jeudi 26 février 2015

Boycott culturel d’Israël



Brian Eno, Ken Loach et plus de 600 artistes appellent au boycott culturel d’Israël

17/02/2015

Relayée par le Guardian, la pétition a déjà été partagée plus de 23 000 fois sur les réseaux sociaux.


” A partir de ce jour, nous n’accepterons ni les invitations professionnelles venant d’Israël ni les financements des organisations liées à son gouvernement, et ce, jusqu’à ce que le pays respecte les lois internationales et les principes universels des droits de l’homme. Depuis la guerre de Gaza l’été dernier, les Palestiniens n’ont bénéficié d’aucun répit dans les attaques incessantes d’Israël sur leur sol, leurs moyens de subsistance et leur existence politique. Comme le rappelle l’ONG israélienne B’Tselem, ’2014 a été l’une des années les plus cruelles et meurtrières dans l’histoire de l’occupation’. La catastrophe palestinienne continue.”
D’abord publiée via le site de l’association Artists for Palestine UK, la pétition regroupe aujourd’hui des artistes et travailleurs culturels déterminés à “soutenir le combat mené par le peuple palestinien pour la liberté, la justice et l’égalité”. L’association britannique présente son action comme un “geste non-violent” pour apporter son “soutien aux Palestiniens piégés à Gaza”.
Dans une déclaration disponible sur le site officiel d’Artists for Palestine UK, Brian Eno dit avoir longuement réfléchi avant de prendre la décision de rejoindre le mouvement pour le boycott culturel d’Israël : “Je pense que la majorité des Israéliens se contrefiche totalement de notre présence ou de notre absence de leur territoire. Quel est l’objectif, me direz-vous ? Il s’agit d’envoyer un message clair : nous ne jouerons plus dans ce pays car cela reviendrait à accepter cette situation, à soutenir le status quo.” Conscient du risque de “transformer la culture en en arme politique”, Eno justifie sa position par la peur d’un danger encore plus grand, celui de “voir les bénéfices générés par la culture réinvestis dans l’arsenal israélien”.
Comme le rappelle Dazed, à l’instar de Brian Eno, certains signataires comme Ken Loach sont des soutiens de longue date de la cause palestinienne. L’été dernier, le réalisateur de Kes ou de Looking for Eric s’était déjà prononcé en faveur d’un “boycott absolu de tous les événements culturels soutenus par le gouvernement israélien”. Partagée plus de 23 000 fois sur les réseaux sociaux, la pétition fait également l’objet d’un livre consultable en ligne gratuitement pour expliquer la démarche en détails.

mardi 24 février 2015

Qu'est-ce qu'une caricature:



Qu'est-ce qu'une caricature:

Caricature: du latin caricare (charger) Dessin, peinture satirique ou grotesque, d'une personne, une chose. Déformation grotesque ou outré de certains défauts.

Qu'est-ce qu'une satire:
Satire: du latin satura (mélange de prose et de vers) . Pièce de vers où l'auteur attaque les vices et les ridicules de son temps : les satires d'Orace, de Juvenal, de Boileau.

Qu'est-ce qu'un pamphlet:
Pamphlet, discours, écrit qui s'attaque aux mœurs publiques ou privés, ou qui tourne quelqu'un ou quelque chose en ridicule.

Sous la dénomination "CARICATURE" Charlie-Hebdo éditait une rubrique pamphlétaire, qui "tirait" tous azimuts, principalement (il faut le reconnaitre) les Musulmans et le Pape, qui étaient leur contribution en faveur de leurs mentors. Il suffit de se pencher (un tout petit peu) sur leur appartenance idéologique, voir communautariste pour s'apercevoir que les diatribes contre les musulmans n'étaient pas gratuites.
Philippe Val qui mit au "placard" le dessinateur Siné pour: propos (soi-disant) antisémites, s'est retrouvé bombardé Directeur de France-Inter, alors qu'il n'en avait aucune des qualités requises. Mais nous le savons-tous, aussi, que pour services rendus qu'il a été nommé. D'ailleurs la communauté juive est représenté en nombre à Radio France et dans toutes ses enseignes.

Ci-dessous ce qu'est une caricature:














Par opposition aux dessins pamphlétaires de Charlie Hebdo, qui cherche moins a grossir les traits de caractère de la personne, qu'a faire passer un message. Là est la différence principale d'un journal satirique et d'un journal propagandiste. Enturbanner le Prophète d'une bombe, est l'idée que le "journal" voudrait diffuser, cependant cette idée ne reflète en rien un trait physique du sujet. A moins de considérer que la communauté musulmane toute entière use de l’instrument, dont le dessinateur propagandiste, a affublé le sujet. Ce qui n'est pas, bien évidemment, le cas. En conséquence le dessin que les escrocs de la pensée ont qualifié de caricature est, en bon français et en toute justice: un dessin pamphlétaire fourbe et nauséeux, que le caractère injuste et blasphématoire peut choquer la personne ou la communauté visée.         

Ce qui n'empêchera les plus stupides d'entre-nous de continuer à acheter un "journal" qui était déjà mort, avants d'être "tué" Ce "journal" propose sa vision d'un sujet, mais en aucun cas objective (ce n'est plus une caricature mais un pamphlet).
C'est comme les sondages qui reflète l'opinion de son commanditaire. 

 Dessin pamphlétaire danois repris et diffusé par les reproducteurs de Charlie-Hebdo



lundi 23 février 2015

La propagande pro-sioniste qui nous détruit.






Ce midi RTL interviewait un membre de l'Association des Étudiants Juifs de France (AEJF). Qu'un membre d'une association estudiantine donne un avis sur un sujet universitaire, il n'y là, fondamentalement, rien a redire bien que le problème qui se pose en matière d'honnêteté intellectuelle, est le bien fondé d'un avis communautariste. Mais que l'on demande un avis sur la société,  non à un étudiant, mais à un étudiant juif membre d'une association d'étudiants juifs, il n'y a pas là  une hypocrisie flagrante?
Hypocrisie de la réponse, mais aussi du média qui réalise l'interview. Comment se fait-il que l'association des Étudiants Juifs de France est si souvent questionné et qu'il n'est pas de même des autres communautés d'étudiant, regroupés en association ou non.
Mais le CLOU de la tartuferie réside dans la question et davantage dans la réponse.
En effet, l'étudiant questionné sur les mesures à prendre contre l'antisémitisme, l'étudiant loin de répondre sur les mesures contre le racisme, dont l'antisémitisme fait partie. Dérive sournoisement et s'en prend à Alain Soral [que je ne connaissait pas, et que je m'y suis intéressé depuis quelque temps, justement à cause de tout le mal que la communauté organisé (comme il dit) dit de lui.]
En fait, (pour ce que j'en ait lu ou entendu) les critiques d'Alain Soral à la Communauté Organisé, le sont, intrinsèquement, moins à l'encontre des Juifs en général que ceux de la Communauté Organisé comme, par exemple le CRIF ou tous ces juifs sionistes favorables à Israël et qui cautionnent, protègent et absolvent ses crimes y compris crimes de guerre et contre l'humanité. Autrement dit Alain Soral n'est pas d'accord avec ces juifs qui parce qu'ils sont juifs soutiennent un État criminel, et pour ma part illégal.
Le népotisme de ce fonctionnement n'est pas acceptable en France ni dans aucune démocratie au risque de créer une classe politique supranationale et entre-nous s'est exactement ce qui arrive, essentiellement, aux USA et à la France où les prérogatives de la Nation se délitent  au profit d'un État  étranger et une idéologie va-t-en-guerre, qui s'oppose notamment a tout concept contraire aux intérêts d'Israël.
[Posez-vous une minute et analysez à quel État, l'Occident et l'OTAN déstabilise ou lui fait la guerre...] 


Ces étudiants,  comme d’ailleurs l'immense majorité des juifs favorables à Israël agissent sous notre sol comme agents de l’étranger, trompant les médias qui s'y prêtent volontiers  et par conséquent la population française. Ces apostats, qu'il s'agisse de ces étudiants, de ces juifs qui militent pour Israël et qui absolvent ses crimes, ou ces hommes politiques élus sur des mensonges ou encore ces média ignorants de leur déontologie ou à géométrie variable, sont les véritables responsables des dérives de l’État illégal, qu'est Israël. 
Pour sauvegarder les apparences l'Occident (souteneur de ces criminels) doit combattre tout concept contraire aux intérêts israéliens.  C'est ainsi que notre monde est devenu une poudrière que les juifs extrémistes feront sauter, plutôt que d'abandonner les visés dictées et entamées par Theodore Herzl.


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dimanche 22 février 2015

10 vérités sur le conflit israélo-palestinien



|  Par Anas JABALLAH
C'est clair c'est net, c'est juste. Mais avons-nous les média, les dirigeants qui dans leur expression soient nets, clairs, justes?

Depuis le début de l’offensive israélienne contre Gaza, indûment appelée « Bordure protectrice », les amalgames, les raccourcis et les contre-vérités se sont accumulés. Ni le traitement médiatique ni l’analyse politique n’ont permis de clarifier les événements ou d’élever le débat. Un bref rappel de quelques vérités s’avère donc nécessaire pour prendre la mesure de la gravité des événements en cours.


1.    Le conflit israélo-palestinien oppose des camps sans commune mesure 
Le conflit israélo-palestinien n’est pas une guerre entre deux puissances comparables. Il s’agit en réalité d’une puissance coloniale, Israël, qui réprime des indigènes, les Palestiniens. On retrouve en effet toutes les caractéristiques du joug colonial avec la colonisation des territoires, le blocus, la disproportion des puissances militaires, la répression indifférenciée des résistances armées et des cibles civiles (femmes, enfants, journalistes, écoles, hôpitaux). La disproportion en termes de puissance économique et médiatique est également patente et parachève l’asymétrie totale de ce conflit qui dure maintenant depuis plus de 60 ans avec la complicité ou l’indifférence à peine voilée de la communauté internationale. En effet, l’Etat d’Israël contrevient régulièrement au droit international et aux droits de l’homme. En 2008 et 2009, l’opération « Plomb Durci » menée par Israël avait ainsi tué près de 1400 Palestiniens dont 758 civils et 13 Israéliens dont la plupart militaires. Le rapport Goldstone commandé par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU avait alors fait état d’actes pouvant constituer des crimes de guerre, voire des crimes contre l’humanité. Le déni de cette réalité dérangeante par une partie de la communauté internationale, notamment les Etats-Unis, et les pressions exercées sur les auteurs de ce rapport ont eu raison de sa valeur pédagogique. Aujourd’hui, avec l’opération « Bordure Protectrice », nous en sommes à plus de la moitié du nombre de tués lors de l’opération « Plomb Durci » : plus de 700 Palestiniens tués dont l’immense majorité sont des enfants, des femmes et des civils contre 34 côté israélien dont 32 soldats. Ainsi, si l’on fait le bilan de ces deux opérations israéliennes, on arrive à 2100 tués côté Palestiniens dont la plupart sont des civils, contre 47 côté israéliens dont la plupart sont des soldats. Ces faits incontestables sont la parfaite illustration d’une guerre coloniale totalement asymétrique qui devrait justifier un traitement politique et médiatique différenciée entre des forces coloniales et des résistances anticoloniales.

2.    Les « pro-palestiniens » ne sont pas pro-palestiniens
Les médias ont l’habitude de qualifier les manifestants opposés à la politique israélienne de « pro-palestiniens ». Cet usage est impropre car l’engagement de la plupart des manifestants n’est pas identitaire mais bien politique. Ils n’apportent pas un soutien inconditionnel aux Palestiniens mais s’opposent à une politique, celle de l’actuel gouvernement israélien, et portent des revendications précises : un cessez-le-feu immédiat, un retrait des territoires occupés et la fin du blocus contre la bande de Gaza. Ce glissement linguistique – délibéré ou non – conduit malheureusement à conforter l’idée d’un conflit identitaire ou religieux alors qu’il s’agit bien d’un conflit et d’un débat politiques.

3.    Les opposants à la politique coloniale d’Israël ne sont pas tous musulmans, arabes ou banlieusards
Autre écueil récurrent, les opposants à la politique coloniale d’Israël sont souvent confondus avec la communauté musulmane, la communauté arabe ou  maghrébine et les jeunes de banlieue. Il s’agit là d’une contre-vérité que chaque manifestation dément puisqu’on y trouve rassemblés des gens de toutes confessions et de toutes origines ethniques, sociales ou géographiques. Cette diversité se retrouve également dans les organisations qui appellent aux manifestations.

4.    Les juifs ne sont pas tous favorables à la politique coloniale d’Israël
Si tous les opposants à la politique israélienne ne sont pas musulmans, il faut aussi rappeler que tous les juifs ne sont pas sionistes ou favorables au gouvernement israélien. D’ailleurs, parmi les intellectuels (Stéphane Hessel, Alain Gresh, Rony Brauman) et militants engagés (Michel Sibony, Olivia Zemor) pour une paix juste entre Israël et la Palestine, beaucoup sont de confession ou d’origine juive. Leur identité juive n’est pas remise en cause par cet engagement politique quoiqu’en pensent certains extrémistes juifs (la LDJ et le Betar notamment) qui invectivent ces personnalités en les qualifiant de « traîtres à leur communauté ».

5.    Les manifestants ne sont pas des délinquants
Ces dernières semaines, la couverture médiatique des manifestations donne à voir à l’opinion publique des hordes de délinquants saccageant les rues. Cette vision donne une image totalement faussée de la réalité. En effet, plusieurs dizaines de manifestations ont été organisées en France depuis le début de l’opération militaire d’Israël et seules trois ont conduit à des débordements : une à la suite de provocations de la LDJ et deux qui n’avaient pas reçu d’autorisation et qui se sont donc déroulées sans service d’ordre et sans encadrement des forces de l’ordre.
Pour l’essentiel, les manifestants défilent donc dans la dignité et le respect de la loi malgré la colère légitime qui les animent. Ces manifestants agissent en citoyens libres et exemplaires qui usent de leur droit à manifester et répondent à leur devoir de citoyens de s’indigner face à l’injustice et la cruauté. Ils sont la conscience et l’honneur d’une France dont les institutions (le gouvernement, la justice et les forces de l’ordre) sont entièrement mobilisées pour empêcher toute une partie des citoyens de s’exprimer.

6.    Parmi les manifestants, il existe une minorité violente et irresponsable
Si l’essentiel des manifestants sont des citoyens responsables et engagés, les manifestations ont néanmoins été troublées par une minorité d’individus venus pour donner libre cours à leur violence et à leur stupidité. La plupart sont des jeunes désœuvrés qui trouvent dans les manifestations une scène pour exister, quitte à verser dans un antisémitisme provocateur et de façade qui ne repose sur aucune base idéologique.
Autre phénomène regrettable, on trouve dans les cortèges des personnes qui donnent une tonalité religieuse à un mouvement qui gagnerait à rester politique. En scandant des slogans – d’ailleurs inoffensifs malgré la crainte qu’ils inspirent – comme « Allah Akbar » (« Dieu est Grand »), ces personnes transforment un engagement politique, par nature inclusif, à un engagement religieux, par nature exclusif. Cela est le fait regrettable d’une minorité qui n’a pas toujours conscience de son impact.

7.    La LDJ n’est pas une association, c’est un groupuscule extrémiste et violent
La Ligue de Défense Juive (LDJ), impliquée dans les principaux troubles qui ont émaillé les manifestations à Sarcelles et à la rue de la Roquette près de Bastille, est un groupe sans existence légale mais qui semble vivre au-dessus des lois. N’hésitant pas à se réunir et à manifester violemment sans autorisation préfectorale préalable, aucun de ses membres n’a été arrêté par les forces de l’ordre ou condamné. Or, cette organisation n’en est pas à son coup d’essai : un commissaire de police poignardé à l’abdomen en marge d’une manifestation du CRIF en 2002, attaque de militants associatifs dans un tribunal en 2003, coups et blessures sur deux lycéens refusant leurs tracts en 2009, attaque d’un cinéma parisien en 2011 et multiples menaces à l’encontre d’intellectuels engagés pour une paix juste au Proche-Orient comme Stéphane Hessel. A ces délits s’ajoutent des appels à la haine et une islamophobie exprimés sans vergogne sur internet, les réseaux sociaux ou même sur les vidéos filmées rue de la Roquette. Tandis que les Etats-Unis ont classé la Jewish Defense League comme organisation terroriste et qu’Israël a interdit les activités de cette milice, la réaction de la France se fait toujours attendre. Les autorités françaises, qui n’ont pas hésité par le passé à interdire des groupuscules identitaires comme Forsane Alizza en 2012 ou la Tribu Ka en 2006, continuent à fermer les yeux sur les agissements de la LDJ, préférant ôter à des citoyens leur droit de manifester plutôt que placer hors d’état de nuire une milice violente et illégale. Il serait bon que notre Premier Ministre, qui a montré en tant que ministre de l’Intérieur une détermination féroce face aux appels à la haine et à la violence, fasse aujourd’hui le nécessaire concernant la LDJ. Sauf à assumer qu’un extrémisme vaut mieux qu’un autre.

8.    En interdisant les manifestations, la France plie face à la LDJ
En interdisant les manifestations d’opposition à l’opération israélienne, le gouvernement français est trois fois coupable. D’abord, il augmente de fait les risques de débordement en empêchant la présence de services d’ordre qui sont interdits pour des manifestations non autorisées. Il prive ensuite des citoyens de leur droit élémentaire de manifester et de s’exprimer sous prétexte que des débordements pourraient survenir entre une frange minoritaire des manifestants et des groupuscules violents comme la LDJ. Il souille enfin les valeurs universelles et humanistes de la France comme l’a fait en son temps un autre gouvernement socialiste, celui de Guy Mollet (voir la tribune d’Edwy Plenel). Ce déni de réalité et de justice est évident et il suffit de reprendre les déclarations de Manuel Valls pour s’en rendre compte. Celui qui interdit aujourd’hui des manifestations sous de faux prétextes, déclarait encore en 2008 au sujet du peuple palestinien : « On veut détruire les infrastructures, la mémoire, le futur de ce peuple. Cela est inacceptable et nécessite la mobilisation de toute la communauté internationale... ». Quel chemin parcouru depuis pour l’élu d’Evry, devenu Premier Ministre !

9.    Le Président de la République commet une faute grave en considérant le conflit israélo-palestinien comme un conflit religieux
En réunissant les représentants (d’ailleurs pas très représentatifs…) des différentes communautés religieuses pour apaiser le climat en France concernant le conflit israélo-palestinien, François Hollande commet une faute grave. Confondant volontairement ou non un sujet politique, en l’occurrence la politique israélienne, avec un conflit religieux, en l’occurrence entre Juifs et Musulmans, François Hollande renforce l’idée fausse d’un antisémitisme musulman et l’idée tout aussi fausse d’un soutien juif monolithique à la politique israélienne. Cette confusion stupide, indigne et dangereuse, est de nature à renforcer les amalgames et les crispations identitaires en France alors même que le Président prétend les combattre. Si le Président de la République est coupable, que dire alors de ces représentants religieux qui n’ont pas résisté à l’appel de l’Elysée sans s’interroger sur ses conséquences, notamment pour la communauté musulmane. Plutôt que demander à ces représentants de se mêler de ce conflit politique, le Président aurait été bien inspiré d’exiger au contraire qu’ils ne s’en mêlent surtout pas. Car « importer le conflit israélo-palestinien » consiste précisément à en faire un conflit entre deux communautés de Français en créant une confusion entre conflit politique et conflit religieux. Confusion largement confortée par les représentants religieux qui jouent ce jeu et par des institutions comme le CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France) qui ne perdent pas une occasion pour apporter leur soutien à la politique israélienne ou pour faire pression sur ses opposants, allant jusqu’à lancer et appuyer une pétition internationale pour abroger le rapport Goldstone.

10.  Au-delà du gouvernement, c’est toute la classe politique française qui est indigne
Si la gestion gouvernementale du conflit en cours et de ses réactions en France est proprement calamiteuse, les réactions à droite de l’échiquier politique ne sont guère meilleures. Réagissant aux manifestations, le député UMP Thierry Mariani, sans avoir le moindre mot sur le conflit lui-même et ses nombreuses victimes civiles, a ainsi déclaré qu’on avait en France « de plus en plus de problèmes avec une communauté qui est issue d’une religion qui, par moments, pose des problèmes d’intégration ». Prononcée à l’Assemblée Nationale, institution censée représenter l’unité nationale, cette phrase stigmatisante passe malheureusement inaperçue dans un contexte politique où les principes et les valeurs n’ont plus beaucoup d’importance. En témoigne encore la décision française de livrer deux navires militaires à la Russie en plein conflit ouvert avec l’Ukraine. Mis face à sa contradiction par le gouvernement britannique, Laurent Fabius n’a rien trouvé de mieux que de justifier cette realpolitik cynique en expliquant que les Britanniques n’étaient pas plus vertueux, eux qui accueillent sur leurs places boursières les milliards des oligarques russes.
Ainsi, le citoyen français est rassuré : notre classe politique n’est pas la seule à être cynique. Alors qu’il affirmait en 2012 sa volonté de « réenchanter le rêve français », François Hollande s’applique aujourd’hui surtout à noircir encore le cauchemar de notre classe politique, qui, à de rares exceptions près, a décidément perdu son humanité et le sens de ses responsabilités