La Déclaration Balfour <> La Commission King-Crane
Lord Balfour & Lord Walter Rothschild les hommes qui ont façonné de la pire des manières le destin du monde de 1968 à nos jours et d'avantage. Leur prévarication à été criminelle.
Publié dans Haaretz le 28 octobre 2017
Il n’y avait jamais eu rien de tel: un empire promettant une terre qu’il n’avait pas encore conquise à un peuple qui n’y vivait pas, sans le demander aux habitants. Il n’y a pas d’autre manière de décrire l’incroyable témérité colonialiste qui se dégage de chaque lettre de la Déclaration Balfour, qui date de cent ans.
Clip N° VI
Le lobbying mené par le président du congrès sioniste mondial, Chaïm Weizmann finit par payer et Lord Balfour, secrétaire au Foreign Office fait parvenir, en 1917, à lord Rotschild du Comité politique de l’organisation sioniste, une lettre annonçant que le « gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l’établissement en Palestine d’un Foyer pour le peuple juif ».
Déclaration Balfour : « Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif, et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif, étant clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter atteinte ni aux droit civils et religieux des collectivités non juives existant en Palestine, ni aux droits et au statut politique dont les juifs jouissent dans tout autre pays. »
Inutile de dire que la seule option qui n’a pas
été réalisée effectivement est celle qui incluait la Palestine dans un grand
royaume arabe, (qu’il soit gouverné par l’Hachémite Chérif Hussein ou le
Wahhabite Ibn Séoud).
-tel que Londres l’avait laissé entendre en 1916-
Au sujet de cette déclaration deux remarques
s’imposent :
1. Premièrement,
- L'article 22 du mandat, obligeant l'Angleterre a consulter les populations de Palestine, ne fut pas respectée.
- Les recommandations de Sa Majesté sur les droits civils et religieux des populations non juives ne le fut d’avantage.
2. Deuxièmement,
- Le souhait de Sa Majesté, concernant le statut politique des juifs
dans les autres pays, fut lui respecté.
En effet ; En 1945 lorsque l’ONU remplaça la
SDN, l’article 22 (faisant obligation au Mandat de consulter les populations,
qu’il devait mener à l’autodétermination) C’était lui,
Perdu dans la trappe des oubliettes de la
démocratie.
Que c’est-il passé ?
Pouvons nous imaginer que si la SDN avait l’obligation de faire respecter les termes du mandat. L’ONU, nouvelle entité pouvait-elle se dispenser de cette obligation ?
Car jamais au grand jamais les populations
palestiniennes ne furent consultées, sur la partition de leur pays que l’ONU vota en novembre 1947.
Une bonne question pour les juristes.
Il est à noter également les termes employés par le président américain Woodrow Wilson en 1919 « foyer national juif », un euphémisme pour « Etat juif ».
La commission « King-Crane » menant une enquête sur le
souhait de la population palestinienne, conclut contre la colonisation juive en
Palestine. Mais à peine ses conclusions publiées, les Etats
s’entendent pour n’en tenir aucun compte.
Nous sommes en 1919. On
ne peut donc pas prétendre, que l’entente de ces Etats ait été favorisée, par
le remords qu’a pu engendrer la Shoah.
L’achat des consciences est ici évident.
Qui sont ces dirigeants occidentaux pour, décider de la destinée d’un Etat, en lieu et place du peuple concerné ?
Disons le mot : complot
à l’encontre des populations non juives de Palestine qui à cette époque
représentaient 90% de la population totale.
On peut effectivement chercher des responsabilités, mais Israël est largement un produit du colonialisme occidental et anglais en particulier et de ses dirigeants qui se sont laissé acheter.
Le rapport King-Crane, en résumé :
« Si
le principe doit commander, et si les souhaits de la population doivent décider
de ce qui doit être fait en Palestine, alors il faut se souvenir que la
population non-juive, les 9/10 de la population totale, est contre tout
programme sioniste. Les tableaux montrent que c’est le point sur lequel la
population de Palestine est la plus unanime.
Soumettre un peuple qui pense ainsi à
une immigration illimitée et a une pression continue, financière, sociale pour
abandonner ses terres, serait une violation grossière des principes cités plus
haut, et des droits des peuples à : « disposer d’eux-mêmes », y compris si c’est présenté sous une forme légale… « Aucun
officier Britannique consulté par les commissaires ne croyait que le programme
sioniste pourrait être conduit sans la force des armes. Les officiers pensaient
en général qu’il faudrait au moins 50.000 soldats rien que pour commencer le
programme. »
Comment peut-on appeler cela : un
programme ?
Cependant : Lord Balfour, dans un mémorandum privé au Cabinet
Britannique, le 11 août 1919, déclare :
« La contradiction entre l’autodétermination
sensus-stricto et la politique des Alliés est encore plus flagrante dans le cas
de la nation indépendante de Palestine que pour la nation indépendante de
Syrie.
Parce qu’en Palestine, nous n’avons même pas
l’intention de faire semblant de consulter les vœux des habitants actuels du
pays, même si la commission [King-Crane] a fait semblant de demander ce qu’ils sont.
Les quatre grandes puissances se sont engagées résolument
pour le sionisme…
En bref, en ce qui concerne la Palestine ; les puissances n’ont annoncé aucun fait, qui ne soit faux, de l’avis général, ni aucune déclaration politique, qu’au moins à la lettre, elles n’aient pas voulu toujours violer. »
Je rappelle que c’est Lord Balfour, qui parle.
Autrement dit :
tous savaient à l’avance qu’ils allaient trahir le Peuple palestinien.
La prochaine fois
Nous verrons l’attribution des Mandats
Et l’Agence juive pour la Palestine.
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