Syrie : les Nations-Unies
confirment l’existence d’une coordination entre le Front-al-Nosra et Israël
Auteur : Khaled
Atallah | Editeur : Walt | Jeudi, 22 Janv. 2015 - 13h50
Depuis le début de
la crise syrienne, le régime syrien a régulièrement accusé Israël de jouer un
rôle en second plan, depuis la bataille de Qusair à proximité de Homs en mai
2013 jusqu’au développement des combats sur le front sud en septembre 2014. Des
rapports des Nations Unies publiés en décembre semblent confirmer les
affirmations du régime selon quoi Israël est impliqué avec les rebelles du sud.
Qui peut
ignorer encore aujourd'hui, que Al-qaeda ; les Talibans ; Etat islamique ; la Qualifiât
; Boko-Haram sont les enfants du couple incestueux USA/Israël. Et ses parrains
la France ; l'Angleterre ; l'Allemagne ; la Hollande ; le Danemark ; [...] tous
ces pays où le lobby juif y a une indéniable influence.
C'est un rapport officiel de l'ONU, mais bien entendu il intéresse personne. Ni les média, ni les responsables politiques, certains d'entre eux seraient même les pousse-au-crime de ce mouvement terroriste, comme la France et (tel que le décrit ce rapport) Israël, mais derrière cette mouvance terroriste il y aussi les USA.
Sommes-nous ds moutons de Panurge, sans vision à moyen terme, assurément OUI.
C'est un rapport officiel de l'ONU, mais bien entendu il intéresse personne. Ni les média, ni les responsables politiques, certains d'entre eux seraient même les pousse-au-crime de ce mouvement terroriste, comme la France et (tel que le décrit ce rapport) Israël, mais derrière cette mouvance terroriste il y aussi les USA.
Sommes-nous ds moutons de Panurge, sans vision à moyen terme, assurément OUI.
Selon un rapport des Nations Unies pour la période de mars
à mai 2014, la Force de désengagement et d’observation des Nations Unies
(FNUOD) a constaté de visu des contact entre les rebelles syriens et l’armée
israélienne à travers la ligne de cesser-le-feu sur le Golan, en particulier au
cours de violents affrontements entre l’armée syrienne et les rebelles.
Le rapport a également confirmé que les forces des Nations
Unies ont vu les rebelles transportant 89 blessés dans la ligne de
cessez-le-feu dans la zone occupée par Israël, où leur ont été remis 19
personnes qui avaient reçu un traitement médical, en plus de deux morts. Les
forces des nations Unies ont également noté que l’armée israélienne a remis
deux caisses aux rebelles sur le côté syrien du plateau du Golan.
Les communications se sont multipliées entre les rebelles
et l’armée israélienne avant l’explosion des combats sur le front sud à Daraa
et Quneitra en septembre, selon Mohammad Qasim militant de l’opposition à
Quneitra – utilisant un pseudonyme en raison de la sensibilité du sujet.
Qasim, qui était actif dans un réseau de soutien aux
rebelles pendant l’offensive de septembre, a déclaré à Al-Monitor via
Skype : « La bataille pour capturer Quneitra le 27 septembre a été
précédée par la coordination et la communication entre Abu Darda, un chef de
file de Jabhat al-Nusra, et l’armée israélienne pour ouvrir la voie à l’attaque.
Et selon un commandant de l’opposition qui a participé à cette bataille,
l’armée israélienne a fourni à Abu Darda des cartes de la zone frontalière avec
indiqués les postes stratégiques de l’armée syrienne dans la zone sud ».
La bataille lancée par les rebelles et dirigée par la
filiale d’Al-Qaïda Jabhat al-Nusra, pour contrôler le passage de Quneitra, a eu
lieu en coordination avec l’armée israélienne par l’intermédiaire d’Abu Darda,
selon Qasim. Il a ajouté : « Au cours des affrontements, les Israéliens
ont lourdement bombardé plusieurs des postes avancés du régime, abattu un avion
de guerre qui essayait d’empêcher la progression des rebelles et pris pour
cible 5 autres avions. »
Les médias ont rapporté que le 23 septembre, Israël a
abattu un avion militaire MiG-21 de l’aviation syrienne sur le plateau occupé
du Golan pendant l’intensification des combats entre les rebelles dirigés par
Jabhat al-Nusra et l’armée syrienne.
Avant cette bataille, Israël a fourni aux combattants
rebelles des dispositifs de communication et du matériel médical, selon Qasim.
Il a également déclaré que les dispositifs ont amélioré la communication entre
les combattants rebelles, tandis que l’assistance médicale a permis d’équiper
quatre nouveaux hôpitaux de fortune dans le sud et au sud-ouest de la Syrie.
Qasim a ajouté qu’Israël avait autorisé la mise en place
d’un petit camp de réfugiés syriens à la frontière dans le Golan occupé, en
disant : « Le camp abrite des dizaines de familles syriennes – comme
cela a été confirmé par les rapports des Nations Unies – et Israël fourni
l’assistance humanitaire nécessaire. Les combattants rebelles vont souvent dans
la zone israélienne – certains traversant la frontière plus de trois fois par
jour – pour se rendre à [ce camp] ».
À propos du transfert des blessés vers les hauteurs du
Golan occupé, Qasim a expliqué que « n’importe quel combattant ou civil
avec des blessures graves qui ne peut pas être traité dans nos hôpitaux sur le
terrain, est immédiatement transféré à la partie israélienne du Golan occupé,
et là, il sera être transféré dans une ambulance civile accompagnée par une
patrouille de l’armée israélienne jusqu’à l’hôpital pour y être soigné. Plus
tard, l’armée israélienne sera contactée par les rebelles pour avoir des nouvelles
des blessés ».
L’armée syrienne dans la région a également pris note de
l’assistance d’Israël aux rebelles. Les forces du général Rami al-Hasan sont
stationnées à l’entrée de la ville de Madinat al-Baath dans le gouvernorat de
Quneitra. Des véhicules blindés, des chars et des dizaines de postes de
contrôle sont dispersés autour de la ville, qui se trouve à proximité de zones
contrôlées par les rebelles.
Selon al-Hasan, « les premiers résultats de la
coopération entre l’armée israélienne et les rebelles armés ont eu lieu à
Quneitra, quand ils ont pris le contrôle de la frontière. À l’époque, Israël
appuyait les hommes armés en leur offrant une couverture sous le prétexte de
’riposter’, entravant toute tentative par l’armée de l’air syrienne
d’intervenir et de faire tomber l’un de nos avions. Il a également fourni aux
rebelles l’équipement militaire nécessaire pour faire face aux fortifications
de l’armée syrienne. »
Al-Hasan a ajouté : « Israël veut exercer un
contrôle sur l’ensemble du Golan, et il a contribué de manière significative
aux pressions sur les observateurs des nations Unies pour les pousser à se
retirer de la plupart de leurs positions. »
Le 4 octobre, les combattants rebelles et Jabhat al-Nusra
ont capturé Tal al-Hara au nord-ouest de Daraa, limitrophe de Quneitra. Cette
importante victoire n’aurait pas pu se produire sans le soutien israélien,
selon le militant de l’opposition Ghazwan al-Hourani – également un pseudonyme
– qui a été le témoin de la communication entre Jabhat al-Nusra et Israël.
« Le soutien israélien à la bataille de Tal al-Hara
était à un niveau élevé, et l’armée israélienne était le cerveau de cette
bataille en termes de plans, tactiques et de suivi. Les dispositifs de
communication fournissaient des instructions précises en arabe sur ce qui
devrait être fait par les combattants, moment par moment », a déclaré
al-Hasan à Al-Monitor.
Des dizaines d’appareils de surveillance, de diffusion et
de brouillage ainsi que des équipements radar sophistiqués ont été récupérés
dans le centre de communication de l’armée syrienne à Tal al-Hara, selon
Hourani, qui a ajouté que les documents, les cartes et les appareils portables
trouvés dans le centre ont été placés dans des camions et emmenés vers une
destination inconnue par les combattants de Jabhat al-Nusra.
La station de reconnaissance aérienne à Tal al-Hara, le
dernier centre de reconnaissance du gouvernement opérant dans le sud de la
Syrie, a été bombardée par l’aviation israélienne le 5 septembre, un mois avant
que les rebelles ne l’a capturent le 7 octobre. Cela ne peut pas être considéré
comme une coïncidence, selon al-Hasan.
« Ce qui a poussé Israël à attaquer Tal al-Hara et à
ordonner plus tard aux rebelles d’attaquer, c’est que cette station de radar a
été mise à jour en 2012 et 2013 et de nouveau au début de 2014, avec une
nouvelle technologie pour élargir le champ de détection de la station jusqu’au
sud de la Palestine occupée, au nord de l’Arabie saoudite et de Chypre dans la
mer Méditerranée. Le ministère syrien de la Défense avait pour cela travaillé
en coopération avec son homologue russe. Israël veut empêcher l’armée syrienne
de suivre ses mouvements dans le Golan occupé, et interdire toute tentative
d’intercepter ses avions », a-t-il dit.
Le général syrien a déclaré qu’Israël ne fait pas que
soutenir les rebelles avec des armes et de la logistique et soigner leurs
blessés, mais qu’ils leur assure une formation dans le Golan occupé.
« Nous avons déposé une plainte à ce sujet [le camp de formation
militaire] à la direction de la UNDOF, et nous avons menacé de le bombarder.
Mais les observateurs ne nous ont pas répondu et le camp est toujours
là ».
Qasim et Hourani hésitaient à discuter de ce sujet
sensible avec Al-Monitor. Leurs interruptions dans la conversation, leurs voix
tremblantes et les pauses soudaines chaque fois que quelqu’un s’approchait,
mettaient en évidence le danger auquel ils font face s’ils sont trouvés en
train de révéler ces détails. Ils sont dans le même bateau que de nombreux
militants de l’opposition, qui agissent avec les groupes rebelles mais
considèrent toute coopération avec Israël comme une trahison des objectifs de
la révolution.
« Cette coordination est une trahison. Il y a des
milliers de gens qui sont morts, et ils ne sont pas morts pour que quelques
dizaines de personnes aillent conspirer avec l’ennemi », a déclaré Qasim,
ajoutant : « Nous avons commencé la révolution et nous finirons sans
l’aide de personne, surtout pas de ceux qui ont tué et continuent de tuer, qui
déplacent et continuer à déplacer des milliers de personnes sur une base
quotidienne en Palestine tout en occupant une partie de notre pays. »
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