samedi 25 février 2012

M Stéphane Hessel à Europe 1


Ce matin, samedi 25 février 2012 sur Europe 1, Stéphane Hessel, (Ambassadeur de France, ancien résistant, corédacteur de la Déclaration universelle des droit de l'homme)   donne son point de vue sur la crise syrienne et le conflit israélo-palestinien. Il a parlé, aussi, du mouvement des indignés un peu partout dans le monde, suite à son fascicule : "Indigne-vous".

J'aimerais faire juste un aparté, pour dire le dégoût que m'inspire cette élection Présidentielle où la démocratie est malmenée comme, je le pense, elle ne là jamais été. La Démocratie est usurpé par des marchandages de bas étages qui n'ont rien de démocratique puisque c'est la corruption qui reigne en maître, les uns pour poste au gouvernement, les autres pour une circonscription, d'autres pour un poste d'importance ect. ect... Les voix des électeurs valent ou devraient valoir mieux que ces marchandages. Les voix des électeurs il faut les gagner par sa moralité, son programme et sa capacité a assumer la charge et nullement pour s'assurer d'un revenu ou user de l'influence que le poste procure.   

Stéphane Hessel, avec Indignez-vous, voulait que la société civile prenne toute sa place devant la prévarication des dirigeants que nous avons élus. Qui servent d'avantage une idéologie mondialiste, voulue par un petit groupe très riches ou espérant en faire partie, au profit de l'économie, du toujours plus, où une majorité d'humains est laissé pour compte au profit de ces "élites".

Souvent d'accord avec  M Hessel sur le fond, je trouve sa méthode un peu trop consensuelle et j'estime que nous sommes arrivés a un point-de-non-retour  qui ne permet plus la moindre tergiversation et que c'est a haute et intelligible voix qu'il faut dénoncer et refuser le monde* dans lequel ces dirigeants, suppôts de cette "élite", veulent nous amener.

*Monde où le Nouvel Ordre Mondial voudrait qu'une petite élite autoproclamé, doive dominer les plus faibles ou rendus plus faibles. Nouvel Ordre Mondial qui fomente les guerres, les crises a répétition que nous constatons, pour nous faire accepter  ce que normalement nous aurions refusé. Ce qui me navre le plus c'est que nous élisons de personnes que nous plaçons en haut de notre pyramide et qui finalement ne sont que les laquais de ce Nouvel Ordre Mondial, qui par l'influence tous ceux qui sont favorables au sionisme phagocytent nos institutions nos nations. Le sionisme, de par son atomisation est le parfait liant qui manquait au Nouvel Ordre Mondial a sa réussite. En contre partie Israël obtient l'absolution de ses crimes et manquements au Droit International.

M Hessel se dit l'ami de  Elias Sanbar (Intellectuel palestinien, Ambassadeur de la Palestine à l'UNESCO, historien... né à Haïfa, aujourd'hui Israël) et s'il sont souvent d'accord sur le caractère despotique des gouvernements israéliens, ils ne se sentent pas les porte-parole d'un peuple martyrisé, et je le regrette.  Car de la même manière qu'il faut dénoncer les crimes nazis en général le Génocide des juifs par ces nazis en particulier, il devient impérieux de dénoncer, sans état d'âme, les crimes  que comment le sionisme.

Il n'est pas nécessaire d'être ethnologue, économiste ou que sais-je encore pour remarquer que les populations mondiales s'appauvrissent, que ces populations perdent, les uns après les autres, les acquis sociaux obtenus de haute lutte pour sortir de l'esclavage dans lequel nos dirigeants, aux ordres du Nouvel Ordre Mondial,  voudraient nous voir y retourner.

M Stéphane Hessel dans un soucis, je suppose,  de ne pas heurter les susceptibilités des uns et des autres, cherche presque toujours à ménager les parties en présence, s'attachant à dénoncer les actes désespérés des palestiniens, sans approfondir les causes réelles et sérieuses qui les ont amenés a commettre les actes de résistance, y compris,  meurtriers que les gouvernements israéliens, l'Occident bien pensant, les sionistes à travers le monde (juifs ou non) et tous ceux qui par cupidité ou stupidité qualifient de terrorisme. Il y a, en Palestine, un double déni. Un déni de Droit et un déni Justice et on refuse le Droit aux palestiniens parce qu'il se révoltent contre l'injustice dont ils son victimes. Ce n'est pas banal...

Stéphane Hessel, dénonce également les manquements au Droit international et la politique des Gouvernements israéliens, sans mettre en cause le sionisme. M Hessel se déclare favorable à DEUX ETATS avec pour capitale, des deux Etats, Jérusalem sans dire que dans l'état actuel de la colonisation -qui non seulement ne s'arrête pas, mais elle croit exponentiellement- l'Etat de Palestine ne serait pas viable, sans dire, non plus, que Jérusalem-Est -la partie Arabe de Jérusalem- destine à être la capitale de la Palestine est en passe d'être quasiment entièrement judaïsé, vidé de sa population indigène. Comment dans  ces conditions ce Jérusalem pourrait être la capitale d'une Palestine, sans palestiniens ?   Car c'est bien à cela que s'attachent tous les gouvernements sionistes quelque soit la tendance politique.

M Stéphane Hessel, dont le père était juifs, s'est réjouit de la création de l’État d'Israël. Qu'un sioniste se réjouisse de cette injustice, je peux le comprendre, mais qu'un homme intelligent, et que par ailleurs j'estime, ait une vision injuste, me désole. Je comprends M Hessel qui après le Génocide des Juifs par les nazis, les voir enfin dans un territoire où il pourraient vivre en paix, est louable. Mais si les juifs ont été accueillis en frères par les palestiniens, ils ont rapidement compris que l'idéologie sioniste allait devenir leur futur bourreaux. Ce que je veux dire est : "que si les rescapées des camps de la mort voulaient vivre en paix en Palestine rien ne s'y opposait, c'est le sionisme qui voulait "reconquérir" la Palestine mais sans palestiniens, qui ne peut être accepté".
 
   
Aucun homme intelligent, attaché à la liberté des peuples, ne peut accepter  les manipulation d'une intelligentsia (juive ou non) à qui la parole est trop souvent donné et qui manipule les citoyens du monde, justement parce que Israël est un État rapporté et illégal. Rapporté, parce que cela ne s'était jamais produit, et ne s'est produit depuis, qu'une instance internationale accorde un territoire à une communauté ethno/religieuse. D'autre par la résolution 181 voté le 26 novembre 1947 à l'ONU a été obtenue par le chantage des USA sur les pays du tiers-monde, qui rend de facto la résolution illégale.
Chantage dont s'est rendu coupable l'Etat Américain par l'influence des lobbys juifs, cela M Hessel ne le dénonce pas et s'est dommage. Sans compter que la Conférence de San Remo, n'a pas tenu compte de l'article 4 des accords avec la Société des Nations, stipulant que la Palestine devait être sous autorité internationale (et non anglaise, comme cela a été le cas, par les pressions de l'Organisation sioniste mondiale et lord Rothschild) et que les Palestiniens devaient être consultés pour toute question les concernant, ce qui n'a jamais été fait.

Aujourd'hui dans l'état actuel de ce conflit il n'y a pas d'autre solution que la justice, que le Droit International, le vrai. Autrement dit, il faut revenir sur la résolution 181, et demander aux Palestiniens les conditions dans lesquelles les Juifs venus d'Europe peuvent rester en Palestine. Ceux qui par leur idéologie, quelle soit politique ou religieuse, veulent vider la Palestine de leur indigènes, n'ont qu'aller ailleurs en espérant que cette fois ils sauront respecter le peuple qui les accueille.  



lundi 20 février 2012

Mourir de faim pour être libre


Mourir de faim pour être libre
[ 19/02/2012 - 16:48 ]
Ali Abunimah

Khader Adnan, actuellement en grève de la faim dans une prison israélienne, court le risque de mourir s’il n’y a pas un soutien au niveau international.
Signez la pétition auprès de la croix rouge internationale :
http://signon.org/sign/khader-adnan... *

* Texte de la pétition en français :
« Nous vous écrivons pour protester contre votre inaction devant la situation de Mr. Adnan Khader, en grève de la faim depuis le 17 Décembre 2011. Mr. Khader proteste contre sa détention administrative par les autorités d’occupation israélienne. La détention d’Adnan est basée sur un ordre militaire secret dont ni lui, ni son avocat ne peut connaître la teneur. D’après cet ordre, il doit rester en prison pour six mois, période qui peut être renouvelée sans limitation. Sa détention continue, sans procès, ni charges. Selon les lois humanitaires internationales, c’est de la responsabilité de la Croix Rouge internationale d’intervenir pour sauver sa vie en exerçant des pressions sur le gouvernement Israélien pour qu’il le relâche. »





Nous pensons que ces cas d'arrestations administrative sont exceptionnels. Et bien non, Israël comme tous les Etats despotiques dirigées par des dictateurs, usent d'un manque d'état-de-droit pour généraliser ces arrestations qui leur permet, non de faire régner la justice, mais d'emprisonner tous ceux qui la réclament. C'est en effet très pratique.
L'inconcevable, et là, nul besoin de chercher d'exemple, réside dans le soutien que ces psychopathes obtiennent, d'êtres que nous pouvons qualifier sans peur de nous tromper, d'irresponsables.    




Au moment où vous lirez ces lignes, Khader Adnan pourrait être mort. Après 58 jours complets en grève de la faim, son corps a largement dépassé le stade où ses organes vitaux peuvent cesser de fonctionner à tout moment. Mais Khader Adnan est en train de mourir pour vivre.

Ce boulanger de 33 ans palestinien, mari, père, et étudiant diplômé a refusé toute nourriture depuis le 18 décembre, un jour après qu’il ait été arrêté lors d’un raid de nuit sur sa maison familiale par les forces d’occupation israéliennes en Cisjordanie. Il a perdu plus de 40 kg et sa femme Rand et ses filles, encore jeunes, ont décrit son aspect comme « bouleversant ».
Adnan, qui selon Israël est un membre du Jihad islamique, s’est vu appliquer une « détention administrative » de quatre mois décidée par l’armée israélienne - ce qui signifie qu’il est détenu sans inculpation et sans possibilité d’un procès, une pratique utilisée par Israël et qui remonte à l’époque coloniale britannique.
Hier, un tribunal militaire israélien a rejeté le recours d’Adnan contre sa détention arbitraire. Adnan ayant juré de poursuivre sa grève de la faim jusqu’à ce qu’il soit libéré ou inculpé, le juge - un officier de l’armée israélienne - aurait aussi bien pu condamner Adnan Khader à mort. Sauf s’il y a d’urgence une intervention internationale...

Bien que sa vie soit pendue à un fil, son courage reste intact.

« L’occupant israélien est allé jusqu’aux pires extrémités contre notre peuple, en particulier les prisonniers, » a écrit Adnan dans une lettre publiée par le biais de son avocat. « J’ai été humilié, battu, harcelé par les interrogateurs et pour aucune raison, et j’ai donc juré devant Dieu que je lutterai contre la politique de détention administrative dont moi-même ainsi que des centaines de mes codétenus sommes les victimes. »

Selon Amnesty International, qui a publié deux appels urgents pour Adnan, le 31 décembre dernier, 307 Palestiniens étaient en détention administrative dans les prisons israéliennes, dont 21 membres du Conseil législatif palestinien élu en janvier 2006.
« Je, soussigné, affirme que je résiste aux occupants non pas pour mon propre intérêt en tant qu’individu, mais pour l’amour de milliers de prisonniers qui sont privés des plus élémentaires Droits de l’Homme, tandis que le monde et la communauté internationale restent passifs », a écrit Adnan dans sa lettre.

En plus d’Amnesty, Human Rights Watch a aussi entendu le message d’Adnan, demandant à Israël de le libérer ou de l’inculper.

L’insistance d’Adnan pour sa dignité et sa liberté et son refus d’être brisé par un oppresseur d’une puissance extrême, contrastent fortement avec les actions de plus en plus improvisées et dénuées de scrupules des dirigeants palestiniens qui continuent à faire de douteuses offres de « réconciliation » qui ne mènent nulle part, et poursuivent avec Israël de soi-disant « négociations » qui n’ont aucune chance de libérer Khader Adnan, ni ses filles ni les millions de leurs compatriotes qui vivent sous l’occupation israélienne, la colonisation et l’apartheid.
Adnan a gagné le soutien de gens partout dans le monde. Des centaines de personnes ont organisé des manifestations pacifiques devant la prison israélienne d’Ofer - où ces personnes ont subi violence et arrestations de la part la police israélienne - et d’autres manifestations ont eu lieu à Washington DC, New York et Chicago. Beaucoup d’autres personnes ont jeûné en solidarité avec Adnan.
Le combat de Khader Adnan nous rappelle que la non-violence n’est pas un choix facile. Il est souvent le plus difficile.
Pourtant, le monde ne parvient toujours pas à agir. L’organisation de défense des prisonniers palestiniens, Addameer, a très certainement dit vrai en affirmant qu’elle « tenait la communauté internationale pour responsable de ne pas prendre les mesures nécessaires pour sauver la vie de Khader ». Elle a exigé « que l’Union européenne, l’Organisation des Nations Unies et le Comité international de la Croix-Rouge interviennent immédiatement auprès d’Israël avant qu’il ne soit trop tard ».
Et il y a le silence pesant de voix de premier plan comme Nick Kristof du New York Times, célèbre pour exploiter des histoires individuelles afin d’attirer l’attention sur les violations des Droits de l’Homme à travers le monde. Dans une colonne publiée en 2010 et intitulée « En attendant Gandhi », Kristof réprimandait les Palestiniens pour ne pas adopter des tactiques non-violentes.
Bien sûr, Kristof ne connaissait pas, ou était tout simplement ignorant de l’histoire riche et contemporaine de la résistance populaire en Palestine - si bien documentée par Mazin Qumsiyeh dans son récent livre, Popular Resistance in Palestine : a History of Hope and Empowerment [la résistance populaire en Palestine : l’histoire d’un espoir et d’une montée en puissance] - qui inclue les grèves de la faim. Des centaines de prisonniers palestiniens se sont l’automne dernier, imposés des semaines de grève de la faim contre les conditions carcérales punitives israéliennes, et beaucoup d’entre eux sont en grève de la faim aujourd’hui en solidarité avec Adnan.
Mais si Kristof et d’autres prétendent être « en attente de Gandhi », pourquoi n’interviennent-ils pas pour Adnan ? Après tout, c’est le Mahatma Gandhi lui-même qui, alors qu’il était emprisonné à répétition par les Britanniques, a utilisé la grève de la faim pour capter l’attention internationale sur la cause de son peuple.
De mémoire plus récente sont les grèves de la faim en Irlande par l’IRA et les prisonniers républicains dans la prison de Maze à Belfast en 1980-81. Dix de ces hommes - le plus célèbre étant Bobby Sands qui, à 27 ans, a enduré 66 jours - ont jeûné jusqu’à la mort. Au cours de cette grève, Sands a même été élu membre du Parlement britannique - un fait encore commémoré sur les murs de Belfast par l’apposition des lettres « MP » après son nom sur les fresques murales.
Le gouvernement de Margaret Thatcher avait refusé de céder aux revendications des grévistes de la faim, lesquels voulaient être traités comme des prisonniers politiques. Pourtant leur sacrifice a renforcé un soutien au niveau mondial et a fort embarrassé les Britanniques. La pression ainsi exercée a sans doute contribué à la paix.
La semaine dernière, Tommy McKearney qui a passé 53 jours en grève de la faim en 1980, a envoyé un message vidéo de solidarité avec Khader Adnan. McKearney, lui-même un ancien membre de l’IRA, a vécu pour contribuer à la paix dans son pays tout comme ses camarades l’ont fait en allant jusqu’à mourir.
Mais il aurait été plus sage que Bobby Sands et ses camarades n’aient pas eu à mourir, et que des politiques plus humaines aient prévalu à l’époque. Et il ne faut pas que Khader Adnan meurt aujourd’hui ou demain. Mais c’est au monde à s’exprimer maintenant et à le sauver.
La détermination, le courage sans concession et l’esprit de sacrifice d’Adnan ont capturé la pensée et le soutien de beaucoup de gens à travers le monde. Il mérite notre respect, mais le plus important en ce moment, c’est que nous fassions entendre notre voix pour lui.
*Ali Abunimah est l’auteur de One Country, A Bold Proposal to End the Israeli-Palestinian Impasse. Il a contribué à The Goldstone Report : The Legacy of the Landmark Investigation of the Gaza Conflict.
Il est le cofondateur de la publication en ligne The Electronic Intifada et consultant politique auprès de Al-Shabaka, The Palestinian Policy Network.










La police de l'occupation israélienne réprime par la violence la manifestation organisé par des militants internationaux en solidarité avec le prisonnier Khader Adnanl, près de l'hopital de Zeev
[ 18/02/2012 - 23:24 ]

Safad – CPI
La police de l'occupation a réprimé par la violence, le samedi 18/2, un sit-in organisé par des militants internationaux devant la prison israélienne de Zeev dans la ville de Safad, où le gouvernement israélien emprisonne le dirigeant Khader Adnan qui mène une grève de la faim, depuis plus de deux mois, et empêche les représentants des Organisations juridiques internationales de se rassembler sur les lieux.

Des membres du mouvement mondial pour réclamer la liberté des prisonniers Palestiniens ont déclaré que les troupes armées israéliennes ont renforcé, ce samedi 18 février, les restrictions d'accès de l'hôpital de Zeev.

Les témoins ont souligné que des importantes forces de police et de l'armée israélienne se sont déployées dans la région et ont arrêté les manifestants, les obligeant de quitter la zone sous les menace des armes.

Les autorités de l'occupation ont refusé la demande de 10 organisations de solidarité avec le peuple palestinien d'organiser, le samedi, une marche et un sit-in en face de l'hôpital.

Le mouvement mondial pour le soutien à la liberté des prisonniers Palestiniens a publié un communiqué confirmant que les militants internationaux ne répondront pas à la injonction de l'armée israélienne et ont décidé d'entrer dans l'hôpital, afin de remettre leur message au prisonnier Khader Adnan.

Quel être humain est assez sot pour prétendre qu'Israël a le droit de se défendre ?