samedi 8 janvier 2011

La vérité libèrera les États-Unis

par akid lotfi,  
sam 25/ 12 / 2010 - 19:39

Aux USA comme en France et plus généralement en Europe,  la loyauté indispensable  qu'il devrait y avoir dans les relation entre les institutions, fait défaut. L'idéologie qui asservit l'être humain au profit de criminels est présente dans toutes les sphères sociétales, l'idéal politique détourné et mis au service d'êtres déloyaux et fourbes que seul les manipulations exercées à tous les niveaux permet leur dominance. Les uns s'en servent pour des visées personnelles, les autres pour les besoins communautaristes.  
Le drame  réside d'avantage dans l'incapacité de nos institutions, d'agir honnêtement pour le Droit international, ces règles dont nous nous sommes librement dotées. 

Aujourd'hui tout est passe-droit, corruption, criminalité au service de réels truands, qui asserviront; n'en doutons pas, nos arrières petit enfant du seul fait de ne pas appartenir à leur caste...
Nos dirigeants politiques, les journalistes sont conscients de faillir à la déontologie que leur métier impose, conscients aussi du particularisme des relations avec l'Etat israélien, en tous points contraires, aux normes humaines que l'Europe s'était imposée, mais appréhendent d'affronter le lobby pro israélien (l'organisation sioniste mondiale), de peur de voir leur carrière compromise.
L'Europe doit beaucoup aux Juifs, mais rien aux sionistes. 
Les Juifs rescapés des camps de la mort  auraient été accueillis en frères par les Palestiniens, si ces derniers n'avaient pas vu, dans l'idéologie sioniste, leur futur bourreau.
Il faut reconnaitre malgré-tout, qu'une grande partie des Juifs furent reçus comme des frères, qui ne s'étaient pas quittés...
Aucun homme ne peut faire référence à une religion quelle qu'elle soit, pour asservir une autre hêtre humain.
Aujourd'hui tous sont unanimes pour reconnaitre la nocivité de l'État israélien et de l'idéologie sioniste, seul les craintes de voir leur carrière interrompue, arrête nos dirigeants dans leur volonté de faire appliquer la la justice, le Droit international. Et pour préserver une carrière inutile ou par cupidité abondent  dans le sens des criminels israéliens.  

Libérer la politique étrangère américaine de la mainmise d'Israël
La vérité libèrera les États-Unis : Briser la mainmise d'Israël sur la politique étrangère américaine.


D’après d'éminents analystes spécialisés dans les relations américano-israéliennes, lorsque la mainmise d'Israël sur la politique étrangère des États-Unis disparaîtra, les Américains devront être informés des préjudices faits à leurs intérêts par le soutien inconditionnel de Washington à l'État sioniste.

Selon John J. Mearsheimer, co-auteur de The Israël Lobby and US Foreign Policy (Le lobby d’Israël et la politique étrangère américaine) : « Le seul moyen crédible pour affaiblir l'influence du lobby sur la politique étrangère américaine, c’est que les décideurs et les faiseurs d'opinion en vue, parlent ouvertement des dommages faits aux intérêts nationaux américains par cette relation spéciale ». « Quantité de gens, en particulier à l'intérieur du Beltway (à la périphérie de Washington), savent qu'Israël est un gros handicap pour les USA » dit John Mearsheimer à R. Wendell Harrison, un éminent professeur en Sciences politiques à l’Université de Chicago. « Mais ils craignent de se dresser et de parler, de peur que le lobby ne les attaque et nuise à leur carrière (…) J'espère que certains d'entre eux auront du cran » ajoute-t-il.

Philip Giraldi, directeur exécutif du Conseil pour l'Intérêt National, estime que la mainmise de Tel Aviv sur Washington peut être brisée « uniquement en contestant directement le pouvoir du lobby pro-israélien et la fausse affirmation selon laquelle il (le lobby) est de l’intérêt des États-Unis ». Giraldi, également conseiller de rédaction de The American Conservative, ajoute : « Cela doit être fait de bas en haut car Israël ne peut être contesté par les grands médias, le Congrès et la Maison Blanche ». « Le peuple américain doit savoir qu'Israël est et a toujours été un handicap stratégique causant des torts immenses aux Etats-Unis et à ses intérêts dans le monde » conclut cet ancien officier de la CIA.

S'il doit y avoir une fin aux décennies de « domination d’Israël sur le Congrès et l'intimidation des Présidents » a déclaré Jeffrey Blankfort, un éminent porte-parole juif américain, critiquant Israël et son lobby, « il faudra appeler à des actions en commençant au niveau local pour informer le peuple américain, non pas tant à propos de ce qu'Israël a fait aux Palestiniens, mais plutôt de ce que ses agents, vivant dans la clandestinité aux États-Unis et décrits par l'euphémisme de "lobbyistes", ont fait pour détruire le peu de démocratie qu’il reste, en sacrifiant des vies humaines et en détournant des impôts ». Blankfort attribue l'échec des démarches concernant le départ des territoires occupés au « refus persistant des personnalités-clefs du Mouvement américain de solidarité palestinienne à reconnaître l'odieuse puissance du lobby sioniste » lesquelles préfèrent « mettre la responsabilité des crimes d'Israël et de la politique américaine au Moyen-Orient sur le dos de Washington ». « C’est pourquoi, les premières étapes peuvent être de contester publiquement ces personnages tout en les ignorant pour s'adresser directement au peuple américain » suggère Blankfort.

Aucun Président américain n'aura jamais assez de liberté pour résoudre le conflit en Palestine « à moins que les Américains soient suffisamment informés pour faire leur travail de démocratie » selon Alan Hart, ancien chef correspondant au Moyen-Orient de l’actualité télévisée de The Independent (britannique). En d'autres termes explique Hart, qui a aussi été présentateur spécialiste du Moyen-Orient de l’émission Panorama à la BBC : « si le Président Obama ou l'un de ses successeurs parvient un jour à affronter et à vaincre les larbins du lobby sioniste au Congrès et dans les médias grand public, il faudra alors créer une cellule pour comprendre pourquoi il n’est pas de l’intérêt des États-Unis de continuer à soutenir l’enfant monstrueux du sionisme, vrai ou faux ». L'essence du problème, affirme Hart dans l'édition américaine en trois volumes de son œuvre Zionism : The Real Enemy of the Jews (Le Sionisme : Le véritable ennemi des Juifs), c’est que : « les Américains ont été conditionnés, ils ont eu le cerveau lavé, pour ne croire qu’à une version de l'histoire, celle du sionisme, qui n’est que de la propagande mensongère ».

Jeff Gates, ancien conseiller à la Commission des finances du Sénat américain, estime que « la transparence, la responsabilisation et une meilleure compréhension » sont nécessaires pour briser la mainmise d'Israël sur la politique étrangère américaine. « En ce moment même, les Américains ignorent l'influence omniprésente d'Israël. Son contrôle passe par des informations truquées des médias visant à persuader cette nation de faire la guerre pour le Grand Israël » a déclaré Gates, auteur de Guilt By Association : How Deception and Self-Deceit Took America to War (Coupable par association : Comment la tromperie et l'aveuglement ont conduit l'Amérique à la guerre). « Nous saurons que la prise de conscience des responsabilités progresse quand on verra les grands jurys fédéraux se réunir pour examiner des accusations contre des agents, des indicateurs et des Sayanim (volontaires) d'Israël. Quand un jury rendra son premier verdict de trahison, les Américains sauront que la justice est rétablie. Nous saurons qu'une solution est proche quand les nombreuses tentacules du lobby d’Israël seront tenues de se déclarer en tant qu'agents étrangers ».

http://www.partiantisioniste.com


CRIMINELS DE GUERRE

Sheikh Ezzedine 'Abdel Qader Mustafa Al-Qassam


Al-Qassam et l'expérience qassamite
[ 05/01/2011 - 18:21 ]
Mohsen Mohammed Saleh

Dans l'histoire moderne et contemporaine, aucun personnage n'a autant fait l'unanimité parmi les Palestiniens que le Sheikh Ezzedine 'Abdel Qader Mustafa Al-Qassam, dont le 75ème anniversaire du martyre a été commémoré le 20 novembre dernier. Al-Qassam n'était pas un Palestinien selon les définitions de la carte géographique qui a résulté de l'Accord Sykes-Picot et des occupations française et britannique puisqu'il était originaire de Jablah, près de Lattaquié, en Syrie. Cependant, il fit l'objet d'un consensus national parmi les factions palestiniennes islamiques, nationalistes et même de gauche, à tel point qu'il fut appelé "le père du nationalisme". De plus, le Hamas a donné son nom à sa branche militaire.
Al-Qassam, qui est considéré comme l'un des dirigeants du mouvement islamique Réforme et Renaissance et le pionnier de l'activisme islamique en Palestine, a été l'objet de nombreuses études concernant sa révolution et son martyre. Toutefois, la plupart de ces études n'aborde pas sa dimension intellectuelle ou l'organisation jihadiste qu'il a créée, ni le rôle vital que ses camarades qassamites ont joué dans la Révolte palestinienne de 1936 à 1939. D'un autre côté, les écoles islamiques de ses contemporains, tels que Mohammad Rashid Reda, Hassan al-Banna, Ibn Badis et al-Maududi ont reçu l'attention qu'elles méritent.

Parmi les études limitées qui ont essayé de combler le vide, on trouve celles de Samih Hammoudeh, Abdallah Schleifer et Rudolph Peters, en plus de l'étude menée par l'auteur de cet article, dans son livre [en arabe] “La tendance islamique en Palestine, 1917-1948”.

Ce bref article, dédié à la mémoire de cet éminent personnage, ne peut couvrir tous les aspects de la vie et de la pensée d'al-Qassam, mais tente d'aborder quelques points clés.

Le premier de ces points concerne son caractère personnel. Al-Qassam avait, en plus d'une foi profonde, une compréhension globale de l'Islam, une grande intelligence et des compétences organisationnelles élevées, du courage et une capacité à saisir les faits, une personnalité sociable et populaire, en plus de son travail jihadiste et de défense. Peut-être que la personnalité au caractère le plus proche fut Sheikh Hassan al-Banna, même si le cœur du projet d'al-Qassam était fondé sur la résistance militaire, en raison de sa confrontation directe avec le projet sioniste en Palestine.

Al-Qassam est né en 1882 et a étudié à Al-Azhar sous Sheikh Mohammad Abduh ; il a adopté une compréhension islamique salafiste et a combattu les hérésies et l'imitation aveugle. Néanmoins, il a profité de l'environnement soufi où il vivait et de sa relation avec l'algérien Sheikh Mohammad bin Abed al-Malik al-'Alami, qui eut un rôle éminent dans l'ordre soufi Tijaniyya, pour renforcer sa foi et la mettre en vigueur parmi ses camarades.

De plus, al-Qassam avait appréhendé l'Islam comme une religion de la dignité, de la fierté, du Jihad, de la justice et de l'égalité. Il partageait les préoccupations et les joies des gens, et se mêlaient à eux dans les mosquées, les cafés, les mariages et les funérailles. Il était humble dans sa façon de manger, de s'habiller et de vivre, tout en restant une personnalité active, influente et puissante. Il a également mis en place une école du soir pour personnes âgées pendant que les gens, même ceux des villages voisins, venaient en masse écouter ses sermons et ses discours.

De plus, al-Qassam était considéré comme un modèle de courage et d'audace. Il a fréquemment abordé la question du Jihad et a ouvertement demandé aux gens d'acheter des armes et d'apprendre à s'en servir. Dans un de ses discours, il a dit, "J'ai vu des hommes portant des balais pour nettoyer les rues ; ils doivent prendre les armes. Et j'ai vu des hommes portant des brosses pour nettoyer les chaussures des étrangers ; ils doivent porter des fusils et tirer sur ces étrangers." [les forces de l'occupation britannique]

Al-Qassam était aussi considéré comme un modèle pour ce qu'il plaidait. Par exemple, lorsqu'il a déclaré la révolution contre les Français au nord-ouest de la Syrie en 1918, il a vendu sa maison (qui était tout ce qu'il possédait) et a utilisé l'argent pour acheter 24 fusils. De même, lorsqu'il a déclaré la révolution contre les Britanniques en 1935, il a vendu la seule maison qu'il possédait à Haifa, tandis que ses camarades vendaient les bijoux de leurs épouses et les meubles de leurs maisons pour acheter des fusils et des balles.

Le deuxième point est lié à sa vision et à son approche de l'action. Dans ce contexte, al-Qassam a adopté l'Islam dans son entièreté comme cadre de l'éducation, du recrutement et du Jihad. Il a considéré l'occupation britannique et le projet sioniste comme une infiltration de Dar al-Islam, et ainsi le Jihad est devenu le devoir de tout Musulman. De plus, il a clairement dit que dans le cas où son mouvement réussirait à expulser l'occupation, "la loi de notre pays sera fondée sur le Coran."

Dans l'organisation qu'il a créée, al-Qassam a adopté une méthode d'éducation et de culture islamique centrée sur le Jihad et ses différents sens. Le combattant, selon lui, devait recevoir une éducation intégrée parce qu'Allah (swt) l'avait choisi, selon le verset "Et lutter pour Allah avec les efforts qui lui sont dû. Il vous a choisi." Le véritable Jihad exige la charité et la perfection, et le véritable combattant aide les personnes démunies, nourrit les affamés, assiste les malades, visite sa famille, prie et maintient une bonne relation avec Allah.

Selon al-Qassam, l'énergie de la foi est plus importante que la force physique, alors que la mort d'un martyr est le combustible qui enflamme le Jihad et protège l'Islam. Les camarades d'al-Qassam ont appris à regarder le Coran comme un mode de vie, et ils avaient coutume d'en garder un exemplaire sur eux partout où ils allaient.

Al-Qassam croyait que les potentiels de la Ummah (nation) devaient être mobilisés pour le Jihad et la résistance contre l'occupation. Il estimait de plus que préparer les gens au Jihad était prioritaire à la construction d'immeubles et de mosquées et à leur décoration, même la mosquée al-Aqsa. Il disait, "Les ornements des mosquées doivent être remplacés par des fusils. Si vous perdez votre terre, que vous apportera le fait d'avoir des décorations sur les murs ?" Il avait même appelé à reporter le pèlerinage à La Mecque (hajj) et à utiliser les fonds pour acheter des armes, puisque le Jihad est une priorité sur l'accomplissement du hajj dans ces circonstances.

Al-Qassam pensait aussi que le Jihad devait se concentrer sur l'occupation britannique, qu'il considérait comme la véritable cause du problème dans la mesure où elle protégeait et finançait le projet sioniste. En conséquence, sa révolte a participé à la réorientation des efforts nationaux et à la focalisation de la Révolte de 1936 contre les Britanniques, après avoir ciblé principalement les juifs sionistes.

Le troisième point est lié à l'organisation d'al-Qassam, puisqu'il a créé un mouvement jihadiste qui tirait sa compréhension de l'Islam et adopté son approche, tout en embrassant le Jihad comme la seule voie pour libérer la Palestine. Al-Qassam fut un pionnier dans la création d'une organisation secrète, jihadiste, à tel point qu'Emile al-Ghouri (un des dirigeants du Mouvement national palestinien) considérait l'organisation d'al-Qassam comme "l'organisation clandestine la plus importante, et le plus grand mouvement de guérilla dans l'histoire du mouvement national palestinien, et même dans l'histoire moderne du Jihad arabe."

L'organisation d'Al-Qassam, al-Jihadiyyah, a débuté en 1925 et a poursuivi son travail secret jusqu'à ce qu'al-Qassam déclare la révolution en 1935. Sa devise était, "C'est un Jihad, la victoire ou le martyre." Al-Qassam a enrôlé environ 200 membres réguliers en plus de 800 partisans. Les nouvelles recrues devaient jurer allégeance sur une épée ou un pistolet placés à côté d'un exemplaire du Coran. Il a formé des unités secrètes dont chacune était dirigée par un naqib (commandant). Son mouvement s'est répandu en particulier dans le nord de la Palestine.

La caractéristique la plus frappante de l'organisation al-Qassam était son haut degré de confidentialité et l'esprit de recherche de récompense d'Allah qui étaient la norme parmi ses membres. Les Britanniques ont échoué de nombreuses fois à localiser les auteurs des opérations militaires qassamites. De plus, une partie de l'injustice historique qui a frappé les Qassamites dans l'histoire de la Palestine moderne incombe au fait qu'ils ont refusé de parler de leurs activités de résistance, même 30 ou 40 ans après la guerre de 1948 et le démantèlement de leur organisation. Ils les considéraient comme faisant partie de leur allégeance et de leur serment à Allah.

C'est seulement après que certains d'entre eux, comme Sobhi Yassin, Abu Ibrahim al-Kabir et Ibrahim Sheikh Khalil, aient décidé de parler à la fin des années 1960 que nous avons pu avoir connaissance de cet aspect de l'histoire de la résistance militaire islamique en Palestine. L'auteur de ces lignes a eu l'occasion d'examiner des documents aux Archives nationales britanniques qui montrent que les services secrets britanniques n'ont pas réussi à identifier les auteurs de plusieurs opérations qassamites, même des années après qu'elles aient eu lieu.

D'un autre côté, cette organisation, qui est née à Haïfa, était caractérisée par un recrutement de ses membres dans des couches sociales diverses, en particulier parmi les paysans, les ouvriers et les nomades. Il est intéressant de noter que sa première direction, créée en 1928, comprenait, outre al-Qassam, quatre personnes : Al-Abed Qasim, Mahmud Za’rourah, Muhammad al-Saleh et Abu Ibrahim al-Kabir, qui étaient tous paysans. Plus tard, elle a été élargie pour comprendre 12 membres et elle a continué à opérer jusqu'en 1948.

De plus, chaque membre de l'organisation devait payer une cotisation (10 pennies). S'il assumait des responsabilités plus élevées, il devait payer davantage. Nombre de camarades al-Qassam allaient jusqu'à donner tous leurs revenus une fois que leurs besoins quotidiens essentiels étaient satisfaits. Le mouvement al-Qassam n'acceptait que de l'argent "halal" et ne s'est soumis à aucun parti étranger.

Selon un Qassamite (Sobhi Yassin), al-Qassam a créé cinq unités spécialisées qui comprenaient : l'achat d'armes, l'entraînement, l'espionnage, la propagande et les communications politiques. Au moment de la déclaration de l'organisation, elle possédait 1.000 armes.

Le quatrième point est que la déclaration du Jihad contre l'occupation britannique et le martyr d'al-Qassam avec deux de ses camarades (Yusuf Zibawi et Muhammad Hanafi) à la bataille de Ya'bad le 20 novembre 1935 a marqué l'histoire de la Palestine moderne.

Le martyr d'al-Qassam a bouleversé la Palestine et ses funérailles gigantesques furent un jour marquant dans son histoire. Les commentaires sur son martyre par des historiens contemporains tels que Muhammad ‘Izzat Darwaza, Akram Zu‘aiter et ‘Omar Abu al-Nasr, furent en effet étonnants. A cette occasion, 'Ajad Nwayhid a dit qu'avec le martyre d'al-Qassam, la Palestine avait "connu une seconde naissance spirituelle où l'image d'al-Qassam et de ses disciples devint une icône ; des étoiles célestes éclairant non seulement la Palestine mais toute la région arabe. Les femmes portaient l'esprit qassamite plus que les hommes." !!

Al-Qassam a fourni un modèle unique aux Palestiniens lorsqu'il a déclaré la révolution et fut parmi ses premiers martyrs. Al-Qassam avait raison lorsqu'il a dit, avant le début de la bataille, qu'avec ses camarades, il serait l'étincelle qui embraserait la révolution dans tout le pays. En effet, son martyre fut le début plutôt que la fin de son mouvement. On peut dire que les trois martyrs (al-Qassam "le Syrien", Zibawi "le Palestinien" et Hanafi "l'Egyptien") ont adressé au monde le message que le Jihad en Palestine et la confrontation du projet sioniste est une question islamique et arabe (en dehors de sa dimension universelle), qui n'est pas circonscrite aux Palestiniens.

Le cinquième et dernier point est que beaucoup d'historiens s'arrêtent au martyre d'al-Qassam et ne mentionnent pas l'impact de son organisation et l'important rôle qu'elle a joué dans la Révolte palestinienne de 1936, et même dans la guerre de 1948. En fait, ce fut l'organisation d'al-Qassam al-Jihadiyyah qui a attisé la Révolte en Palestine, après l'opération qu'elle a exécuté le 15 avril 1936 sous le commandement de Farhan al-Sa‘di, le successeur d'al-Qassam. De plus, ce fut l'organisation d'Al-Qassam elle-même qui a enflammé la deuxième phase de la Révolte, le 29 septembre 1937, lorsque deux de ses membres, Muhammad Abu Ja‘b et Sheikh Mahmud Dirawi, ont assassiné Louis Andrews – le gouverneur britannique de Galilée (Palestine du Nord).

Pendant la Révolte, les Qassamites ont dirigé les secteurs de la Palestine du Nord ainsi que des parties de la province de Naplouse. Ce furent les régions les plus actives et celles qui ont été témoins des opérations les plus puissantes.

Parmi les dirigeants éminents de la Révolte en Palestine du Nord, il y eut Abu Ibrahim al-Kabir, secondé par des commandants de terrain qassamites parmi lesquels Muhammad al-Safuri, Sulaiman ‘Abd al-Jabbar, ‘Abdullah al-Asbah, ‘Abdullah al-Sha‘er, Tawfiq Ibrahim et Mahmud Salem.

Dans la province de Naplouse, Sheikh ‘Atiyyah Ahmad ‘Awad a dirigé la Révolte à l'ouest de Jénine jusqu'à son martyre ; Sheikh Yusuf Abu Durrah lui a succédé. A l'est de Jénine, Sheikh Muhammad Saleh al-Hamad a mené la Révolte, puis ‘Abd al-Fattah Muhammad lui a succédé après son martyre, tous deux Qassamites. Dans une étude réalisée par l'auteur suite à l'examen des documents de la Révolte en Palestine dans sa seconde phase (1937-1939), il est clair qu'environ deux tiers des opérations militaires furent exécutées dans les zones d'influence qassamites.

De plus, les Qassamites ont participé à la guerre de 1948 au sein de l'Armée du Jihad al-Muqaddas (litt. Le Saint Jihad) ou avec l'Armée du Salut, selon l'endroit où ils vivaient, lorsqu'ils n'étaient pas en mesure d'assumer la direction. Toutefois, des dirigeants comme Abu Ibrahim al-Kabir, Abu Ibrahim al-Saghir, Muhammad al-Safuri et Surur Borhom ont fait de leur mieux dans les zones où ils opéraient.

Cet article a brièvement souligné l'expérience d'al-Qassam et de ses camarades, pourtant il y a d'autres positions et thèmes qui vont au-delà de ce cadre limité. Il reste important de réitérer que la tendance islamique dominante, qui est toujours active en Palestine, était présente depuis le début, qu'elle ne fut ni accidentelle ni tardive ; elle est profonde et large dans le mouvement et la lutte nationale palestinienne.


L'article original en arabe est paru sur Al-Jazeera.net le 16.12.2010. Il a été traduit de l'arabe par Al-Zaytouna Centre for Studies and Consultations.

Lire également : "Histoire d’une icone de la Résistance : Sheikh Ezzedin Al-Qassam", par Khalid Amayreh, ISM-France, 27.11.2009.

Source : Al-Zaytouna Centre for Studies and Consultations

vendredi 7 janvier 2011

Dernière minute. Le martyr al-Qawasmi tué par 13 balles

Dernière minute

Fumez votre cigare, dormez en toute quiétude, cela se passe de l'autre coté de la méditerranée.
Le martyr al-Qawasmi tué par 13 balles en plein cœur et dans la tête
[ 07/01/2011 - 10:10 ]

Le martyr al-Qawasmi a été tué par balles alors qu'il dormait
Al-Khalil (Hébron) – CPI

Les familles dont les enfants ont été enlevés ce matin à l’aube, vendredi 7 janvier, dans leur domicile plusieurs heures après leur libération des prisons des milices d’Abbas, ont affirmé que ce qui est arrivé est un crime qui ne peut être toléré. Ce scandale de la part de l’Autorité d’Abbas est un crime selon toutes les normes qui montre l’ampleur de la collaboration sécuritaire avec l’entité sioniste.
La famille al-Bitar a déclaré que les soldats de l’occupation ont pris d’assaut le domicile du martyr Omar Salim Soulaiman al-Qawasmi (65 ans), situé sur la même entrée que la maison de l’enlevé Wael al-Bitar. Sa famille a affirmé que les soldats de l’occupation ont défoncé la porte de la maison et sont entrés dans la chambre à coucher d’al-Qawasmi sur lequel ils ont tiré 13 balles mortelles. Ils ont laissé une partie de son cerveau sur le sol et les murs baignaient dans le sang.
La famille a ajouté que son épouse était en train de prier, et lorsqu’elle a entendu des coups de feu elle a crié et les soldats lui ont fermé la bouche et l’ont amenée dans une pièce voisine. Quand ils eurent vérifié son identité et celle de son époux, ils se rendus dans le domicile de Wael al-Bitar et l’ont appelé. Ils l’ont fouillé avant de l’emmener vers leurs véhicules. La famille al-Bitar ajoute que « les soldats de l’occupation ont arrêté son épouse pour l’interroger, puis ont enlevé Wael après s’être assurés de son identité ».

La famille de l’enlevé Mouhannad Nayroukh a précisé que de grandes forces de l’armée sioniste ont encerclé le domicile au milieu du bruit de grenades assourdissantes et des fusées éclairantes. Ils ont ensuite transporté Mouhannad qui avait perdu connaissance, vers une ambulance qui accompagnait la force militaire.
Dans un contexte similaire, la famille de l’enlevé Majd Oubaid a affirmé que de grandes forces de l’armée israélienne ont encerclé leur maison et ont brisé les portes et les fenêtres. Ils ont ensuite enlevé Majd Oubaid dans une ambulance qui était sur les lieux. La famille a déclaré que « Majd souffrait de crampes et ne pouvait pas marcher à cause de la fatigue ».
Les familles d’Ahmad al-‘Ouioui et de Wissam al-Qawasmi ont ajouté que les forces de l’occupation ont utilisé les mêmes méthodes pour enlever leurs proches. 
Wael al-Bitar est arrivé tard dans la nuit dernière à la ville d’al-Khalil (Hébron) après sa libération de la prison des services secrets de Bethléem, en même que le déploiement intensif de forces sionistes à l’entrée de la ville. Cela montre les intentions de l’Autorité d’Abbas qui l’avaient déjà remis aux autorités de l’occupation.
Des politiciens et des analystes ont considéré que ce travail est le sommet de la trahison et de la complicité flagrante avec l’occupation.
Plus tard dans la journée, le Hamas a appelé à un rassemblement de masse à al-Khalil pour exprimer leur colère et demander la vengeance du sang du martyr.


Des grenades lacrymogènes, qui tuent.


Des grenades lacrymogènes, qui tuent.
Les manifestations à Ni’lin : routine ou résistance ?

[ 04/01/2011 - 18:37 ]
Palestine Monitor    - Témoignage

L'armée israélienne, réprime avec une férocité tout juste retenue les manifestation pacifiques comme s'il s'agissait d'un combat face à une armée ennemie avec une puissance de feu équivalente.
L'armée israélienne n'est plus composée de patriotes qui cherchent à défendre les territoire que leur accorda l'ONU, (pour la première et seule fois dans l'histoire universelle) mais a majorité de religieux fanatiques qui défendent le terre promise par Dieu.  Il es ressort l'illumination d'êtres fanatisées par des mythes qu'aucun homme, psychologiquement sain, désirerait défendre.

C'est une des explication qui pourrait faire comprendre que des êtres fanatisées par la religion, pensent spolier, assassiner, un autre homme, au nom de Dieu... Ce qu'aucune religion ne peut accepter.    
   
Traversant les oliveraies qui séparent le village de Ni’lin de la clôture de Cisjordanie, des Palestiniens qui se dirigent dans la direction opposée hochent la tête en nous mettant en garde.
« Problème », c’est tout ce qu’ils disent. Le problème est hebdomadaire ici, il prend la forme de lacrymogènes, de balles caoutchouc, et d’arrestations. Le problème est ponctué de tragédies, les manifestations du vendredi se terminant souvent dans les lacrymogènes, sous les balles d’acier enrobées de caoutchouc, par des arrestations, et parfois, par la mort.


L’historique
Les manifestations ont lieu chaque vendredi depuis mai 2008, quand Israël a commencé la construction de son mur de huit mètres de haut à travers le village de Ni’lin, pour « protéger » les colonies juives de Modin Illit et Hashmonaim.
Plus de 8600 dunums (860 ha) de terres palestiniennes ont été volées pour les construire ainsi que les routes qui y conduisent. Le tracé du mur/clôture a annexé les autres 50 % des terres qui restaient de Ni’lin au profit des colons juifs, perdant en outre plus de 6000 de ses plus vieux oliviers abattus par l’occupant.
En dépit de l’avis unanime rendu par la Cour internationale de justice le 9 juillet 2004 jugeant que les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés sont une violation du droit international, les colons continuent leur expansion.
Et quand des manifestants, sans armes, ont commencé à se rassembler en mai 2008 pour protester contre la construction du mur qui traverse la terre palestinienne, l’armée israélienne a répondu par des tactiques violentes, oppressives.
Cinq habitants de Ni’lin, qui ne portaient aucune arme, ont été tués depuis le début des manifestations en 2008, dont Ahmad Moussa, 10 ans, et Yousef Ahmed Younis Amera, 18 ans. Des vidéos ont filmé l’utilisation répétée des balles caoutchouc sur les mineurs, et un tir à bout portant dans le pied d’un homme qui avait les yeux bandés et les mains menottées.
Les Israéliens affirment pour défendre leur agression que les manifestations sont illégales : l’ordre militaire 101 interdit depuis 1967 toute contestation politique, soit depuis le début de l’occupation brutale israélienne (peu importe l’ambiguïté de l’expression « contestation politique »). Le Conseil de sécurité des Nations-Unies a décidé que l’occupation elle-même était illégale en vertu de la résolution 242.


La confrontation du vendredi
Malheureusement, les manifestations ont pris, de façon frustrante, un tour répétitif. Un groupe de 20 à 50 manifestants se rassemble pour une marche, scandant et chantant pendant une dizaine de minutes, avant que l’armée israélienne ne commence à lancer ses lacrymogènes sur la foule.
Les lacrymogènes font leur travail, intimidant et désorientant la petite foule. Dès que les grenades sont lancées par-dessus la clôture, les manifestants reculent loin des panaches de fumée qui volent au gré du vent de façon imprévisible. Des manifestants tombent au sol en toussant, des amis de lutte en guident un autre à moitié aveuglé par l’âcreté des produits chimiques.
Les plus âgés se retirent immédiatement pour rejoindre les équipes du Croissant-Rouge qui attendent à l’arrière, prêts à apporter leur aide à ceux qui ont pris un coup ou qui sont blessés. Des photographes s’accroupissent pour prendre les scènes avec des téléobjectifs impressionnants, tandis que le reste des manifestants essaie de rester sur ses positions.
Quelques jeunes Palestiniens se mettent à l’écart des autres, s’approchant bravement de la porte où se trouvent les soldats pour lancer des pierres sur le mur.
La nouvelle phase de la confrontation commence, des coups de feu claquent.
« Les soldats arrivent ! »
 

Des grenades lacrymogènes sont lancées sur les manifestants.

Quand s’ouvre la porte des soldats, la foule se disperse rapidement, courant au milieu des oliviers dans toutes les directions. Des Palestiniens et internationaux s’éclipsent tout en criant des avertissements aux autres, et retirent leurs masques à gaz une fois qu’ils ont mis assez de distance entre eux et le mur.
L’instinct de conservation domine. Chaque manifestante et manifestant trouve son propre chemin, se frayant maladroitement un passage parmi les rochers et les buissons épineux dans une course vers le haut de la colline.
Même si le village se profile, il n’y a aucune zone où la sécurité est assurée, les soldats israéliens se servant des manifestations comme prétexte pour terroriser les villageois et imposer leur présence militaire aux Palestiniens qui vivent paisiblement chez eux. Les soldats ont souvent recours aux lacrymogènes y compris dans le village, et ils investissent continuellement les domiciles de Palestiniens soupçonnés de participer aux manifestations hebdomadaires.
La retraite précipitée est prise en chasse par les soldats jusqu’au bout des oliveraies qui bordent la ville, les manifestants peuvent alors reprendre leur souffle et arracher les épines de leurs vêtements et de leur peau, pendant que les soldats observent les flancs de la colline. Chaque semaine, ce soulagement est malgré tout tempéré, car chacun comprend qu’être à l’abri et en sécurité sont des raretés chez les villageois de Ni’lin.

Des membres du Croissant-Rouge palestinien qui portent des masques à gaz attendent d’apporter leur aide médicale aux blessés.

Est-ce que cela porte ses fruits ?
Ça dépend à qui vous le demandez. En comparaison avec d’autres manifestations, Ni’lin a ses limites. Si Sheikh Jarrah, à Jérusalem-Est, est connu pour sa non-violence et attire un nombre surprenant de militants de gauche israéliens, Ni’lin ne présente pas le même attrait.
Peut-être est-ce la relative inaccessibilité du village. Peut-être est-ce la propension des soldats israéliens à la violence. Ce pourrait être les pierres lancées par les Palestiniens.
Les jets de pierres sont courants. Quelqu’un qui regarde un jeune Palestinien de 15 ans lancer une pierre sur ce mur de huit mètres saisit la futilité de l’acte. Les pierres retombent, inopérantes contre le mur de béton, les gilets pare-balles, les lacrymogènes, les véhicules tout-terrain et les balles de l’armée israélienne, si jamais la violence est le vrai but.
En fait, les pierres représentent l’occasion d’un dialogue que les jeunes Palestiniens n’ont pas autrement. Les Israéliens vivent sur la terre palestinienne, imposent leur politique au peuple palestinien, tandis que les villageois ont peu ou pas de contact avec leur oppresseur. Les enfants qui lancent les pierres expriment par là leur frustration par le seul moyen à leur portée.
Mais les pierres ne font pas manifestement partie de la stratégie de non-violence. Salah Khawaja, coordinateur pour le développement de Nil’in et organisateur des manifestations explique que les choses ont changé au cours des deux années passées.
« Les enfants qui jettent des pierres ne comprennent pas vraiment pourquoi ils jettent ces pierres - peut-être savent-ils seulement que leur frère, ou leur père, a été arrêté la semaine dernière, » dit-il. « Ils ne se joignent pas aux autres manifestants et ne réalisent pas qu’il nous faut acquérir plus de force pour ne pas avoir à jeter de pierres. Nous essayons de former les enfants pour, à la place, travailler ensemble et agir par d’autres moyens... faire de la musique ou chanter.  »
Pour Khawaja, la stratégie de la non-violence à Ni’lin porte ses fruits. « En 2008, 100 des 200 personnes qui participaient aux manifestations lançaient des pierres. Aujourd’hui, il y en a peut-être juste deux ou trois. »
Un militant international anonyme est d’accord. « Nous apprécions le fonctionnement vraiment démocratique du Comité populaire de Ni’lin : leur inclusion des femmes et des mineurs dans l’organisation et leurs efforts pour que ces manifestations soient vraiment non violentes ».
Toutefois, Ni’lin pourrait faire plus encore, en suivant l’exemple d’autres organisations populaires palestiniennes.
« Il n’y a pas assez de gens à venir à Ni’lin. A Bil’in, la manifestation est très bien organisée, » dit le militant. « Les gens peuvent faire face aux soldats à la clôture électrique, ils peuvent leur donner des affiches, des photos, des messages. Il y a beaucoup de personnes là-bas, et des thèmes, chaque semaine... Nil’in a besoin de plus de couverture médiatique, plus de drapeaux, d’affiches, de travail d’art. »

Un manifestant crie son opposition à la présence du mur.
Ni’lin a beaucoup repris sur la ville voisine de Bil’in, dont les habitants ont commencé à manifester contre le projet de construction du mur dès 2005. Bil’in a aussi eu sa part de tragédie, avec la mort de Bassem Abu Rahmeh, décédé au printemps 2009, touché par une grenade lacrymogène à la poitrine (dont la soeur, Jahawer Abu Rahmah, victime d’une asphyxie sévère de gaz lacrymogène durant la manifestation du vendredi 31 décembre à Bil’in, vient de mourir le 1er janvier à l’hôpital de Ramallah).
Cependant, la campagne de Bil’in a obtenu quelques résultats. En février 2010, l’armée israélienne a commencé de modifier sur 1700 mètres le tracé d’une clôture à haute tension qui marquait le futur emplacement du mur, rendant aux villageois de Bil’in 650 dunums (65 ha) de leurs terres arables. Même si cette terre ne représente qu’une partie de la terre palestinienne volée près de Bil’in, les militants et les villageois ont été satisfaits, et on les comprend.
Comme le mur à Ni’lin est déjà construit, il semble qu’il y ait peu d’espoir pour qu’il soit démantelé. Les graffitis anciens sont un rappel de la permanence relative du mur et, finalement, la manifestation de Ni’lin semble un peu plus qu’un jeu répétitif : manifestation, lacrymogène, soldats, course.
Israël ne semble pas avoir l’intention de démanteler son mur de sitôt, et les manifestations hebdomadaires restent, pour une grande part, un entretien hebdomadaire où les murmures des Palestiniens et des militants internationaux sont étouffés sous les hurlements de la puissance occupante israélienne.

Site du village de Bil’in ; site du Comité populaire de Bil’in ; photos de Sheikh Jarrah.

28 décembre 2010 - Palestine Monitor - traduction : JPP



jeudi 6 janvier 2011

De Bilin a Tel Aviv,

De Bilin a Tel Aviv, massacre de Jawaher Abu Rahmah
[ 04/01/2011 - 16:43 ]
Joseph Dana

Une photographie de Jawaher Abu Rahmah accroche à son enterrement le 1er janvier. (Oren Ziv/ActiveStills)  -E-I, 3 janvier 2011.
 
« Je suis choqué, nous sommes choques » Hamde Abu Rahmah m'a indiqué pendant que nous nous tenions dehors du petit cimetière de Bilin où Jawaher Abu Rahmah 36 ans a été enterré samedi.
Un jour plus tôt, le 31 décembre, Jawaher a été tué après l'inhalation grenades lacrymogènes lancées par les soldats israéliens contre les manifestants dans le village occupé de la Cisjordanie. Bassem le frère de Jawaher a été tué par les forces d'occupation israéliennes d'une façon semblable en 2009.

« Nous n'avions pas pensé que cela pourrait se reproduire. On nous lance des grenades lacrymogènes de façon régulière mais la quantité et la force employée était quelque chose que nous n'avons pas encore vue » Hamde, le cousin de Jawaher continue et signalé que ces  manifestations de Bilin sont régulières et pacifiques.  Photographier le mur de l'apartheid  et ces manifestations est devenu son métier depuis 2008.

La manifestation de vendredi, jour du réveillon de la Saint Sylvestre, était énorme. Plus de 1.000 personnes -- Palestiniens, Israéliens et internationaux -- villageois de Bilin qui se sont joint à l'appel pour la fin du mur de l'apartheid. L'Israël a essayé d'arrêter la manifestation avant même qu'elle n'ait commencé, en créant un anneau des points de contrôle militaires sur des routes encerclant le village pour empêcher des non-villageois d'être présent. Cependant, leur stratégie a échoué,  des centaines d'activistes on pu atteindre le village.

Même le premier ministre de l'autorité palestinienne basé à Ramallah, Salam Fayyad, a brièvement rejoint la manifestation, menant à partir du centre de village au secteur du mur. Comment Fayyad a atteint le village et pourquoi il est parti tellement rapidement était peu clair, certains ont plaisanté disant que les soldats le laissent passer les points de contrôle parce qu'ils le considèrent comme un Sioniste.

Une fois que la manifestation atteignait les parcelles agricoles du village, les soldats israéliens se sont mis à lancer les grenades lacrymogènes dans la direction des manifestants. Les manifestants entourés du gaz  partaient chacun de leur coté tentant de reprendre leur souffle. Un des manifestants était Jawaher Abu Rahmah, qui perdit conscience après l'inhalation du gaz et n'a pu récupérer.

Jawaher était un vétéran des manifestations de Bilin s'occupant de l'organisation depuis les quatre dernières années, y compris après qu'Israël lui ait tirée dessus et l'à blessé.  Son frère Ashraf fut tué dans le village voisin de Nilin avec des balles acier-caoutchouc en juillet 2008, et son autre frère Bassem a été tué avec une boîte métallique d'une grenade lacrymogène en avril 2009.

Des soldats israéliens mettant le feu aux balles en acier tear-gas et caoutchouc-enduites aux protestataires dans Bilin le jour Jawaher Abu Rahmah ont été tués, 31 décembre. (Oren Ziv/ActiveStills)

Répression violente des manifestants sans armes
Les militaires israéliens répriment les résistants y compris non armés avec une violence inouïe dans toute la Cisjordanie et particulièrement les manifestations non violentes de Bilin, dont Israël vole les terres pour construire le mur de l'apartheid. 
 Depuis 2005, 21 manifestants sans armes, dont 10 étaient des enfants, ont été tués dans ces manifestations non violentes dans l'ensemble de la Cisjordanie occupée (« sous répression, » comité de coordination populaire de lutte, septembre 2010).

Israël a développé une stratégie à trois têtes de répression militaire de la non violence palestinienne qui inclut l'utilisation des armes à feu comme dans le cas dans du massacre de Bassem, la dissimulation de la conduite criminelle, et l'utilisation du système légal de l'armée,  écrase la liberté d'expression palestinienne comme dans le cas du Chef Abdallah. Abu Rahmah de Bilin qui a été condamné à une année en prison pour son rôle d'organisateur des manifestations non-violentes.

La compagnie basé aux EU, les systèmes combinés, inc., est le principal fournisseur américain des grenades lacrymogènes qu'utilisé les militaires israéliens contre les manifestants palestiniens. Israël emploie un type de CS appelé tear-gas, responsable de nombreux décès et de dommages sérieux, selon Haaretz (« l'exposition aux gaz de ces grenades lacrymogènes peut provoquer la mort des manifestants.  L'emploi de la plupart de ces types de gaz lacrymogène est dangereux » 3 janvier 2011).
L'armée israélienne a souvent répondu aux réclamations par la nécessité d'utiliser ces gaz lacrymogène avec la répétition des manifestations violentes en raison des jets de pierre. Ils déclarent que ce sont les manifestants eux-mêmes qui « ont provoqué » l'utilisation de ces grenades. Cependant, une telle réclamation n'est pas recevable du fait même que les militaires ont lance les grenades sur les manifestants dès qu'il étaient à portée sans qu'il ait eu aucune provocation. Il est évident que de l'armée, est seule responsable de l'utilisation d'armes chimiques contre les manifestants pacifiques et non armés.

La police israélienne fait des arrestations à une protestation à Tel Aviv contre le massacre de l'armée de Jawaher Abu Rahmah, 1er janvier. (Oren Ziv/ActiveStills)

Solidarité israélienne avec Bilin
En réponse au meurtre de Jawaher, le 1er janvier les centaines de personnes ont défilé à travers la rue du Ministère de la Défense de l'Israël à Tel Aviv. Les protestataires scandaient des slogans : « Israël est un état policier ». Pendant  plus d'une heure, les manifestants israéliens bloqué une rue importante à Tel Aviv près du ministère. Huit manifestants ont été arrêtés, Mossi Raz, un ancien membre du Parlement israélien.
Plus tard dans la soirée, les activistes israéliens sont descendus vers la maison de l'ambassadeur des USA en Israël, James Cunningham, dans la banlieue nord de Tel Aviv de Herzliya. Les activistes « ont lancé » des boîtes métalliques vides de gaz lacrymogène ramassées a Bilin et les ont jeté dans la cour de l'ambassade. Ils ont également chanté, réveillant des voisins, pour exiger l'arrêt de l'aide militaire a Israël.
Onze militants ont été arrêtés, y compris deux femmes de plus de 60 ans. Ils ont été accusées de possession illégale de matériel et resteront en prison jusqu'à leur audition le 4 janvier. D'autres actions sont prévues par les activistes israéliens en réponse au massacre par l'armée de Jawaher et en solidarité avec Bilin.


La mère de Jawaher Abu Rahmah (centre) pleure pendant l'enterrement de sa fille le 1er janvier. Du côté droit est une affiche de Bassem Abu Rahmah, son autre fils qui a été tué en 2009. (Oren Ziv/ActiveStills)

Un symbole de résistance
La mort de Jawaher Abu Rahmah est la dernière évidence de la guerre complète de l'Israël livre contre les civils palestiniennes sans défense vivant sous occupation.
Bilin est devenu un symbole international de résistance non-violente palestinienne en raison de sa lutte depuis six ans contre le mur israélien en Cisjordanie.
En 2007, les villageois ont célébré une petite victoire quand la Cour Suprême israélienne a ordonné que le tracé du mur dans Bilin était illégal et a invité l'armée à changer son tracé. Cependant, le tracé  n'a pas été changé et les protestations ont continué.

En 2009, le chef du Comité populaire contre le mur dans Bilin, Abdallah Abu Rahmah, a été arrêté dans sa maison de Ramallah. En dépit de la reconnaissance par l'Union européenne en tant que « défenseur de droits de l'homme, » le système juridique de l'occupation israélienne l'a accusé d' « incitation » et « de protestation illégale. » Abdallah est toujours en prison et sa demande de libération à été rejetée.

 Cependant, la détermination pour continuer la lutte était évidente aux yeux des villageois car Jawaher Abu Rahmah a été porté en terre à côté de son frère. Les chefs de divers autres comités populaires dans les villages occupés de la Cisjordanie aiment Budrus, Nabi Saleh et Nilin, ont assisté à l'enterrement dans l'unité et la solidarité pour continuer les manifestations.

Ils ont déclaré que les manifestations  sans armes continueront en dépit de la répression violente des militaires israéliens. Les manifestants de Bilin et d'autres villages comprennent que l'histoire et la justice sont de leur côté. Ils ont adoptée la tactique de la résistance sans armes et ont ouvert leur lutte à tous ceux qui veulent s'associer au respect et à la solidarité, même aux juifs dont le nombre est croissants. Leur clarté morale devrait être un modèle pour la société civile internationale, qui a besoin maintenant plus que jamais de l'appui de la communauté internationale.

Joseph Dana est un coordonnateur de médias de la lutte populaire
Le Comité de coordination.

Le troisième Temple...

Le troisième Temple...
Un congrès sioniste appelle à construire le prétendu temple sur les ruines d'al-Aqsa
[ 04/01/2011 - 15:14 ]

Al-Qods occupée – CPI


La fondation d'al-Aqsa pour les patrimoines et les legs pieux a déclaré dans un rapport de presse publié le lundi 3 janvier 2011, qu'il y a des tentatives croissantes de la part de l'occupation et de ses branches exécutives qui apparaissent sous la forme d'activités des groupes et des organisations juives afin d’accélérer la construction du prétendu troisième Temple au détriment de la mosquée bénie d'al-Aqsa.

Le dernier grand congrès a été organisé jeudi dernier à l'ouest de la ville occupée d'al-Qods par les groupes religieux sionistes ultra-orthodoxes, avec des conférences et des affichages de graphiques qui montrent et appellent à la construction du prétendu temple sur les ruines de la mosquée d’al-Aqsa.
La fondation d'al-Aqsa a averti que le premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahu, est à l’origine de ces appels, d’autant plus que d’autres groupes extrémistes sionistes ont demandé à travers leurs médias à Netanyahu de remplir la promesse qu’il leur a donnée, selon laquelle s’il retournait au pouvoir, il légifèrerait et organiserait la prière des Juifs à al-Aqsa.

La fondation a rappelé qu’une tendance religieuse appelée « courant ultra-orthodoxe » commence à s'activer remarquablement ces dernières semaines dans le ciblage de la mosquée d'al-Aqsa, afin de la profaner et de tenter de la judaïser.
Certains sites Web qui appartiennent à l'extrême droite et au courant religieux juif ont entamé la publication d’informations et de photos qui montrent que jeudi dernier (le 30 décembre 2010) s’est tenu un immense congrès auquel ont assisté des milliers de personnes provenant de l'ouest d'al-Qods occupée et dévoués à la cause du temple sous l'égide du courant ultra-orthodoxe.

Le congrès s'est concentré sur le travail pour activer et stimuler la construction du prétendu temple. Le programme comprenait un diaporama par un rabbin sioniste qui représentait la construction du prétendu temple sur les ruines d'al-Aqsa, en particulier dans la "Mosquée d'Omar", selon leurs allégations. En outre, un diaporama et des explications ont été présentés concernant les offrandes rituelles à l'autel du temple, « comme cela sera bientôt le cas », selon leur communiqué.

Le rapport publié par les médias de ces groupes sionistes a souligné que le congrès a été organisé sous l'égide de la municipalité sioniste dans la ville sacrée, département de l'éducation biblique.
La Fondation d'al-Aqsa a poursuivi que les sites Internet sionistes ont publié de nombreuses photos qui montrent le public de juifs qui ont participé à ce congrès, ainsi que les bannières érigées dont l'une portait le nom "l’Institut du Temple", une organisation active depuis plusieurs années dans la préparation des outils du prétendu temple et qui appelle à en accélérer la construction.
Cette organisation est également active dans les opérations d’assauts de la mosquée d'al-Aqsa et des tentatives d’y accomplir des rites talmudiques.
Les sites Web sionistes ont également publié des photos des maquettes du prétendu temple, des outils et des vêtements des prêtres du Temple, etc.
En commentaire à ces informations, la Fondation d'al-Aqsa pour les legs pieux et les patrimoines a déclaré : « Il y a un engouement croissant de l’occupant sioniste pour cibler la mosquée sainte d'al-Aqsa afin de réaliser un rêve noir mythique représenté par la construction du prétendu temple sioniste sur les ruines d'al-Aqsa et les mesures sionistes à al-Qods et à al-Aqsa s’inscrivent dans le cadre de ce plan démoniaque, la situation est préoccupante et très dangereuse, et il est nécessaire de travailler en vue de lutter contre cette politique criminelle sioniste contre al-Qods et al-Aqsa ».
La religion musulmane serait un danger pour les autres communautés françaises, mais que la religion israélite soit un danger pour les autres communautés en Palestine, cela est une certitude. 

Seule la résistance peut libérer les territoires

Al-Qardawi : Seule la résistance peut libérer les territoires
"La coordination sécuritaire est plus dangereuse que les désaccords palestiniens internes"

[ 04/01/2011 - 15:58 ]
Doha – CPI


« La nation islamique doit de se libérer elle-même pour être en mesure de libérer les terres usurpées de la Palestine » a affirmé Dr. Youssef al-Qardawi, président de l’Union mondiale des Oulémas musulmans.
Il a tenu ces propos lors de la première réunion mensuelle de l'Union mondiale des Oulémas musulmans intitulée « les Projets de judaïsation d'al-Qods et de la Palestine et leur impact sur l'avenir de la cause palestinienne » qui a eu lieu, avant-hier soir dans l'hôtel "Al-Millenium" à Doha, avec la participation de Dr. Ali Mohiuddin al-Koura Dagi, secrétaire général de l'Union, et M. Mounair Chafiq, coordinateur de la Conférence islamo-nationale.

Dr. al-Qardawi a souligné la nécessité de soutenir la lutte du peuple palestinien et de lui permettre d'obtenir des moyens de la résistance contre l'occupation sioniste, affirmant que le soutien aux Palestiniens n'est pas une faveur de l'un et qu’il est grave que les musulmans aient le sentiment d'aider les Palestiniens, car l'Islam impose à tous les musulmans de libérer toutes les terres musulmanes occupées, alors que dire de la ville sacrée d'al-Qods qui est honorée par Allah, en effet, toute la nation islamique doit sentir que la cause n'est pas uniquement celle des Palestiniens.

Il a ajouté : « Les choses vont de mal en pis », tout en s'interrogeant : « Que reste-t-il du processus de paix ? Qu'en est-il de la colonisation qui n’a pu être arrêtée par Obama? Les négociateurs palestiniens se sont rendus aux négociations sans aucune condition préalable, et il y a maintenant 13 000 nouvelles unités coloniales en Cisjordanie occupée et autour d’al-Qods qui est déjà menacée ».

« Seuls les sionistes savent quand annoncer l'effondrement de la mosquée bénie d'al-Aqsa, qui signifie la perte de la cause palestinienne », a-t-il indiqué, déclarant que « la faiblesse de la Nation islamique leur a profité et qu'on ne peut libérer les territoires que par le Djihad et la résistance, mais malheureusement, le mot "Djihad" est devenu invraisemblable », appelant à l'importance de corriger les idées fausses dans l'esprit de la nation.

Il a souligné que les projets du compromis depuis le traité égyptien et l'accord d'Oslo n'ont pas fait qu’enraciner les Juifs, mais ils ont également déraciné tout ce qui concerne l'Islam et les musulmans, à travers des opérations de judaïsation et de changement des principales caractéristiques de cette région, à cause de la position palestinienne officielle dirigée par Mahmoud Abbas.

Il a condamné la coopération sécuritaire avec l'ennemi sioniste qui a occupé les territoires et a tenté d'extorquer une reconnaissance arabe et islamique que les Juifs ont droit à cette terre. Il a affirmé que la coordination sécuritaire entre les milices de l’autorité palestinienne à Ramallah et l'entité sioniste est plus dangereuse que les désaccords palestiniens internes.

« La Palestine n’est pas une propriété des Palestiniens dont on dispose comme on veut, mais elle appartient à toute la nation arabe et islamique », a poursuivi Dr. al-Qardawi, assurant également que la résistance contre l'occupation et la mobilisation de toute la nation représentent la modération et c'est ce pour quoi il faut travailler.
Le Cheikh al-Qardawi a confirmé que le mur raciste sioniste de séparation constitue un pillage des terres, et l'expulsion de plus de 200 000 Palestiniens. Il faut traiter cette question très clairement, et les pays partitionnés par le colonialisme sont devenus partie intégrante de la mosaïque, ce qui exige la présence de la résistance.
« Il y a un dur travail accompli dans la bande de Gaza, qui est devenue interdite aux israéliens qui ne peuvent pas entrer dans un affrontement direct avec la résistance palestinienne parce qu'ils ont peur des résultats de la guerre », a déclaré al-Qardawi.

Le Parlement israélien enquête sur les ONG

Le Parlement israélien enquête sur les ONG
Les associations affectées par cette décision déclarent que c'est une "persécution politique"
EUGENIO GARCÍA GASCÓN Correspondant à Jérusalem
06/01/2011 08:00



Le plénum de la Chambre des députés israéliens, la Knesset, approuve avec une large majorité 47 pour et 16 contre une motion du Parti ultranationaliste israélien "notre maison" dont le leader est le ministre des Affaires extérieures, Avigdor Lieberman, qui prévoit  la création d'un groupe parlementaire chargé d'enquêter sur les ONG israéliennes de gauche, ainsi que l'origine des aides économiques qu'elles reçoivent de l'étranger.

L'initiative en appelle à enquêter si quelques Etats étranger se trouvent derrière les aides que reçoivent les ONG locales de gauche,  sachant que certaines d'entre-elles reçoivent régulièrement des aides de divers pays européens.

Il se trouve que l'été dernier l'avocat général de l'Etat, Yehuda Weinstein, rejeta une requête de la droite visant a enquêter les organisations précitées. Hier, cependant, le parti de Lieberman a réussi à faire voter la motion par la Knesset. Cependant la parti libéral "Meretz" à fait savoir qu'il allait faire appel de la décision devant les tribunaux

les organisation les plus affectées sont  :Briser le silence ; Btselem ; Yesh Din ; Adala ; et Yesh Gevul. Les porte parole de ces ONG et d'autres groupes liés, ont déclare êtres disposées à être contrôlées quelles n'ont rien à cacher.

"La motion apporte avec clarté quelle est la ligne que suit la coalition du Gouvernement établissant la persécution politique des ONG", commenta  Yehuda Shaul, directeur de Briser le silence, un des collectifs affectés,  composé par d'anciens officiels et d'anciens soldats qui dénoncent les abus que commet l'armée dans les territoires occupées.

"Danger pour la démocratie"
Le député Nitzan Horowitz, de Meretz, accusa la droite  de persécuter la gauche.
"Le budget de la Knesset est utilisé pour persécuter la gauche. [La droite] malmène la démocratie. Nous sommes devant une campagne pour faire taire et bloquer les critiques", a déclaré Horowitz au Parlement.

La députée Fania Kir-shenbaum, marraine de la motion, accusa les ONG de "délégitimer" Israël. "Ces groupes fournissent des arguments à la Commission Goldstone [Qui enquêta sur la mort des 1.400 Palestiniens de Gaza, la plupart des civilset sont derrière les plaintes déposées contre des officiers israéliens et les responsables de ce massacre dans le monde entier ", a déclaré Kirshenbaum.

Les ONG affectées croient que ce qu'envisage le Gouvernement de Benjamin Netanyahu c'est intimider les pays européens pour qu'ils arrêtent de subventionner leurs activités, de dénoncer les abus qu'elles commettent avec les palestiniens. 


AFP. La pénurie dans Gaza est provoquée délibérément.

La nocivité du sionisme était remarquable dès sa création et si Théodore  Herzl
prétendait à une impossibilité de coexistence "normale" de la communauté juive avec les autres communautés  pour prétendre créer un "foyer Juifs" en Palestine, ses intentions réelles, quand au destin de la Palestine ne se sont jamais démenti depuis. Elles étaient palpables  et prévisibles. Et les recommandations d'intellectuels de l'époque -la plupart juifs- visionnaires des crimes à venir n'ont dissuadé la communauté juive encouragé par le rabbinat dès 1926 à soutenir la vision de Théodore Herzl.

Aujourd'hui, nous sommes à un tournant de la conquête ou reconquête (comme l'on veut) de ce qui est pour les Juifs la "Terre promise",  les crimes commis sont si nombreux et si déloyaux que plus aucun être humain, digne de ce nom, ne peut l'accepter. Bien sur, les crimes ont été commis  avec parcimonie (par rapport à la Shoah) et sur une longue période (62 ans), cependant cela ne peut pas exonérer la responsabilité de tous ceux qui encore aujourd'hui lui apportent leurs concours.

« Si nous nous révélons incapables de parvenir à une cohabitation et à des accords honnêtes avec les Arabes, alors nous n'aurons strictement rien appris pendant nos deux mille années de souffrances et mériterons tout ce qui nous arrivera. » 
(Albert Einstein, lettre à Chaïm Weismann, le 25 novembre 1929)

Comment dans ces condition cette idéologie infâme à pu prospérer à ce point ?
Il est nécessaire de faire remarquer que l'engagement des organisations juives pour le Droit international, par conséquent pour le Droits du Peuple de Palestine a toujours fait preuve -plus ou moins- d'une ambigüité coupable.
Je veux croire qu'aujourd'hui le seuil de tolérance est dépassé et que enfin elles se battent pour le Droit des peuple à l'existence.  

Que les Juifs veuillent émigrer en Palestine pour y trouver paix et sérénité, quoi de plus logique après la Shoah. Mais au nom de Dieu (s'il existe) pas de cette manière, pas comme cela...
  
Mais enfin,  mieux vaut tard que jamais... 

lundi 3 janvier 2011

Israël une menace nucléaire -01-

Israël une menace nucléaire globale

« La bombe ne dissuade pas. Eux
[les autorités israéliennes] la détiennent
pour ne pas faire la paix. »
Mordechaï Vanunu*
*Réponse faite au journaliste israélien Yoel Cohen dans Le Guetteur de Dimona. Vanunu, Israël et la bombe, Editions Babel, Tel-Aviv, 2005, 416 pages.


Israël est entré incognito dans le club fermé des pays possédant l’arme nucléaire, par la porte de service du nucléaire civil. En refusant de signer le Traité de non prolifération des armes nucléaires (TNP) en 1968 – tout comme la France, qui ne l’a ratifié qu’en 1992 ! – Israël a affirmé son intention de poursuivre son programme nucléaire militaire sans aucun contrôle international. Se plaçant dès lors en situation de monopole du nucléaire au Moyen-Orient avec le soutien américain, il a mis en joue tous ces voisins les uns après les autres, mais ne pourra maintenir sa position de gendarme nucléaire incontrôlé et belliciste sans risque grave pour la région : il s’agit bien d’une perspective de guerre nucléaire. 


Si les Etats-Unis prévoient explicitement dans leur logique de guerre préventive l’usage du nucléaire au Moyen-Orient, pourquoi Israël devrait-il l’exclure ? 
Le 7 octobre 2003, Ariel Sharon, encouragé par le soutient Américain à son bombardement en Syrie, déclare à la télévision israélienne qu’Israël frappera ses ennemis « à n’importe quel endroit et avec n’importe quel moyen » Haaretz, 8 octobre 2003. Ainsi Ariel Sharon, qui vient de bombarder la Syrie, se déclare immédiatement prêt à utiliser l’arme nucléaire. La bombe secrète dont tout le monde connaît l’existence, est destinée à jouer un rôle de plus en plus important et dangereux dans les crises du Moyen-Orient. 


Le jeu israélien, on l’a bien compris, consiste a utiliser l’armé nucléaire non  pour dissuader ses ennemis de l’attaquer, mais pour dissuader ses amis de l’empêcher de mener sa politique de va-t’en-guerre, d’agression, de spoliation […]
Ils savent en effet, qu’Israël utilisera l’arme nucléaire contre tous ceux qui s’opposeront à son hégémonie y compris contre eux.  
Considérant, malgré tout, Israël comme faisant partie de l’occident, tentent de le raisonner (c’est Gorges Bush qui réussit, malgré tout, a empêcher Israël d’attaquer l’Iran)  en l’intégrant de plus en plus dans cet « occident » en vain, peine perdue. Israël s’offre même le luxe, par la diaspora juive mais aussi tous ceux qui lui sont favorables, de phagocyter les institutions occidentales , aussi bien internationales, que nord-américaines, qu’Européennes. 
[La compromission, l’achat des consciences, le complot, est pour l’organisation sioniste mondiale, le moyen le plus efficace de s’attacher la conscience tous ceux qui au départ lui étaient directement défavorables]. 






Nous pensons qu’Israël est le noyau de cette nébuleuse qui phagocyte ainsi nos institutions. Erreur grossière, Israël est le moyen de « légaliser » tout ce que l’organisation sioniste mondiale ne peut légaliser aux USA, en Europe et l’organisation sioniste mondiale est le moyen légal pour Israël d’infiltrer nos institutions.
C’est un cancer et si nous savons que le rayon d’action des métastases est l’univers, nous ignorons si le « cancer mère » se trouve en Israël ou dans nos propres Etats.



Le 7 décembre 2006, devant une commission du Sénat, Robert Gates secrétaire d’Etat à la Défense, a catégoriquement déclaré qu’Israël a un arsenal nucléaire et que c’est la présence de cet arsenal qui a poussé l’Iran à développer son propre arsenal nucléaire en précisant que « les iraniens sont entourés pas ds puissances ayant des armes nucléaires – Pakistan à l’est, Russie au nord, Israël à l’est et les États-Unis (bateaux de guerre) dans le golfe persique ».

Tout en développant quantitativement et qualitativement leur propre arsenal nucléaire, les gouvernements israéliens ont cherché par tous les moyens possibles à conserver au Moyen-Orient le monopole de ce type d’armes. Il s’agit là  d’un choix stratégique majeur : Israël affirme sa détermination à empêcher la réalisation de tout programme nucléaire dans la région.   En 1991 durant la première guerre du Golfe, en 2003 durant la seconde, les forces israéliennes se sont préparées à utiliser des armes nucléaires contre l’Irak… Et en dehors des crises il est certain qu’une bonne opartie des armes sont prêtes à être utilisées à tout moment, 24 heures sur 24…
Certains spécialistes pensent que c’était une manière de chantage –pression sur les Américains pour qu’ils accélèrent leurs livraisons d’armes conventionnelles.
Cela serait le moindre mal, mais les USA ne pensent pas forcement que c’est un chantage, mais que ce risque est bien réel. L’influence et la puissance économique du lobby pro israélien aux USA est si importante que quelque soit le gouvernement ne peut agir autrement qu’en soutenant et cautionnant la politique sioniste d’Israël. C'est dans les faits : une politique « phagocyté» par le lobby pro-israélien.


C’est dans le cadre stratégique que ce situe en accord discret avec Washington, l’attaque surprise du 7 juin 1981 par une escadrille de chasseurs-bombardiers israéliens du réacteur de Tamouz-1 qui devait entrer en fonction à Osirak en Irak.
Pour la première fois dans l’histoire un État accomplit un acte de guerre -selon la doctrine de la première frappe préventive qui peut détruire par surprise l’essentiel de l’arsenal nucléaire de l’adversaire- contre un autre État dans le cadre de la logique de la guerre nucléaire. Un plan analogue est, d’évidence, déjà prêt pour l’Iran. C‘est ce que l’on appelle la « doctrine Begin… »


Cette doctrine, éminemment efficace naît d’un souci de protection, mais aussi d’une prise de conscience de la nocivité de ses propres actes, qui mènent obligatoirement à l’opposition à laquelle est confronté Israël. Israël est dans une fuite en avant sécuritaire qui n’aura pas de fin.

L’occident a dans cette fuite une responsabilité incommensurable, en effet, « si au lieu de traiter Israël tel un enfant gâté, à qui on ne peut rien refuser. Si l’occident l’avait traité en bon père de famille et puni lorsqu’il le méritait, il a fort à probable qu'Israël vivrait aujourd’hui en paix. Comme le dit un proverbe plein de sagesse : « qui aime bien châtie bien ». Oh ! Oui bien sur, il y a des sionistes qui auraient du rendre des comptes, mais uniquement des crimes commis. Tout homme est responsable de ses actes. Mais aujourd’hui la population israélienne vivrait en bonne intelligence avec ses voisins et peut-être même avec les palestiniens, suite à l’élan fraternel qui fut le leur. Le sionisme est disais-je un cancer c’est une certitude puisqu’il phagocyte la cellule qui l’abrite, se multiplie pour en occuper une autre…


Israël, en effet, n’entend pas renoncer à l’attaque préventive y compris nucléaire pour garder à tout pris le monopole régional. En fait, la doctrine a été définie par les États-Unis en 2002 qui ont décidé d’intégrer le nucléaire dans la doctrine de « l’attaque préventive ». Il s’agit de se préparer à des « interventions défensives consistant en des attaques préventives contre des nations ou des groupes hostiles qui apparaissent déterminées à utiliser des armes de destruction de masse contre les États-Unis ».  Désormais Israël, comme les États-Unis, peut décider de mener « une attaque préventive sans préavis » même avec des armes nucléaires.


Ainsi Israël s’estime conforté par la nouvelle doctrine de Bush dans sa conception très particulière de la dissuasion. Pour Israël « ce concept est offensif, la dissuasion est vécue comme une coercition anticipée ou par des représailles cinglantes. C’est l’usage de la force qui pour les israéliens, convainc son entourage de l’inanité de l’action » (Jean-François Daguzan)
L’État d’Israël sera inévitablement perçu comme un ennemi dangereux et poussera ses adversaires potentiels à se doter d’une capacité analogue. Ainsi Israël risque de donner une réalité à des menaces qui s’auto-réalisent. Tel est le dilemme posé par l’Iran.

Il faut insister sur le fait que cette stratégie visant à frapper le premier par surprise est fondamentalement déstabilisante car elle favorise la partie qui frappe la première. Donc l’autre partie, pour éviter ce désavantage initial aura tendance à vouloir en faire autant  -et en tous cas à se donner les moyens de représailles aussi foudroyante.

La prolifération nucléaire et d’une manière générale la course aux armements sont « alimentées » par cette logique de fous. D’où la nécessité vitale d’un contrôle international des lieux où sont entreposées et déployées les armes de destruction massive, avant leur démantèlement…
 
C’est très juste, il n’y a rien à ajouter, l’analyse de l’Observatoire des Armements mène là une réflexion que tous les responsables « responsables » devraient mener.
Mais, je crains que le remplacement de l’honneur que tout homme devrait posséder par la cupidité que le sionisme a su  inculquer rend cette réflexion, pourtant essentielle, très aléatoire.