vendredi 19 mai 2017

Gouvernement Macron - Bilderberg : En Marche vers le Nouvel Ordre Mondia...

La plus grande fédération de syndicats de Norvège souscrit au BDS



La plus grande fédération de syndicats de Norvège souscrit au boycott total d’Israël pour faire progresser les droits fondamentaux des Palestiniens

13 mai 2017 / 23.3k




Communiqué de presse du 12 mai 2017

12 mai 2017 – Aujourd’hui, la Confédération norvégienne des Syndicats (LO), qui représente près d’un million de travailleurs, a souscrit au boycott total d’Israël pour permettre aux Palestiniens d’acquérir leurs droits fondamentaux conformément au droit international. LO est la plus grande et la plus influente des organisations qui chapeautent les unions syndicales de Norvège.

Commentant cette victoire significative de BDS en Norvège, Riya Hassan, coordinatrice des Campagnes Européennes avec le Comité National palestinien de BDS, a dit :
Le Comité National palestinien de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BNC) salue la Confédération norvégienne des Syndicats (LO) pour avoir souscrit à un « un boycott international » total « économique, culturel et académique d’Israël » comme à une voie indispensable pour que les Palestiniens obtiennent leurs droits fondamentaux, y compris le droit au retour pour les réfugiés et l’égalité des droits pour les Palestiniens citoyens d’Israël.

En prenant courageusement en compte l’appel palestinien au BDS, lancé en 2005 par une majorité absolue de la société civile palestinienne, LO rejoint quelques unes des fédérations de syndicats les plus importantes au monde, dont la COSATU d’Afrique du Sud, la CUT du Brésil, la CSN du Québec et l’ICTU irlandaise, en appelant à une pression significative de BDS sur les entreprises et les institutions qui ont permis des décennies d’occupation, de colonisation de peuplement et d’apartheid par Israël.

Le BNC espère trouver une coordination étroite avec les partenaires norvégiens à l’intérieur de LO, en particulier Fargobundet, pour traduire cette nouvelle politique en mesures effectives de responsabilité aux niveaux académique, culturel et économique qui permettent de faire observer les droits de l’Homme et le droit international. Nous demandons aussi à LO de faire pression sur le gouvernement norvégien pour qu’il mette fin à tous ses engagements militaires avec le régime d’oppression israélien et qu’il désinvestisse ses fonds souverains de toutes les sociétés qui sont complices de l’occupation israélienne et de son entreprise illégale de colonisation.

Le Comité National palestinien de BDS (BNC) est la plus large coalition de la société civile palestinienne. Il dirige et soutient le mouvement mondial de Boycott, Désinvestissement et Sanctions.

Allez voir www.bdsmovement.net et suivez le sur @BDSmovement
Source: bdsmovement

jeudi 18 mai 2017

L'E.N.A.



Deux anciens élèves de l'ENA, 
lors du jeu de la vérité...


On parle des énarques comme d'une excellence.  Pourtant, on n'entre pas à l''École Nationale d'Administration pour apprendre à administrer la France, mais pour l'accès qu'elle offre  vers les Grands Postes Ministériels, (extrement bien payés) ou/et la Politique où les élèves se cooptent entre eux.

Pourtant par l'expérience personnelle, je peux vous assurer qu'un document rédigé par un énarque est un écrit qu'il faut lire et relire, pour tenter d'y comprendre quelque chose, sans être sur  d'avoir compris. Pourquoi faire simple quand on peut faire complique, pourrait être la devise de l'ENA. Par ailleurs une amie qui officiait entant que secrétaire de ces messieurs m'affirmait : "ils sont des assistés".   

Et ces êtres là qui doivent nous gouverner. Je ne sais pas mais réfléchissez…
Depuis 60 ans (en Gros après le Général de Gaulle) Nous n'avons pas des dirigeants suffisamment loyaux pour régir la France dans son intérêt ( donc pour celui des français) mais pour leur bénéfice exclusif, à la rigueur celui de leur coterie.

Un homme politique qui fait allégeance à Israël ou a l'actuelle mondialisation où l'influence sioniste fait le liant, ne sera jamais utile ni à la France, ni à l'Europe, ni à l'humanité…

Pensez-vous réellement que Macron va au Mali pour le bien de la France! 

Ayez, pour une fois, un peu de caractère et n'avalez pas les informations comme d'une vérité absolue. C'est leur vérité, une vérité qui doit leur permettre d'attendre leurs objectifs et ces objectifs ne sont pas dans l’intérêt des populations, mais d'asservir des populations

On a eu l'expérience principalement de Sarkozy ; Hollande ; et maintenant Macron dont il n'est pas dificile de deviner les intentions, moins par son attitude que par ses soutiens

Hier dans la conférence de Les Républicains, Jupe a  bien précisé qu'il ne ferait pas d’obstruction systématique au Gouvernement Macron. Bien entendu, puisqu'ils "bossent" pour le même patron:  LA MONDIALISATION QUI ASSERVIT LES PEUPLES. Lui aussi s'était prononcé en faveur de la politique israélienne. Pour que le sionisme (idéologie funeste) parvienne a ses objectifs (Grand-Israël) voler les terres des peuples Égyptien, Palestiniens, Libanais et Syrien n'a pas d'autre solution que d'influencer nos dirigeant les plus cupides y compris en trompant leurs populations au moyen de manipulations tous azimuts. Et les média en font partie...

RÉVEILLEZ-VOUS, Indignez-vous  vous dirait Stéphane Hessel. Ancien ambassadeur de France et homme d'honneur... Contrairement aux ersatz auxquels nous devons faire face.

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Un peu plus tard dans la matinée, à l'occasion de la journée de la jupe organisée, entre autres, dans les lycées. Bien que cette manifestation ne me dérange pas du tout, c'est la déclaration d'un lycéen qui m'apporte la preuve de la maniabilité mentale de la plupart des citoyens. Qu'il ait des tendances homosexuelles: c'est son droit, qu'il aime s'habiller avec une jupe: c'est son droit, mais qu'il s'indigne ou qu'il affirme que l'on a le droit de s'habiller comme l'on veut, c'est faire preuve d'inconséquence, car en effet: lorsqu'on interdit l'accès du lycée à une jeune-fille  parce quelle porte un foulard, (je dis bien foulard et non voile) démontre que l'on ne peut pas s'habiller comme l'on veut.  Il est comme ces êtres sots à qui l'on fait dire ce que l'on veut...

Plus généralement on entend dans les média des intervenants pour ou contre la jupe, il y en a même qui déclarent que l’État ne devrait pas se mêler des attributs vestimentaires, et immédiatement un autre parle du terrorisme et naturellement, avec un intérêt manifeste, faisant référence au foulard. Pourtant le foulard (à part, peut-être, certains modèles) est un attribut vestimentaire!
Je me souviens encore de ma mère mettant sa mantille avant d'entrer dans l'église ou le foulard lorsqu'il y avait du vent.  C'est donc le foulard islamiste qui est à proscrire. Et cela arrange qui? Tous ceux qui ont un intérêt à dénigrer les musulmans. Et qui a intérêt à museler les musulmans? Israël naturellement  pour continuer à voler les terres des palestiniens, à les emprisonner autoritairement et injustement,  à procéder à des blocus (qui est un acte de guerre) qui affame les populations, les rendent malades et les enfants auront des séquelles leur vie durant. C'est a ce genre de crimes que nos dirigeants cautionnent. Et vous voudriez qu'ils se préoccupent de nos existences!


mardi 16 mai 2017

15 mai 2017: Commémoration des 69 ans de la Nakba






Par Ziad Medoukh, directeur du département de français à l’Université Al Aqsa de Gaza, le 15 mai 2017

« 69 ans de la Nakba, la lutte continue »

C’est dans une conjoncture très particulière, mais avec beaucoup d’espérance et de détermination  que le soixante-neuvième anniversaire de la Nakba-la catastrophe- est commémoré par tous les Palestiniens, où qu’ils résident.

15 mai 1948 -15 mai 2017, soixante-neuf  ans déjà, soixante-neuf ans depuis le début du drame des Palestiniens, soixante-neuf ans de souffrance, de malheurs et de massacres pour un peuple digne, soixante-neuf ans depuis le début de cette injustice imposée à un peuple sur sa terre, soixante-neuf ans de déportation d’un peuple pour le remplacer par un autre peuple.

Mais, soixante-neuf ans de résistance, de patience, de détermination, de courage, et de persévérance pour un peuple toujours debout, un peuple toujours attaché à sa terre, à ses racines et à sa Palestine en dépit de toutes les mesures de cette occupation illégale, une occupation aveugle, une occupation qui dure, qui dure !

Les Palestiniens commémorent les soixante-neuf ans de la catastrophe dans un contexte national et régional particulier marqué notamment par la poursuite de l’occupation et de la colonisation dans les territoires palestiniens, par un soulèvement populaire spontané en Cisjordanie, par la grève de la faim collective et illimitée de plus de 1700 prisonniers palestiniens depuis plus d’un mois dans les prisons israéliennes, par les agressions israéliennes permanentes dans la bande de Gaza qui subit un blocus inhumain, et l’absence de perspectives pour l’avenir.

Soixante-neuf ans et les forces de l’occupation violent les droits les plus fondamentaux d’un peuple, soixante-neuf ans de politique d’apartheid, de discrimination et du terrorisme d’un état hors la loi.

En 69 ans, Israël a appliqué toutes les mesures inhumaines illégales à l’encontre des Palestiniens, il en a emprisonné plus d’un million, il en a massacré et assassiné des milliers, il a occupé tous leurs territoires.

L’état d’occupation a créé le problème des réfugiés palestiniens qui vivent dans des conditions humanitaires épouvantables dans les pays voisins et à l’étranger, et qui souffrent en permanence.

Cet état d’apartheid est le seul Etat qui, encouragé par les grandes puissances internationales, n’a jamais appliqué aucune résolution des Nations-Unies, pas plus que les accords de paix signés.

En 69 ans, Israël a toujours été un état illégal, un état hors la loi, un état d’apartheid, un état colonial, un état qui considère les citoyens arabes des  territoires de 1948 comme des citoyens de seconde zone, un état qui a construit le mur de la honte en Cisjordanie, un état qui impose un blocus inhumain à la population civile de Gaza, un état qui érige tous les jours de nouvelles colonies dans les Territoires, un état qui vole tous les jours les ressources naturelles appartenant aux Palestiniens.

Un état qui n’a toujours pas de frontières, un état qui refuse toutes les initiatives de paix régionales et internationales.

On peut citer maints exemples de l’histoire noire de cette occupation contre les Palestiniens : agressions quotidiennes, mesures atroces, massacres, déportations, crimes contre l’humanité, crimes de guerre, la liste est longue, très longue, trop longue.

69 ans de résistance remarquable de toute une population qui poursuit son combat pour retrouver la liberté et vivre dignement sur sa terre.

Soixante-neuf ans après, les Palestiniens s’interrogent : 69 ans de violation de nos droits ne suffisent-ils pas ? Le temps n’est-il pas venu de réagir et d’imposer à cet état d’apartheid l’application du droit international ? Le temps n’est-il pas venu d’instaurer la justice en Palestine ? Les Palestiniens n’ont-ils pas le droit de vivre, après tant d’années de souffrance, dans un état libre et indépendant ?

69 ans après cette catastrophe, nous, Palestiniens, et quelles que soient les mesures d’apartheid et de terrorisme d’état pratiquées, poursuivons le combat et les sacrifices pour notre liberté. Nous sommes plus que jamais déterminés et avons un message à délivrer au monde entier, un message clair et précis. Nous sommes toujours attachés aux principes suivants :

        Non, nous n’oublierons jamais l’histoire noire de cette occupation illégale et ses différents crimes contre notre population civile.
        Non, nous ne partirons pas d’ici, nous resterons attachés à notre terre. Nous ne partirons pas. Ici, notre terre, ici notre vie et ici notre Palestine !
        Oui, le droit au retour est sacré et tous les réfugiés palestiniens doivent pouvoir retrouver leurs villes et leurs villages d’origine.
        Oui, nous poursuivrons notre résistance sous toutes ses formes afin de vivre en liberté sur notre terre, cette terre appelée Palestine, et qui s’appellera toujours Palestine.
        Oui, nous avons le droit de créer notre Etat libre et indépendant, avec Jérusalem comme capitale.
        Oui, nous sommes prêts à vivre en paix, une paix durable, mais une paix qui passera avant tout par la justice, par l’application du droit international, par la fin de l’occupation illégale, et par la réalisation de toutes les revendications légitimes du peuple palestinien.

La lutte continue ! Pour une Palestine libre et pour une Palestine indépendante ! Nous sommes tous convaincus que notre liberté approche, et que la justice triomphera.

lundi 15 mai 2017

Angela Merkel - Emanuel Macron




François Baroin, l'à clairement exprimé: Lorsqu'on affirme que Macron a obtenu une large majorité, on confond le premier et le deuxième tour. Lorsqu’on a la tête sur les épaules on sait que moins de 25% des français ont voté pour Emmanuel Macron. Le reste n'est que de la manipulation. 


Macron propose à Merckel l'uniformisation économique, avec un Premier ministre européen, mais rien sur l'uniformisation fiscale et sociale, pourtant le point fragile de cette Europe où, l'inter-concurrence sociale et économique, asservit ses populations.

Le Premier ministre nommé par Macron est, dit-on, un "porte-flingues" de Jupé. Jupé qui s'était ouvertement prononcé en faveur du régime dictatorial israélien. Tout comme Macron. Dans les faits cette élection était verrouillée dès le départ. Fillon est venu perturber la "mayonnaise" que l'on monte à notre place. Mais là aussi, tout avait été prévu…  Le Général de Gaulle affirmait: "les français ne voient pas plus loin que le bout de leur nez" et je le crois réellement.

Donc, il n'y a pas grand-chose qui va changer. Les flagorneries politico/médiatiques me font "gerber"...

Français, l'idée d'unifier les partis politiques préconisée par les "globalistes" n'est pas une idée nouvelle. Rappelez-vous Sarkozy en avait, déjà, reçu l'ordre. Il avait échoué, il est revenu à une position plus acceptable. Macron ne fait-là rien de nouveau, ses commanditaires se sont simplement donnée les moyens …

Macron veut gouverner par Ordonnances, autrement dit: on est en dictature...

Les festivités de la continuité ...




Tout ça est cousu de fil blanc


Il faut reconnaître que la mise-en-scène après élection est parfaite, le timing des fictions, couplé a l'orchestration des célébrations, est un must du genre, jamais on a vu une "passation des pouvoirs"  où les anciens seconds rôles  (Hollande, Fabius …) donnaient l'impression, aussi clairement, d'une continuité programmée. Mais alors qui seront les dindons de la farce, après élection … [UN point d'interrogation est, ici, inutile]

On pourrait appeler cette nouvelle caste mondialiste, les "Trois Mousquetaires" tant la devise: "tous pour Israël et Israël pour les escrocs de la pensée unique" colle a leurs faits.

dimanche 14 mai 2017

Israël-Palestine: avant la conférence de Paris, une longue histoire diplomatique



Par Pierre Magnan@GeopolisFTV | Publié le 15/01/2017 à 09H28



Le Premier ministre israélien Ehud Barak, le président américain Bill Clinton et le président Yasser Arafat à Camp David aux Etats-Unis pour des négociations qui échouèrent.  
© STEPHEN JAFFE / AFP FILES / AFP


Une conférence sur le Proche-Orient se tient à Paris. Une de plus, pourrait-on dire tant le conflit israélo-palestinien a donné lieu à des rencontres plus ou moins utiles. Retour sur les grands rendez-vous diplomatiques visant à régler ce conflit vieux de plus de 60 ans (pour le moins).

L’optimisme ne règne pas à la veille de ce sommet international qui tombe quelques jours avant le changement d’administration à Washington, acteur essentiel au Proche-Orient. «Chacun est bien conscient des difficultés face à un conflit qui dure depuis plusieurs décennies. Mais il n’est pas possible de rester spectateur d’une situation bloquée qui crée désespoir et insécurité. Notre objectif reste de mobiliser l’ensemble de la communauté internationale pour qu’elle s’engage en faveur d’une relance du processus de paix», explique Paris.


Depuis la création de l’Etat d’Israël en mai 1948, la tension règne entre l’Etat hébreu et ses voisins. Créé par la volonté des Anglais (déclaration Balfour en 1917) puis celle de l’ONU (vote du partage de la Palestine en 1947), Israël a connu de nombreuses guerres avec les pays arabes voisins (1948, 1956…) et n’a toujours pas déterminé ses frontières extérieures.

C’est l’extension d’Israël après la guerre des Six-Jours qui a obligé les «grandes» puissances à s’impliquer plus fortement dans la région et à s’investir dans la question des Territoires occupés après 1967 (Sinaï – restitué depuis – Jérusalem-Est, Gaza, Cisjordanie et plateau du Golan).

Entre droit international, Guerre froide et poids de l'histoire, le conflit israélo-arabe a toujours eu une dimension symbolique qui rend difficile sa solution. Quelques tentatives internationales de règlement ont cependant eu lieu avec notamment la Conférence de Madrid et les sommets de Camp David, sans parler de tous les entretiens informels.

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George Bush (père) et Mikhael Gorbatchev à Madrid en 1991 pour la conférence sur le Proche-Orient. © PATRICK BAZ / AFP

La conférence de Madrid
1991. Cette conférence se tient en octobre, au lendemain de la guerre contre l’Irak, alors que l’Intifada bat son plein dans les Territoires occupés. Elle est la première tentative internationale pour engager un processus de paix au Proche-Orient.

Voulue par les Américains – à l’époque le président Bush père – et soutenue par les Russes, cette conférence a le mérite de réunir pour la première fois des Israéliens, des pays arabes et des Palestiniens. Officiellement, l’OLP (organisation de Libération de la Palestine, encore pestiférée) de Yasser Arafat n’est pas représentée, mais des Palestiniens des Territoires occupés sont à la conférence, avec l’accord de l’organisation palestinienne.


Reportage d'Antenne 2 du 1er novembre 1991: dans les Territoires, le Fatah appelle au calme.

Comment en était-on arrivé là? «Washington, forte de ses acquis durant la guerre du Golfe et soucieuse de ne pas être accusée de mener une politique de "deux poids deux mesures", veut inscrire son action dans la durée et s’attaquer à la principale menace d’instabilité dans la région. Moscou est favorable depuis des années à une telle conférence. L’OLP, affaiblie du fait de sa position pro-irakienne dans le récent conflit, préfère saisir sa chance même si la délégation jordano-palestinienne ne comprend ni représentant officiel de l’OLP, ni représentant des réfugiés. Le gouvernement israélien ne peut se permettre d’aller à l’encontre de la volonté de son allié américain», résume Le Monde Diplomatique.


Si la conférence ne donna rien de concret sur le moment, elle permit de nombreuses rencontres multilatérales et ouvrit la voie à ce qui finalement allait donner le processus d'Oslo.

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Yitzhak Rabin et Yasser Arafat en 1993. © J. DAVID AKE / AFP

L’accord d’Oslo signé à Washington
Après cette conférence, les réunions secrètes entre les deux parties, à Oslo notamment, finissent par déboucher sur un accord, celui signé à la Maison Blanche le 13 septembre 1993 entre Yasser Arafat et Yitzhak Rabin, en présence de Bill Clinton. Les signataires engagent une reconnaissance mutuelle avec pour conséquence la création de l'Autorité palestinienne et le retour d'Arafat en Palestine. Les relations israélo-palestiniennes connurent après cette signature un climat d’optimisme qu'elles ne retrouvèrent jamais plus.

C’est à la suite de la Conférence de Madrid et d'Oslo que la Jordanie signe la paix avec Israël. Une paix qui succédait à celle négociée entre Israël et l’Egypte à Camp David en 1978 et signée par Begin et Sadate à Washington, en présence du président Carter, en 1979. 

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«Après vous, non je n'en ferai rien»... Moment de politesse entre Yasser Arafat et Ehud Barak à Camp David. Malgré cette image chaleureuse, le sommet se termina sur un échec. © STEPHEN JAFFE / AFP

Camp David avec Clinton
Depuis les accords d’Oslo, la situation entre Palestiniens et Israéliens ne cesse de se dégrader, après la mort de Rabin (en 1995) et le retour de la droite avec Netanyahu, qui a toujours été opposé à Oslo. Sur le terrain, l’application des accords a pris du retard.

C’est dans ce contexte que les Américains tentent d’arracher une solution entre les deux parties. Le 5 juillet 2000, Bill Clinton invite les dirigeants israéliens et palestiniens (Barak et Arafat), sur le lieu même des précédents accords de Camp David.


Le sommet se déroule du 11 au 25 juillet. Si la base des négociations est relativement partagée par les Israéliens et les Palestiniens (restitution de territoires occupés avec des aménagements de frontières sur la base de la résolutions 242 de 1967), le désaccord se fait justement sur les modifications territoriales et surtout sur le statut de Jérusalem, dont la partie prise par les Israéliens en 1967, a été depuis annexée unilatéralement par l'Etat hébreu. La question des réfugiés – les descendants des familles qui avaient quitté ou avaient été expulsées du territoire israélien de 1948 – se révèle tout aussi problématique. Après des heures de suspens, le sommet se termine sur un échec.


Quelques mois plus tard, une négociation, toujours parrainée par Bill Clinton, entre Ehud Barak et Yasser Arafat à Taba (Egypte) échoue de nouveau, semble-t-il, de peu. 

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Reportage de juin 2002 de Charles Enderlin sur la construction d'un mur entre la Cisjordanie et Israël.

Une situation bloquée
La tension sur le terrain, avec le début de la deuxième Intifada, et l’arrivée au pouvoir de Sharon met quasi fin aux contacts directs à haut niveau. Pourtant, des avancées symboliques ont lieu. Une résolution de l’ONU parle pour la première fois en 2002 (alors que Bush junior est au pouvoir) d’un Etat palestinien en évoquant «la vision d’une région dans laquelle deux Etats, Israël et la Palestine, vivent côte à côte, à l’intérieur de frontières reconnues et sûres».

Depuis, malgré la création d’un Quartet en 2002 regroupant les Etats-Unis, la Russie, l’Union européenne et l’ONU, peu d’initiatives ont émergé pour rapprocher les points de vue dans un contexte de violences et de colonisation. Les Etats-Unis, principal soutient d’Israël, ont souvent reçu les protagonistes ou tenté des médiations mais sans jamais imposer de solution.

En 2005, le Premier ministre israélien Ariel Sharon rencontre Mahmoud Abbas, qui a succédé à Arafat à la présidence de l’Autorité Palestinienne, en présence du président Egyptien Hosni Moubarak et du roi Abdallah II de Jordanie. Les négociations visent à une stabilisation de la situation et marquent la fin de la seconde Intifada. En 2005, les Israéliens se retirent unilatéralement de la bande de Gaza sans que les négociations de paix progressent.


Le rôle de l’ONU
L’ONU a toujours été un acteur assez impuissant du conflit israélo-palestinien. C’est néanmoins une résolution du conseil de sécurité qui sert de base à toutes les discussions. La 242 (adoptée en 1967 sur le retrait des Israéliens) tout comme la résolution 194 évoquant le droit au retour des réfugiés palestiniens servent de cadre légal aux pays impliqués dans les négociations sur la région (les principales résolutions).


Mais l’ONU n’est que le reflet de la volonté des cinq grands du conseil de sécurité de s’accorder, ou pas, sur ce dossier. Les Etats-Unis ont toujours bloqué les tentatives de résolutions trop négatives pour Israël.
Alors que toutes les négociations sont au point mort, les Palestiniens ont obtenu en 2012 de l’Assemblée générale de l’ONU que la Palestine devienne un «Etat observateur non-membre» de l’ONU. Un vote resté pour l’instant assez symbolique.

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François Hollande s'est dit «lucide» concernant la conférence sur la paix au Proche-Orient, soulignant que seules des négociations bilatérales pouvaient déboucher sur une solution au conflit israélo-palestinien. Il s'exprimait lors de ses voeux au corps diplimatique. © IAN LANGSDON / EPA / AFP

La solution à deux Etats: une idée mort-née?

Dernier événement en date, le Conseil de sécurité de l’ONU a voté en 2016 une résolution condamnant essentiellement la colonisation israélienne. Un vote qui s’est fait avec l’accord de l’administration Obama qui, malgré beaucoup de voyages et de rencontres, n’a jamais rien obtenu dans le dossier israélo-palestinien en huit ans. Cette résolution, venue bien tard dans le mandat d’Obama, ne fait que constater que le développement de la colonisation met en danger l’idée des grandes puissances en faveur des deux Etats. Une idée déjà morte pour de nombreux observateurs.

Dans ce contexte – situation bloquée sur le terrain, négociations au point mort, autorité palestinienne en mauvaise posture, droitisation israélienne et fin de l’administration Obama –, on voit mal le pourquoi cette réunion de Paris: «Parce que la situation en Israël et dans les Territoires palestiniens se dégrade en l’absence de perspective de négociations. Des menaces croissantes pèsent sur la solution des deux Etats, en particulier la poursuite de la colonisation», affirme Paris

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