jeudi 29 juillet 2010

GAZA

Palestine « Terre promise ! » :
« Qu’importe le nombre de maîtres ! Il n’y a qu’une seule servitude. Celui qui la dédaigne, aussi nombreux que soient ses oppresseurs, il demeure libre. »        
Sénèque « apprendre à vivre »

Gaza :
Plus de 75% des habitants de Gaza sont des réfugiés ayant fui les violences du nettoyage ethnique que la Haganah, mais aussi la terreur que firent régner  les groupes, principalement Stern et Irgoun en 1948. Groupes que même s’ils se considéraient indépendants étaient soumis à la Haganah (embryon de la future armée israélienne) qui ne pouvait officialiser, qui ne pouvait donner quitus aux crimes et exactions de ces groupes terroristes. C’était une manière de dire tuez, mais je ne vous en donne pas l’ordre.  D’autres ont simplement cherché un refuge jusqu'à la fin des massacres, pensaient-ils. Au total entre 750 000 et 800 000 personnes ont fui, qui au Liban, qui en Syrie, qui en Jordanie, qui vers l’Irak, qui vers Gaza…  

Miriam Zaqout est directrice et co-fondatrice de l’association Culture et Pensé Libre (CPL). L’association gère plusieurs centres multidisciplinaires de Khan Younis qui offrent aux réfugiés un accès à des bibliothèques, au théâtre, à la technologie, à la musique et aux arts. Malgré les difficultés Miriam et ses collègues ont poursuivi leur travail.
« Je suis une réfugié du village sur les décombres duquel Israël a fondé la ville d’Ashdod, le village n’existe plus il a été détruit en 1948.
« Je suis une réfugiée d’un village sur les ruines duquel Israël a fondé la ville de Ashdod. Le village n’existe plus. Il n’y a plus que les ruines d’un café. Tout le reste a été détruit en 1948. Nous avons toujours l’acte de propriété et les clés de notre ancienne maison. Les parents les ont transmis de génération en génération. Je viens d’une famille de fermiers. Mon grand-père me racontait des histoires sur leurs vaches, leurs moutons et leurs chèvres. Ils cuisaient tous les jours du pain frais délicieux pour leur repas. La vie était harmonieuse. »
Remarque : quel être doué d’intelligence peut croire que cette Terre est  peuple d’êtres soumis ou qualifier ses fils de terroristes parce qu’ils résistent à son despotisme. Un sioniste fanatique ou un occidental cupide ?  

Jaber Weshah est le directeur adjoint du PCHR. Son parcours personnel est aussi accidenté que le paysage gazaoui.
 « Les Droits de l’homme sont comme une fleur dans les champs désertiques de Gaza : délicats, facilement piétinés et soumis au climat politique ». Le Centre palestinien pour les Droit d l’homme (PCHR), selon l’acronyme anglais) est l’un des quelques groupes à se battre pour l’application des droits universels dans la Bande de Gaza »
«  Je vis dans le camp de Bureij, mais ma famille est originaire d’un village appelé Biet Afar –la « Maison de la sincérité » en français- près de Ashkelon (une ville au sud d’Israël). Je suis physicien de formation, mais j’ai choisi de travailler pour le Centre palestinien des droits de l’homme. J’ai passé exactement 5 261 jours dans une prison israélienne. J’ai été libéré le 9 septembre 1999. c’est mon chiffre porte bonheur. J’ai été condamné à perpétuité pour avoir résisté à l’occupation israélienne, mais j’ai été libéré 14 ans et demi plus tard. »

Hamada al-Bayari chargé par le Coordination des Affaires Humanitaires  des Nations Unies (OCHA) de faciliter la distribution de l’aide humanitaire.
Pourtant il se trouve de plus en plus impliqué dans le jeu politique. Israël ne permettra pas à une aide suffisante de parvenir dans le territoire -même s’il l’autorisait, le blocus ne fait que souligner la dépendance des Palestiniens à cette aide. Le mandant de l’OCHA le pousse à défendre les droits des personnes dans le besoin.
« Vous voyez les lampes des canonnières israéliennes ? Elles sont très proches –à moins de 3 km. Vous voyez ce tir traçant rouge ? Ils tirent des avertissements aux bateaux de pêche. Et vous entendez ça ? C’est une fusillade ? Des canonnières israéliennes tirent sur des pêcheurs qui approchent la limite des 3 milles nautiques imposée. La semaine derniers neufs sardiniers ont été fusillés. Et voila l’origine de tout… Le blocus israélien. » 
Remarque : Les pêcheurs savent qu’a 3 milles, il n’y a pas beaucoup de poissons !

Omar Shaban fondateur d’un important groupe de réflexion, Palthink fait une expertise de la dévastation infligée à l’économie de Gaza. Son analyse consigne l’extrême précarité de la Bande de Gaza et tente de conter les fléaux de pauvreté, des conséquences du bouclage et du dé-développement.
« On devrait arrêter de parler d’économie à Gaza. Elle est inexistante. La zone est totalement fermée. Il n’y a aucune activité économique et nous dépendons entièrement des aides. 95% du secteur privé est inactif et quelque 100 000 emplois ont disparu. Rien n’est importé ni exporté. Personne ne peut voyager. Les hommes d’affaires ne peuvent pas entrer. Peut-on perler d’économie ? » 

Dr Abdel Hadi Abu Khasa, dirige l’organisation Palestinian Médical Relief Society (PMRS) dans la ville de Gaza, une ONG qui tente de panser les plaies ouvertes du secteur de la santé à Gaza et en Cisjordanie. Et fait le constat : qu’il vaut mieux ne pas tomber malade à Gaza, la ville manque de médicaments et de ressources, elle est sujette à des coupures de courant et ses hôpitaux ne sont pas sans risques par rapport aux attaques militaires.
« L’objectif était de vous faire oublier qui vous étiez. Puis, ils vous questionnaient. Quand j’ai été libéré, j’ai essayé de retrouver du travail en Israël en tant qu’ouvrier agricole après trois jours ils on su que j’avais fait de la prison et j’ai été expulsé. »

Ahmed Sourani est le Directeur des projets de l’Association pour le développement agricole à Gaza, récemment il occupait la même fonction au Comité de secours agricole palestinien (PARC), une ONG locale qui soutient les agriculteurs dans une démarche de développement durable et pour récupérer leurs terres. 
« Gaza était connue pour ses productions d’agrumes, d’amandes, de blé et de fèves. Gaza est aujourd’hui incapable de répondre aux besoins alimentaires de sa propre population. Mon mémoire de maîtrise à l’Institut des Etudes de Développement au Royaume-Uni porte sur le renforcement des liens entre fermiers gazaouis, dont 95% sont des petits agriculteurs urbains» 

Eyad el-Sarraj, Psychiatre et fondateur du Programme de Santé mentale communautaire de Gaza (GCMHC) dispensant des soins de santé mentale dans la Bande de Gaza.
Qui plus que lui est à même de bien évaluer les conséquences humaines, les souffrances du traumatisme de l’occupation, du blocus et de la guerre. Il défend les droits de l’homme depuis quatre décennies.
« Je le souviens de cette journée de 1948 où nous avons quitté Beéersheva. Mon père était assis à l’arrière d’un camion, et ma mère pleurait. Elle n’avait pas pu emporter sa machine à coudre. Plus tard à Gaza, chaque fois qu’elle cousait, qu’elle raccourcissait nos pantalons, elle pleurait. »

Asmaa al-Ghoul. De ses modestes débuts à Rafah, Asmaa s’est sculptée une carrière d’écrivain jalonnée de prix littéraires. Gaza sous le blocus a l’apparence d’une cocote-minute et l’étouffement claustrophobe encourage souvent les pires formes de patriarcat. Pourtant, dans ces conditions difficiles, les jeunes femmes de Gaza parviennent d’une manière ou d’une autre à se façonner une vie.
« Je viens d’une famille de réfugiés originaires du village de Sarafand, près de Ramleh. Mes huit oncles ont construit une maison dans le camp de Rafah, pierre par pierre, alors qu’ils ne vivaient que dans une seule pièce. La famille se partageait un seul repas quotidien de fèves. Elle partageait également une salle de bain extérieure avec tout le camp ! Mes oncles ont terminé la maison en 1980. J’y suis née. »

Constantine Dabbagh est un memebre important de la communauté grecque orthodoxe de la ville. : « Les chrétiens sont bien intégrés dans la mosaïque religieuse de Gaza ». Le groupe pour lequel il travaille, le Near East Coucil of Churches’ Commitee for Refuge Work (NECCCRW 6Comit2 des Eglises du Moyen-Orient pour le travail des Réfugiés), vise à renforcer les capacités des individus, communautés et de la société civile palestiniens.
Le monde bien pensant, les Juifs (une majorité), les cupides accusent le Hamas d’extrémisme religieux ! Constantine, apporte la preuve de sa tolérance envers les autres religions.
Remarque : Le monde stigmatise le fanatisme iranien, en Iran réside la plus vieille Communauté juive au monde, et non seulement sont intégrés, mais il n’est pas question d’aller en Israël… C’était le même cas des Juifs d’Irak, avant les attentats contre leur communauté, du Mossad et des sionistes irakiens. Bien sur, avants aussi la guerre que très démocratique Occident y a mené, pour leur apporter la démocratie, « bien entendu ! ». Les Juifs d’Israël peuvent-ils en dire autant ?  Je ne vise à louer les massacres commis par Saddam Hussein, mais a dire qu'il les à commis avec les armes que nous lui avons vendu !!
 
L’église de St Porphyre dans la ville de Gaza avec le minaret d’une mosquée voisine…
Sari Bashi, je suis né dans le New Jersey, d’un père israélien né en Irak et d’une mère américaine. Je suis arrivé en Israël après la fac. J’ai été reporter pour l’Assiciated Press de 1998 à 2000. Enfant dans une école juive, j’ai étudié la Première Intifada comme un maillon de l’anti-sémitisme européen. Ce n’est qu’en arrivant ici que j’ai réalisé la complexité de la situation, chaque partie ayant ses tords. Mon camp violait les droits humains en mon nom, et je devais m’élever contre cela.  Faire campagne pour la population de Gaza est une tâche ingrate, mais Gisha, l’organisation de Sari, a signé quelques réussites impressionnantes. Le groupe a, depuis Tel-Aviv, fait pression, défendu et pétionné avec une perspicacité créative qui fait chavirer les politiques militaires israéliennes à Gaza.

Remarque : Sari n’est pas, fort heureusement, la seule israélienne se battant pour la justice, de jeunes soldats refusent de se battre pour tout autre prétexte que de défendre Israël, comme celui de coloniser un peuple. Je regrette simplement qu’en Europe des juifs bien dans leurs pantoufles se disent militer pour la paix et militent surtout pour que la pérennisation d’Israël ne puisse être remise en cause et confondent la défense des droits palestiniens avec l’antisémitisme, parce que cela les arrange.

Il n’y a que ceux qui méritent les plus grands éloges qui supportent facilement la critique.
Pline le jeune, « Le Temps à soi ».


Le droit international humanitaire (DIH) est un ensemble de règles visant à limiter les effets des conflits armées sur les populations civiles. Ce droit a été codifié dans les Conventions de Genève de 1949.

Remarque : Israël dans son attaque contre gaza à oublié pour ne pas dire ignoré volontairement ce principe humanitaire. Cet oubli n’est en rien innocent, tuer un maximum de palestiniens a toujours été la règle sioniste.
Israël assassine, bon an mal an, en moyenne une trentaine de palestiniens tous les mois, sans autre raison.
Le sionisme veut que le mythe de la « Terre promise » fasse force de loi et spolie, expulse, emprisonne, démolit l’habitat palestinien pour la seule raison de reconquérir la Palestine, mais sans palestiniens…   
Oui, nous sommes complices de ça…


John Ging est un officier de l’armée irlandaise. Il a supervisé des convois humanitaires au Rwanda, et a dirigé des missions internationales au Kosovo et en Bosnie-Herzégovine. Il est aujourd’hui le directeur de la United Nations Relief and Works Agency (UNRWA –Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient) à Gaza. « Les gens sont vivants ici, mais ils ne vivent pas. Ils ne jouissent d’aucun des droits de l’homme fondamentaux –le droit au voyage, l’éducation, à un gagne-pain-  simplement parce qu’ils sont pris dans ce conflit. La chose la plus difficile quand on travaille à Gaza est la futilité des politiques qui sont menées. Elles ont dévasté la vie d’êtres humains honnêtes et ordinaires, qui n’ont aucune protection de base. Ni les Conventions de Genève, ni les chartes des droits de l’homme.»

Dans un rapport de 575 pages, sorti le 15 septembre 2009, le juge Golstone conclut qu’il existe des preuves  de violation graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire, commis par Israël durant le conflit à Gaza, et qu’Israël a commis des actes s’apparentant à des crimes de guerre, et probablement des crimes contre l’humanité.
Site de l’UNWRA : www.un.org/unrwa

Gideon Levy, les lecteurs du journal liberal israélien Ha’aretz ont probablement l’habitude de lever les yeux au ciel et de tourner la page lorsqu’ils voient son nom, mais Gideon Levy reste l’un des chroniqueurs israéliens les plus incisifs. Originaire de Tel-Aviv, cet homme de 56 ans est un franc défenseur (tous, ne peuvent en dire autant) des droits palestiniens depuis les années ’80.
Lire : (Gideon Levy)

En 1982, après les massacres de Sabra et Chatila durant la première guerre du Liban, plus de 400 000 Israéliens ont participé à la plus importante manifestation du pays. Par contraste, depuis le début de la Seconde Intifada, seuls quelques milliers d’Israéliens ont dénoncé l’occupation.
Remarque : La raison en est simple. La nocivité du sionisme est, pour tout être normalement constitué, si évidente que les gouvernements israéliens savent, qu’ils ne pourront mener le programme sioniste à son terme, sans l’adhésion de sa population. Aussi, l’endoctrinement des mentalités est arrive en Israël à son point culminant et cela dès la prime enfance, c’est ainsi que Hajo Mayer, juif allemand immigré en Hollande à la montée du nazisme et interné à Auschwitz vers sa vingtième année dit : « que l’endoctrinement que les jeunes israéliens subissent est bien pire que celui qu’il a lui-même subi de la part des nazis »  Ces mots, je ne les ai lus dans une publication quelconque, non, c’est de mes propres ouies que j’ai entendu M Hajo Mayer les prononcer au mois de février 2010 à Strasbourg. 











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