28-08-2014
"Les descendants de victimes de l'Holocauste sont entrain de
transférer au monde, et de la
pire façon, la frustration, l'indolence,
qui habilita, en son temps, l'existence d'Auschwitz. Ces dommages aux valeurs humaines (qui incluent une "certaine"
tolérance devant le massacre commis sous leurs yeux et
en leur nom) sont, entre autres, ceux qui rendent les crimes de l’État
d'Israël en délits de Lèse humanité ».
Carlos Tobal, avocat argentin et écrivain d'origine
juive.
Depuis le 8 juillet, en plein mondial de Football-
Israël a commencé avec ce qu'il appelle avec son langage cynique l'opération
"bord protecteur",
un euphémisme utilisé pour désigner
la phase actuelle du génocide mené pendant 70 ans contre peuple palestinien. Comme
résultat de son action planifié pour tuer enfants, les femmes, personnes âgés et jeunes de la bande
de Gaza, l'État d'Israël s'est
rendu coupable des crimes odieux reproduisant
ce qui a été entrepris par les nazis pendant la Seconde Guerre
mondiale. Ces crimes sont la continuation de la purification ethnique et territoriale entamé par Israël depuis 1947, avec l'appui et le
soutien des États-Unis, de l'Europe
et la complicité d'autres États dans le monde. Pour
comprendre les raisons de la brutalité
d'Israël contre les Palestiniens et contre l'humanité est
nécessaire de faire un bref compte rendu de ce qui s'est passé au
cours des sept dernières années au
Proche-Orient.
1. L'origine
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le
régime nazi a persécuté divers peuples, dont les Juifs qui vivaient en Allemagne et d'autres pays d'Europe centrale et orientale. A la fin de la guerre en Europe surgit l'idée de créer
un état pour la population juive qui avait survécu au nazisme, finalement se fut choisi la Palestine historique où les Arabes y
habitaient depuis au moins deux mille ans,
territoire auquel les Juifs d'Europe arrivaient dès la fin du XIXe siècle, mais surtout au cours de la Seconde Guerre mondiale, fuyant les nazis. La Palestine avait
été un protectorat britannique depuis
1917, après la disparition de
l'Empire ottoman. Ce territoire comprenait l'actuel Israël, la bande de Gaza, la Cisjordanie, une
partie du Plateau du Golan et le Royaume de Jordanie. La majorité des
personnes étaient d'origine arabe,
tandis que les Juifs ne représentaient
que 10 pour cent de la population.
Durant ces années, une immigration illégale
de Juifs, en provenance d'Europe, s'est accrue en
Palestine et ses groupes paramilitaires organisèrent des
attaques terroristes contre les Arabes
et même contre
les Anglais, comme dans l'attaque contre le siège de l'administration britannique en 1946, dans lequel 92
personnes sont mortes. Suite à cette
attaque, les Britanniques ont fin au Mandat [que leur
avait confié la Société des Nations] et se sont retiré de la Palestine en mai 1948.
En 1947, les Nations Unies (ONU) a
décidé de partager
la Palestine et la création de deux États, l'un arabe et l'autre juif,
avec Jérusalem sous
contrôle international. Bien que la
population juive fût minoritaire,
l'ONU, faisant fi d'un de ses
dogmes celui: "du droit des peuples
à décider d'eux mêmes" a accordé un plus grand territoire (56%) au Juifs
et alloué aux Arabes Palestiniens (44%) du territoire. A partir de ce moment, les
dirigeants du naissant Etat d'Israël ont
déclaré qu'ils occuperaient tout
le territoire de la Palestine et jetteraient
les Arabes dehors. Par exemple, le criminel Menahem Begin, chef de l'Irgoun (un
groupe terroriste juif qui avait perpétré
des massacres dans la région), affirma, après la
résolution de l'ONU: "La terre d'Israël sera restauré au
peuple d'Israël. Pour tout le monde. Et pour
toujours ". Pendant
ce temps, Chaim Weizmann , le premier
président d'Israël et président du premier
Congrès sioniste international de Bâle a déclaré: «Notre
intention est d'établir une société
pour que la Palestine soit aussi juive que l'Angleterre est anglaise
ou que l'Amérique est américaine."
Peu de temps avant la création de l’État d'Israël et le départ des Britanniques de la région, les groupes terroristes juifs
ont commencé les massacres et l'expulsion des populations palestiniennes de ses territoires,
le "nettoyage ethnique de la
Palestine" a commencée. Ce nettoyage ethnique
a été réalisée par une armée d'invasion
(la Haganah embryon de la future armée israélienne et
les milices terroristes, auteur des massacres que la Haganah n'aurait pas su
justifier) contre les villageois non
armés, qui ont été expulsés et
massacrés, constituant le point de
départ du génocide en Palestine et qui continue jusqu'à ce jour.
Israël s'est approprié de 80% de la terre palestinienne et ses habitants ont été
forcés de fuir vers les pays limitrophes ou vers les territoires de Gaza et de Cisjordanie, occupés par
l'Egypte et la Jordanie respectivement. Dans le Journal de
Yosef Nahmani sont consignés les massacres contre les populations désarmés, perpétrés par des milices armées avec le concours de l'Etat d'Israël naissant. Ce dirigeant juif s'est demandé: «D'où émergeait
une telle cruauté disproportionnée, à l'égal les nazis?
(...) Il n'y a pas de façon plus humaine pour
expulser les habitants, que cela?
".
2. De la guerre de
1967 a aujourd'hui
L'autre événement qui a renforcé
le pouvoir criminel d'Israël au Moyen-Orient et a accentué les problèmes
du peuple palestinien a s'est présenté
en 1967, lors de la guerre des Six Jours (5-10 Juin). Cette confrontation, initié par l'attaque
perfide d'Israël sur l’Égypte [l'aviation
israélienne grâce aux renseignements satellitaires américains et en l'absence
de déclaration de guerre, détruisit, au sol, l'aviation] impliquant la Syrie, la Jordanie et l'Irak, terminé par une victoire militaire d'Israël, [grâce aussi, a une noria d'avions américains, qui depuis
la Tchécoslovaquie a ravitaillé l'armée israélienne], qui a conquis la péninsule du Sinaï, la bande de Gaza,
la Cisjordanie, Jérusalem-Est et le plateau du Golan. A partir de cette
année-là, Israël s'est converti en occupant de nature coloniale, qui soumet le
peuple palestinien dans la bande de Gaza et en Cisjordanie
à une domination absolue sur tous les plans et transforme
le territoire palestinien en une prison
à ciel ouvert, où ses habitants supportent toutes les horreurs du colonialisme: les envahisseurs s'approprient
des terres agricoles, les olivier
millénaires sont incendiés ou détruits, ses eaux sont contrôlés par les colons juifs et leur l’État, assassinats de sang-froid de Palestiniens par l'armée et par les colons protégés par elle, ils ne peuvent pas circuler librement, même sur
leurs propre territoire, sont bombardés en permanence chaque au bon vouloir des
dirigeants de l’État d'Israël, [pour des raisons apocryphes, parfois même
pour des motifs électoraux] les maisons palestiniennes sont démolies et dans ces
lieux de nouvelles vagues de colons
juifs sont installés. À cet égard,
entre 1967 et 2010 Israël a démoli 27.000 maisons
palestiniennes, justifié au motif que ses habitants étaient
des terroristes ou avaient
des liens familiaux avec l'un d'eux.
L'objectif central d'Israël est de s'approprier les terres des Palestiniens avec la perspective expansionniste du «Grand
Israël». Alors, il cherche à
expulser et tuer un
maximum de palestiniens, qui ne les intéressent même
plus comme force travail pas cher à exploiter. Sur la carte,
vous pouvez voir comment Israël
a volé la terre
des Palestiniens dans les 65 dernières années, justifiant cette dépossession avec des arguments racistes, car il considère les Palestiniens comme des «cafards», «chiens» ou
«bêtes» que doivent
être exterminés.
Palestine d'hier à aujourd'hui
La Cisjordanie a été peuplée par colonies illégales, qui ont réduit de Palestine en des bantoustans (similaire au système de l'apartheid en Afrique du Sud), absolument
isolés traversés par des routes réservées
exclusivement aux Juifs, ou sévèrement réglementées et fractionnées par
plus de 750 check-points, soutenant une occupation
militaire brutale. Pendant ce temps, la bande de Gaza est de fait, la plus grande prison
à ciel ouvert du monde, où une petite langue de terre de 350 kilomètres
carrés mal-vivent 1.800.000
Palestiniens, dans région la plus densément peuplée de la
planète, sans pouvoir quitter le
territoire, dont les hôpitaux,
les écoles, les universités, les mosquées, les terrains de football, les maisons sont
bombardés chaque fois que les
dirigeants sionistes d'Israël en
ont envie. Dans la Bande de Gaza ne peut entrer ou sortir un seul produit sans autorisation d'Israël, (les dixième des
denrées pessaires au minimum vital entre dans Gaza, les enfants
souffrent de
malnutrition et leur croissance est mise en cause et risquent des séquelles
leur vie durant) qui construit un mur de l'apartheid (Mur de la honte comme celui de Cisjordanie)
visant à séparer davantage les
Palestiniens. Cela fait de Gaza un Ghetto comme celui Prague ou Varsovie, pendant
la Seconde Guerre mondiale. A la différence
radicale est que si les ghettos pendant la Seconde guerre mondiale ont duré peu d'années, celui de Gaza aura bientôt un
demi-siècle d'existence.
3. La rébellion
palestinienne y le génocide actuel
Depuis 70 ans les Palestiniens se rebellent contre le pouvoir d'Israël, qui est soutenu directement par les Etats-Unis, ce leur alloue 3,000 milliards de dollars annuellement en aide militaire, onze millions par jour. États-Unis est également coresponsable dans les
crimes israéliens, dans la mesure où il le fournit en armes,
l'encourage et veille à son impunité.
Ce soutien a toujours encouragé les assassins israéliens qui ont massacré les Palestiniens, en utilisant des prétextes apocryphes,
y compris la prétendue «légitime défense» quand ils sont les agresseurs et occupants des territoires
palestiniens.
Malgré l'énorme pouvoir
dont jouit l’État
d'Israël et qui lui permet de
massacrer impitoyablement les femmes et
les enfants de Palestine, la
population des territoires
occupés s'est toujours rebellée
contre les envahisseurs coloniaux.
Dans cette lutte met en évidence la formation de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) dans les années 1960
qui ont préparé des groupes de
résistance armée; a son actif deux Intifada (soulèvement populaire) dans les années 1980 et au début des années 2000; et plus récemment les
actions défensives du Hamas contre les occupants, en particulier dans la
bande de Gaza, qui se basée sur
l'utilisation de roquettes
artisanales de peu de puissance
à en direction d'Israël, quelque chose
qui relève plus du désespoir et
de l'impuissance du colonisé,
sans avoir la capacité de causer de grands
dommages aux occupants sionistes.
Pour Israël ce genre de résistance devient
le prétexte pour justifier ses
crimes et matérialiser sa prétention de tuer ou d'expulser les
Palestiniens de leurs terres ancestrales. Un des articles de la charte de l'ONU dit: "tout peuple soumis à l'oppression de l'occupant a droit
de résister" et c'est
justement ce droit qu'Israël conteste aux palestiniens, et demande pour soi-disant
lever le blocus leur désarmement. [Mais tout État a
le droit d'être armé pour sa défense. Et s'est sur cette ambigüité, qui n'en
est pas une, qu'Israël entent justifier ses massacres] Par conséquent, ce qui se passe à Gaza n'est
pas une guerre ou une confrontation
militaire, mais simplement un
massacre par Israël, qui utilise
l'aviation, la marine et de l'armée
de terre pour
tuer sans discernement ainsi que de raser tout ce qui est sur
son chemin, que ce soit les
hôpitaux, les écoles, les universités, les
mosquées, les aqueducs, les centrales électriques... Parce que cette énorme machine
à tuer, n'est pas confronté à une armée conventionnelle,
ni a des bateaux ou des avions, pas
même à une défense anti-aérienne, mais seulement quelques résistants qui tentent d'arrêter
ce vil massacre. L'objectif est d'exterminer les Palestiniens,
quelque chose d'admis par les dirigeants
d'Israël et de ses idéologues internes et externes. Par exemple, un ancien commandant d'Israël soutient qu'il est question de "graver
par le feu dans la conscience des
Palestiniens le terrible pouvoir de l'armée israélienne", tandis qu'un gouvernant
de ce même pays soutenait: "Comme
des chiens de Pavlov..., [les Palestiniens] doivent comprendre que pour chaque roquette lancée, recevront de notre part une bombe d'une tonne".
Bien sûr, il ne manque pas
de cynisme des porte-parole de l’État d'Israël, comme son ambassadeur aux États-Unis, qui a déclaré que l'armée de ce pays devrait recevoir
le Prix Nobel de la Paix pour
"lutter avec son inimaginable
modération". Quelque
chose de semblable, a dit son ambassadeur
en Colombie, qui assure que "dans
la bande de Gaza, il n'y a pas de
crise humanitaire". Pour ces
apologistes du crime, les centaines d'enfants, broyés, des dizaines de femmes assassinées, des milliers d'hommes écrasés, les bombardements avec des armes prohibées (comme le phosphore blanc, armes à fragmentation ou à radiation), la
destruction des écoles avec les élèves et les enseignants dedans, démolition de
l'infrastructure de base de la
population... toutes sont des actions humanitaires et philanthropiques
d'Israël. Hitler a
dit la même chose à propos du ghetto
de Varsovie et le camp d'extermination
d'Auschwitz où il massacrait les Juifs.
Ce n'est pas par hasard,
si le philosophe italien Gianni Vattimo
a dit qu'«Israël est
un État voyou; Israël est un état fasciste nazi et, pire que
Hitler".
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