samedi 4 janvier 2020

Catalunya, les raisons d’exister.



Ceci n’est pas un cours d’histoire, mais le sentiment de Catalans, [ayant comme langue commune le Catalan] qu’ils soient d’origine catalane ou espagnole. Le sentiment dominant reste l’injustice que peut représenter le traitement que leur inflige le Gouvernement cautionné par le Roi. Comment admettre la perte de son identité ? 

Avec le départ de Franco et le refus du Roi Juan-Carlos de cautionner le coup d’Etat de l’armée aux « Cortes » (Parlement espagnol), les Espagnols* et en particulier les Catalans, ont crû qu’ils entraient dans une ère de justice et liberté démocratique.
*Tous les espagnols, sauf, bien entendu, les anciens dignitaires franquistes. 

Ce que je vais exprimer là, ce n’est pas mon opinion, même si je la partage, mais celle que je recueillie, auprès de familiers et amis d’enfance en décembre 2019.
Le Parti Populaire (PP) [composé par l’ancienne garde franquiste et sympathisants] dont Rajoy fut le représentant au sein du Gouvernement espagnol, n’a cessé, dès son arrivé au pouvoir de grignoter, les prérogatives du Gouvernement Catalan, que ces prétextes ont été fallacieux n’a dérangé personne (pas plus la Monarchie que l’Europe) ce qui a eu comme conséquence de favoriser l’indépendantisme Catalan.

La consultation populaire (référendum) est la conséquence directe de la perte des prérogatives, ci-dessus cités. Au moment du « référendum » l’autonomie catalane avait été vidé de sa substance

Communautés Autonomes crées en 1980: 
Les compétences actuelles du Régime d'autonomie interne (Gouvernement Catalan) sont affaiblies au niveau  de 1984. 
  • Comment admettre que la Région fournissant le plus grand écot à la participation nationale soit celle qui ait l’autonomie la plus restrictive ? Et comme si cela ne suffisait pas, après le « référendum » sous le prétexte de sédition, c’est l’économie catalane qui a été mise sous tutelle.  
La Constitution espagnole, ne permet pas aux régions autonomes l’organisation d’un référendum, ce qui a comme résultat d’invalider le scrutin. Dans ces conditions pourquoi l’empêcher*, mais surtout pourquoi tant de violence à l’encontre de personnes (qui voulaient exprimer leur opinion) sans armes, avec un bulletin de vote en main ? Violence hors normes, inacceptable en Europe, de la part du Gouvernement Rajoy et cautionné par la Monarchie ? 

La réponse est simple : La volonté de Rajoy ainsi que celle de la Monarchie de s’emparer de l’économie catalane. Le Gouvernement espagnol procède au transfert quotidien de plus 1.600 Millions d’Euros de Barcelone vers Madrid.  Cela se passe de commentaires. 

Sous cet aspect nous constatons que la Monarchie et l’Espagne ne peuvent se priver de ce racket. Lorsque le Gouvernement catalan demande l’aide de l’Etat pour financer des infrastructures, par exemple, elles sont systématiquement refusées.
En ce sens, la mise sous tutelle de l'économie catalane peut être qualifié de Racket

Il y a deux réponses à l’attitude du Gouvernement et de la Monarchie :
  1. - La perte de l’autonomie catalane a été mûrement réfléchie et patiemment mise en place. Et là on se demande pourquoi. 
  2. -La peur que le résultat soit trop évident en faveur de l’indépendance et installe le Gouvernement et la Monarchie dans une position inconfortable, vis-à-vis de l’Europe et des Droits de l’homme. 
  3. -Un des principes fondateurs des Droit de l’homme est  « Le droit pour les peuples à disposer d’eux-mêmes ». Et compte tenu du traitement infligé Catalans cela parait logique. 
Le Roitelet (Philippe II) en digne successeur de la dictature a jeté de « l’huile sur le feu » accusant la Catalunya de sédition, sans se soucier des causes  qui ont amené les responsables catalans à prendre cette décision. Attitude indigne d’un dirigeant responsable qu’il soit élu ou nommé. 

Cependant et en tout état de cause, cela ne peut justifier l’incroyable déferlement de violence de la part du Gouvernement, de Rajoy et cautionné par le roitelet.

L’Europe qui a permis ces brutalités policières inqualifiables, aussi bien en Catalunya et qu’en France a commis un acte de prévarication indigne d’une Démocratie véritable. 
-Comment justifier les populations estropiés en France ?
-L’Europe sait-elle que comme pendant la 2e. Guerre mondiale, des citoyens catalans sont arrêtés, sous des motifs fallacieux et accusées de terrorisme ?

Je ne connais qu’un autre Etat, dit démocratique, pratiquant ces méthodes : j’ai nommé Israël et la comparaison n’est pas excessive. 


Les Catalans n’ont jamais utilisé, jusque-là, la violence pour faire valoir leurs droits. Pourtant avants et pendant la consultation populaire (référendum), la violence et la brutalité de Rajoy et ses sbires fut inouïe, incompréhensible, intolérable, la population présente rossée sans distinction d’âge ou de sexe, comme cela ne s’était jamais vu c’est nouveau dans nos Démocraties, hormis la France qui s’est comporté avec la même violence à l’encontre des Gilets jaunes, comportement digne d’une dictature. Blessant, estropiant des manifestants pour la vie.

La femme de mon ami d’enfance, se demande : « comment se fait-il que des enfants nés en Catalogne, suivant leurs cursus en catalan, donc connaissant la langue (mieux que nous, qui ne parlions le catalan qu’en famille ou entre amis) refusent la langue du pays où ils sont nés ! »  Quelle région accepterait que son parler soit ainsi malmené et persiflé ? De notre temps aucune différence n’était faite ni à l’école ni lorsque l’on se surprenait à parler catalan devant un enfant qui ne le comprenait pas, on s’excusait et on lui expliquait ce que l’on venait de dire.

Le racisme régional, de mon souvenir, il a toujours existé Franco s’en était chargé, et bien chargé, la majorité des régions composant l’Espagne, ont toujours considéré la Catalunya comme une région à part dans le Pays.

   
Johan Cruyff, (footballeur hollandais l’écrit dans ses mémoires (SOLAR), s’est plaint du traitement arbitral à son encontre, une fois il fut même expulsé du terrain sans aucune raison intelligible. Il est vrai qu’il était un footballeur hors pair et qu’épris de justice, il ne « mâchait » pas ses mots et n’a pas ménagé l’image de Franco.

Comment en est-on arrivé là ?
Lorsque le PP est parvenu au pouvoir, a placé ses sbires et a utilisé toutes les facettes de la communication pour manipuler la population espagnole visant à discréditer, principalement, les catalans, comme le fit son « illustre » aîné. 
La part de la population originaire d’autres régions n’a cessé de croître avec le sentiment anti-catalan. 
- Franco s’en est servi pour faire adhérer les autres provinces à sa personne. 
Cela peut expliquer aussi la brutalité utilisée par Rajoy en Catalunya, qui pour gagner quelques voix s’est servi de ce sentiment. C’est criminel, c’est fourbe, c’est sournois, c’est hypocrite. Cet homme a démontré tout au long de son « Mandat » le manque de probité et de morale, usant d'une sémantique déloyale. Heureusement cela ne lui a pas bénéficié, puisque il a été battu aux dernières élections législatives. 

Ces dirigeants Catalans ont été placés en prison préventive (à la descente du train) suite à la convocation des Juges* à la quelle ils se sont rendus par leurs propres moyens:
Oriol Junqueras    ;  12 ans 
Carme Forcadell   ;  11 ans
Raül Romeva        ;  12 ans  
Dolores Bassa       ;  1 ans   
Jordi Sànchez       ;  9 ans
Jordi Cuixart         ;  9 ans
Joaquim Forn        ; 10 ans
Josep Rull             ; 10 ans
Jordi Turull           ;  12 ans
*Juges inféodés au pouvoir, corrompus et appliquant des lois crées ad-hoc.

Ces personnes n’ont commis aucun crime, aucun d’eux n’a du sang sur les mains. Cela n’est pas la Démocratie, cela est la préservation des privilèges franquistes et monarchiques.


Puisque c'est au nom de la cohésion nationale qu'une amnistie fut déclare pour les crimes franquistes lors de la constitution de 1978. 

Le nouveau Premier ministre, Pedro Sanchez du Gouvernement de coalition, pourra-t-il résoudre la crise catalane ?

J’ai pu remarquer qu’en Catalunya, grâce aux manipulations exercées sur les populations, principalement dans la région barcelonaise, le sentiment anti-catalan croît de manière inquiétante. Espérons que ce ne soit pas les prémices d'une nouvelle guerre civile. 

La solution je ne la connais pas, j’espère que le nouveau Gouvernement, ait la démocratie « chevillé au corps » et donne à l’Espagne et à la Catalunya les moyens de sortir de l’impasse, y compris si le jugement a eu lieu.  Jugement appliquant des lois écrites ad-hoc et que des juges inféodés au pouvoir ont appliquées sans discernement. 
- Autrement dit : pour appliquer des lois sans discernement on n’a pas besoin de juges.  
Les prisonniers politiques dans une Démocratie ne sont pas acceptables, ou tout du moins être en rapport avec la faute et non des punitions exemplaires, visant à préserver des privilèges. 
Faut-il admettre que l’Espagne a revêtu les habits de lumière, lumière franquiste et dans ce cas elle n’a rien à faire dans une Europe démocratique.

J’en appelle aux populations à résister aux sirènes des néo démocraties, qui maltraitent, au sens large, le Peuple pour le bénéfice des plus nantis, et se révèlent à nous, sous les mêmes principes que la dictature.  C'est valable pour Emmanuel Macron.