mardi 30 janvier 2018

Le président de l'Autorité palestinienne, reconnu par les occidentaux

 

Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, est au centre d'un triangle amoureux compliqué. Les Etats-Unis, l'Union européenne (UE) et Israël jouent un jeu d'échecs tripartite qui dictera l'avenir palestinien.

M. Abbas a demandé lundi derniers aux Etats membres de l'UE de reconnaître l'Etat palestinien parce qu'il "ouvrira les portes de la paix".

Le président a exhorté les 28 membres à assumer "un rôle politique" dans le processus de paix pour tenter de parvenir à "une solution juste", basée sur des paramètres internationalement reconnus. "Nous demandons à ses Etats membres de reconnaître rapidement l'Etat de Palestine", a-t-il déclaré.

Des pays comme la Suède, la Pologne, la République tchèque, la Hongrie, Malte, Chypre, la Slovaquie et la Roumanie reconnaissent l'État palestinien, tandis que d'autres, comme le Royaume-Uni et la France, le rejettent.
Bizarre? Non il n'y a là rient d'étonnant. Le Royaume-Uni à la base même du conflit et la France qui tient, actuellement, sa souveraineté du bon vouloir des sionistes y compris au plus Haut de l'Etat, sans oublier les médias qui, au cas où nous ne l'aurions pas compris, nous le rappellent tous les jours.    

Mahmoud Abbas est maintenant confronté à un dilemme complexe, puisque récemment l'administration Trump a reconnu Jérusalem comme la capitale d'Israël et a déplacé son ambassade de Tel-Aviv à la ville sainte.

En outre, la Maison Blanche continue de faire pression sur les pays arabes. Récemment, le président américain a ordonné la fermeture du bureau de l'Organisation pour la libération de la Palestine (OLP) à Washington.

A cela s'ajoute un autre coup dur porté contre la Palestine: une réduction de 65 millions de dollars de la contribution américaine à l'UNRWA, une organisation des Nations Unies qui fournit de la nourriture, de l'éducation et des soins de santé à des centaines de milliers de personnes. Cinq millions de réfugiés palestiniens.
Cette aide n'est pas désintéressée, puisqu'elle sert a museler l'Autorité palestinienne, en attendant qu'Israël termine sa colonisation et parvienne à ses fins.  

La récente série de décisions prises par les États-Unis et les hésitations de l'UE à reconnaître l'État palestinien témoignent d'un engagement à l'égard des exigences du gouvernement israélien. Cela met Abbas dans une position délicate. Dans ses mains tout ce qu'ils peut négocier avec les trois géants est l'avenir de la Palestine.

Abbas est né à Safed, un village galiléen en Palestine sous la domination britannique, qui a été attribué en 1947 à l'État d'Israël dans le cadre du plan de partition de l'ONU. Il avait 13 ans lorsque la première guerre arabo-israélienne (1948) a conduit sa famille à chercher refuge en Syrie. Dans ce pays, il a enseigné comme professeur d'école, tout en étudiant le droit à l'Université de Damas.

Exilé au Qatar dans les années 1950, il aida à recruter de nombreux Palestiniens pour cette cause. Beaucoup de ces jeunes ont ensuite été des figures clés de l'organisation.
Abbas est l'un des co-fondateurs d'Al-Fatah, avec le leader palestinien historique Yasser Arafat, qu'il a accompagné en exil en Jordanie, au Liban et en Tunisie.

En mars 2003, Arafat l'a nommé Premier ministre de l'Autorité nationale palestinienne et, après sa mort le 11 novembre 2004, Abbas a été nommé nouveau chef de l'OLP. Mahmud a remporté l'élection présidentielle le 9 janvier 2005 par 61,6% dans 14 des 16 districts.


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