vendredi 5 août 2016

La résistance palestinienne est une lutte indigène et anti-coloniale



Pour comprendre la question palestinienne, comme l'à écrit Ilan Pappe (historien israélien): il faut cesser de le considérer tel un «conflit entre deux mouvements nationaux, avec le même droit et l'enracinement à la terre, se disputant le territoire » et l'analyser avec honnêteté pour ce qu'il est, c'est-a-dire : un projet européen colonialiste qui a cherché à remplacer la population arabe indigène par des immigrants d'origine juive.
Parce que, de leur propre aveux, enfin celui de Theodor Herzel (créateur du sionisme)  les Juifs ne peuvent pas vivre en bonne intelligence avec les autres communautés.
 

Palestine au cœur




Chronique mensuelle publiée dans le portail Desinforménos. (Désinformons l'information)

La dernière semaine de Juillet, une image puissante s'est collé dans mon compte Facebook: c'est un ensemble de femmes bédouines, dos à la caméra, qui font face à un énorme bulldozer israélien qui détruit leurs maisons arasant leur terre aride.


L'image est malheureusement pas nouvelle, surtout dans une année où Israël a battu le record de démolitions de propriétés palestiniennes: de Janvier à Juin de cette année, Israël a détruit 168 structures résidentielles en Cisjordanie, laissant 740 personnes sans-abri. 384 d'entre eux sont des enfants (plus en une année que tout au long de la dernière décennie). Et si les démolitions de villages palestiniens qu'Israël effectue régulièrement ne sont presque jamais publiés, sauf si la démolition survient, littéralement, pour la centième fois.

Toutefois, la démolition est cette fois spéciale par l'endroit où elle a au lieu. Dans la matinée du mercredi 27 Juillet, les forces israéliennes ont détruit pour la 101e fois le village bédouin d'Al Araqib dans le désert du Naqab (Néguev en hébreu). Et ici  le petit détail différent, qui fait d'Al-Araqib et d'autres villages similaires, tels que Um al-Hiram: dans le désert du Naqab/Néguev c'est dans ce que la communauté internationale reconnaît ce territoire comme étant le territoire officiel de l’État d'Israël, à l'inverse des territoires de Cisjordanie et de Gaza occupés.

Les gouvernements, les médias et l'opinion publique en Occident ignorent (ou font semblant) que, près d'un quart de la population d'Israël est palestinienne, et qu'elle vit dans des communautés  devant faire face à la ségrégation et confrontés aux mêmes problèmes d'exclusion et d'étranglement que dans les territoires occupés. Et que il y a, aussi, (comme dans les territoires occupés) des démolitions pour «construction sans autorisation » -Parce l’État ne leur accorde pas,  les permis sollicités, puisque la politique officielle est d'empêcher l'expansion de leurs communautés.

Au sein de la population palestinienne, il y a des communautés bédouines vivant dans une cinquantaine de villages "non reconnus" par l’État d'Israël; cela signifie que ne figurent pas sur les cartes officielles, ne reçoivent pas les sévices de base, comme l'eau, l'assainissement, l'électricité et l'infrastructure, pour la seule raison que ses habitants ne sont pas juifs, mais les Arabes. Plus de la moitié des quelque 160 000 Bédouins du  Naqab/Negev vivent dans des villages non reconnus.

Les tribus bédouines résident dans le territoire palestinien bien avant la création d'Israël en 1948. Ces villages non reconnus ont été établis dans le Naqab/Néguev dans les années postérieures a 1948 par Israël: de nombreuses communautés ont été déplacés de force vers ces lieux qu'ils occupent aujourd'hui et durant la période de 17 ans dans laquelle la population palestinienne en Israël a été soumise à un régime militaire jusqu'en 1967, quand Israël a occupé le reste de la Palestine historique. Soixante ans plus tard, leurs villages ne sont toujours pas reconnus par l’État et vivent sous la menace constante de la démolition et le déplacement de force.

[ je voudrais ajouter que: les bédouins de la rive ouest du Jourdain, vivent sous le régime militaire et subissent la même politique.]

La population bédouine de Al'Araqib résiste aux démolitions répétées depuis 2010 visant à les expulser de leurs terres et détruire leur mode de vie traditionnel. L'intention du gouvernement est de les concentrer dans des espèces réserves ou enclaves artificielles, pour assoir dans leurs terres la population juive, en provenance de partout dans le monde.


En 2011, le Rapporteur spécial de l'ONU de l'ONU sur les Droits des Peuples Indigènes James Anaya a publié un rapport sur le traitement des tribus bédouines dans le Néguev, peu avant le cabinet israélien a approuvé un plan pour transférer les 30.000 habitants de 13 villages non reconnus pour y implanter des colonies créés par le gouvernement. A déclaré le rapporteur,  ces villages ont le taux les plus élevés de surpopulation et chômage ainsi que l'indice socio-économique plus bas d'Israël.

La narrative sioniste hégémonique en Occident, qui présente Israël comme «la seule démocratie au Moyen-Orient» évite délibérément de mentionner que Israël est une démocratie seulement pour sa population juive, en d'autres termes: une ethnocratie [1]. Parce que la seule nationalité officielle en Israël est la juive; les personnes d'origine arabe africaine, ou tout autre, n'ont pas les mêmes droits devant la loi, par le seul fait de n'être pas juif. La nationalité et la religion sont formulés dans la carte d'identité, et ils définissent le lieu d'une personne -et les droits qu'y sont associés- dans la société israélienne.

Dans l'Etat d'Israël, plus de 50 lois, en plus d'une foule de politiques et de pratiques, sans fin, d'une discrimination officielle contre la population non-juive, inclus affectée a des zones géographiques différentes. Une personne palestinienne ne peut pas vivre ailleurs que là où l'état le lui permet; c'est-a-dire dans les communautés arabes séparés et asphyxiées par l'impossibilité de s'étendre proportionnellement à sa croissance démographique. Il est question d'une bataille géographique et démographique qui a lieu sur tout le territoire de la Palestine historique, non seulement dans les territoires occupés en 1967, comme on le croit généralement. Et cette bataille a commencé il y a un siècle avec l'invasion sioniste, mais est devenue officielle en 1948 avec la création de l’État d'Israël au cœur du monde arabe. Le nettoyage ethnique de la population arabe n'a pas été le résultat de la guerre, mais le résultat d'une planification systématique du mouvement des colons sionistes qui voulaient se débarrasser de la population indigène.

Voilà pourquoi en particulier au cours des dernières décennies, les analystes universitaires et politiques, ont dit avec insistance que le soi-disant «conflit israélo-palestinien» doit être reformulée dans de différentes catégories d'analyse. L'historien Ilan Pappe (historient israélien) vient de terminer la compilation d'un livre qui réunit un travail pluridisciplinaire de palestiniens et israéliens visant à contribuer précisément au changement de paradigme pour comprendre la question palestinienne: il faut cesser de considérer un «conflit entre deux mouvements nationaux, avec le même droit et l'enracinement à la terre, se disputant le territoire » et l'analyser avec honnêteté pour ce qu'il est: un projet européen colonialiste (principalement anglais) qui a cherché à remplacer la population arabe indigène par des immigrants d'origine juive. Et le résultat naturel de la colonisation est un système d'apartheid qui assure la ségrégation entre la population indigène et le groupe colonisateur, Favorisé par la déconstruction de nos sociétés.




Dans la présentation du livre, le journaliste Jonathan Cook (résident à Nazareth) a déclaré que, comme en Afrique du Sud, l'apartheid en Israël est double: le plus visible est la séparation physique et spatiale; elle définit les peuples, les villes et les systèmes d'éducation séparés. Cela sert aussi un but psychologique, en particulier au stade de l'enfance: maintenir un sentiment d'antagonisme et de l'identité tribale dans les deux communautés. Mais l'objectif fondamental et stratégique est l'exclusion de la population indigène a l'accès à la terre, a l'eau, aux ressources du sous-sol, que le groupe colonisateur s'est appropriées. Ainsi je rappelé que 93% de la terre est a disposition de la «nation juive mondiale» et non de ses habitants non-juifs. De même, l'eau comme ressource pas chère est également réservée à la population juive. Jonathan Cook, affirme que, en ignorant la nature généralisée de l'apartheid subi par la population palestinienne, permet à Israël "de justifier que ses politiques dans les territoires occupés sont impulsées par des considérations de sécurité, au lieu de la dépossession systématique des biens et le pillage des ressources".



Cette représentation du sionisme comme un projet colonialiste et l'Etat d'Israël comme un Etat d'apartheid souligne également la voie à une solution, conclut Pappe: la décolonisation d'Israël / Palestine et le remplacement du régime de l'apartheid par une démocratie avec des droits égaux pour tous ses habitants, quelle que soit leur origine ethnique ou religieuse. «Tout paradigme qui maintient Israël en tant qu'Etat sioniste n'a aucune chance de succès. Tout comme nous avons vaincu l'apartheid en Afrique du Sud, nous devons nous débarrasser du sionisme avant de parler de réconciliation. Aucune autre solution ne fonctionnera ».
Le peuple palestinien a sept décennies de résistance à la dépossession, la discrimination, l'emprisonnement, la répression et l'exil, soit dans les villages asphyxiées de Galilée, dans le désert aride du Naqab ou au sud de Hébron dans les quartiers pauvres de l'Est Jérusalem ou dans des camps de réfugiés surpeuplés de Cisjordanie, du Liban, de Jordanie ou de Syrie sait que la source de leurs malheurs est le sionisme, et seulement sa défaite peut leur permettre le retour sur leurs terres, leurs droits et leur dignité.

Si seulement les dirigeants de cette planète entendaient Ilan Pappe et  pouvaient vaincre leur cupidité qui les soumet au sionisme au sein même de nos soi-disant démocraties.

[1] Surtout l'œuvre du géographe politique israelien Oren Yiftachel: “Ethnocratie. Politique de la terres et d'identité en Israël/Palestine” (Bósforo, Madrid, 2011).
“Sumoud: the struggle of Al-Araqib“, de Jillian Kestler-D’Amours pour AIC sur la lutte de Al-Araqib (anglais, 27′):



Si vous parlez l'anglais ou non ces vidéos sont parlantes :
Vidéos: 
3-:     ISTRAEL'S SECOND-CLASS CITIZENS    (en fin d'article)


lundi 1 août 2016

Sentiment anti-chrétien


Odon Vallet : (pseudo historien des religions) déclare : "Depuis longtemps, on sent monter un sentiment antichrétien"
Pour l'historien, il n'est pas surprenant que les catholiques français soient pris pour cible, "car nous sommes toujours considérés comme les croisés du monde".
Propos recueillis par Jérôme Cordelier
Publié le 31/07/2016 à 08:48 | Le Point
*Donc, de cette phrase il faut retenir, que les musulmans nous considèrent comme les croisés… 

Ces intellectuels-là sont les joueurs de pipeau de la fable, ce que fait ce veilleur (pas de nuit) comme le fait intelligentsia sioniste c'est protéger les véritables instigateurs de la révolte musulmane, qui s'est traduit par le terrorisme actuel, que ce genre de personnages qualifient de : "guerre de religions" ignorant la véritable motivation; pérenniser l’État illégal qu'est Israël. 


Au lieu de faire remarquer la pondération des responsables religieux catholiques dans cette affaire, Odon Vallet enfonce une porte ouverte d'un sentiment antichrétien, répandu principalement par les humoristes poltrons [qui malmènent cette religion puisqu'ils ne risquent rien], les déclarations des responsables religieux israélites, des associations crées ad-hoc, le CRIF, ainsi que l'"intelligentsia" sioniste française, les appels à la vengeance des responsables religieux ou politiques en Israël et dont la majorité des ces actes qualifiés d'antisémites par ce magma, s'avèrent  inexacts. Cette hystérie contraste avec la pondération des autorités Catholiques. 

C'est cela la réalité


Cet homme se garde bien de pointer les vrais responsables:
  1. La création et la politique inique de l’État israélien
  2. L'agression de l'Irak (par cet Occident si démocratique)

Le financement et la logistique de départ de l’État islamique par le Sénateur John McCain et le Mossad, dont un de ces membres est devenu un des responsables de E.I.. Ne trouvez vous pas bizarre que la Jordanie et l’Égypte soient épargnés par Daech, tous deux en "paix" avec Israël, et que la Syrie qui condamne sa politique et sa colonisation soit mal mené par E.I. mais aussi par cet Occident si démocratique ? Les armes françaises et israéliennes, soi-disant destinées à l'opposition syrienne, sont enfin de compte parvenues a Daech. Ce ne n'est pas une question c'est une affirmation.