’attention « sur les individus plutôt que sur les structures statiques au sein desquelles ils ont opéré ».
La source déclare : « Nous listons les personnes et les actions. C’est à ces personnes et à d’autres, comme elles, que nous nous opposons et contre lesquelles portent nos plaintes. »
Voir la liste : http://s242816488.onlinehome.us/cri...


Précédente liste de criminels israéliens à Gaza :
Dès le 27 janvier 2009, Kawter Salam, journaliste palestinienne, publiait une liste avec noms et photos de criminels de guerre israéliens à Gaza sur son site : Kawter Salam
Publié en français sur Info-Palestine :
Noms et photos de criminels de guerre israéliens à Gaza
lundi 2 février 2009
J’ai décidé de publier certains noms et photos de personnels de l’armée israélienne qui ont participé à ce qu’on appelle l’opération « Plomb durci », l’offensive lancée par les Forces d’occupation israéliennes (FOI) sur la bande de Gaza, du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009.
Kawter Salam, journaliste palestinienne.
19 novembre 2010 - Redress - traduction : Info-Palestine.net

neuf passagers français attaquent Nétanyahou devant la CPI

Flotille : neuf passagers français attaquent Nétanyahou devant la CPI
[ 18/10/2010 - 11:05 ]
www.lemonde.fr

Neuf militants turcs avaient été tués dans des heurts avec les commandos de la marine israélienne lors de l’abordage du navire amiral de la flottille. Neuf passagers français de la flottille arraisonnée par Israël au large de Gaza le 31 mai ont déposé une "dénonciation" pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité auprès de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, a annoncé mercredi 13 octobre leur avocate.

AFP/URIEL SINAI
"La procédure de dénonciation, la seule accessible pour les particuliers, vise à ce que le procureur de la CPI saisisse la chambre préliminaire de la Cour pour être autorisé à faire une enquête.
Déposée auprès du procureur de la CPI, la dénonciation vise le premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, son ministre de la défense, Ehoud Barak, et son chef d’état-major, le général Gaby Ashkenazi, "puisqu’ils ont revendiqué la responsabilité de cette opération", a précisé Me Liliane Glock, avocate de neuf des dix Français qui participaient à la flottille, ainsi que de deux veuves de Turcs tués lors de l’opération et d’un Turc rescapé.
L’avocate, basée à Nancy, a en outre assuré qu’une dénonciation similaire allait être déposée jeudi au nom des autres victimes turques de l’attaque de la flottille.
"DES PREUVES CLAIRES PERMETTANT D’APPUYER DES POURSUITES"
Neuf militants turcs avaient été tués dans des heurts avec les commandos de la marine israélienne lors de l’abordage du navire amiral de la flottille, dans les eaux internationales, alors que le bateau tentait de forcer le blocus israélien de la bande de Gaza. Les plaignants considèrent que l’attaque de la flottille d’une part, le blocus de Gaza d’autre part, constituent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.
Les plaignants font notamment valoir un rapport du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, qui affirme qu’il y a "des preuves claires permettant d’appuyer des poursuites" contre Israël pour des crimes incluant l’homicide intentionnel et la torture à la suite de l’assaut. Me Glock avait déjà déposé des plaintes en France en juin, notamment pour "enlèvement" et "séquestration" auprès des procureurs de Marseille et d’Evry, où résident deux de ses clients."

Yasser Arafat

Arafat  
Le départ d’Arafat, la sixième commémoration
[ 24/11/2010 - 23:28 ] 


Gaza – CPI

« Le chef défunt Abou Ammar (Yasser Arafat) était encerclé dans son siège d’Al-Moqattaa et ne faisait que l’observer, sans rien faire. Je voudrais poser une question, une seule : Qui a tué Abou Ammar ? J’ai le droit de le faire, étant le fils du mouvement du Fatah. J’ai le droit aussi de connaître la réponse. » Ainsi a parlé le jeune Palestinien Adham Abdou Al-Rahman, 22 ans, étudiant à l’université d’Al-Azhar de Gaza lorsque l’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) lui a demandé son avis sur le départ d’Abou Ammar, à l’occasion de sa sixième commémoration.
« Pourquoi ce silence face à un sujet tant important ? C’était un assassinat programmé du chef du mouvement du Fatah », dit-il.
Qui se trouve derrière son assassinat ?
Pour sa part, Raïd Hachach, 23 ans, croit qu’il y a des traîtres derrière cet assassinat mené avec tant de petitesse. Il accuse Mohammed Dahlan et sa tendance. Il leur pose la question : « Si vous aimez le Fatah, pourquoi donc refusez-vous d’ouvrir le dossier de l’assassinat du Président ? »
Malheureusement, ajoute Hachach, Abou Mazen (le président sortant de l’autorité palestinienne), lui aussi, se garde un silence de mort.
L’encerclement d’Arafat
Plus les opérations martyres s’intensifiaient à l’intérieur de l’Entité sioniste, plus l’encerclement du défunt Arafat se renforçait. Et même si Arafat condamnait ces opérations, Ariel Sharon, premier ministre israélien de l’époque, lui portait la responsabilité de ce qui se passait. Les Israéliens lui interdisait de quitter Ramallah. Il s’est vu privé d’aller participer au sommet arabe de Beyrouth, le 26 mars 2002, craignant ne pouvoir retourner dans les territoires palestiniens.
Et quelques jours plus tard, le 29 mars plus exactement, les forces israéliennes d'occupation l’ont encerclé, lui et 480 personnes. L’armée israélienne tirait un coup par-ci, un autre par-là. Elle perforait un mur par-ci, un mur par-là. Arafat ne pouvait rien faire.
Son état de santé
Peu de temps après, son appareil digestif est tombé malade. Son état de santé a connu une détérioration rapide en octobre 2004. En hélicoptère, il a été transporté vers la Jordanie. Puis il a atterri dans l’hôpital parisien de Bercy, le 29 octobre 2004. Et sur le petit écran, Arafat s’est avéré fatigué, épuisé, très malade.
La disparition d’Arafat
D’un seul coup, les agences de presse occidentales se sont mises à parler de sa mort, au moment où les responsables palestiniens la démentaient. Le 4 novembre 2004, la télévision israélienne a annoncé sa mort clinique et a dit que ses organes vitaux fonctionnaient via des machines.
C’est le 11 novembre 2004 que sa mort a finalement été annoncée. Il a été enterré dans son siège de Ramallah.
Le Fatah adopte un seul choix
Beaucoup de monde, d’Arabes, de Palestiniens croient toujours que Yasser Arafat a été volontairement intoxiqué. Dr. Achraf Al-Kordi, son médecin particulier, n’écarte pas une telle possibilité.
Une génération perdue
Mais les chefs du mouvement du Fatah ont fermé le dossier de la disparition d’Arafat, ce qui peut laisser penser qu’on a voulu se débarrasser de lui pour des raisons partisanes s’accordant avec des volontés américano-sionistes.
Quelques années plus tard, les chefs refusent toujours d’ouvrir le dossier de la mort d’Arafat ; apparemment, ils ont peur que leur responsabilité ne soit dévoilée. D’autres responsables ont préféré se calmer et se retirer du mouvement qui avait laissé tomber la résistance et qui ne pense plus à rien, à part aux négociations avec les occupants israéliens, rien qu’aux négociations. Les jeunes du Fatah restent désorientés, déboussolés, décontenancés : leur grand chef, pour qui ils étaient prêts à tout faire, est mort, sans que l’on sache comment. Et le silence règne.

vendredi 26 novembre 2010

Sous le blocus,

Sous le blocus,
les familles de Gaza entre l’enclume de la pauvreté et le marteau du froid
[ 22/11/2010 - 23:32 ] 

Gaza –
La dame palestinienne Hadja Om Sobhi se met à coudre et à colmater sa tente déchirée par des morceaux de nylon ; la pluie arrive. Peut-être réussit-elle à le faire, mais elle n’a pas réussi à assurer des vêtements qui pourront protéger ses huit enfants contre le froid.
Om Sobhi et ses enfants n’ont plus de maison, depuis que les occupants israéliens ont détruit la leur. Ils vivent dans une tente, en espérant qu’une association de bienfaisance leur vienne en aide et reconstruise leur maison.
Un hiver bien froid
Hadja Om Sobhi fait partie de ces dizaines de personnes dont la maison a été détruite par les occupants israéliens durant la dernière guerre agressive israélienne menée contre Gaza, fin 2008/début 2009. Ils n’ont trouvé d’abris que des tentes pour se protéger de la chaleur et du froid.
L’hiver dernier, même les plaques en fer blanc n’ont pu les protéger des vagues d’eau que la pluie versait. Et l’UNRWA ne remplace une tente complètement lacérée si la famille a la moindre ressource !
Cependant, cela fait plus d’un mois que Mme Om Sobhi n’a pu aller acheter des légumes, faute de moyens : « Le réfrigérateur est tout à fait vie. Nous nous débrouillons avec du pain sec et de la pâte ».
La pauvreté
Les enfants n’ont pu goûter à la viande depuis des mois, entre autres. Beaucoup de choses manquent à la maison, même l’oignon est devenu une denrée rare ; comment pourra-t-on assurer alors les fournitures scolaires, sans parler d’argent de poche bien évidemment, une affaire de luxe ?
Et en été, ce n’est pas mieux ; tout l’été, les insectes se multiplient et ravagent la pauvre tente. Et durant la saison de froid, on se réveille avec des maux, partout, surtout au dos.
Aucune institution n’est venue en aide à cette famille, avec une mère et un père blessés qui ont perdu un garçon pendant la dernière guerre agressive israélienne !
Sans abri
Quatre familles du quartier d’Al-Attatira, au nord de la bande de Gaza, restent sans abri, et les aides humanitaires tardent à venir.
Toute la famille vit dans une tente où même les bêtes n’acceptent y vivre, dit le Palestinien Chahada Al-Balaawi : on y subit la chaleur et les insectes en été, le froid, l’humidité et la pluie en hiver.
Une crise permanente
Le Palestinien Saleh Abou Lyla souffre du même problème ; et bien que la tente soit trouée et qu’il ne possède de morceaux de nylon pour la colmater, il se trouve obligé d’y habiter, lui et ses enfants.
Il leur manque les plus simples objets nécessaires à une vie des plus élémentaires. Ils ne se trouvent pas protégés contre la chaleur et le froid : « Même les plaques en fer blanc que j’avais mises à côté de la tente n’ont pu faire quelque chose contre le froid et la pluie ». Lui, comme toutes ces malheureuses victimes de l’occupation israélienne et de son blocus et de sa dernière guerre agressive menée contre la bande de Gaza, fin 2008/début 2009, appellent les institutions des droits de l’homme et la communauté internationale à venir en aide à ces gens qui souffrent d’innombrables problèmes, dont les soucis d’habitation, depuis plus de deux ans.

Pour ceux qui se feraient encore quelque illusion

Pour ceux qui se feraient encore quelque illusion sur le 
soi-disant "camp de la paix" israélien

Dimi Reider   [ 13/11/2010 - 19:20 ]

C’est en tous cas le titre d’un article du journaliste Itamar Eichner sur le Yedioth Ahronoth d’aujourd’hui. D’abord la traduction, ensuite les commentaires.

Une réunion extraordinaire, la première de ce genre de l’ère Lieberman, a eu lieu il y a quelques jours au Ministère des Affaires étrangères à Jérusalem, au cours de laquelle le vice-ministre des Affaires étrangères Danny Ayalon a rencontré à huis clos une délégation des responsables du mouvement Peace Now.

Lors de la réunion, qui a eu lieu à la demande de Peace Now, les activistes ont demandé à Ayalon si le Ministère des Affaires étrangères pouvait coopérer avec les cercles de gauche dans son travail de hasbara (propagande) en Israël et à l’étranger – dans le but de présenter Israël comme un pays pluraliste qui autorise une variété d’opinions.

Au cours de la réunion, les délégués de l’organisation ont suggéré à Ayalon différentes possibilités pour inclure la gauche dans le travail de hasbara, y compris envoyer des délégués de Peace Now pour faire des conférences à l’étranger au nom du Ministère des Affaires étrangères. « Souvent, ce sont en fait les voix venant de la gauche qui ont une meilleure chance d’améliorer l’image d’Israël dans le monde plutôt que des orateurs de droite, » a dit le secrétaire général de Peace Now, Yariv Oppenheimer à Ayalon.

Oppenheimer a expliqué au Yedioth Ahronoth hier que « bien que le ministère des Affaires étrangères ait un ministre politique, ce ministre a un devoir d’Etat de représenter Israël dans toute sa variété. »

« Nous n’avons aucune intention de devenir les porte-paroles de Lieberman. Nous continuerons à attaquer sa politique. Mais nous pensons que le ministère des Affaires étrangères a intérêt à encourager les autres voix à être entendues dans le monde entier, » a dit Oppenheimer.

Ayalon a promis à Peace Now de considérer leur demande de façon positive. « Je me félicite du dialogue réel et important entre toutes les parties de la société et toutes les organisations sionistes. Peace Now se définit lui-même comme une organisation sioniste, et en tant que tel, je ne vois aucun problème à ce qu’ils coopèrent avec le Ministère des Affaires étrangères. »

Et si cela ne suffisait pas, la directrice de B’Tselem, Jessica Montell, a rencontré des responsables du Ministère des Affaires étrangères pour discuter des possibilités de coopération. Montell avait rencontré des responsables du Ministère des Affaires étrangères auparavant, mais cette réunion fut la première du genre depuis que Lieberman a pris ses fonctions.


La porte-parole de B’Tselem, Sarit Michaeli a écrit aujourd’hui pour répondre aux activistes désorientés :

La directrice-générale de B’Tselem a récemment rencontré des responsables du bureau des organisations internationales et du service du droit international et des droits de l’homme pour discuter de deux dossiers qui préoccupent B’Tselem : les arrestations administratives [la détention administrative sans procès] et la définition juridique de la situation en Cisjordanie comme « conflit armé. » Nous avons expliqué aux responsables pourquoi mettre des limites à la pratique des arrestations administratives et faire concorder la définition juridique avec la situation véritable en Cisjordanie sont d’un intérêt primordial pour Israël, et nous leur avons demandé d’aborder ces questions dans leur travail à l’intérieur du système. Yediot Ahronoth a rapporté les réunions dans le même article mais B’Tselem n’a évidemment rien à voir avec la rencontre entre Peace Now et Danny Ayalon.

Je pense que la réponse de Michaeli illustre bien les différences de pratiques entre B’Tselem et la direction de Peace Now à Tel-Aviv (la distinction est faite pour ne pas mettre le mouvement Peace Now américain ou la section Task Force (force opérationnelle) sur les colonies du mouvement dans le même sac qu’Oppenheimer).

B’Tselem a rencontré des fonctionnaires pour obtenir du gouvernement le changement d’une pratique oppressive de l’Etat ; Peace Now a rencontré le belliciste, l’exalté d’extrême-droite Danny ‘chaise basse’ Ayalon (*) pour proposer leur aide pour faire accroire que l’Etat n’est pas aussi oppressif que ça. Peace Now a, de façon plutôt maladroite, essayé de jouer sur la fixation d’Israël sur les apparences, mais il a fini par jouer le même jeu qu’eux.

A part nous fournir un exemple parfait de comment le mouvement centriste s’accommode des forces mêmes qu’il est censé combattre, il me semble que cette manoeuvre rend un très mauvais service au travail important d’autres, moins affamés de projecteurs que les membres de Peace Now. Elle causera aussi vraisemblablement des dégâts considérables au mouvement à long terme.


(*) En référence à la rencontre humiliante de début janvier 2010 entre Ayalon et l’ambassadeur de Turquie, où ce dernier s’était retrouvé assis sur un siège très bas.

La prison géante de Gaza

Colussus : la prison géante de Gaza
Larbi Sadiki - Al Jazeera   [ 13/11/2010 - 19:12 ]

La guerre, les sanctions et un siège psychologiquement traumatisant appliqués à 1,5 million d’êtres humains font de ceux-ci des « êtres maudits », dépouillés de presque tous les droits accordés aux sociétés humaines dans tous les coins du monde, écrit Larbi Sadiki.

Gaza : une survie dépendant de l’ingéniosité et de l’improvisation - Photo : Getty

Gaza « la prison géante à ciel ouvert » n’est pas une expression de Hosni Mubarak, le président égyptien. Elle n’est pas plus une création de Khaled Meshaal du mouvement Hamas et encore moins de Mahmoud Abbas du Fatah. Elle appartient à David Cameron, le jeune et charismatique premier ministre britannique.
Depuis l’imposition du blocus de Gaza il y a presque quatre ans, aucun dirigeant européen n’avait exprimé avec autant de force et de façon aussi directe l’outrage moral que représentent ces sanctions. Ses paroles ont eu un large écho dans Gaza comme dans tout le monde arabe.
Grâce à ce qu’exprime Cameron, une misère indicible brise le silence quasi absolu de la société politique internationale, et ainsi se trouve mise en cause l’immoralité de l’indifférence et de l’inaction envers le blocus.
Avant d’espérer, de façon apparemment illusoire, un état palestinien, le besoin des Gazaouis est de retrouver dignité et humanité. Un regard à l’intérieur de la « grande prison » indique que le blocus a des effets à plusieurs niveaux, se faisant sentir au niveau de l’économie, de la politique, de la diplomatie et de la sécurité.
Pour la plupart des Arabes, il est facile d’expliquer pourquoi Israël impose un tel blocus déshumanisant, mais le rôle de l’Egypte dans ce blocus défie toute interprétation logique. La musique nous disant que le régime égyptien et d’autres états arabes sont assujettis aux accords internationaux ne convainc ni les Arabes ni les occidentaux.
Mais se conformer aux sanctions qui traumatisent, déshumanisent et isolent des frères Arabes, comme en Irak (avec des dizaines de milliers morts en conséquence) ou à Gaza serait donc acceptable au nom des bonnes règles de conduite sur la scène internationale.
La Palestine occupée : Homo Sacer
Il y a beaucoup de « prisons » qui constellent le vaste paysage politique du Moyen-Orient. Mais Gaza est incontestablement la plus pénible.
Cameron a déclaré devant le parlement britannique en juin 2010 que le monde ne peut pas « s’occuper du problème du processus de paix au Moyen-Orient tant qu’il y aura une prison géante à ciel ouvert à Gaza ». Israël doit prendre en compte la protestation morale de ses partisans et suivre leur conseil de cesser ce blocus.
Le blocus sur Gaza est un affront au monde civilisé. Point.
Les horreurs de l’holocauste nous enseignent ce à quoi aucun groupe humain ne devrait être soumis. L’holocauste appartient à toute l’humanité et a humilié toute l’humanité. Ce n’est pas la propriété exclusive d’Israël.
Le blocus imposé à Gaza est un outil psychologique puissant visant à extorquer des concessions aux Gazaouis et au mouvement Hamas.
À Gaza, les obligations imposées aux forces d’occupation par les Conventions de Genève ont été niées et invalidées d’innombrables fois, faisant de cette Quatrième Convention rien de plus que de l’encre sur du papier.
Dire si Israël est toujours une force de occupation [à Gaza] peut être une question aux controverses sans fin. Mais le fait demeure que les Gazaouis ne peuvent pas se déplacer, ni manger à leur faim, ni regarder la télévision, ni utiliser l’Internet, ni conduire des voitures, ni étudier, ni travailler, ni penser au futur, ni faire et élever des enfants, en résumé ne peuvent pas « vivre » au sens littéral, puisqu’Israël contrôle les accès aériens, maritimes et terrestres dans et hors de Gaza.
Sans la protection du droit international, Gaza est effectivement traitée presque comme un « Homo Sacer (1) » dans la communauté des groupes humains et dans la société internationale, de ses villes et de ses états. La guerre, les sanctions et un siège psychologiquement traumatisant appliqués à 1,5 million d’êtres humains font de ceux-ci des « êtres maudits », dépouillés de presque tous les droits accordés aux sociétés humaines dans presque tous les coins du monde.
Au cours des dernières années, les Gazaouis ont été soumis à un « régime [alimentaire] » collectif obligatoire assorti de bombardements. Ils ont été affamés, financièrement dépouillés, et Gaza à été obligée de faire machine arrière vers un état effroyable d’existence moins qu’humaine.
Les filles d’Obama à Gaza
Ce qui est déconcertant dans tout cela est que les sanctions maintenues par Israël et l’Egypte ne sont pas imposées par les Nations Unies et que personne dans le monde n’est tenu de les appliquer - sauf les organismes de secours des Nations Unies...
Pauvre Obama dont l’avènement au pouvoir a aiguisé l’appétit des « damnés de la terre », lui qui devait les libérer de la faim, de l’occupation, de l’autoritarisme et du déni de représentation.
Il est en panne de mots quand il s’agit de la bande de Gaza. Mais sa langue si ampoûlée s’en prend avec violence et éloquence quand il s’agit des roquettes du Hamas et d’autres factions palestiniennes contre la colonie de Sedorot. Il a eu raison d’apporter son soutien et sa sympathie aux habitants de Sedorot. Ismail Haniyeh, le premier ministre assiégé dans la bande de Gaza fait de même. Comme beaucoup d’autres dirigeants du Hamas, il ne voit pas l’utilité de cette stratégie. Tout comme des dirigeants et une partie du peuple israéliens se sont opposés au blocus et au bombardement de Gaza en décembre 2008 et janvier 2009.
« Si quelqu’un envoyait des roquettes sur ma maison où mes deux filles dorment la nuit, je ferais tout pour arrêter cela, et j’attends des Israéliens qu’ils fassent de même », avait dit aux Israéliens celui qui était encore candidat à la présidence en Juillet 2008.
Malia, Sasha et leur petit toutou de compagnie ne supporteraient pas le blocus de Gaza comme le font des centaines de milliers d’enfants - mais sans petits chiens - de Gaza dont les parents n’ont pas les moyens de les nourrir, et encore moins de leur acheter des animaux de compagnie.
Peut-être Obama a-t-il pensé, mais sans oser le dire : « Si quelqu’un privait d’électricité et de nourriture ma maison où mes deux filles dorment la nuit, je ferais tout pour arrêter cela, et j’attends des Palestiniens qu’ils fassent de même. »
Le conte des deux cités
La politique de gestion de l’espace urbain utilisée par Israël est brillante. C’est une autre méthode dans son éventail de moyens de faire la guerre aux Palestiniens. Ramallah est installée dans l’illusion que la normalité est de retour. Les signes extérieurs de cette normalité - la nourriture, une certaine liberté de circulation et d’accès à l’éducation, l’ordre public et les boîtes de nuit - abondent.
Le mérite en revient en partie à Keith Dayton, l’officier américain qui a transformé les milices indisciplinées du Fatah en un corps homogène pour un « Abbas-istan » en Cisjordanie. Il y a cependant toujours de la police contre la dissidence, de la corruption et du népotisme.
Contrairement à Ramallah et Bethléem où les niveau de vie paraissent satisfaisants, la bande de Gaza doit se débrouiller avec peu. Le blocus a été allégé et davantage de denrées alimentaires et autres marchandises se frayent quotidiennement un chemin vers le territoire assiégé. Toutefois, dans une très large mesure les biens essentiels pour la reconstruction sont toujours interdits. Le ciment et les métaux sont essentiels à la reconstruction de près de 20 000 maisons détruites ou endommagées durant les bombardements de 2009.
L’usage du coupon de rationnement est monnaie courante. Avec près de 40% de chômage, le blocus a transformé une grande partie de la population palestinienne en asssités, survivant grâce aux coupons alimentaires et aux rations octroyés par des organismes de bienfaisance et par le gouvernement. S’il n’y avait pas le Qatar, entre autres donateurs, l’administration locale ne serait pas payée.
Mais comme la crise de liquidité est récurrente, Haniyeh a réduit les salaires à 40 dollars par mois. Les tunnels servent toujours à la contrebande de grandes quantités d’argent mais ce n’est pas suffisant pour faire fonctionner un Etat.
Main de fer contre main de velours
C’est exactement la question au cœur du blocus : différencier le système politique palestinien entre les nantis d’Abbas-ville dont les moyens sont garantis, et les démunis de Gaza où la punition collective prétend imposer aux gens de repenser leur loyauté envers le mouvement Hamas et envers sa stratégie politique. Il s’agit d’un puissant moyen psychologique visant à imposer des concessions à Gaza et au Hamas.
Le temps est venu d’utiliser plus de « main de velours » à Gaza pour attirer les habitants de Gaza et le Hamas à la table des négociations, faisant abandonner à Israël et à l’Egypte leurs tactiques inhumaines. Le Hamas a besoin de renforcer ses compétences diplomatiques pour ouvrir la bande de Gaza. Les habitants de Gaza ont suffisamment subi humiliation et isolement.
La « carotte » qui est celle de la Cisjordanie n’a pas jusqu’à présent tenté Gaza. Au lieu de faire la queue pour les avantages d’une vie plus sûre à Ramallah et dans ses faubourgs, les habitants de Gaza ont affirmé leur résistance en creusant des tunnels, lesquels au cours des quatre dernières années ont coûté la vie à près de 300 travailleurs.
Le Hamas a voulu parvenir à l’autosuffisance en fruits et en légumes et il a en partie réussi. Un système de location des terres pour l’agriculture basé sur les muharrarat [anciennement mustawtanat ou colonies abandonnées par les Israéliens] a joué un rôle certain dans cette stratégie.
La libération de centaines de prisonniers palestiniens en même temps que Gilad Shalit, le soldat israélien capturé [par la résistance palestinienne en juillet 2006], serait peut être une étape dans l’usage de cette « main de velours » envers la bande de Gaza.
Jusqu’à quand ?
Il était réconfortant de voir des images des mineurs chiliens ramenés à la liberté et la compassion du monde pour 36 êtres humains pris au piège sous terre pendant plus de deux mois.
Il y a un demi-million de mineurs (âgés de 0 à 18 ans) et 1 million d’adultes piégés dans la bande de Gaza sous un état de siège inhumain, sans que celui-ci soit mandaté par les Nations Unies, mais le monde entier se contente de regarder. Pourquoi ? Eux aussi doivent être ramenés à la liberté et à la vie.

* Larbi Sadiki est un maître de conférences en politique au Moyen-Orient à l’Université d’Exeter. Il a écrit dArab Democratization : Elections without Democracy (Oxford University Press, 2009) et The Search for Arab Democracy : Discourses and Counter-Discourses (Columbia University Press, 2004), et prépare la publication Hamas and the Political Process (2011).
Note :
(1) Homo Sacer : statut du droit romain. Il s’agit d’une personne pouvant être exclue, et même tuée.

4 novembre 2010 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/indept...
Traduction : Abd Al-Rahim


Il va de soi, que la comparaison que l'auteur de cet article fait avec les mineurs chiliens, tout homme qui n'est pas sur terre uniquement pour satisfaire ses sens, naitre et mourir, s'est trouvé devant la même interrogation. Cependant, je ne suis pas sur que les zombis qui nous gouvernent aient, eux, l'honneur que tout homme devrait posséder, ni la clairvoyance suffisante pour distinguer la justice de l'arbitraire.

mercredi 24 novembre 2010

La Palestine par les CARTES


Ces cartes n’ont pas d’autre ambition que d’apporter la preuve que nous sommes, le sionisme bien sur mais aussi l’occident,  à l’origine de la radicalisation de la société palestinienne, radicalisation, par laquelle nous nous autorisons, aujourd’hui, à faire disparaître cette société sous des prétextes soi-disant démocratiques, comme la lutte contre le fondamentalisme musulman ou pire encore le terrorisme, quand il s'agit de légitime défense... Défendre son pays est non seulement un devoir, c'est une obligation. Il n'y que des êtres arrogants sur de leur capacité à comploter pour ne pas l'admettre.

L’histoire universelle nous apporte la preuve, qu’il n’y a pas un seul conflit au monde où l’occident y est mêlé, qu’il n’en soit pas à l’origine. 

Palestine
Pays pastoral où les trois religions monothéistes vivaient  paisiblement loin des vicissitudes et convoitises occidentales.
Vers 1890 la Palestine fait partie de l’empire Ottoman. Elle compte 300.000 habitants, musulmans, juifs, chrétiens. Les juifs présents depuis longtemps représentent 5% de la population à cette époque.
À cette époque malgré les réticences, voir l’hostilité,  de la population à l’égard du projet sioniste il faisait encore « bon-vivre » en Palestine où une société moderne y prospérait.  Société où la femme avait toute sa place où la religion ne prenait pas toute la place.
Aujourd’hui nous prenons comme prétexte la radicalisation de la société palestinienne, sa résistance à la colonisation au despotisme subi, pour les diaboliser et qualifier de terroristes. Parce que nos propres citoyens refuseraient la tyrannie de nos gouvernements à l’égard d’autres peuples que nos médias déversent leur propagande mensongère empreinte de pharisaïsme cupide et de manipulations éhontées.

Carte de la Palestine en 1920, pays pastoral où y faisait bon vivre, avants que l’occident n’y jette son dévolu. Terre promise pour les Juifs, Terre sacrée pour les chrétiens, un des lieux sacrés de l’Islam pour les musulmans à coup sur la terre des trois religions monothéistes.
Pays qui comme le Liban une société moderne y prospérait, loin des vicissitudes astreignantes des religions où le mot liberté y prenait tout son sens, où la femme y avait toute sa place, où la religion ne prenait pas toute la place.


Proposition de partage de l’organisation sioniste de 1938. Cette carte illustre clairement les ambitions sionistes. Comment dans ces conditions la SDN, le Mandat britannique, l'ONU, on pu faire preuve d'autant de prévarication et se parjurer au regard des engagements pris ? Le sionisme à de tous temps compris que le caractère cupide de l'homme est proportionnel à son ambition. Plus il est ambitieux plus il est aisé de acheter sa conscience.  L'histoire de cette secte démontre ses compromission, sa capacité à comploter, son aisance innée à corrompre les êtres cupides. Comment peut-on en sachant que l'on fait le mal, le présenter comme un bien. Quel est l'état de conscience de ces gens-là ?


Proposition de partage de britannique de 1938.
Il va sans dire qu’il n’y a pas de proposition Palestinienne.
Et il faut, cependant, reconnaître qu’il y a là un manquement flagrant, non de la part du sionisme dont tout homme tant soit peu perspicace aurait descellé est cela dès le départ sa nuisance,  mais de l’ONU et de l’Occident qui se veut le chantre de la Démocratie, et refuse aux palestiniens, un des principes fondateurs des « Droits de l’homme » qui est celui des Peuples  a disposer d’eux-mêmes.
Apparemment la déclaration universelle des droits de l’Homme ne concernait pas les palestiniens.
Mais là aussi une question se pose, comment tous ces apôtres de la justice, missionnaires des Droits humains ont pu laisser faire.  Ils se sont réveillés en 2009, mais j’espère qu’il n’est pas trop tard.


La Population juive de Palestine est passé à 35%.
Le sionisme a bien travaillé la population juive de Palestine est passé de 8% en 1914 à 35% 1946.
Ces 35% de la population, recevra d’entrée 56% des terres.


Au total 531 villages palestiniens seront détruits, début 1948.  Détruits à l’explosif aux premiers jours de la offensive des forces juives après la partition de la Palestine par l’ONU, au bulldozer ensuite.
C’est dire, si cette guerre fut une drôle de guerre, la Haganah ayant à faire face la plupart du temps à des villageois sans défense, eut tout le loisir de détruire les villages au Bulldozer.
Ce qui n’empêcha pas les massacres.
Spoliation et expatriation de plus de 750 000 Palestiniens, réfugiés dans les Etats limitrophes, Liban, Jordanie, Syrie, mais aussi dans leur propre pays.
(Dont la plupart le son encore aujourd’hui y compris leurs descendants et dont Israël récuse le droit au retour, pourtant dans la Déclaration Balfour la sionisme fit du retour des Juifs sur leur terre "ancestrale", un de ses droits inaliénable.)


Le « trait blanc » appelé aussi « ligne verte » représente la frontière des armistices de février et juillet 1949.
Les zones vertes ajourées sont les territoires conquis par Israël, qui alimenté par un pont aérien Américain depuis la Tchécoslovaquie, sortit vainqueur de l’affrontement avec les pays Arabes (l’Egypte, la Jordanie, la Syrie et l’IraK). Il ne faut dons pas s’étonner si après la paix conclue entre Israël et l’Egypte et Israël et la Jordanie. L’Irak et la Syrie, on du ou doivent faire face à des désagréments…   
Après la déclaration de partition de la Palestine par l’ONU. Dans un premier temps les Juifs acceptent la décision onusienne, et déclarent la création de l’Etat, Israël.
Dans un second temps les Pays arabes refusent la décision de l’ONU d’après eux injuste et entrent en guerre contre Israël, alors que les Palestiniens n’avaient pas, eux, déclarée leur Etat.

Israël annexe dès 1948 les territoires, conquis (selon Israël)  Sous le prétexte sournois que les Etats Arabes refusèrent le partition onusienne de la Palestine et entrèrent en guerre contre Israël.
Cependant une question, reste en suspens « il y aurait-il eu bataille, (guerre) s’il n’y avait pas eu de Nettoyage Ethnique,  massacres, expatriation par la violence, destruction de 531 villages, ou l’exode de 750 000 villageois ?


Israël prend possession des territoires palestiniens par le fait accompli, sa puissance militaire le lui permet, le lobby israélien aux USA, en Europe, le lui autorise. c'est ainsi que l'Etat israélien qui n'a jamais respecté une seule résolution onusienne se voit absous de ses crimes par quasi la totalité de l'occident, rares, sont les Etats ayant une vision juste sur ce conflit. L'ancien premier ministre Espagnol Aznar déclare,  lors d'un excès de bêtise à moins que se ne soit d'alcool : " si Israël tombe c'est l'occident qui tombe", qui peut croire que l'occident a à craindre de rendre la justice en Palestine ?, ou encore comme l'a fait Georges W Bush, suivi de quelques minus, chefs et cheftaine de gouvernements européens, déclarant :" Israël a le droit de se défendre" quand depuis sa création Israël n'a cesse d'attaquer et coloniser par le fait accompli, sur de sa force et du soutient du lobby pro sioniste.   


En vert les territoires palestiniens relies par 750 check-points


 Traits bleus, routes d'occupation isolant les bantoustants
Sur cette carte on comprend très bien l’intérêt d’Israël pour le « lac de Tibériade » véritable château d’eau  régional et le fleuve « Litani » au Sud Liban. 
Sur cette carte, on peut aisément remarquer, que sont absentes de la distribution en eau, la Cisjordanie et gaza et comme si cela ne suffisait pas, les forces d'occupation israéliennes confisquent l'accès des points d'eau aux palestiniens.
Si le sionisme voudrait justifier ses crimes par les MYTHES de la religion juive et les CRIMES commis à l'encontre des juifs, les juifs justifiant les crimes que commet le sionisme, justifient ceux commis à leur encontre, car il est clairement établi que s'ils en ont été les victimes, c'est parce qu'ils n'ont pas pu être les bourreaux. Et la question de la responsabilité des vicissitudes émaillant le parcours des juifs, relaté par la bible, reste plus que jamais posée...