dimanche 14 janvier 2018

Le gouvernement de Rajoy fera appel de l'investiture "virtuelle" de Puigdemont

Rajoy sort de ce corps
01-13-2018
El Salto

Le porte-parole du gouvernement assure: qu'ils ne permettront pas de finassières pour l'investiture à distance du président, tandis que le "CUP" critique  "Junts per Catalunya" et "Esquerre Republicane Catalane" de ne pas étudier d'avantage d'options.

La session d'investiture du prochain président catalan est prévue pour la semaine prochaine. L'option de Junts per Catalunya et ERC - avec le soutien critique du CUP -, présentant une investiture de Puigdemont à distance pour éviter sa détention sur le sol espagnol, fera face à l'appel sécuritaire du gouvernement de Mariano Rajoy: lors d'une conférence de presse après le conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Íñigo Méndez de Vigo, a annoncé vendredi matin que l'exécutif fera appel à la Constitution "immédiatement" et "sans hésitation" toute sorte de "ruse" pour investir l'ancien président de la Generalitat, Carles Puigdemont sans sa présence. 

Par  "finasseries", Méndez de Vigo a évité à se référer aux deux options qui ne sont sur la table de la part du duo JxC / ERC : que le président destitué publie son discours d'investiture dépuis Bruxelles ou qu'un autre élu le fasse a sa place. Que ce soit  quelqu'un ou Puigdemont lui-même qui présente la candidature, c'est aussi l'accord de JxC et d'ERC après la confirmation de l'emprisonnement de Junqueras. À l'heure actuelle, l'exécutif central a déjà préparé un rapport juridique dans lequel il conclut que les règlements de la chambre autonome excluent une investiture sans la présence physique de la candidature. 

C'est la procédure exacte des dictatures, qui adaptent les décrets et les lois, au fur et à mesure que les difficultés se présentent, pour appliquer la force brutale de la police, sous couvert d'une pseudo légalité.

Rajoy (Contrairement à l'Angleterre face à l'Ecosse) conteste la volonté  du peuple catalan à s'exprimer librement, puis décrète des règlements excluant la volonté exprimé dans les soufrages, lors d'élections, qu'il a lui-même (Rajoy) demandé.  

Si cela n'est pas une dictature, Franco ne l'étais pas non plus.
Cela signifierait aussi que Espagne ce n'est pas une Monarchie constitutionnelle, mais une Monarchie Autocratique.

En tout état de cause les procédés du Gouvernement Rajoy sont très, très ressemblantes au savoir faire du franquisme….  

Sur la légalité de ces deux possibilités doivent se prononcer les services juridiques du Parlement et la propre table de la chambre autonome, dont la composition a également convenu cette semaine JxC et ERC. Devant un éventuel rapport négatif, les représentants du gouvernement en exil ont insisté sur un acte vendredi matin depuis Bruxelles que le dernier mot sera celui du Parlement, et non le rapport des techniciens. 

Dans l'attente d'autres obstacles, la Cour suprême a rejeté la demande des trois candidats aux processeurs élus emprisonnés d'être transférés dans les prisons catalanes et de pouvoir assister personnellement à la séance d'investiture. Le vice-président déchu, Oriol Junqueras, et l'ancien ministre de l'Intérieur, Joaquim Forn, et le président de l'Assemblée nationale catalane, Jordi Sánchez, pourront exercer leur droit de vote par l'intermédiaire d'un tiers si le permet le conseil d'administration du Parlament, comme dicté par le même juge à la Cour suprême, Pablo Llarena. 

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