10
septembre 2017
Le ministre palestinien de l’Éducation, en présence de
représentants de l’Union européenne, a inauguré samedi l’école de Jubbet
al-Dhib (région de Bethléem), un mois après que l’établissement scolaire de ce
village avait été démoli une première fois par l’armée israélienne.
A la veille de la rentrée scolaire, les forces
d’occupation avaient alors saisi les cinq structures mobiles devant servir aux
élèves.
Mais des employés du ministère, aidés par une cohorte de
bénévoles, on reconstruit une nouvelle école, baptisée « École du Défi
n° 5 ».
La veille, l’armée d’occupation avait une nouvelle fois
effectué un raid sur Jubbet al-Dhib, avec grenades assourdissantes, gaz
lacrymogènes et tirs de balles recouvertes de caoutchouc, faisant craindre une
nouvelle destruction, indique l’agence Ma’an.
C’est sans doute la présence de représentants de l’Union
européenne à la cérémonie qui a prévenu ce nouveau crime de guerre.
Mais pour combien de
temps ?
Le ciblage de l’école de Jubbet al-Dhib intervient après
le vol, par l’armée d’occupation, des panneaux solaires alimentant l’école du
village d’Abou Nouwar, et le démolition de l’école maternelle de Jabal a Baba.
Chacun de ces établissements est situé en zone dite
« C » de la Cisjordanie occupée, c’est-à-dire une zone recouvrant 60%
de ce territoire, où la fiction d’une quelconque autonomie palestinienne ne
joue même pas : c’est Israël qui y a la haute main sur tous les aspects de
la vie des Palestiniens.
En juillet dernier, les Nations-Unies ont souligné, dans
un rapport, la brutalité du comportement de l’occupation israélienne en zone
« C », constatant qu’il est virtuellement impossible, pour les
Palestiniens, d’y obtenir des permis de construire, lesquels sont réservés aux
colons juifs.
L’éducation des enfants palestiniens constitue de ce point
de vue une cible de choix pour le gouvernement de Netanyahou (alias « cher
Bibi » en langage Macron) : selon le Conseil Norvégien pour les
Réfugiés, qui intervient en Palestine, pas moins de 55 écoles en Cisjordanie,
dont une bonne partie ont été financées par des aides de l’Union européenne et
autres donateurs étrangers, sont actuellement sous le coup d’ordres de
démolition.
CAPJPO-EuroPalestine
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