Ce matin sur France-Bleue, le sujet débattu était l’utilisation possible
par le Gouvernement du 49-3 [mise à part le déficit de Démocratie qu'il représente] au sujet de la réforme des retraites.
Un auditeur fustigeât l’égoïsme des français, et donnait comme exemple :
« moi je n’aurais la retraite qu’a 67 ans », en effet travailleur
frontalier la retraite en Allemagne s’obtient qu’a 67 ans et ne comprenait pas
pourquoi que les français l’auraient à 62, 55 ou 50 ans.
Ce monsieur parle d’égoïsme, mais ne fait-il pas là, preuve d’un
égoïsme le plus pur ? Lui qui aura sa retraite à 67 ans ne comprends pas
que d’autres laient à 62, 55 ou 50 ans.
Ce monsieur ne voit pas plus loin que le bout de son nez, selon l’expression
consacrée. En Allemagne il y a des travailleurs précaires avec un salaire de 600€
devant cumuler (s’ils le peuvent) deux ou trois postes.
Les retraités allemands ont payé cher la soumission de leur pays aux
exigences de la « Trilatérale ».
Analysons
si vous le voulez bien, la portée de l’utilisation du 49-3 et la réforme des
retraites :
- En France nous avons inscrit en lettres d’Or dans la devise : Egalité ; Fraternité ; Solidarité. La Sécurité Sociale dont dépendent les retraites entre de plein pied dans cette solidarité.
- Qu’il faille actualiser le système, je crois que personne ne peut le démentir puisqu’économiquement n’est pas viable, ni à moyen, ni à long terme.
- C’est donc un problème de rentabilité qui se pose.
- Les recettes du système de retraite sont basées sur la taxation du travail. Du travail il y en a de moins en moins depuis plus de trente ans. Il fallait donc élargir l’Assiette sur laquelle est assise ladite taxation. La CSG est venue compenser en partie le différentiel constaté.
- Mais au-delà, aucun Gouvernement n’a eu le courage de prendre les mesures nécessaires pour pérenniser non seulement le système des retraites, mais aussi le système Social français.
- Le déficit de la Sécurité Sociale a de tous temps été mis en avant pour justifier toutes les mesures restrictives et encore aujourd’hui ce déficit sert de fil conducteur a cette réforme.
- Mais se sont-ils demandés si l’armée était bénéficiaire ?
- Se sont-ils demandés ce que coûtaient les services de Police ?
- …
- L’armée est nécessaire à la Défense nationale, c’est indiscutable, nous servons-nous de l’armée pour la Défense Nationale ?
- La police est indispensable, ce gouvernement se sert-il de la police pour la protection du citoyen ?
- La Sécurité Sociale est aussi indispensable dans une Démocratie moderne que l’armée ou la police.
Le
problème est plus dans le fait que nous ne maîtrisons plus nos frontières, que
nous ne sommes plus maîtres de notre économie, ni de notre destin. La « trilatérale »
pense et agit à notre place. Les forums de Davos et d’ailleurs soi-disant
économiques, n’ont lieu effectivement que pour donner les consignes à suivre et
« gare » à celui qui s’en dispensera.
De là naissent
les différents conflits à travers le monde, que sous prétextes de lutter contre
le terrorisme, dont l’Occident est la matrice, nos armées pillent les richesses
et dévastent les pays qui ne pensent pas comme nous, mais surtout, moins bien
armés que nous. Il s’en suit une myriade de réfugiées fuyant la guerre et la misère.
Et que nos systèmes ne peuvent permettre.
De là est
issue la volonté de gouvernants, obéissants, de réduire, voir suspendre les
prestations sociales.
Suspendre,
réduire ! Oui, surtout pour les plus fragiles.