samedi 20 janvier 2018

Pourquoi Trump pousse-t-il l'Iran à rompre l'accord sur le nucléaire?


Citation d'Ernest Hemingway:

Citation, qu'Emanuel Macron (Président français) semble vouloir suivre. Et si l'inflation est diffuse dans l'Euro, dans son élocution d'aujourd'hui, il a déclaré clairement que la France ira défendre ses intérêts où qu'ils se trouvent et porte le budget militaire de 450M à 1Milliard €. L'augmentation de ce budget n'est donc pas justifiée pour la sécurité des français, mais par la défense des intérêts, soi-disant français à l'étranger.

Mais, quel sont ces intérêts? Sont-ils pour le bien des français ou pour l'idéologie que Macron semble poursuivre?
[Comme on vient de le voir en Syrie où les intérêts français ont fusionnés avec les occidentaux et singulièrement avec les intérêts israéliens. Golan oblige].  

C'est-à-dire la défense des intérêts de la pensée dominante qui considère contraire à ses intérêts tout ce qui pourrait porter atteinte à la réalisation de ses objectifs. Ces guerres économiques ou d'influence appelées aussi guerres de religion ou de civilisation.
  
Emanuel Macron augmente le budget militaire et impose aux français le poids de son incompétence en augmentant la CSG des retraités (par exemple). Créer et augmenter des impôts est à la portée de n'importe quel imbécile …

Finalement on le voit bien que: Macron sorti d'une communication très étudiée, aidé par des médias hypocrites, que je rappelle: classés à la 47e place du classement RFS. Je disais donc que la communication très étudiée qui se révèle être une coquille vide pour les français et un riche couffin pour ses commanditaires.
Ce que les français veulent c'est autre chose, que les richesses du Mali, ou de renverser le dirigeant d'un pays souverain, de soutenir un Etat colonial, obéir à un président arrogant (pour ne pas dire criminel), hors de toute Justice ou en dehors du Droit International.

L'Iran comme les pays non alignés,
 sont menacés par les va-t-en-guerre occidentaux.  

19-01-2018

La «guerre sans fin» est un commerce rentable pour le complexe militaro-industriel US qui, en passant, fait oublier le problème financier américain.

Le président américain, tout en maintenant la suspension des sanctions contre l'Iran conformément à l'accord nucléaire intitulé PACC (Plan d'Action Conjoint et Complet) signé en 2015 au Conseil de sécurité de l'ONU, menace ses alliés européens de le rompre dans un délai de 120 jours s'ils ne "l'améliorent". Conscient du fait que l'Iran a déclaré que (pour le moment) n'acceptera aucune modification du pacte. Trump se donne du temps pour que son d'équipe prépare l'opinion publique dans son pays, vers plus de guerres

Barak Obama et Ali Khamenei ont signé cet accord, du désespoir absolu, avec de zones d'ombres, puisque l'autre alternative était la guerre. Le PACC s'attend à ce que Téhéran démantèle sa capacité nucléaire en échange des levées des sanctions qui étranglaient l'économie iranienne.

Les "améliorations" que prétend Trump devraient être:

  1. Éliminer les clauses qui limitent l'accord à 15 ans, pour le remplacer "jusqu'à la fin des temps"  Trump est préoccupé par le fait que l'Iran puisse en 2030 fabriquer la bombe, mais le pousse à rompre l'accord et à reprendre son programme nucléaire aujourd'hui? Tout l'accès de l'Iran aux matières nucléaires est bloqué par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui supervise même les mines d'uranium du pays.
  2. L'hypocrisie est ici, totale. En effet, si l'Iran peut être supervisé par l'AIEA (Agence Internationale de l'Energie Atomique) c'est que ce pays a signé les accords de non prolifération. Alors même qu'Israël, est entré dans le "club nucléaire" par la petite porte (illégalement), allié indéfectible des USA au Proche-Orient et Moyen-Orient, n'a pas, lui, signé l'accord de l'AIEA et de ce fait ne peut pas être contrôlé par elle. (Pratique non?) Et la question à nous poser est : "devons-nous avoir peur d'un Etat qui a signé l'accord et qui souhaite posséder l'arme nucléaire de dissuasion, ou d'Israël (qui contrairement à l'Iran), n'a pas signe les dits accords et se sert de la menace que représente l'utilisation l'arme nucléaire pour obliger l'Occident (principalement les USA), a cautionner sa politique criminelle et colonisatrice de cet Etat illégal.
  3. Considérer le programme iranien de missiles à longue portée comme faisant partie des armes nucléaires. Le PACC interdit déjà à l'Iran de concevoir des missiles capables de porter une ogive nucléaire d'ici a huit ans après sa signature. Une autre chose sont les missiles conventionnels, vitaux pour un pays comme l'Iran qui a été attaqué par l'Irak, [poussé au crime par les USA et qui ensuite ont fourni des armes aux deux belligérants] pendant 8 années de guerre (1980-1988), et sont visés par des missiles d'une demi-douzaine de pays.
  4. La puissance nucléaire israélienne représente 380 fois la puissance de la bombe atomique de Hiroshima et ses ogives sont pointées sur toutes les capitales Arabes, l'Iran et la Turquie y compris sur toutes les capitales européennes, et sans doute sur bien d'autres, en Afrique par exemple. Cela devient compréhensible si nous admettons qu'Israël est un Etat illégal ayant obtenu son statut à l'ONU par le chantage des USA, sur les pays émergeants pour qu'ils votent la résolution, poussé au crime par le lobby juifs américain lors du vote de la résolution 181, le 26 novembre 1947.  Dans ces conditions on peut aisément remarquer que les intérêts de la France, des USA, d'Israël, de l'Occident en général ne peuvent être que divergents avec les pays non alignés ou souhaitant un autre mode de penser.  
  5. Imposer des inspections surprise sur les installations nucléaires iraniennes. Mais, si l'AIEA qui surveille l'Iran, comme l'armée américaine veille à ce que Téhéran se conforme à l'accord. L'AIEA aurait-elle l'intention d'inspecter les installations militaires iraniennes?  Quel pays le permettrait, surtout après que l'Irak, que les USA ont poussé, à attaquer l'Iran en 2002 [Et que les USA aient fourni des armes aux deux belligérants] et sans omettre qu'Israël a menacé l'Iran a plusieurs reprises et que les USA (Obama) ont réussi à les contenir pour ne pas déclencher une guerre mondiale, ce que s'apprête à faire Trump.

L'intention de Trump est de sortir de l'accord, mais d'abord il voudrait déstabiliser et fragiliser ce pays, et les manifestations actuelles tombent, comme souvent, à point nommées…

L'objectif est l'Iran, pas la République islamique.

Y compris à l'époque du Shah (1941-1979), les États-Unis n'ont pas réussi à soumettre une nation qui était le premier empire du monde. Le roi, (Mohammad Reza Pahlavi Aryamehr-Shah d'Iran), n'a pas osé donner la permission pour l'installation de bases militaires américaines le long de la frontière avec l'URSS. Et une fois exilé, il a accusé Washington d'avoir favorisé son renversement et ordonné à l'armée de jurer allégeance à l'ayatollah Khomeiny au lieu de protéger la dictature du Chah.
Le Shah qui, avec le concours de la CIA, possédait la police la plus répressive au monde. La Savak.  

L'inimitié entre la République D'Iran et les Etats-Unis n'est pas due à la nature "anti-impérialiste" de cette théocratie. En effet, ses relations avec la France, l'Allemagne, le Japon, la Grande-Bretagne ou l'Espagne sont normales. L'OTAN en a fini avec Kadhafi et s'est emparé de la Libye, au moment même où le colonel payait la campagne électorale de Sarkozy et donnait un cheval de deux millions d'euros à José María Aznar. Il a également expulsé du pouvoir les «djihadistes» afghans qu'il avait installés à Kaboul et a tenté d'assassiner Tayyeb Erdogan en juillet 2016.

La méfiance des ayatollahs envers Washington n'est pas non plus due au coup d'État en 1953 de la CIA contre le gouvernement du Dr. Mosaddeq, qui nationalisa le pétrole iranien. La plupart des ayatollahs le haïssaient avec la même intensité que les États-Unis: tous deux accusaient Mosaddeq d'être communiste, même si ce bon homme n'avait jamais légalisé le parti communiste, le Tudeh. En fait, Khomeiny en 1980 a ordonné l'interdiction du Front Patriotique pro-Mossadegh d'Iran et l'arrestation de ses partisans.

La passion antisoviétique, anti-communiste de l'équipe Ayatollah était un facteur déterminant pour que le G4 soutienne un Etat islamiste en Iran. La République d'Iran a coopéré avec Ronald Reagan en 1980, retardant la libération des otages de l'ambassade américaine à Téhéran pour empêcher la réélection du démocrate Jimmy Carter, en échange d'armes; aussi le scandale "Irangate" de 1983 qui a dévoilé les relations secrètes de Téhéran avec Washington. Puis, en 2001 et 2003, la République d'Iran a offert sa collaboration à George Bush dans ses agressions militaires contre l'Afghanistan et l'Irak: éliminant ainsi ses ennemis, les talibans et Saddam Hussein. Les tentatives d'amélioration des relations entre les deux Etats ont également été reflétées dans la lettre envoyée par Mohmud Ahmadinejad en 2006 à son homologue américain, lui proposant "de gouverner le monde ensemble", ainsi que le fait que Barak Obama ait arrêté en 2014 le plan pour l'assassinat du général Ghasem Soleimani, chef des forces militaires extérieures de l'Iran, par le Mosad (services secrets israéliens) lorsqu'il était en Syrie. Cependant, les deux pays ont été les otages de leur propre propagande, de la part de groupes de pression empêchant une relation "normalisée", et surtout ceux qui à Washington croient que Dieu a créé le reste des pays pour être ses vassaux et leur ordonne  de convertir les rebelles "en statue de sel" ou en cendres.


Les raisons de l'obsession de Washington pour l'Iran
Déjà en 1980, et après la chute inattendue du Shah, Henry Kissinger (juif allemand) développa la «Doctrine du Double Confinement» pour empêcher le développement de l'Irak et de l'Iran au profit de l'hégémonie d'Israël, seul garant stable, a ses yeux, de leurs intérêts dans la région. Les États-Unis ont provoqué la guerre entre l'Irak et l'Iran et ont ensuite soumis l'Irak à une destruction continue qui se poursuit aujourd'hui. Et il a cherché à contenir l'Iran avec des sanctions économiques, menaces militaires, créant même des monstres tels que l'État islamique (sunnite et wahhabite), pour entraîner la théocratie chiite iranienne dans une guerre de «religion».

Précisément, l'un des moyens d'influencer la situation en Iran a été de maintenir l'embargo sur le système financier iranien, en étranglant son économie afin de provoquer une rébellion des pauvres. Des pays comme Israël, l'Arabie saoudite et la Turquie craignent aussi que cette nation développée au potentiel économique écrasant finisse par dévorer ses marchés en Asie et en Europe. L'expérience des sanctions pénales contre l'Irak en 1999-2003 a montré que ce plan ne fonctionne pas. La rébellion des travailleurs obéit à la dynamique de la loi de la "lutte des classes".

En un mot: Washington ne soutient les États indépendants, qu'ils soient des dictatures ou qu'ils possèdent des armes de destruction massive est de moindre importance: le Pakistan ou Israël en sont deux exemples.

Avec sa position sur la PACC, Trump prétend:
  • Générer l'incertitude parmi les entreprises étrangères désireuses d'investir en Iran, puisque les entreprises américaines ne peuvent plus le faire, victimes de la pression du lobby pro-israélien.
  • Provoquer l'irritation de Téhéran qui doit attendre tous les trois mois la décision du président américain à cet égard.
  • Détourner l'attention publique de la crise politique aux Etats-Unis: au "Russiagate" s'est additionné les scandales sexuels du président (positions en l'honneur de la campagne "Metoo" à Hollywood): une guerre pourrait détourner la population de la crise interne. Et une guerre contre l'Iran est plus viable que contre la Corée du Nord, puisque contrairement à l'Iran, personne aux États-Unis ne fait pression sur Trump pour attaquer la Corée du Nord; L'Iran n'a pas de bombe nucléaire, et il n'est pas sur que ses alliés souhaitent entrer en guerre. Les pays sunnites ont l'intention de former leur OTAN pour désintégrer ce puissant rival.




  • Donner une "solution finale" à l'Iran, sujet dépendant des Etats-Unis après la chute de l'URSS. L'Iran est le joyau du butin des guerres idéologiques qui ont démantelé l'Irak, la Libye et la Syrie. C'est la première réserve de gaz dans le monde, la quatrième dans le pétrole, la terre qui relie trois continents, et à côté de deux puissances rivales: la Russie et la Chine.
  • Présentez Trump comme un président puissant et déterminé, et non comme un homme sombre et dégénéré qui a assailli la Maison Blanche. Il faut, cependant, reconnaître que sa détermination est un danger universel, qui ressemble d'avantage à un entêtement arrogant, qu'a du bons sens.
  • La «guerre sans fin» est une affaire de tourniquet pour le complexe militaro-industriel des USA, qui, en passant, pallie le problème financier américain.
  • La pression du lobby pro-israélien: le même qui l'à forcé à reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël. Le slogan initial de "L'Amérique en Premier" est maintenant "Israël et l'Arabie Saoudite d'abord", puisque l'Iran, une puissance de troisième niveau, ne représente aucune menace pour les intérêts américains.
  • L'Iran, au lieu d'afficher ses missiles dans les rues du pays devrait être discret, et cesser de participer aux guerres réactionnaires dans la région, prendre l'initiative de faire revivre le Mouvement des pays non alignés pour mettre fin à ces conflits et d'entreprendre des réformes urgentes politique et économique, créant un terreau qui peut être exploité par la CIA et le Mossad.
  • Le renversement de la République Iranienne peut conduire, aujourd'hui et en l'absence d'alternative progressiste, à un désastre pour toute la région et universel.

La meilleure façon de respecter les accords, est que la PACC soit appliquée.


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