vendredi 5 novembre 2010

Boycott d’Israël -Michel Collon-

Boycott d’Israël : qu’est-ce qui est vraiment « indigne » et « illégal » ?
[04/11/2010 - 11:42]
Michel Collon


Réponse à Pascal Bruckner, Bertrand Delanoë, Alain Finkielkraut, Bernard-Henri Lévy, Yvan Attal, Pierre Arditi, Michel Boujenah, Patrick Bruel et Cie…
Par Michel Collon

« Le boycott d'Israël est une arme indigne », écrivez-vous ce lundi 1er novembre dans Le Monde (article ci-dessous). Vous affirmez avec une certitude étonnante que « la Justice française ne tardera pas à confirmer » l’illégalité du boycott. Selon vous, tous ceux qui veulent ainsi aider les Palestiniens à obtenir leurs droits seraient des hors-la-loi. Votre argument ? On ne saurait appliquer ce « type de traitement à la démocratie israélienne ». Mais comment pouvez-vous appeler « démocratie » un Etat qui s’est construit par la violence, en chassant les Palestiniens de leurs maisons et de leurs terres en 1948 ? 

Dessin Carlos Latuff

Un Etat qui, à toutes les époques, n’a cessé de planifier le nettoyage ethnique : 


« Nous devons expulser les Arabes et prendre leur place. » (David Ben Gourion, 1937). 



« Les Palestiniens seront écrasés comme des sauterelles, leurs têtes éclatées contre les rochers et les murs. » (Yitzhak Shamir, 1988). 



« Entre nous soit dit, il doit être clair qu'il n'y a pas de place pour deux peuples dans ce pays. Il n'y a pas d'autre possibilité que de transférer les Arabes d'ici vers les pays voisins - tous. Pas un seul village, pas une seule tribu ne doit rester. » (Joseph Weitz, 1940). 



« Les Palestiniens n'ont jamais existé. » (Golda Meir, 1969) « Chacun doit bouger, courir et s'emparer d'autant de collines qu'il est possible pour agrandir les colonies, parce que tout ce que l'on prendra maintenant restera à nous… Tout ce que nous ne prendrons pas leur restera. » (Ariel Sharon, 1998)*



Comment pouvez-vous appeler « démocratie » un Etat qui, aujourd’hui encore, refuse le retour des gens qu’il a chassés et continue à voler systématiquement les terres pour s’agrandir tout en prétendant négocier ?

Soyons clair : un Etat colonial, basé sur le vol de la terre et l’expulsion d’un peuple, ne sera jamais une démocratie. Même s’il possède un parlement, même si les voleurs discutent démocratiquement entre eux sur la meilleure façon de voler, ça reste un Etat de voleurs qui règnent par la force.


Le boycott est-il illégal ? 

Absolument pas, puisqu’il vise à assurer le respect du droit. Voici ce qui est réellement illégal…

Avoir chassé les Palestiniens de leur pays en 1948 et refuser leur retour est illégal, affirme l’ONU. Conquérir de nouveaux territoires par la force est illégal. Empêcher les Palestiniens de vivre sur leurs terres, de travailler, d’étudier ou de circuler librement est illégal. Détruire leurs maisons et leurs oliviers est illégal. Emprisonner des enfants de douze ans est illégal. Construire un mur de séparation, voler l’eau et les terres des territoires occupés est illégal. Utiliser des armes au phosphore et au laser est illégal. Bombarder des maisons, des écoles, des hôpitaux, des ambulances, des missions de l’ONU est illégal. Torturer est illégal. Assassiner les dirigeants palestiniens est illégal. Massacrer des défenseurs de la paix dans les eaux internationales est illégal.

Face à ces illégalités, que fait la ministre française de la Justice ? Appelle-t-elle à sanctionner l’Etat qui les commet ? Empêche-t-elle l’importation en France des produits issus de ce vol des terres ? Non, elle attaque ceux qui dénoncent cette illégalité ! Et vous soutenez cette ministre qui bafoue le droit international. Ahurissant !

Vous écrivez : « Nous sommes résolument contre le boycott parce que nous sommes pour la paix. ». Mais le boycott existe déjà ! Depuis soixante ans, les Palestiniens sont boycottés par Israël, et vous ne faites rien contre ça. Puisque les dirigeants israéliens n’agissent qu’en fonction du rapport de forces, le boycott est une arme parfaitement digne pour leur imposer la paix. Comme il le fut contre l’apartheid en Afrique du Sud.

Vous écrivez : « La critique n'a rien à voir avec le rejet, le déni, et, finalement, la délégitimation. » Mais depuis soixante ans, Israël rejette, nie et délégitimise les Palestiniens et ça ne vous indigne pas ?

Vous écrivez : « Céder à l'appel du boycott, (c’est) signifier que la négociation n'est plus dans le champ du possible. » Pas du tout. La solution existe, elle est toute simple, comme vient de le rappeler le musicien juif Gilad Atzmon : « Les Israéliens peuvent mettre fin au conflit en un clin d’oeil : demain matin à son lever, Nétanyahou rend aux Palestiniens les terres qui leur appartiennent. »

C’est trop demander ? Dès 1968, les grandes organisations palestiniennes ont elles-mêmes fait de grandes concessions en proposant de former un seul « Etat démocratique, progressiste, non confessionnel dans lequel juifs, chrétiens et musulmans vivront ensemble en paix et en jouissant des mêmes droits. » C’est Israël qui a refusé et refuse toujours, c’est Israël qui s’accroche à son obsession d’un Etat ethniquement pur, réservé aux juifs, et vous ne lancez pas de grands appels contre cela ?

C’est encore trop demander ? Les Palestiniens ont même accepté de se contenter de 22% de leurs terres initiales, et ça encore Israël le refuse, continuant à voler les terres, petit-à-petit, et vous ne faites rien contre cela.

En définitive, ce qui est « indigne », ce n’est pas le boycott.

C’est votre attitude. Car tout ce que je viens d’écrire, vous le savez et, en le cachant à l’opinion, vous la désinformez. Dans quel intérêt ?

Je crains que la chose véritablement indigne dans votre texte, ce soient vos motivations. Dans mon livre Israël, parlons-en !, j’ai indiqué que les trois plus puissants groupes médiatiques français - Lagardère, Dassault, Bouygues – sont tous trois aux mains de familles richissimes qui font de gros profits avec Israël et lui fournissent ses armes ou ses instruments de colonisation. Alors, si un artiste ou un intellectuel français ose s’opposer à ces groupes et dire la vérité, adieu carrière, adieu fortune ! Comme disait Bertolt Brecht : « Déplaire aux possédants, c'est renoncer à posséder soi-même. »

Ceux qui vous lisent, ceux qui vous écoutent, auront toujours intérêt à se poser la question fondamentale : « Quels sont les intérêts derrière ce discours ? »


* Sources des citations : Michel Collon, Israël, parlons-en ! , Couleur Livres, Investig’Action, Bruxelles, 2009, pages 297-299.



Le boycott d'Israël est une arme indigne

Le Monde, 1.11.2010, mise à jour 2.11.2010


Pascal Bruckner, Bertrand Delanoë, Frédéric Encel, Alain Finkielkraut, Patrick Klugman, François Hollande, Bernard-Henri Lévy… 

Une entreprise commence à faire parler d'elle en France, consistant à promouvoir un embargo d'Israël tant dans l'ordre économique que dans celui des échanges universitaires ou culturels. Ses initiateurs, regroupés dans un collectif intitulé Boycott, désinvestissement, sanctions, ne s'embarrassent pas de détails. Au vu de leur charte, tout ce qui est israélien serait coupable, ce qui donne l'impression que c'est le mot même d'Israël que l'on souhaite, en fait, rayer des esprits et des cartes.


L'illégalité de la démarche ne fait pas de doute et la justice française ne tardera pas à la confirmer. Mais la justice sera bien en peine de sanctionner ce qui est essentiel dans cette affaire. C'est pourquoi, nous, associations, citoyens de tous bords, acteurs de la vie de notre pays, tous également attachés à la paix au Moyen-Orient et, donc, à l'avènement d'un Etat palestinien viable et démocratique aux côtés d'Israël, nous sommes convaincus que les boycotteurs se trompent de combat en prenant le parti de la censure plutôt que celui de la paix, celui de la séparation plutôt que celui de la possible et nécessaire coexistence - celui, en un mot, de la haine et non de la parole et de la vie partagées.



La possibilité de critiquer, même de manière vive, le gouvernement israélien concernant sa politique vis-à-vis des Palestiniens n'est pas ici en cause. Peu de gouvernements sont autant sévèrement jugés, y compris par certains d'entre nous. Mais la critique n'a rien à voir avec le rejet, le déni, et, finalement, la délégitimation. Et rien ne saurait autoriser que l'on applique à la démocratie israélienne un type de traitement qui n'est réservé aujourd'hui à aucune autre nation au monde, fût-elle une abominable dictature.

D'autant que, de plus, la globalité du rejet et sa bêtise font que l'on emporte dans le même mouvement les forces qui, en Israël, oeuvrent jour après jour au rapprochement avec les Palestiniens en sorte que les partisans du boycott sont, aussi, des saboteurs et des naufrageurs d'espérance.

La paix ne se fera pas sans les Palestiniens. Mais elle ne se fera pas non plus sans les Israéliens. Et moins encore sans les intellectuels et les hommes et femmes de culture qui, quels que soient leur pays d'origine ou leur parti pris politique, travaillent à rapprocher les peuples. Céder à l'appel du boycott, rendre impossibles les échanges, infliger aux chercheurs israéliens, par exemple, ou aux écrivains on ne sait quelle punition collective, c'est abandonner toute perspective de solution politique au conflit et signifier que la négociation n'est plus dans le champ du possible.
Nous n'acceptons pas cet aveu d'échec. Nous pensons que notre rôle est de proposer un chemin de dialogue. C'est pourquoi, nous, signataires, sommes résolument contre le boycott d'Israël et pour la paix - et, précisément, contre le boycott parce que nous sommes pour la paix.
La possibilité de critiquer, même de manière vive, le gouvernement israélien concernant sa politique vis-à-vis des Palestiniens n'est pas ici en cause. Peu de gouvernements sont autant sévèrement jugés, y compris par certains d'entre nous. Mais la critique n'a rien à voir avec le rejet, le déni, et, finalement, la délégitimation. Et rien ne saurait autoriser que l'on applique à la démocratie israélienne un type de traitement qui n'est réservé aujourd'hui à aucune autre nation au monde, fût-elle une abominable dictature.

D'autant que, de plus, la globalité du rejet et sa bêtise font que l'on emporte dans le même mouvement les forces qui, en Israël, oeuvrent jour après jour au rapprochement avec les Palestiniens en sorte que les partisans du boycott sont, aussi, des saboteurs et des naufrageurs d'espérance.

La paix ne se fera pas sans les Palestiniens. Mais elle ne se fera pas non plus sans les Israéliens. Et moins encore sans les intellectuels et les hommes et femmes de culture qui, quels que soient leur pays d'origine ou leur parti pris politique, travaillent à rapprocher les peuples. Céder à l'appel du boycott, rendre impossibles les échanges, infliger aux chercheurs israéliens, par exemple, ou aux écrivains on ne sait quelle punition collective, c'est abandonner toute perspective de solution politique au conflit et signifier que la négociation n'est plus dans le champ du possible.
Nous n'acceptons pas cet aveu d'échec. Nous pensons que notre rôle est de proposer un chemin de dialogue. C'est pourquoi, nous, signataires, sommes résolument contre le boycott d'Israël et pour la paix - et, précisément, contre le boycott parce que nous sommes pour la paix.

Yvan Attal, comédien ;
Pierre Arditi, comédien ;
Georges Bensoussan, historien ;
Michel Boujenah, comédien ;
Patrick Bruel, comédien et chanteur ;
Pascal Bruckner, essayiste ;
David Chemla, secrétaire général de JCALL, ;
Bertrand Delanoë, maire de Paris ;
Frédéric Encel, géopolitologue ;
Alain Finkielkraut, philosophe ;
Patrick Klugman, avocat ;
François Hollande, député (PS) de Corrèze ;
Georges Kiejman, avocat ;
Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris ;
Bernard-Henri Lévy, philosophe ;
Mohamed Sifaoui, essayiste ;
Yann Moix, écrivain ;
Bernard Murat, directeur de théâtre ;
Jean-Marie Le Guen, député ;
Pierre Lescure, directeur de théâtre ;
Serge Moati, journaliste ;
Daniel Racheline, vice-président de JCALL ;
Arielle Schwab, présidente de l'UEJF ;
Dominique Sopo, président de SOS-Racisme ;
Gérard Unger, président de JCALL ;
Manuel Valls, député-maire d'Evry ;
Michel Zaoui, avocat.
Source : Investig’action

« Tous les Juifs ne sont pas sionistes, tous les sionistes ne sont pas juifs ».
Tel est le slogan rejetant l’amalgame  de tous ceux qui confondent sionisme et Judaïsme.
Cependant il est nécessaire de reconnaître (de l’aveu même de certain Juifs) que le sionisme se sert du Judaïsme, des Juifs et de la religion israélite, pour parvenir à ses fins.
L’organisation sioniste mondiale phagocyte toute émergence, si minime soit-elle,  favorable aux droits du peuple Palestinien. Pour cela cette organisation utilise les juifs qui lui sont favorable et tous ceux quelle aura réussi à convaincre.
La plupart du temps par l’achat des consciences, pour les hommes cupides. Compromissions, complot à l’encontre du peuple Palestinien, pour les institutions.
  1. La Déclaration Balfour 1917, est une compromission entre la Grande Bretagne et l’organisation sioniste. Conclue entre lord BALFOUR (secrétaire du Foreign Office, "qui n’a jamais mis les pieds en Palestine") et  lord ROTCHILD (trésorier de l’organisation sioniste") qui dit : « Le gouvernement de sa Majesté envisage favorablement l’établissement en Palestine d’un foyer nationale juif pour le peuple juif, et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif, étant clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter atteinte ni aux droits civils et religieux des collectivités non juives existant en Palestine, ni aux droits et au statut politique dont les juifs jouissent dans tout autre pays. » NOTE, « foyer national juif », un euphémisme pour « Etat » juif, rien pour les collectivités non juives de la population de Palestine.  Et si le statut des juifs dans tout autre pays a été respecté,  les droits civils et religieux des populations non juives  de Palestine, n’ont cessée d’être bafouées.                    
  2. La conférence de San Remo 1920, un complot clairement exprimé contre les populations, non juives, de Palestine. Instaure des « mandats » censés préparer les peuples à l’autodétermination. La « déclaration Balfour » est incluse dans le mandat attribué à la Société des Nations (SDN), au mépris de l’article 22 de la SDN qui l’oblige à avoir l’accord de la population palestinienne…       La SDN attribue la Palestine à l’Angleterre, l’article 4 du mandant stipule "qu’une agence juive approprié serait reconnue comme organisme officiel et apporterait à la Palestine ses conseils et son aide. L’organisation sioniste sera reconnue comme étant cette Agence".     De plus d’après A. Koestler « tous les fonctionnaires  Juifs du gouvernement servaient d’indicateur bénévoles, l’Agence juive dirigeait une organisation militaire indépendante, la Haganah, noyaux de la future armée israélienne ».   Quel Etat permettrait une organisation militaire indépendante,  sur son sol ?  L’Angleterre, la SDN l’on permis ! Pourquoi ?  COMPLOT, CUPIDITE.   
  3. L’ONU, aux termes de pression scandaleuses  des USA sur les pays du Tiers Monde, les USA font adopter par l’ONU, le 29 novembre 1947,  un plan de partage de la Palestine. Les Juifs, qui possèdent 6.5% du sol et constituent 35% de la population, recevront les 56% de la Palestine et ses terres les plus fertiles. Alors que l’Etat juif prévu (où les juifs sont minoritaires) ne présentait aucune discontinuité, l’Etat Arabe était partagé en trois morceaux reliés par des corridors passant obligatoirement par l’Etat juif. Les groupes terroristes : l’Irgoun de Menahem Begin,  la Haganah,  le Lehi d’Itzhak Shamir, le groupe Stern… eurent le loisir  de s’équiper militairement, au nez et la barbe de mandataire britannique, sensé mener les populations à l’autodétermination démocratiquement. 
 Ces compromissions, ces complots  nous les constatons grandeur nature en Palestine, mais nous pouvons le constater également chez nous où nos édiles les plus cupides se font acheter et favorisent l’impunité dont bénéficie Israël depuis plus de soixante années.
Voir : Le Peuple éluhttp://rubinenc67.blogspot.com/2010/10/le-peuple-elu-le-mythe-du-elu-semble.html vous comprendrez pourquoi les populations perdent un à un  leurs acquis sociaux et que les plus aisées obtiennent plus d’avantages, que les politiques s’octroient des augmentations de traitement, des indemnités pour non réélection de 60 mois (5ans)  équivalentes à leur traitement, augmentation des budgets des ministres et des ministères, du président de la République, mais demandant au plus fragiles  de faire l’effort sur les conditions de travail, sur le système social, sur les retraites […]  
Aujourd’hui voter pour un parti classique c’est alourdir la dette qui grève l’indépendance de la France.


« Bien sûr, j’aimerais conclure un accord de paix. Mais il ne peut y avoir de paix entre occupant et occupé ; c’est comme si on demandait qu’il y en ait une entre le violeur et sa victime pendant le viol même. L’occupation doit d’abord prendre fin parce que c’est un crime moral.  Ensuite nous pourrons discuter d’arrangement à long terme ».
Shamai Leibowitz, Avocat et petit-fils du célèbre philosophe du même nom.

De Martin Buber, philosophe juif, s’adressant à Ben Gourion, mars 1949.
« Nous devrons affronter la réalité qu’Israël n’est ni innocent, ni rédemptif. Et qu’à sa création et dans son expansion, nous, en tant que Juifs, avons crée ce dont ce dont nous avons historiquement souffert, une population de réfugiés en Diaspora. »

De Moshe Dayan, discours au Technion, Haïfa, Ha’aretz, 4 avrfil 1969.
« Des villages juifs ont été construit à la place des villages arabes. Vous ne connaissez même pas les noms de ces villages arabes, et je ne vous blâme pas parce que les livres de géographie n’existent plus. Non seulement les livres n’existent plus, mais les villages arabes ne sont pas là non plus. Nahlal s’est construit à la place de Mallul, Kibbutz Gvat à la place de Jibta, Kibbutz Sarid à la place de Huneifis, et Kefar Yehushua à la place de Tal al Shuman. Il n’y a pas un seul endroit construit dans ce pays qui n’avait pas une ancienne population arabe. »

De Ah’ad Ha-am, sioniste spirituel, commentant sa première visite en Palestine en 1891.
« A l’extérieur on a coutume de croire qu’Israël est presque vide ; que rien n’est cultivé ici quiconque veut acheter de la terre n’a qu’a venir et acheter selon ses désirs. En réalité, la situation n’est pas celle là. Au travers du pays il est difficile de trouver de la terre cultivable qui ne soit déjà cultivée. (…) Si, un jour, la vie de nos fiers juifs en Palestine se développe au point de refouler les habitants du pays sur une petite ou grande échelle, alors ces derniers ne céderont pas facilement leurs places… »

De Theodor Herzl, parlant des Arabes de Palestine, Notes complètes, 12 uin 1895.
« Inciter la population démunie à traverser la frontière en la privant d’emploi… Le processus d’expropriation et de retrait des pauvres doivent être menés discrètement et avec circonspection. »

De Theodor Herzl, The complete diaries, Vol. II, p 581.
« Si je devais résumer les congrès de Bâle en un mot – ce que je me garderais bien de faire publiquement – ce serait ceci : à Bâle j’ai fondé l’Etat Juif… Si je le disais à haute voix aujourd’hui, on me rirait universellement au nez. Peut-être dans cinq ans et certainement dans cinquante, tout le monde le saura. »

Lettre de Herzl à Guillaume II du 22 octobre 1897 (Manor, Yohanan. Naissance du sionisme politique, p. 137.)
« … Notre mouvement doit se battre amèrement avec les partis révolutionnaires qui voient en lui à juste titre un adversaire. Nous avons besoin d’un encouragement, même si celui-ci doit être gardé secret. Je place tous mes espoirs dans le Kaiser, qui regarde au-delà des mers, dans une vision aussi vaste que le monde… »

De Yusuf Zia al-Khalidi (Yohanan Manor, « Naissance du sionisme politique », p.216)
« …Tous ceux qui me connaissent savent bien que je ne fais aucune distinction entre Juifs, Chrétiens et Musulmans… Nous avons vraiment le même père. Politiquement d’ailleurs, Juifs et Arabes feront bien de se soutenir pour pouvoir résister aux envahisseurs des autres races…C’est donc une pure folie de la part du Dr. Herzl que j’estime comme homme et comme écrivain de talent, de s’imaginer que même s’il était possible d’obtenir le consentement de S.M. le Sultan, ils n’arriveraient un jour à s’emparer de la Palestine… »

(Israël Zangwill, "The return from Palestine", New liberal review II, Dec. 1901, p.627).
La Palestine est : “ une terre sans peuple, attendant un peuple sans terre”.

(De Samuel Portnoy, Vladimir Medem, the life and soul of a legendary ewish Socilaist, pp 295-98.)  « J’ai rencontré Plehve. J’ai son engagement que d’ici 15 ans au maximum, il fera une charte pour nous pour la Palestine. Mais il est lié à une condition : les révolutionnaires Juifs doivent cesser leur lutte contre le gouvernement russe. Si quinze ans après l’accord, Plehve n’a pas fait le nécessaire, ils seront libres de faire ce qu’ils croient nécessaire. »

Shukri Al-‘Asali, député de Damas au parlement ottoman.
(Al-Muqtabas, N°691, 18 mai 1911, cité par Rashid Khalidi, « L’Identité Palestinienne », p.63) « Les sionistes ont l’intention de créer un Etat puissant, car après avoir pris possession de la terre ils expulseront les habitants soit par la force, soit par l’utilisation de richesses. »

Chaïm Weizmann, futur président du Congrès Mondial puis premier Président de l’Etat d’Israel. (Cité par Lenni Brenner “Zionist in the Age of the Dictaors”)
Ainsi : Nous avons dit à un public Berlinois en mars 1912 que « chaque pays ne peut absorber qu’un nombre limité de Juifs, s’il ne veut pas de maux d’estomac. L’Allemagne à déjà trop de juifs. »

(Ah’ad Ha-am, écrivain et philosophe juif russe, dans une lettre écrite en 1913).
« En dehors du danger politique, je ne peux supporter l’idée que nos camarades soient moralement capables de se comporter d’une telle manière envers des humains d’un autre peuple, et involontairement cette pensée me vient à l’esprit : s’il es est ainsi maintenant, quelle sera notre relation avec les autres si en vérité nous remportons à la fin des temps le pouvoir en Eretz Israël ? Et si c’est cela le ‘Messie’ : Je ne veux pas voir son avènement. »

De Martin Buber, philosophe juif, s’adressant à Ben Gourion, mars 1949.
« Nous devrons affronter la réalité qu’Israël n’est ni innocent, ni rédemptif. Et qu’à sa création et dans son expansion, nous, en tant que Juifs, avons crée ce dont ce dont nous avons historiquement souffert, une population de réfugiés en Diaspora. »

De Moshe Dayan, discours au Technion, Haïfa, Ha’aretz, 4 avrfil 1969.
« Des villages juifs ont été construit à la place des villages arabes. Vous ne connaissez même pas les noms de ces villages arabes, et je ne vous blâme pas parce que les livres de géographie n’existent plus. Non seulement les livres n’existent plus, mais les villages arabes ne sont pas là non plus. Nahlal s’est construit à la place de Mallul, Kibbutz Gvat à la place de Jibta, Kibbutz Sarid à la place de Huneifis, et Kefar Yehushua à la place de Tal al Shuman. Il n’y a pas un seul endroit construit dans ce pays qui n’avait pas une ancienne population arabe. »

Oscar Wilde, je pense à la platitude intellectuelle et au convivialisme vulgaire qui règnent dons notre médiocratie, le mépris et l’indifférence semblent être de plus en plus la seule attitude de base possible.
Oscar Wilde emploi le mot « médiocratie » pour désigner une caricature de la démocratie où la médiocre est la valeur de référence.
Ces réflexions il ne les adresse à des partisans mais a des individus qui, partagés entre dégoût et désir, recherchent une aire d’existence plus dense et plus ouverte.

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