J'ai toujours affirmé
que Laurent Fabius et François Hollande trompaient les français en engageant
notre pays dans la guerre contre la Bachar el-Assad.
Nicolas Sarkozy et plus tard François Hollande, pour quelques point dans les sondages, s'accoquinaient avec des va-t-en-guerre sans scrupules, tranchant du fil de leur épée ce qu'était la France jusque-là. Cette France, avec ses défauts et qualités, que nous avait légué le Général de Gaulle. Une France qui ouvrait le chemin aux dirigeants qui cherchaient à mener leur pays sur le rail de honnêteté... Aujourd'hui le monde qui nous est proposé ressemble d'avantage a une secte mafieuse, qu'à un monde peuplé par d'êtres humains.
En point
de mire
11-11-2016
1 – La Syrie, épicentre d’un
affrontement planétaire.
Jamais le monde n’a connu, depuis la fin de la 2ème guerre mondiale, une
attaque de cette envergure dirigée contre un état membre des Nations
Unies. Une coalition de blocs internationaux, régionaux et locaux avec
des moyens colossaux sans précédents visant à démembrer l’Etat syrien et
de confisquer sa souveraineté. Il est possible de revendiquer un Etat
de droit sans pour autant cautionner des interventions étrangères, dont
l’histoire montre régulièrement qu’elles ne sont jamais dénuées
d’arrière-pensées.
Il y a six ans, tout le monde était gagné par l’enthousiasme au sujet du
«Printemps arabe» en pensant qu’il allait apporter un souffle de
liberté et de prospérité dans la région. Mais on constate déjà dans ces
pays des régressions terribles dans les domaines de la libre pensée
comme dans les droits de la Femme en particulier et de l’Homme en
général.
Ce printemps-là annonce le chaos. Dix mille ans d’histoire. Berceau de
la civilisation. Premier alphabet. Terre des religions monothéistes.
Symbole du vivre ensemble. La Syrie est menacée aujourd’hui d’implosion.
La situation est critique et nous ne sommes malheureusement pas encore
au bout du chaos qui s’annonce, avec les plus vives inquiétudes qui sont
celles de tout un peuple aujourd’hui, meurtri par des débordements qui
le dépassent.
Au niveau national, dans le domaine, le gouvernement légal
fait face à une opposition armée terroriste principalement fanatique.
Au niveau régional, la confrontation impliquant les alliés
de la Syrie (Iran, Hezbollah et de plus en plus aussi en Irak) et des ennemis
acharnés dans sa destruction comme l'Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie.
Dans le panorama mondial entre l'Espace Atlantique (États-Unis et ses alliés)
et la Russie fortement soutenue par son partenaire chinois.
Il faut être naïf ou avoir une bonne dose de mauvaise foi
pour croire à l'origine confessionnal ou/et religieux de la tragédie et les
conflits qui se produisent au Levant. Réduit à une lutte entre sunnites et
chiites ou entre l'islam et le christianisme, démontre manifestement le genre
de manipulations et le terrorisme intellectuel subi.
2- La Syrie, une guerre géostratégique
annonciatrice de la fin d’un monde unipolaire.
L'origine du Problème est purement politique et profane.
Une guerre géostratégique qui annonce la fin d'une guerre géopolitique unipolaire
dans lequel la Syrie est la porte d'entrée pour atteindre l'Iran. Ce n'est pas un hasard que de l'Irak au Yémen, de la Libye à la Syrie, du
Sinaï en Egypte à Ersat au Liban, depuis le Soudan vers la Tunisie ... tout
arrive en même temps, afin de créer de nouvelles réalités dans la région.
La Syrie est un État laïque. La nationalité syrienne
transcende l'appartenance religieuse. Refusant d'accepter que les
revendications aient comme objectif d'installer un état religieux.
Dr Véronique Bouté a reçu,
vendredi soir, les insignes de chevalier de l'ordre national du Mérite, des
mains de Philippe Augier, maire de Deauville.
3- Le conflit de Syrie, une affaire de Gaz
La racine du conflit armé en Syrie a, pour une grand-part son
origine dans le refus du président syrien Bachar al-Assad à accepter le passage
d'un gazoduc du Qatar vers l'Europe. Il est clair que la clé du succès
économique et la domination politique réside principalement dans le contrôle de
l'énergie au XXI siècle. C'est-a-dire, que ça sent le gaz.
En 2009, le Qatar a offert de construire un pipeline de
10.000 millions de dollars qui traverserait l'Arabie Saoudite, la Jordanie, la
Syrie et la Turquie. Ce projet aurait fourni un avantage décisif pour les pays
arabes du Golfe sur les marchés mondiaux du gaz et aurait renforcé Qatar, un
proche allié de Washington dans la région.
Le président syrien Assad al-Bachar l'a rejeté parce que
le projet nuirait aux intérêts de son allié russe, le plus grand fournisseur de
gaz naturel de l'Europe.
Un an plus tard Al-Assad a commencé à traiter avec l'Iran
pour construire un autre gazoduc qui transportera le gaz de l'Iran vers Liban,
afin que le pays perse devienne ainsi le plus grand fournisseur de gaz à
l'Europe.
Reconfigurer la région dans plusieurs états faibles et
dépendantes micro, la théorie du chaos contribue à nous donner la mesure
absolue de la catastrophe. Retour à des décennies de massacres en Irak, Libye, Syrie,
Yémen, Soudan. Un chaos qui désigne ceux qui ont initié, les États-Unis et ses
alliés européens et du Moyen-Orient.
Le conflit en Syrie est entré dans sa sixième année. Quelle
sera sa sortie, puisque s'affrontent les adeptes de la guerre à tout prix, le
clan de la paix à tout prix et les partisans d'une solution moralement juste?
Mais maintenant, nous trouvons des imbéciles qui veulent se
persuader et nous persuader qu'il existait des opposants modérés parmi les
terroristes, «démocrates» parmi les 2.000 groupes de djihadistes enregistrés,
nobles patriotes parmi les mercenaires de 100 nationalités qui sèment la mort
et la destruction en Syrie, en Irak, en Libye et au-delà.
Dans les endroits qui s'énamourèrent des
"printemps" de jasmin ou ibiscus, les errements dans les ruelles sans
issue du potentiel et agréable passé conduit à évoquer en sanglotant
interminablement les pionniers de la cyber-révolution de l'hiver 2010-2011,
mais ignorent le chaos généralisé qui gagne pays après pays à travers le Grand
Moyen-Orient.
La formule est cynique, mais bien vue: tandis que dans nos
instituts et autres intellectuels
bien-pensants de France et de Navarre continuent a philosopher sur "le
printemps arabe" considérant qu'ils ont manqué le rendez-vous avec la démocratie, leur collègues
«think tanks» de réflexion anglo-américaine fournissent des arguments, des
idées et des projets à l'entreprise de déconstruction et de dislocation lancé
par l'empire de l'Atlantique sur le monde arabo-musulman après la disparition
de l'URSS qui lui a laissé libre cours à "l'axe du bien". Principalement pendant la
période où a "régné" l'ivrogne que l'Occident aimait tant, Boris
Eltsine. La Russie ne représentait
plus rien au plan mondial et naturellement Poutine qui a redonné une place internationale
à la Russie, est vilipendé par les USA et ses stupides domestiques européens.
Six ans de propagande échevelée, déformante et spécialement
désinformante à l'égard de la situation qui prévaut en Syrie et de la
sous-région. Disons
humblement que l'avenir de la Syrie dépend surtout des Syriens, qui seront ceux
qui se prononceront une fois que son territoire aura été débarrassé de milliers
de mercenaires tchétchènes, chinois, maghrébin et européen payés par l'Arabie Saoudite,
le Qatar et d'autres démocraties des exemplaires au monde. Un
déluge de propagande harcèle quotidiennement nos oreilles, nos yeux et notre
intelligence collective. C'est
la fabrication du discours médiatique visant à obtenir des avantages
géopolitiques.
Un pan de ce que j'appelle: la pensée dominante.
Voici donc le mensonge qui nous a été imposé pendant six ans. C'est
un lavage de cerveau sans précédent dans lequel ont participé tous les grands médias, la gauche et droite mêlés,
apportant toujours l'eau au moulin de l'intoxication permanente. Les
différentes voix sont noyées, contraintes a se réfugier dans des sites Web
alternatifs.
Dans ce
contexte, il convient de constater que les positions des uns et des autres n'a
pas changé depuis six ans, de la part des groupes armés parrainés et dirigés de
l'étranger et par des étrangers, argumentant qu'ils battent contre un «régime criminel
et est demandé principalement la démission du président Bachar al-Assad comme condition
sine qua non de tout règlement politique. [*] Pour la partie juridique la Syrie estime, avec raison, que toute
transition doit avoir lieu sous le contrôle du peuple syrien qui détient la souveraineté
de décider de leur destin et leur choix des dirigeants. En tout cas, il est
considéré que l'éradication du terrorisme manipulé de l'extérieur est une
condition préalable absolue. Le Conseil de sécurité semble se tenir a la marge
et admet sa quasi totale impuissance.
[*] Ce que veut la Syrie parait pourtant légitime. Si l'on cherche
tant à l'évincer, c'est que la Syrie est toujours en guerre avec Israël. Que
les principaux opposant à la politique israélienne ont tous été "dégommés",
d'une manière ou d'une autre et avec la complicité occidentale. Et si Bachar el-Assad
est toujours en place, il le doit en grande partie à Poutine. Sans la Russie il
a bien longtemps que l'on ne parlerait plus de lui, même si la guerre
perdurait. C'est cela le démocratique occidentales. … Ne la vivons-nous pas tous
les jours?
Pendant
tout ce temps, la population syrienne est sous un embargo assassin, étouffé,
épuisé par ces six années d'épreuves vit un véritable calvaire, essayant de
survivre dans des conditions de plus en plus précaires, dans un environnement
dévasté, divisé entre la décision de quitter le pays et le désir d'émigrer à la
recherche d'une vie meilleure. Le désespoir des Syriens est bien plus grand que
le malheur occulté en Occident dans les pays de l'Ouest et dans les pays
musulmans qui ont pris parti avec la "révolution armée".
L'énorme
omerta qui combine les milieux intellectuels et la classe politique autour
d'une négation de la vérité et de la justice, qui inverse ou mélange les documents
se sachant protégés par un soutient évident des ennemis de la Syrie légale, ne
doit pas conduire à la résignation les hommes et les femmes de bonne volonté.
Nous
voulons que la France écoute la majorité silencieuse syrienne pour parvenir à
une issue pacifique. Nous croyons que la solution syrienne ne peut être atteinte
par des décisions politiques et la France retrouverait sa grandeur d'avants ce
drame si leurs représentants travaillaient sans relâche pour une solution
non-militaire, mais diplomatique.
En ce sens
Laurent Fabius est un assassin par procuration.
Il est urgent d'alléger les souffrances du peuple syrien.
Est nécessaire d'analyser plusieurs chemins:
-
Levée
de l'embargo meurtrier illégal imposé sur peuple syrien en particulier en ce
qui concerne les produits de première nécessité.
-
Restaurer
des vols directs avec la Syrie.
-
La
réouverture de l'Ambassade de France à Damas et l'Ambassade de Syrie à Paris
On ne
peut pas obtenir nul progrès social ou établir la démocratie si les Syriens
sont soumis à des forces extérieures. Le mot d'ordre est de défendre la
souveraineté nationale de l'Etat syrien légal et les conditions du peuple
syrien.
Le principal moyen de sortir du massacre syrien passe
d’abord par un arrêt des aides aux groupes armés de la part des pays
nourriciers. Une fois que les intrusions terroristes extérieures seront
arrêtées, on pourra mettre un terme à toutes les opérations militaires, y
compris de la part du gouvernement syrien. Et relancer un processus de
réconciliation démocratique avec des élections législatives et des réformes
politiques, ce qui n’est évidemment pas possible dans cette phase de la lutte armée.
L’avenir politique de la Syrie se décidera par les Syriens
et par les élections. Le socle fondamental est constitué de deux éléments
essentiels. Il s’agit du maintien de la Syrie et de l’intégrité territoriale de
la Syrie laïque et l’arrêt de toute ingérence étrangère.
4 – La Méditerranée,
pivot du nouveau monde multipolaire
L’attention devrait être attirée sur les tentatives
actuelles de déstabilisation, sur les risques induits pour la Laïcité,
l’intégrité des pays du Proche et du Moyen Orient, le patrimoine culturel de
l’humanité et sur le risque majeur régional et mondial. Le dialogue
Euro-Méditerranéen est également menacé encore qu’il ne soit plus d’actualité!.
Sur le fondement du droit d’ingérence on a créé et entretenu un chantier de
guerre qui ne dit pas son nom. L’utilisation du droit d’ingérence donne lieu à
une violation caractérisée du droit international et de la souveraineté des
Etats.
Si nous voulons éviter d’autres mauvaises surprises
meurtrières nous devons encourager le dialogue des civilisations entre Orient
et Occident. Aujourd’hui, force est de reconnaître l’urgente nécessité
d’intensifier ces actions, afin de combler le fossé profond qui sépare les
exigences du présent et la réalité.
Le dialogue des civilisations, qui n’est certes pas dans
l’air du temps, est surtout un thème d’avenir. Un débat sur les valeurs de base
d’une civilisation universelle doit être mené maintenant afin de construire une
plate-forme commune, en vue d’une entente entre religions et cultures
différentes garantissant la paix et la stabilité pour les générations à venir.
Un nouveau monde multipolaire est en train de naître sous
nos yeux. Le pivot en sera la méditerranée. Un nouvel axe d’échanges Nord/Sud
est en train d’être tracé et passera par la Syrie. Ceux qui ne l’ont pas
compris risquent de se retrouver marginalisés ou tout simplement annulés !
Soumettre au débat les divers aspects de la guerre syrienne n’est pas
suffisant, certes, pour imposer un cessez-le-feu. Mais cela devra contribuer à
mettre en lumière une injustice et une immoralité qui ont jusqu’ici échappé à
nos élites et à notre opinion et aura amené beaucoup à réfléchir.
Si tel est le cas, un pas de géant pour la paix en Syrie
et dans le monde aura été accompli.
A propos
Docteur Véronique Bouté: Radiologiste, spécialiste en
cancer du sein au CLCC Francois Baclesse à Caen, conseillère municipale de la
ville de Caen, Présidente de l’Association Transméditerranéenne: femme et
cancer du sein ASTARTE, Présidente de l’Université pour la Méditerranée, vice-présidente
de France Proche-Orient.
SYRIE. Preuves du grand complot
"américano-sioniste"