mercredi 19 juin 2013

Palestine, les morts de Deir Yassin parlent



Que le sionisme ait caché la vérité aux Juifs immigrant en Palestine, que le sionisme ait travesti la réalité de l'histoire, que le sionisme ait corrompu et corrompe nos dirigeants, on veut bien le croire, mais, que encore de nos jours, où l'histoire la vrai se fait jour, chaque jour un peu plus, des Juifs soutiennent les dirigeants israéliens, on ne peux pas l'admettre. Comment admettre, comment comprendre, que aussi bien les Juifs que nos dirigeants, continuent pour leur majorité à soutenir cet État raciste, criminel, qui doit le territoire où il est implanté a un chantage. Que le sionisme corrompe nos dirigeants, cela nous le comprenons ils sont tous, presque tous, des êtres ambitieux qu'aucune bassesse répugne, mais les Juifs qui passent pour des êtres instruits et qui se disent inventeurs des Droits de l'homme, s’abandonnent à tant de stupidités, j'avoue mon incompréhension... Comment peut-on se dire Juifs sans rougir ?
La Shoah  n'est peut-être arrivée que pour punir des êtres malsains que la communauté juive abritait. Le drame et c'est là le véritable drame, c'est que l'ensemble de la communauté a payé pour les errements d'une secte qui s'y abritait. Quant à nos dirigeants économiques ou politiques sont des êtres par lesquels commencent toutes les guerres. Des êtres méprisables.

Et je dois ajouter que la quasi totalité, disons les 8/10es., des articles sur Internet sont mensongers ou inexacts (des articles, qui malgré tout et sans contradiction restent sur -Wikipédia- les plus fiables).
A Barcelone, le mont qui domine le port est nommé Montjuic. L'article sur Wikipedia.fr affirmait que l'étymologie du mot Montjuic, était: "Mont des juifs". J'ai donc contesté cette affirmation et donné l'affirmation  historique, que l'origine soit dérivé de Mont des juifs est une idée moderne et qu'aucun ouvrage ancien n'y fait référence. Il y a quelques jours j’eus la surprise de voir l'article modifié. Cependant, l'article en anglais n'a pas été modifié !
Sur Internet: Montjuic.fr vous pourrez constater mon affirmation.


10-06-2013

Avec le passage du temps, le massacre de Deir Yassin est devenu le symbole de la lutte palestinienne pour l'indépendance. Heureusement témoins oculaires de l'événement tragique survivent et nous disent à haute voix ce qui s'est passé ce jour-là, le 9 Avril 1948. Les morts parlent à travers leurs familles, leurs enfants, leurs petits-enfants. Ils ont essayé d'exterminer leur lignée et de les supprimer à jamais de la surface de la terre, mais maintenant, plus que jamais, ces morts ressuscitent dans nos consciences pour que jamais nous les oubliions.

Lors de la guerre israélo-arabe et au cours du développement de l'opération Naasón,  imaginée et conçue par Ben Gourion, des recommandations ont été confiés aux bandes paramilitaires sionistes de l'Argon (commandée par Menaghen Beguin) Tsfai Leumi, la Haganah et Shteren (à la tête de Yitzhak Shamir) la mission de conquérir la colline stratégique sur laquelle était implanté le village de Deir Yassin. De là, on domine la route entre Jérusalem à Tel Aviv qui ouvre la porte de la ville trois fois sainte. Armés de mitraillettes, de grenades et de couteaux les paramilitaires exécutèrent de sang froid environ 150 habitants, principalement des femmes, des personnes âgées et des enfants. Les témoins nous décrivent les détails de cet  horrible crime, dans lequel n'ont pas manqués, les viols, les tortures et égorgements. Quelques faits sur dantesques commis contre des civils non armés qui démontrent un haut degré de bassesse et de lâcheté. Au moins, les tueurs se sont montrés indulgents lorsqu'ils abandonnèrent les 55 enfants devenus orphelins à la Porte de Jaffa, pour qu'ils puissent être pris en charge par le gouvernement jordanien.



Deir Yassin reste malgré tout un endroit magnifique et maintenant que les amandiers en fleur parfument les champs imprimant une étrange sensation de mélancolie. Nous avons cherché en vain un indice qui nous révélerait les traces du passé, mais le sous-bois laisse tout juste entrevoir quelque vestige de l'ancien cimetière dont les tombes ont été profanées. Peut-être que la seule consolation, soient les beaux jardins de coquelicots que le printemps nous donne.

En 1948, le village de Deir Yassin situé à 5 kilomètres à l'ouest de Jérusalem comptait 800 habitants, qui se dédiaient à l'exploitation d'une carrière de calcaire et aux traveaux agricoles (culture de l'olive, amande, pomme et figue). Après la défaite arabe [*1] la région a été rebaptisé Givat Shaul, (toponyme extrait de la Torah, Samuel 15,34) appartenant au district Mezuzah de Jerushalayim, dans lequel résidaient beaucoup de juifs orthodoxes. Sur ce même site siège il y a le siège social du centre de Yad Vashem dédié à la mémoire et l'étude de l'Holocauste nazi. [*2] Un peu plus au nord se distingue cimetière juif Hamenuhot Har (la "montagne du repos" décrite dans la Torah). La plupart des maisons anciennes de Deir Yassin sont conserves intactes et accueillent l'hôpital psychiatrique   de Kfar Shaul dont les locaux sont protégés par une clôture métallique et des caméras de sécurité. Dans les années 50 le gouvernement israélien repeupla ces montagnes, que les Hébreux nomment Har Nof, avec des milliers de pins qui composent actuellement le parc naturel "La forêt de Jérusalem". Compte tenu de son extraordinaire beauté naturelle attire les spéculateurs immobiliers puisque le prix de la terre et des logements atteignent les nuées. Parmi les projets en plein essor il faut mentionner celui de la communauté juive du Venezuela, qui prétend construire un grand condominium de luxe du nom de Pninat Har Nof. Qui selon ses promoteurs, abritera un supermarché, gymnase, spa, aire de jeux, piscine et salle de fête. Avec la bénédiction des escrocs que nous avons élus...
[*1] Le sionisme estime que cette défaite les autorise à mener sa politique, que les Arabes n'avaient qu'accepter la résolution Onusienne, sur la partition de la Palestine, au lieu de leur faire la guerre. Dans les faits la Palestine et les Etats arabes refusèrent la résolution 181 du 26 novembre 1947 sur la partition de la Palestine. Ils estimèrent que des immigrés venus d'Europe ne pouvaient pas disposer à leur place de leur pays. Et s'ils sont entrés en guerre contre les Juifs, c'était du aux massacres de palestiniens et destructions des villages en Palestine, au total 351 villages détruits plus des quartiers de grandes villes, comme par exemple Saint Jean d'Acre, à la dynamite dans un premiers temps, au bulldozer ensuite, c'est dire si se fut une drôle de guerre où l'ennemi avait le temps de détruire les villages à au bulldozer...
[*2] Apparemment l'étude de l'Holocauste nazi ne leur a pas appris grand chose, si ce n'est peut-être d'y apporter quelques améliorations, comme corrompre nos dirigeants politiques économiques, nos médias, pour que leurs crimes ne puissent être contestés.         


Depuis 1937, Ben Gourion et l'Agence juive avaient élaboré les plans du nettoyage ethnique qui s'appliqueraient en l'état futur d'Israël. Suivant les conseils de visionnaire Théodore Herzl décidèrent qu'il était nécessaire d'expulser les Arabes du territoire conquis pour les colons juifs de l'aliyah survivants de l'Holocauste et des persécutions antisémites. Même s'ils voulaient obtenir la première victoire ils devaient se préparer militairement et d'acquérir un armement moderne. Grace à l'appui des banquiers et des millionnaires juifs tels que le baron de Rothschild et la complicité des puissances mondiales ont atteint cet objectif. Avant le début de la Seconde Guerre mondiale des vagues de Juifs ashkénazes d'Europe de l'Est et d'Union soviétique et les Juifs séfarades ont commencé à émigrer vers la Palestine disposés à fonder des colonies et kibutzines. Ils sont venus avec la volonté d'imposer leur culture, une autre langue, une autre philosophie de vie dans une terre où la paysannerie autochtone dont les racines remontent à des milliers d'années d'histoire. Ils ont prétendu déplacer les agriculteurs palestiniens qualifiés d'êtres archaïques et primitifs, et implanter un modèle de société occidentale au Moyen-Orient. Fini l'âge de l'obscurantisme pour faire le passage au progrès et la modernité.

Le massacre de Deir Yassin comme ceux de Zeitoun, Tantura, Lydda, Al Dawayima faisait partie d'un plan visant à semer la terreur dans le but d'expulser des civils palestiniens de leurs maisons. Le lendemain de l'abattage consommé par les milices sionistes, pour effacer toutes les traces qui les incriminaient, ont transporté les 150 corps des victimes à la périphérie de la ville où ils les ont jetées dans une fosse commune. -fosse qui  semble aujourd'hui serait située juste en dessous d'un gigantesque réservoir d'eau qui alimente Ghivat Shaul. Selon le commandement de la Haganah cette «victoire glorieuse» a ouvert la voie à la création du nouvel Etat d'Israël.

La version sioniste de l'histoire nie catégoriquement que ce massacre a eu lieu et préfère l'appeler "un affrontement armé avec des dommages collatéraux malheureux" parce que la mission des les paramilitaires se limitait à neutraliser un bataillon de soldats irakiens stationnés dans le centre du village. C'est à dire, un objectif militaire légitime. "La propagande sioniste a exagéré les faits déclarant que les irakiens déguisés avec des burkas ont utilisés des enfants et des femmes comme boucliers humains." L'Agence juive et la Haganah à la fin des combats ont envoyé des lettres d'excuses au Roi Abdullah de Jordanie en reconnaissant l '"erreur tragique". Pour beaucoup de juifs ultranationalistes le jour de la commémoration Deir Yassin signifie une offense contre l'État d'Israël. Certains exaltés répliquent qu'ils étaient eux aussi victimes de crimes horribles commis par les Arabes comme le meurtre de 70 médecins et infirmières au mont Scopus.

Le gouvernement israélien insiste sur le fait que les Palestiniens ont été invités à rester dans leurs maisons et qu'ils seront intégrés en tant que citoyens de plein droit de l'état naissant. [En réalité des citoyens de 3e zone, tel les palestiniens d'Israël, ayant perdu leurs origines ethniques et sont devenus "les Arabes d'Israël"] Mais la majorité a rejeté la proposition parce qu'ils préféraient obéir à l'ordre d'expulsion temporaire lancée par la Ligue arabe. Qui avait annoncé une contre-offensive pour récupérer le terrain perdu et jeter les Juifs à la mer. Mais cela ne s'est jamais réalisé, en 1949, l'Egypte, la Jordanie, le Liban et la Syrie ont décidé, chacun de son coté, la signature de l'armistice de Rhodes fixant les termes du cessez-le-feu, à savoir la reconnaissance de la défaite. [*3]
Ce qui s'est passé à Deir Yassin, des chercheurs israéliens soutiennent, ne sont pas conformes à la vérité. Les pays arabes sont eux qui ont provoqué le conflit en n'acceptant pas la résolution 181 des Nations unies publié par l'Assemblée générale en 1947 qui a décrété la partition de la Palestine. Israël n'était pas l'agresseur agressé comme a cru à tort.
[*3] Il faut ajouter pour être exact que la défaite Arabe, fut la victoire du sionisme mais aussi des USA qui aidèrent Israël par un pont aérien depuis la Tchécoslovaquie, contribuèrent, aussi, à la victoire. L'anéantissement d'Israël tel que le sionisme le fit répandre fut une énième manipulation. Israël n'a jamais depuis sa création été en danger, ce qui l'affirme s'amusent avec l'histoire. Le but sioniste à faire "courir" de telles craintes n'avaient d'autre but que de faire participer la communauté juive mondiale à leur besoin d'argent. Depuis, les détournements de biens sociaux par les dirigeants sionistes se succèdent en Israël.     
Ce qui s'est passé à Deir Yassin, les chercheurs israéliens soutiennent, que ce n'est pas conforme à la vérité. Les pays arabes sont eux qui ont provoqué le conflit en n'acceptant pas la résolution 181 des Nations unies publié par l'Assemblée générale en 1947 qui a décrété la partition de la Palestine. Israël a été l'agressé et non l'agresseur comme a l'à cru à tort.

Dans les écoles israéliennes est enseignée aux élèves que la guerre d'indépendance en 1948 était une "victoire héroïque" réalisés par les survivants de l'Holocauste et les Juifs de la diaspora. Après 2000 ans d'exil, le peuple juif, le peuple élu par l'Éternel était de retour à la terre promise. "Les réfugiés palestiniens rencontreront leur place dans la diaspora. Ceux qui ne peuvent résister survivront grâce à la sélection naturelle, les autres simplement mourront. Certains persisteront, mais la plupart d'entre eux deviendront des déchets humains, la scorie de la terre et s'enfonceront dans les niveaux les plus bas du monde arabe. Les prévisions du ministère israélien des Affaires étrangères à la fin des années soixante-dix.
Que les Juifs après l'holocauste veuillent immigrer dans ce qui est pour eux la "terre promise", qui les blâmerait ? Mais pour l'amour de Dieu, avec les palestiniens et non à leur place. Nom de Dieu.

J'ai eu la chance de rencontrer plusieurs habitants de Deir Yassin résidant dans le camp de réfugiés de Djabal Hussein à Amman, en Jordanie. Il s'agit d'un hameau hideux et honteux complètement opposé à leur idyllique demeure ancienne. C'est sûr que ces personnes subissent une punition imméritée à laquelle se conforment avec stoïcisme au nom d'Allah. J'ai me suis liée d'amitié avec la famille d'Abu Sharif Samur, Abu Muhammad et Abu Ahmed qui ont été expulsés de Ramallah et de Jérusalem-Est à la fin de la guerre des Six Jours en 1967. C'est incroyable, mais leur seul désir est de retourner dès que possible à Deir Yassin ou au moins que l'on  leur permette de mourir dans la mère patrie la Palestine.
Bien que 65 années se soient écoulées depuis le massacre de Deir Yassin les plaies restent ouvertes parce que la mémoire de la tragédie est encore très récente. Beaucoup ont perdu leurs parents, mères, frères, oncles, cousins ​​et grands-parents. C'est pour cela que c'est un devoir sacré que de défendre la mémoire des morts. Le contraire signifierait  de donner raison  à la sentence prononcée par Golda Meir, qui a déclara: "les vieux mourront et les jeunes oublieront." [*4] De là a que soit tant importante la solidarité internationale, les collectifs sociétaux et les associations pour soutenir la cause palestinienne, pour maintenir très haut l'esprit de résistance...
[*4] Cette déclaration est à elle seule un crime contre l'humanité. Comment les Juifs peuvent-ils faire référence à la Shoah, quand ils sont les mêmes criminels, et je me pose la question du décompte des 6 millions de Juifs morts pendant la Seconde guerre mondiale.
Je dois dire qu'un seul mort du seul fait d'être Juifs, aurait été un mort de trop, mais à, l'aune des mensonges sionistes, je me pose la question du décompte.  
Comme c'est le cas de l'organisation Zochrot (mémoire en hébreu), fondée à Tel Aviv en 2002 par Eitan Bronstein. Ce projet a émergé au sein des organisations de la société civile juive qui s'est engagée à ouvrir des chemins de réconciliation avec les Palestiniens. Sa philosophie se définit en "commémorer, reconnaître témoigner et réparer." Son but principal est de faire a Deir Yassin une école dédiée à la paix et à la mémoire. Il n'y a pas d'avenir sans reconstruction des relations entre Arabes et Juifs. Il est nécessaire d'ouvrir des canaux de dialogue, en marge des organes officiels avant que la haine et de vengeance empoisonnent les cœurs.
C'est une bonne chose à la condition expresse que les responsables et criminels sionistes soient jugés par la Tribunal Pénal International. 

Les envahisseurs savent que tout ce qu'ils ont est le résultat d'un vol et du pillage, ils sont des intrus qui ont soulevé une nation sur une terre qui ne leur appartient pas, une terre qui a des propriétaires avec des prénoms et des noms. Leur pouvoir est fondé sur la terreur et la puissance de son arsenal sophistiqué, leur seule garantie de survie.
Là je suis aussi d'accord.



Rébellion à posté cet article avec la permission de l'auteur moyenna la licence de Creative Commons, en respectant la liberté d'être publié par d'autres sources. 


mardi 18 juin 2013

Les Bédouins à Anata et Abu Dis



Les Bédouins à Anata et Abu Dis, victimes d'agressions physiques et les menaces d'expulsions forcées


Palestine Monitor
11-06-2013


Les bédouins, villageois de la région de Jérusalem supportent quotidiennement les attaques des soldats israéliens qui tentent de forcer les familles bédouines de quitter leurs maisons et saisissent leurs terres afin de favoriser l'expansion de ses colonies. Les stratégies de détresse utilisées par la puissance occupante comprennent l'intimidation physique et les tirs de balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes* dans des tentes ou des structures en bois, qui finissent souvent par causer des incendies. Les expulsions forcées de civils sous occupation est une violation flagrante du droit international humanitaire, comme l'indique dans la quatrième Convention de Genève, et enfreignent le droit à l'autodétermination et a un niveau de vie décent.
* En fait ce sont des balles enrobées de caoutchouc, responsables de la mort de palestiniens lors qu'elles touchent un organe vital et les grenades lacrymogènes, non conventionnelles, sont aussi, responsables de la mort de palestiniens par asphyxie.
Depuis l'annexion de Jérusalem-Est en 1967, considérée comme illégale au regard du Droit international, Israël a programmée une série de politiques visant dissocier et à expulser les Palestiniens de la terre environnante. Le plan de "judaïsation" de la zone comprend le déplacement de 2.300 Bédouins vivant actuellement dans l'espace de Jérusalem et la colonie israélienne de Ma'ale Adumim, la troisième en Cisjordanie. Cette expropriation massive des terres, connu comme le plan E1 handicapera encore davantage les liens entre Jérusalem et les villages adjacents de la région C et de créera une enclave qui coupera la Cisjordanie en deux, rendant impossible un futur Etat palestinien dans sa continuité. L'annexion de zone isolera aussi Jérusalem-Est toujours reconnue comme la capitale d'un Etat palestinien acceptable, du reste de l'État

Selon l'organisation israélienne pour les droits humains B'Tselem, le plan initial il était question de déplacer les Bédouins près du dépotoir d'Abou Dis, à l'est de Jérusalem. Parce que le ministère de la Protection de l'environnement israélien reconnut les dangers pour la santé des déplacés signifiait qu'un nouvel emplacement  fut trouvé, la plan n'a pu être mené à bien. La relocalisation des communautés bédouines palestiniennes reste un problème non résolu. La plupart d'entre eux refusent d'être placés dans les zones urbaines et ne sont pas prêts à renoncer à leurs terres ancestrales et leur mode de vie traditionnel basé sur l'élevage.
Jusqu'à présent, aucun juge n'a annulé aucun ordre de démolitions de maisons dans les villages bédouins, parce que le gouvernement israélien ne reconnaît pas légalement ces peuples. Israël justifie les expulsions au motif que les Accords d'Oslo*permettre colonies et les zones militaires dans la zone C, une interprétation qui a été rejetée par la Cour internationale de Justice en 2004.
*Le Droit international est très clair là dessus, tout avantage obtenu par l'abus de faiblesse est condamnable.

La vie à Anata sous un nuage de gaz lacrymogène
En raison de l'importance cruciale de leur habitat, les Bédouins sont pris au milieu des affrontements entre Shabab (garçons) palestiniens et soldats israéliens patrouillant dans la zone, située à seulement quelques kilomètres de la colonie. La rue principale du village serpente du milieu du village jusqu'au milieu de la zone restreinte autour de la colonie de Ma'ale Adumim, séparant directement les trois communautés Bédouins vivant à l'extérieur du village d'Anata. Lorsque les soldats s'approchent, ses habitants descendent en direction de la colonie et font face aux soldats, justement, à l'intérieur des villages bédouins.
Anata a été officiellement divisée en deux à cause du mur, séparant le quartier Salam annexé, à Jérusalem, et le reste de la population de Cisjordanie. Les bombes lacrymogènes sont jetées fréquemment depuis l'arrière du mur qui sépare le village de Jérusalem, à quelques mètres des tentes bédouines dans le cadre de la stratégie d'intimidation israélienne, visant à les expulser de la zone.

Dans cette zone, partout vous pouvez voir les restes de pneus brûles, des grenades lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Vous pouvez presque sentir le sentiment d'insécurité des gens. Les enfants commencent à pleurer quand quelqu'un aspect occidental s'approche, l'un deux est inconsolable, même après l'avoir rassuré qu'il n'y a aucun soldat israélien. Yamila, la matriarche d'une des familles bédouines vivant dans la région, a exprimé l'inquiétude qu'il éprouve pour son mari et deux de ses enfants souffrant d'asthme en raison des fréquentes inhalations de gaz lacrymogène. Certains des animaux gisant sur le sol, ont du mal à se déplacer, affectés par la même maladie. La tente sous laquelle la famille se réunit a été perforée par une grenade lacrymogène. Ces grenades sont inflammables et quand ils atteignent le fourrage pour les animaux, souvent prennent feu, menaçant les maisons en bois et des commerces adjacents. En tant que mère, est très préoccupé de ne pas être en mesure de faire en sorte que leurs enfants se sentent en sécurité: «Je ne peux pas fermer la porte la nuit et dire à mes enfants de dormir en paix."

Les Bédouins sont fréquemment victimes de discrimination des deux côtés, israélien. «Une nuit, les soldats israéliens sont arrivés et nous ont accusés d'avoir volé quelques chevaux dans la colonie. Nous avons été forcés de quitter les tentes au milieu de la nuit et ont commencé les perquisitions, comme si nous pouvions cacher des chevaux dans nos tentes! "Dit Yamila" avec l'incrédulité. Après les affrontements, les Bédouins vivent dans la peur constante d'être arrêtés. "Si les Israéliens voient un enfant avec la chemise rouge jeter des pierres, et mon fils en a une, immédiatement affirment que c'est lui." Celui qui affirme qu'Israël est un Etat démocratique, oublie dans sa réflexion qu'Israël est surtout une théocratie raciste, qui n'a, pas une seule fois, respecté le Droit international, les Droits humaine les plus élémentaires. C'est un Etat dont une instance internationale a eu la faiblesse de lui donner un semblant de légitimité suite au génocide des Juifs par les nazis. Pourtant les Juifs favorables au sioniste, possèdent le même génotype.

L'accès des Palestiniens à l'assistance médicale à Jérusalem est également difficile après la construction du mur en 2002 qui les sépare de la ville. Vous avez besoin d'un permis pour traverser la frontière, dont l'obtention nécessite un minimum de deux jours  et l'autorisation non renouvelable, n'est accordée que pour un jour. En cas d'urgence, comme une crise d'asthme, du a l'inhalation de gaz lacrymogène, vous devez faire le chemin jusqu'à Ramallah au lieu de Jérusalem qui se trouve à proximité.
Dans une des communautés bédouines, dans lequel il ya un total de 50 personnes, trois femmes souffrent de déficience auditive et les besoins de soins de santé bucco-dentaire. Le premier est une fille de neuf ans, qui a une prothèse auditive, mais est incapable de parler. Pendant les affrontements, ces femmes ne peuvent pas prévoir la chute du gaz lacrymogène par le bruit, ni crier pour demander de l'aide.

Abu Dis: La décharge à ciel ouvert
Malgré le fait que le plan de l'administration civile israélienne prévoyait de transférer les communautés bédouines à la décharge de Jérusalem, semble avoir été écartée, plusieurs familles palestiniennes ont été forcés de quitter leurs maisons en raison de l'expansion de la colonie Ma'ale Adumim ont du se réinstaller dans la région d'Abou Dis, une région reconnue par le ministère de la Protection de l'environnement d'Israël comme étant dangereuse pour la santé.
Les nazis gazaient rapidement leurs victimes dans locaux prévus à cet effet, ces Juifs là prennent leurs temps, mais, où est la différence ?  La torture était violente, mais que font ces Juifs là, ils torturent des humains insidieusement, lentement, petit-à-petit, avec méthode, où est la différence ?   
Dans la majorité des villages bédouins, des structures érigées n'ont pas de fondations, mais sont montées directement sur ​​le sol nu. Quand il pleut, l'eau coule en abondance à l'intérieur et trempe les matelas sur lesquels ils dorment. Un Bédouin souhaitant améliorer leurs conditions de vie, doit en faire une demande de permis, mais toute construction, par exemple de monter d'un étage,  doit être autorisée par un permis. Et comme les autorités israéliennes considèrent le peuple bédouin comme illégitimes, ces derniers n'obtiennent  pas de permis de construire.
Je dois dire, qu'en matière de construction de logements, il n'y a pas que les bédouins qui sont victimes de ce racisme, tous les palestiniens sont soumis à ces ségrégations racistes. Rares sont les palestiniens qui obtiennent le droit de construire leurs foyers, ou agrandir leur logements, sur les terres considérées par le Droit international comme étant palestiniennes.   

La conduite d'Israël viole les responsabilités juridiques internationales
Le droit international permet expropriés seulement dans des situations de nécessité militaire impérieuse ou pendant les hostilités en cours, dont aucune n'est applicable à la cession des communautés bédouines. Même dans ces cas exceptionnels, il est nécessaire de tenir compte de la volonté des communautés à ces transferts et assurer une indemnisation appropriée. Selon une étude menée par le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA, pour son sigle en anglais), les familles relocalisées sont négativement affectées de diverses manières, y compris la détérioration de leurs conditions de vie, la perte de cohésion tribale et les problèmes et de la santé.

En tant que puissance occupante, le gouvernement israélien a l'obligation d'administrer le territoire occupé, en aidant la population locale, par exemple, faciliter l'éducation et garantir les besoins de base. Cependant, la plupart des communautés bédouines, en Cisjordanie n'ont pas accès au réseau, la moitié seulement ont l'eau courante et environ 55% souffrent d'insécurité alimentaire. Le gouvernement israélien affirme qu'il est incapable de fournir des centaines ou des milliers d'habitants bédouins des installations de base du à la dispersion géographique et, par conséquent, nie toute obligation légale de certaines personnes qui ne reconnaissent pas.
La violation flagrante des obligations de droit international démontre, une fois de plus, l'incapacité de la communauté internationale pour assurer le respect des principes des droits de l'homme fondamentaux dans le contexte de l'occupation israélienne.
Je dois également préciser que, tel que le énonce la 4e. Convention de Genève et rappelé ci-dessus, le Territoire de Gaza est également concerné. En effet, le blocus hermétique imposée aux habitants de Gaza, considère Israël comme étant l'Etat occupant et par conséquent doit veiller aux conditions décentes de vie des populations occupées. Au lieu de cela l'armée israélienne, les assassine et affame la population.
Tant que dans nos gouvernements, des élus protégeront ces assassins la 4e. Convection de Genève sera malmenée. [En clair tant que nous élirons de Juifs, nous mettrons en danger les musulmans et a longs terme nos propres existences...]
Celui qui pense autrement c'est qu'il n'observe pas la société.        

lundi 17 juin 2013

La lutte du peuple palestinien



Palestine - 14 juin 2013
La lutte du peuple palestinien est une lutte non-blanche
Par Susan Abulhawa

The Electronic Intifada : http://electronicintifada.net.


L’un des piliers de mon voyage à Gaza avec le Festival de Littérature de Palestine s’est avéré être un débat en cours sur le caractère essentiellement non-blanc [*] de la lutte palestinienne, et la nécessité de forger des liens plus étroits avec nos « alliés naturels », en particulier d’Afrique et d’Amérique du Sud. Lors d’un événement, un homme dans le public s’est interrogé sur l’utilité de la recherche d’alliances ou d’aide avec l’Afrique, où, a-t-il dit, les gens sont « affamés et pauvres et en besoin d’aide eux-mêmes. »

J’ai fait remarquer que l’image qu’il a des peuples africains a été plantée dans son esprit par celles et ceux qui plantent également la même image de nous dans le monde entier. Nous aussi, nous sommes perçus comme impuissants, affamés et nécessiteux. Nous aussi, nous sommes considérés comme moins humains en quelque sorte, comme des sauvages, des terroristes. Les couches et caractères différents de notre – et de leur – vie intellectuelle, culturelle, sociale et historique sont ignorés, ou pire, délibérément occultés. Au lieu de cela, les défis de nos sociétés sont présentés comme des vérités qui englobent tout.

Mais une meilleure réponse est venue d’Ayman, une âme douce qui essaie de lancer un programme de films à Gaza pour aider les enfants à faire face aux réalités violentes de leurs vies. Il a dit simplement : « Et alors ? Qu’est-ce que la faim et la pauvreté ont à voir avec la dignité, de toute façon ? »

Sameeha, une brillante écrivaine palestinienne à Gaza, a déclaré que ces stéréotypes réducteurs sont précisément les choses qui entravent des alliances qui font cruellement défaut chez les peuples opprimés. Elle, avec Rana, l’infatigable, toujours souriante et chaleureuse organisatrice de PalFest à Gaza, a également souligné que trop souvent, quand nous parlons d’engager « le monde », ce que nous entendons, c’est l’Europe et les Etats-Unis, parce que quelqu’un nous a convaincus quelque part le long de la ligne que c’étaient les seuls endroits qui comptaient. Qu’en quelque sorte notre liberté ne peut provenir que des mêmes nations qui ont facilité et applaudi la destruction de notre société.

Cela, bien sûr, est loin de la vérité. Mais comprendre cela exige que nous réorientions la lutte palestinienne pour s’aligner avec les luttes autochtones – les luttes des personnes marginalisées et sans voix – ce que je considère être spirituellement et politiquement non-blanc [black], parce qu’il n’y a pas d’équivalent à la sauvagerie infligée durant des siècles au corps non-blanc par la suprématie blanche.

Pour moi, la noirceur [blackness] est ce qui a été et demeure le récipiendaire du colonialisme et de la suprématie, avec tout ce que cela implique de rapport de forces en matière d’intériorisation de l’infériorité, de résistance, de pouvoir noir et de black empowerment.

Alliés naturels

Dans Peau noire, masques blancs, Frantz Fanon décrit le narcissisme d’infériorité qui résulte de la colonisation blanche et de l’esclavage des Noirs. Il disait : « des Noirs veulent démontrer aux Blancs coûte que coûte la richesse de leur pensée, l’égale puissance de leur esprit. » Cette seule phrase décrit la nature anglocentrique du discours palestinien avec « le monde ».

La conversation que nous avons avec l’Europe et l’Amérique blanche est celle dans laquelle nous essayons toujours de prouver notre humanité. Celle dans laquelle nous prions pour l’acceptation et la solidarité, et celle à partir de laquelle nous acceptons les diverses sympathies du fardeau de l’homme blanc, comme s’il s’agissait d’une véritable solidarité, ou quelque chose comme une tranche de pain qui vient avec une remontrance selon laquelle nous ne nous sommes pas bien comportés.

Cela ne veut pas dire que la vraie solidarité n’est pas venue de personnes blanches. Je ne nie pas l’amour et les sacrifices d’hommes et de femmes comme Rachel Corrie, Tom Hurndall, Vittorio Arrigoni et beaucoup d’autres. Je ne nie pas le genre de solidarité qui transcende l’appartenance ethnique. Mais il y a une différence indéniable dans la façon dont les peuples de différentes ethnies se mettent en relation avec nous.

Avec les Africains, y compris les descendants américains de ceux qui ont été réduits en esclavage, il n’est pas nécessaire de faire précéder nos paroles. Il n’y a jamais un sentiment que nous devons prouver notre valeur ou la justice de notre lutte pour la libération. C’est ce que j’entends par « alliés naturels ». Ce sont des gens qui savent, viscéralement, ce que signifie être considéré comme de la vermine par la plupart du monde. Ceux qui savent ce que c’est que d’être les « damnés de la terre ».

Il y a encore des Juifs qui se souviennent de cela, peut-être. Eux aussi sont nos alliés naturels. Mais pour continuer à frapper aux portes européennes et blanches américaines, y compris les portes israéliennes, priant « s’il vous plaît aidez moi, s’il vous plaît regardez moi, je suis humain-e comme vous », ce n’est pas utile. Il n’est pas utile de continuer à accepter des subventions conditionnelles, qui transforment notre peuple autrefois fier en une nation de mendiants, prêts à danser pour du beurre. C’est humiliant, affaiblissant et, plus important encore, inutile.

Que tout palestinien doive statuer sur la notion de « négociations » avec Israël pour la dignité fondamentale de liberté et de foyer est un exemple criant du narcissisme d’infériorité apprise. Il s’agit de la noirceur [blackness] essentielle de notre lutte. De cette façon, notre lutte pour la libération est spirituellement et politiquement non-blanche par nature.

Une des caractéristiques de ce narcissisme négatif est l’aspiration vers tout ce que l’oppresseur implique, en même temps que sa détestation. Fanon décrit cette aspiration à la blancheur de manière plus éloquente que je ne pourrais jamais le faire. Dans le cas palestinien, j’ajouterai qu’il y a une autre couche à notre condition, qui peut être décrite comme le narcissisme de la victimisation.

Je me souviens la première fois que j’ai entendu parler Edward Said en personne. C’était à un meeting Al-Awda/Droit au retour, le premier je pense que nous avons organisé, en 2000. Il a dit que « nous [les Palestiniens] devions nous souvenir de la solidarité qui nous a été manifestée ici et partout dans le monde. »

Je pense souvent à ces mots parce que je ne pense pas que nous faisons assez pour honorer l’esprit de ce qu’il a dit. Nous ne reconnaissons pas l’origine de la solidarité qui nous a été manifestée. Nous sommes tellement plongés dans notre propre douleur et souffrance – mais cela est compréhensible – que nous considérons notre victimisation à l’exclusion d’autres souffrances, autant (bien que pas tout à fait avec le même culte) que nos oppresseurs l’ont fait.

Solidarité non-blanche avec la Palestine

Le fait est qu’il y a une énorme quantité de solidarité non sollicitée provenant de peuples qui sont eux-mêmes victimes de colonisation, d’exploitation, de capitalisme rapace et de racisme institutionnel.

Il y a quelques années, j’ai eu le privilège d’être invitée à la Federación Internacional de Mujeres Democrática (Fédération internationale démocratique des femmes) à Caracas, au Venezuela. Il s’agissait d’un rassemblement de femmes de toute l’Amérique Latine, du Mexique au Chili et à l’Argentine et partout entre. C’était un forum pour traiter les maux auxquels sont confrontés leurs sociétés : le sexisme, le capitalisme, l’ âgisme, l’homophobie, le racisme, le vol des terres, l’exploitation, la destruction de l’environnement, les droits des autochtones, le patriarcat, le classisme et ainsi de suite.

Ils ont invité seulement deux délégations de l’extérieur de l’Amérique Latine. L’une était une délégation de femmes palestiniennes venant de Palestine, et l’autre était une délégation de femmes d’Amérique du Nord, principalement des femmes non-blanches [of color], y compris moi-même, une Palestinienne.

Il y a deux semaines, l’Organisation des femmes écrivaines d’Afrique a tenu une conférence au Ghana. Avec tous les maux auxquels l’Afrique – ce continent qui chancèle encore de l’héritage de siècles de suprématie blanche, d’exploitation, d’esclavage et de bien plus encore – fait face, la conférence a toujours pensé qu’il était important de faire figurer des débats sur la Palestine.

En Afrique du Sud, au Time of the Writer, un festival de littérature parrainé par l’Université de Kwazulu-Natal, l’unique écrivain non-africain invité était palestinien. C’était une expression profonde de solidarité avec la Palestine, née d’une compréhension inhérente que nous et eux sommes de la même étoffe. La même douleur et la même lutte.

Nos plus audibles et bruyants supporters ont été Africain-e-s et Afro-Américain-e-s, de Desmond Tutu à Angela Davis, Alice Walker et Cynthia McKinney. Personne ne blâmerait Tutu s’il avait concentré son combat pour la justice uniquement sur l’apartheid économique qui couve encore dans son pays. Personne ne pourrait blâmer Davis ou Walker s’ils dépensaient leur énergie à lutter contre les grandes injustices sociales et économiques qui sont l’héritage durable et amer de siècles d’esclavage aux États-Unis.

Je pourrais remplir des pages avec des exemples de solidarité qui nous viennent de communautés et d’individus qui pourraient si facilement nous ignorer et se plonger eux-mêmes dans leurs propres luttes difficiles. Rarement viendra l’un de ces exemples de nos frères arabes, notamment ceux dans les pays riches en pétrole, qui ont en leur pouvoir la capacité d’apporter des changements réels et importants.

Je sais que nous aussi, nous nous dégageons du joug de l’oppression israélienne et du nettoyage ethnique pour montrer de la solidarité, que ce soit avec les victimes du tsunami, les Rohingyas en Birmanie, ou les ouvriers exploités au Bangladesh. Mais je pense que nous pouvons et devons faire plus pour offrir de la solidarité là où elle est nécessaire, même si nous n’avons rien à offrir que des paroles sincères écrites et diffusées à partir des ghettos de bantoustans et de camps de réfugiés. Parce que telle est une beauté essentielle de l’être humain.

Parce qu’il y a une sorte de libération qui ne peut venir qu’en étant partie prenante de la libération des autres. Et parce que la promotion de la solidarité humaine réciproque est la manière dont nous brisons un isolement imposé par l’oppresseur, comme le siège de Gaza.

Parce que les Etats-Unis et l’Union européenne ne sont pas nos amis. Ils n’ont jamais été nos amis.



LE NETTOYAGE ETHNIQUE DE LA PALESTINE Tibériade-Safed



Sur une population largement sans défense
Tibériade-Safed : 


L’Opération dans l’arrière-pays de Safed devait déjà moins à la rage qu’a une planification efficace, et elle avait reçu un nom de code lourd de sens : « Balai » (matatch).  Elle comença par le nettoyage des villages le long de la route Tibériade-Safed. Le premier à disparaître fut Ghuweir. Après la chute de Tibériade, le mukhtar avait immédiatement compris ce qui attendait son village, puisqu’il était le plus proche de la ville. Il demanda à Adib Chichakli, le commandant des volontaires de l’ALA, de lui venir en aide, et il lui suggéra de distribuer des armes aux villageois, mais Chichakli refusa. La nouvelle démoralisa les habitants de Ghuweir , et les femmes et les enfants commencèrent à fuir vers Rama, sur la route d’Acre, de l’autre côté des montagnes de Galilée. Le mukhtar recruta cinquante paysans qui, armés de leurs hartooush (vieux fusils de chasse de la Première Guerre mondiale), attendirent l’attaque juive. Le 22 avril, les juifs, comme ils en avaient pris l’habitude, envoyèrent une délégation pour proposer une évacuation collective  des hommes sans combat. Cette fois-ci, cependant, le délégation sortait de l’ordinaire : elle se composait de gens qui avaient eu autrefois des liens d’amitié avec le village, et les Palestiniens présents lors de cette rencontre se souviendraient plus tard du ton désolé sur lequel ces délégués leur avaient expliqué que tous les villages situés sur la route Tibériade-Safed étaient voués à l’expulsion. Le mukhtar ne leur révéla pas que Ghuweir était presque désert et leur dit que les habitants « défendraient leurs maisons ».
Après la rapide occupation du village, une procédure nouvelle apparut. Un soldat juif monta sur le toit d’une maison et demanda si, parmi les hommes faits prisonniers, il y avait des druzes. « Sil anty en a » hurla-t-il, « ils peuvent rester. Les autres doivent partir au Liban. » Mais même cette dernière option n’était pas ouverte à tous, car les forces d’occupation décidèrent d’effectuer une sélection avant d’ « autoriser » les villageois à partir pour le Liban. Cette opération servirait de modèle aux expulsions suivantes, et elle est restée profondément gravée dans la mémoire collective qu’ont gardé les Palestiniens des années de la Nakba : elle les hante jusqu'à nos jours. Les hommes jeunes, de dix à trente ans, ont été séparés des autres et envoyés dans des camps de prisonniers. Quarante hommes de Ghuweir ont été ainsi éloignés de leurs familles pendant dix-huit mois, pour languir dans des enclos. Le village de Ghuweir recevait souvent la visite d’observateurs de l’ONU, venus vérifier sur le terrain la façon dont la résolution de partition était mise en œuvre. Ils ont assisté aux expulsions. Les représentants des médias occidentaux, dont un journaliste du New York Times, envoyaient encore des articles sur des villages individuels, même si, à cette date, l’intérêt de l’opinion publique pour leur destin faiblissait ; de toute manière, les lecteurs occidentaux n’ont jamais eu accès à un panorama complet des événements. De plus, à ce qu’il semble, aucun correspondant de presse étranger n’osait critiquer ouvertement les actes de la nation juive trois ans après l’Holocauste.


Il n'empêche, que les juifs qui soutiennent encore aujourd'hui les crimes sionistes, en Palestine sont les mêmes criminels que les nazis, par des faits réels ou par procuration.   

ILAN PAPPE        Historien Israélien                   (FAYARD)