lundi 12 juillet 2010

ONU, résolution 181 – Le plan Daleth



ONU, résolution 181 – Le plan Daleth
A la fin de 1947, la Palestine compte près de 2 millions d’habitants : 35% de juifs 65% d’Arabes. La résolution 181 votée par l’ONU le 29 novembre 1947 décide de diviser la Palestine en deux États.
   
Le plan de partage prévoyait également :
* la garantie de droit des minorités et des droits religieux, y compris le libre accès aux lieux saints et leur préservation ;
* la constitution d’une union économique entre les deux Etats : Union douanière, système monétaire commun, administration unique des principaux services, accès légal aux eaux et sources d’énergie,…
L’Assemblée prévoyait enfin :
* une période de transition de deux mois à compter de 1er août  1948, date ultime pour la fin du mandat et l’évacuation des troupes britanniques.
* une commission de cinq pays (Bolivie, Danemark, Panama, Philippines, Tchécoslovaquie) chargée d’administrer les régions évacuées par la Grande-Bretagne, de fixer précisément les frontières des deux Etats et établir, dans chacun, un conseil provisoire de gouvernement ;
* la prise en charge progressive de l’administration de chaque Etat par ce conseil et l’organisation, dans les deux mois, d’élection démocratiques pour une Assemblée constituante.
Adoptée par 33 votes favorables, 13 défavorables et 10 abstentions.
Position des pays de l’UE à l’égard du plan de partition :
Ont voté pour : Belgique, Danemark, France*, Grèce, Luxembourg, Pays-bas, Suède, 
à voté contre : le Royaume-Uni. 
La France, je le rappelle sous la Présidence de Léon Blum 
(L’Autriche, l’Allemagne, la Finlande, l’Irlande, l’Italie, le Portugal et l’Espagne n’étaient pas encore membres des Nations Unies en 1947)

Il y eut la Shoah, bien sur, mais nous savons aussi, que sous la pression des USA de nombreux pays succombèrent à son chantage.
  
L’ONU commet là, son premier manquement aux droits humains les plus élémentaires.  En effet, la Société des nations (SDN) qui avait donné mandat aux britanniques, pour emmener les populations à l’autodétermination démocratiquement,  s’était engagé à consulter les populations sur la question de l’autodétermination. L’ONU remplaçante de la SDN faillit à un des fondements de la déclaration Universelle des Droit de l’homme qui est : « le droits des peuples à disposer d’eux-mêmes ».   Que s’est-il passé ? Peut-on considérer que l’ONU remplaça la SDN, dans le but de passer outre l’engagement de cette dernière et voter la résolution 181 indépendamment de la volonté des populations de Palestine ?

 Ce qui est sur c’est qu’il y avait, à cette époque, en Palestine une quasi unanimité contre le projet sioniste.

Un an plus tard (1948), c’est un État à majorité juive, occupant 78 % de la Palestine, par la destruction de 351 villages arabes et l’expatriation par la violence de plus de 800 000 palestiniens, devenus réfugiés dans les États limitrophes. Liban, Syrie, Jordanie, Irak… et ils le sont encore aujourd’hui en 2010  
Á en croire l’historiographie israélienne traditionnelle, cette situation serait le résultat imprévisible, involontaire, des risques du à un conflit armé. Aujourd’hui les pro sionistes ou simplement favorables à Israël diront : oui mais Israël à du se défendre et c’est la faute des Arabes si la résolution 181 n’a pu être menée à son terme. Ceci est faux, "achi faux…"  La preuve par le plan « Daleth », qui avait prévu la « prise en main » des territoires arabes par la violence.
Israël et le sionisme se placent, de tous temps, en agressés alors qu'ils ont été dès leur avènement des agresseurs. Leur opportunisme, bien connu, sait lier ses intérêts a ceux d'autres Lobbys pour atteindre leur but. Aujourd'hui encore sous des pseudo prétextes assassinent, emprisonnent, spolient, déssocialisent,  un Peuple qui ne leur avait rien fait, avec l'approbation de ses... ralliés à l'argument sioniste : (qu'Israël serait le fer de lance de la lutte contre le "terrorisme"). 
Cet argument voulu par Israël et le sionisme, ils seraient -selon les pro sionistes, y compris en France-  les victimes de l'hypocrisie occidentale, en nous reprochant l'ambiguïté que représente l'engagement pour le Droit international, alors même qu'Israël défend, soi-disant,   les intérêts de l'occident !
Merveilleux, non ?  
Si nos dirigeants ne respectent pas le Droit international, c'est le chemin vers le chaos...  
La politique israélienne actuelle ressemble fort au rougissement d'un animal aux abois. Le drame c'est que l'occident, au lieu de l'aider à respecter le Droit international, ( qui n'en doutons pas, le protègera) lui apporte une aide hégémonique criminelle et qui n'a pas d'issue pour Israël mais aussi pour l'occident où les citoyens sont de moins en moins favorables a une politique, non seulement d'oligarchies mondialisés et cupides, mais surtout avec son cautionnement aux manquements au Droit international

 « LA NAKBA », ou « Le nettoyage Ethnique de la Palestine »,
Ainsi débute un crime contre l’humanité qui encore aujourd’hui est niée par les instances internationales.  A la honte d’hier on rajoute  le cynisme d’aujourd’hui.

Le plan d’expulsion « Daleth » il ajoute : « dès le début des années 1940, la direction du Yichouv a préparé l’expulsion des Palestiniens, puis, en 1947-1948, l’a mise en œuvre, étape après étape. Un fait parmi bien d’autres, qui contredit la thèse de l’absence d’intention : la constitution, dès avant la seconde guerre mondiale, d’un fichier de tous les villages arabes.
Recruté pour s’en charger, un topographe de l’Université hébraïque de Jérusalem « suggéra de conduire une  inspection à l’aide de photographies aériennes ». A cette époque la Palestine était sous Administration  britannique. Le « Mandat » pouvait-il l’ignorer… ?
Ainsi furent constitués des dossiers détaillés sur chacun des villages de Palestine avec : « les routes d’accès, la qualité de la terre, les sources, les principales sources de revenu, la composition sociologique, les affiliations religieuses, le nom des muktars [chefs], les relations avec les autres villages, l’âge des habitants (hommes de 16 à 50 ans) et bien d’autres choses ». La plus importante était  « un index de l’"hostilité" [à l’égard du projet sioniste] à partir du niveau de participation du village à la révolte de 1936. Une liste comportait quiconque y avait pris part et les familles de ceux qui avaient perdu quelqu’un dans les combats contre les Britanniques. Une attention particulière était prêtée aux gens qui avaient prétendument tué de juifs ». En 1948, cette dernière information « alimentera les pires atrocités dans les villages, conduisant à des exécutions de masse. En 1943, Ezra Danin, qui jouera cinq ans plus tard un rôle de dirigeant dans l’épuration ethnique, « de manière explicitement militaire : le nombre de gardes (la plus part des villages n’en avaient aucun) et les quantités et qualité des armes à la disposition du village (en général archaïques ou même absentes).

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